Shiro Mayuri
Données Spirituelles
Grade: Vice Capitaine de la 9e Division
Ven 2 Sep 2022 - 10:55 - Shiro Mayuri
Shiro Mayuri
Race Shinigami
Âge 16 ans
Grade Vice Capitaine de la 9e Division du Gotei 13
Pouvoir
Plongée dans une vie pleine d'ennui depuis la majeure partie de son enfance, il eut été étonnant que le monde intérieur de Mayuri ne s'adapte pas à cette façon de voir les choses. Lorsque Taikutsu Suraisā s'éveille et dévoile la forme d'une épée noire assez fine, arrondie à la base de son pommeau, pouvant vaguement rappeler l'aiguille d'une horloge, il est alors tant pour la jeune femme de transmettre une partie de l'ennui qui l'habite à ses adversaires. Il est dit que toute personne touchée par cette lame se voit temporairement envahi par un sentiment d'ennui, d'apathie, impactant indubitablement sa capacité de combattre.
Description
Jeune femme de 16-17 ans d'apparence, Mayuri se distingue tant par ses longs cheveux châtains le plus souvent coiffés sous la forme de deux couettes retenues par des rubans noirs que par ses grands yeux cristallins dans lesquels nombreux pourront acquiescer qu’il est particulièrement facile de s’y noyer. Si certains ont déjà la chance d’y apercevoir un éclat de curiosité ou même un intérêt notable venant illuminer ce visage angélique - comme lors de ses premiers mois à l’académie - il est bien plus fréquent de voir Mayuri afficher une mine plus pensive, tirant vers la mélancolie, alors qu’elle s’assied sur un muret du Seireitei et observe silencieusement l’horizon. Déprimée pour certains, solitaire pour d’autres, seuls sont qui prennent le temps d’échanger avec elle savent ce qu’il en est réellement.
Portant la tenue traditionnelle des Shinigamis et son Zanpakutō accroché dans son dos, elle a néanmoins pris la liberté d’y apporter quelques légères modifications en parvenant, par exemple, à se procurer un obi rouge plutôt que le blanc porté par la majeure partie de ses confrères et consœurs. La vie n’est-elle pas suffisamment morne, de ses teintes blanches et noires, pour ne pas y apporter quelques couleurs lorsque l’opportunité se présente ?
D’un naturel calme et posé – certains professeurs ayant préféré le terme désinvolte – Mayuri se montre bien souvent agréable avec les personnes qu’elle côtoie. Bien que beaucoup s’accordent à dire qu’elle gagnerait à avoir davantage sa langue dans sa poche. Sans volonté de malice ou méchanceté, il n’est pas rare qu’elle laisse fuiter ouvertement ses pensées, sans appliquer les filtres qui seraient attendus par ceux dotés d’un instinct de survie, ou tout simplement d’une volonté de ne pas blesser. Pourtant, derrière cette apparente indifférence, les gens savent généralement que l’on peut compter sur elle pour mener à bien les missions qui lui sont attribuées ou apporter son aide, quelle que puisse être la motivation qu’elle semble afficher.
Portant la tenue traditionnelle des Shinigamis et son Zanpakutō accroché dans son dos, elle a néanmoins pris la liberté d’y apporter quelques légères modifications en parvenant, par exemple, à se procurer un obi rouge plutôt que le blanc porté par la majeure partie de ses confrères et consœurs. La vie n’est-elle pas suffisamment morne, de ses teintes blanches et noires, pour ne pas y apporter quelques couleurs lorsque l’opportunité se présente ?
D’un naturel calme et posé – certains professeurs ayant préféré le terme désinvolte – Mayuri se montre bien souvent agréable avec les personnes qu’elle côtoie. Bien que beaucoup s’accordent à dire qu’elle gagnerait à avoir davantage sa langue dans sa poche. Sans volonté de malice ou méchanceté, il n’est pas rare qu’elle laisse fuiter ouvertement ses pensées, sans appliquer les filtres qui seraient attendus par ceux dotés d’un instinct de survie, ou tout simplement d’une volonté de ne pas blesser. Pourtant, derrière cette apparente indifférence, les gens savent généralement que l’on peut compter sur elle pour mener à bien les missions qui lui sont attribuées ou apporter son aide, quelle que puisse être la motivation qu’elle semble afficher.
Histoire
Qui m’a un jour dit « L’adolescence, c’est la meilleure période de la vie ! Tu verras, tu passes ton temps à faire des trucs géniaux et à t’éclater !» Il faudrait que je retrouve cette personne pour lui dicter le fond de ma pensée. J’imagine que quand tu habites dans une grande ville comme Tokyo et que tes parents sont riches à millions, ce doit probablement être le cas. Mais pour les autres…
J’avais 13 ans et j’habitais dans un petit village à presque 1h de Tokyo. Mon père, cuisinier, détenait une petite échoppe au sein du village. Fut un temps, il avait côtoyé le rêve de devenir un Grand Chef Japonais et de s’installer à la Capitale mais un accident lui avait fait perdre une bonne partie de ses économies et l’avait handicapé suffisamment pour que ses rêves partent en fumée. Ma mère, dévouée à sa famille, passait ses matinées à aider mon père à préparer son commerce avant de filer certains après-midis à la capitale pour faire quelques ménages et arrondir nos fins de mois. Et me permettre d’étudier et « devenir quelqu’un ».
« Avec cette école, tu deviendras assurément quelqu’un d’important à Tokyo. Pourquoi pas une grande avocate ? Il parait qu’ils font fortune ! »
Les propos de mon père car, ses rêves ayant disparu, il avait tout naturellement placé ses espoirs dans sa progéniture.
Et il y avait donc moi, leur fille unique. 11 ans et déjà blasée par ma vie. 1h de transport le matin, 1h de transport le soir. Pour rejoindre Tokyo et étudier dans une école où j’avais l’impression de ne rien apprendre. Mais parce que c’était l’endroit où « mes capacités seraient le mieux exploitées ». Une école pour pouvoir faire de grandes choses. Mais alors pourquoi les cours étaient-ils si simples et peu intéressants ? Les autres élèves ne semblaient pas de cet avis. Peut-être était-ce dû au fait qu’ils avaient l’opportunité de faire d’autres choses qu’étudier ? Surtout lorsque la fin de la journée sonnait et qu’ils allaient s’amuser et que, pour ma part, je devais rapidement reprendre mon transport voire rejoindre ma mère afin que nous puissions rentrer ensemble. Et si elle n’était pas trop fatiguée, que pouvait-on faire d’autre hormis me faire réviser un peu sur le retour. Passionnant n’est-ce pas ?
Avais-je toujours été blasée ? Pas vraiment. Il y avait même quelques années de cela où j’étais une jeune fille très imaginative et rêveuse. Peut-être était-ce lié à ma solitude et au traumatisme de la perte soudaine de Captain Miaou, notre chat, mon plus fidèle ami et compagnon, mais je m’étais mis à imaginer tout un tas de choses étranges, à rêver de tout un monde autour de moi, à apercevoir des choses impossibles ou même à entendre des gens parler là où il n’y avait personne. Tout un univers que je m’étais visiblement inventé. Enfin, c’est ce que le médecin m’avait expliqué plus tard. Mais si seulement j’avais su… Lorsque mon père eut son accident et translata ses rêves sur moi, mes frasques qui amusaient mes parents jusqu’à lors devinrent une gêne qu’il fallait rectifier afin que je puisse me plonger pleinement dans mes études. Envoyé chez un médecin, j’avais rapidement enterré cet « imaginaire » le jour où le médecin avait suggéré à mes parents de m’envoyer dans un institut spécialisé si cela continuait. Les ignorant tout d’abord, j’avais petit à petit arrêté d’entendre des choses, de les voir et m’étais refermé dans une réalité plus acceptable : les études. Un vrai petit génie. Ou un vrai petit robot, tout dépendait du point de vue. Certes, je survolais mes études mais probablement aussi une bonne partie de mon enfance, n’ayant que peu d’espoir que quelque évènement extraordinaire vienne la bouleverser.
Jusqu’à ce jour. Ma grand-mère m’avait toujours appris, de son vivant, qu’il valait mieux toujours bien réfléchir avant de formuler un vœu. Car parfois, il pouvait arriver que les yokais l’entendent et décident de l’exaucer. Mais pas comme vous l’aviez imaginé. Peut-être aurais-je du l’écouter cette fois-là. La soirée avait été agitée. Alors que nous attendions à la gare, ma mère et moi, un homme était tombé sur les voies. J’avais cru apercevoir quelqu’un le poursuivre avant qu’il ne chute mais impossible de distinguer les détails. Par contre, la chute, j’en avais vu tous les détails. Et les images se bousculaient dans ma tête tel un traumatisme. J’essayais de les occulter mais je voyais sans cesse cette silhouette étrange, me reprochant à moi-même de ne parvenir à l’identifier. Ma mère avait tenté de me réconforter alors que nous attendions de pouvoir rentrer chez nous mais ses tentatives étaient vaines. Elle était parvenue à sécher mes larmes mais les images me hantaient. Cette silhouette, j’avais l’impression de la voir partout, comme si elle me suivait. Comme si elle-aussi m’observait.
J’étais resté ainsi, muré dans le silence pendant tout le trajet, jetant parfois des regards inquiets dans certaines direction, n’ayant qu’une hâte : rentrer à la maison et m’enfermer dans ma chambre. Un endroit où je serais en sécurité, où je pourrais tenter d’oublier. Mais cet instant ne devait jamais arriver. Je ne me souviens que de ces quelques secondes où nous longions la route pour rentrer chez nous. Quelques secondes où la silhouette m’a semblé apparaitre près de ma mère et où je me suis précipité dans un geste réflexe pour tenter de la protéger, repoussant brutalement la silhouette massive avec une force que je ne me serais jamais imaginée. Puis plus rien...
Plus rien en dehors de quelques sons, des pleurs, des cris, du sang, ma mère à genoux sur un corps, les paroles d’un homme m’expliquant quelque chose que je ne parvenais à entendre clairement. Juste avant cet instant de lumière, avant que je ne me retrouve au sein cet endroit étrange avec ce même homme étrange, m’expliquant que j’étais mort et que je me retrouvais au sein du Rukongai. Une ville où se côtoyaient certaines âmes en attente de réincarnation. Et qu’il m’avait amené ici parce qu’il avait vu ce qu’il s’était passé et, s’il n’avait eu le temps de l’empêcher, avait aperçu le potentiel dont je faisais preuve. J’apprendrais plus tard que la silhouette que j’avais aperçue était un hollow et que seules des personnes exceptionnelles étaient capables de les voir.
« Tu as du potentiel petite, tu peux devenir quelqu’un d’important ici si tu acceptes de me faire confiance, de me suivre et de t’entrainer. Je suis désolé pour ce qui t’est arrivé. Tu ne peux pas revenir en arrière mais tu peux empêcher que cela n’arrive à d’autres. »
Une proposition alléchante. Néanmoins, à cet instant précis, pour une enfant de 13 ans aussi intelligente soit-elle, la situation était quelque peu difficile à comprendre. Encore plus à accepter. Aussi, me fallut-il une bonne semaine avant de commencer à envisager ma situation. Pendant ces quelques jours, j’essayais de me raccrocher à ma vie d’avant, trouver un sens à ce qui venait de se passer. A ce lieu. Mais aucune réponse plausible ne me venait. Et étrangement, j’avais l’impression que mes souvenirs s’estompaient en partie. Comme si tout devenait flou. Même le visage de ma mère. Aussi, passai-je une autre semaine à écrire quelques souvenirs que je ne souhaitais pas oublier ainsi qu’à dessiner le visage de mes parents. Une dernière étape nécessaire avant d’accepter d’écouter attentivement ce que me proposait cet homme. Plutôt que de rester là à me lamenter et à ne rien faire, il me proposait de l’accompagner dans ce qu’il appelait le Seireitei – et donc de ne pas rester seul dans ce lieu dont je ne connaissais rien - pour recevoir un entrainement qui me permettrait d’une part de comprendre exactement ce lieu où je me trouvais. Mais aussi de développer les pouvoirs que j’avais pu effleurer de mon vivant. Et une occasion de faire quelque chose de passionnant maintenant que j’étais mort, alors que je n’y étais point parvenue de mon vivant. Un argument que je ne pouvais refuser. Aussi avais-je accepté de le suivre.
Imaginez ma tête lorsque je me retrouvai assise derrière les bancs d’une école. Comme tout le reste, mes souvenirs à ce sujet étaient flous. Mais une forte sensation d’ennui ne cessait de m’étreindre en me retrouvant dans cette situation. Académie de Shinigami ils l’appelaient, certes. Mais cela restait une école avec des cours à suivre. Visiblement, la mort avait un sens de l’humour tout particulier. Bon, il fallait quand même admettre que certains cours étaient plutôt intéressants de prime abord. Et, probablement habituée à trimer de mon vivant, je n’avais aucun mal à les suivre et à m’organiser. Avec une mention toute particulière pour les cours de Kidō pour lesquels j’étais, selon mes professeurs, particulièrement douée. Un poil désinvolte mais douée. Nettement plus que pour manier une épée. Mais en même temps, combien d’enfants étaient capables de manier une épée correctement ? Peut-être davantage chez les morts, mais très peu chez les vivants du peu dont je me souvenais. Je n’avais donc pas à m’en inquiéter.
Quatre années passèrent ainsi. Et si la question se pose, oui quatre années c’est long, même dans une telle académie. Surtout quand vous savez qu’il vous en reste encore deux. J’avais certes la satisfaction d’être devenue un cador du Kidō, surtout vu mon jeune âge, et d’avoir découvert des tonnes de choses dont je n’aurais jamais envisagé l’existence. Mais ma douce et vieille amie, l’ennui, commençait à m’étreindre de nouveau. Peut-être les hormones de l’adolescence qui me poussaient à vouloir davantage d’action ? Qui sait. Heureusement, je pouvais remercier ceux qui avaient mis en place les règles actuelles et l’opportunité de poursuivre les 2 années suivantes sur le terrain plutôt que dans une salle de classe. Ainsi que cet homme qui me proposa une place au sein de la neuvième Division. Un membre du Conseil si j’avais bien compris. Il semblait avoir des projets pour moi si tout se passait bien. Tant mieux. Parce que mon projet à moi, c’était de quitter définitivement les bancs de l’école - de toutes les écoles, celles des vivants, des morts ou de je ne sais qui - pour enfin faire quelque chose d’intéressant de ma vie.
Deux nouvelles années s’écoulèrent ainsi où je faisais mes premières expériences sur le « terrain » au sein de la Neuvième Division. La Capitaine, nommée récemment, était une Noble qui se la jouait parfois un peu trop mais bon, j’imagine qu’il fallait apprendre à la connaitre. Et au moins, j’avais enfin l’occasion de mettre parfois mon apprentissage en pratique plutôt que de rester assise. C’était déjà une progression. Et puis, connaitre la Capitaine, il semblerait que l’occasion allait s’offrir à moi assez rapidement. Après 2 ans, le Conseil avait proposé mon nom à la Capitaine pour devenir sa Vice-Capitaine et cette dernière avait accepté. Je ne sais pas si elle avait entendu parler de mes compétences ou si elle s’en fichait. Je n’étais d’ailleurs même pas certain qu’elle connaissait mon nom. Mais si cela me permettait de m’ennuyer un peu moins, c’était une opportunité que je ne pouvais définitivement pas manquer.
J’avais 13 ans et j’habitais dans un petit village à presque 1h de Tokyo. Mon père, cuisinier, détenait une petite échoppe au sein du village. Fut un temps, il avait côtoyé le rêve de devenir un Grand Chef Japonais et de s’installer à la Capitale mais un accident lui avait fait perdre une bonne partie de ses économies et l’avait handicapé suffisamment pour que ses rêves partent en fumée. Ma mère, dévouée à sa famille, passait ses matinées à aider mon père à préparer son commerce avant de filer certains après-midis à la capitale pour faire quelques ménages et arrondir nos fins de mois. Et me permettre d’étudier et « devenir quelqu’un ».
« Avec cette école, tu deviendras assurément quelqu’un d’important à Tokyo. Pourquoi pas une grande avocate ? Il parait qu’ils font fortune ! »
Les propos de mon père car, ses rêves ayant disparu, il avait tout naturellement placé ses espoirs dans sa progéniture.
Et il y avait donc moi, leur fille unique. 11 ans et déjà blasée par ma vie. 1h de transport le matin, 1h de transport le soir. Pour rejoindre Tokyo et étudier dans une école où j’avais l’impression de ne rien apprendre. Mais parce que c’était l’endroit où « mes capacités seraient le mieux exploitées ». Une école pour pouvoir faire de grandes choses. Mais alors pourquoi les cours étaient-ils si simples et peu intéressants ? Les autres élèves ne semblaient pas de cet avis. Peut-être était-ce dû au fait qu’ils avaient l’opportunité de faire d’autres choses qu’étudier ? Surtout lorsque la fin de la journée sonnait et qu’ils allaient s’amuser et que, pour ma part, je devais rapidement reprendre mon transport voire rejoindre ma mère afin que nous puissions rentrer ensemble. Et si elle n’était pas trop fatiguée, que pouvait-on faire d’autre hormis me faire réviser un peu sur le retour. Passionnant n’est-ce pas ?
Avais-je toujours été blasée ? Pas vraiment. Il y avait même quelques années de cela où j’étais une jeune fille très imaginative et rêveuse. Peut-être était-ce lié à ma solitude et au traumatisme de la perte soudaine de Captain Miaou, notre chat, mon plus fidèle ami et compagnon, mais je m’étais mis à imaginer tout un tas de choses étranges, à rêver de tout un monde autour de moi, à apercevoir des choses impossibles ou même à entendre des gens parler là où il n’y avait personne. Tout un univers que je m’étais visiblement inventé. Enfin, c’est ce que le médecin m’avait expliqué plus tard. Mais si seulement j’avais su… Lorsque mon père eut son accident et translata ses rêves sur moi, mes frasques qui amusaient mes parents jusqu’à lors devinrent une gêne qu’il fallait rectifier afin que je puisse me plonger pleinement dans mes études. Envoyé chez un médecin, j’avais rapidement enterré cet « imaginaire » le jour où le médecin avait suggéré à mes parents de m’envoyer dans un institut spécialisé si cela continuait. Les ignorant tout d’abord, j’avais petit à petit arrêté d’entendre des choses, de les voir et m’étais refermé dans une réalité plus acceptable : les études. Un vrai petit génie. Ou un vrai petit robot, tout dépendait du point de vue. Certes, je survolais mes études mais probablement aussi une bonne partie de mon enfance, n’ayant que peu d’espoir que quelque évènement extraordinaire vienne la bouleverser.
Jusqu’à ce jour. Ma grand-mère m’avait toujours appris, de son vivant, qu’il valait mieux toujours bien réfléchir avant de formuler un vœu. Car parfois, il pouvait arriver que les yokais l’entendent et décident de l’exaucer. Mais pas comme vous l’aviez imaginé. Peut-être aurais-je du l’écouter cette fois-là. La soirée avait été agitée. Alors que nous attendions à la gare, ma mère et moi, un homme était tombé sur les voies. J’avais cru apercevoir quelqu’un le poursuivre avant qu’il ne chute mais impossible de distinguer les détails. Par contre, la chute, j’en avais vu tous les détails. Et les images se bousculaient dans ma tête tel un traumatisme. J’essayais de les occulter mais je voyais sans cesse cette silhouette étrange, me reprochant à moi-même de ne parvenir à l’identifier. Ma mère avait tenté de me réconforter alors que nous attendions de pouvoir rentrer chez nous mais ses tentatives étaient vaines. Elle était parvenue à sécher mes larmes mais les images me hantaient. Cette silhouette, j’avais l’impression de la voir partout, comme si elle me suivait. Comme si elle-aussi m’observait.
J’étais resté ainsi, muré dans le silence pendant tout le trajet, jetant parfois des regards inquiets dans certaines direction, n’ayant qu’une hâte : rentrer à la maison et m’enfermer dans ma chambre. Un endroit où je serais en sécurité, où je pourrais tenter d’oublier. Mais cet instant ne devait jamais arriver. Je ne me souviens que de ces quelques secondes où nous longions la route pour rentrer chez nous. Quelques secondes où la silhouette m’a semblé apparaitre près de ma mère et où je me suis précipité dans un geste réflexe pour tenter de la protéger, repoussant brutalement la silhouette massive avec une force que je ne me serais jamais imaginée. Puis plus rien...
Plus rien en dehors de quelques sons, des pleurs, des cris, du sang, ma mère à genoux sur un corps, les paroles d’un homme m’expliquant quelque chose que je ne parvenais à entendre clairement. Juste avant cet instant de lumière, avant que je ne me retrouve au sein cet endroit étrange avec ce même homme étrange, m’expliquant que j’étais mort et que je me retrouvais au sein du Rukongai. Une ville où se côtoyaient certaines âmes en attente de réincarnation. Et qu’il m’avait amené ici parce qu’il avait vu ce qu’il s’était passé et, s’il n’avait eu le temps de l’empêcher, avait aperçu le potentiel dont je faisais preuve. J’apprendrais plus tard que la silhouette que j’avais aperçue était un hollow et que seules des personnes exceptionnelles étaient capables de les voir.
« Tu as du potentiel petite, tu peux devenir quelqu’un d’important ici si tu acceptes de me faire confiance, de me suivre et de t’entrainer. Je suis désolé pour ce qui t’est arrivé. Tu ne peux pas revenir en arrière mais tu peux empêcher que cela n’arrive à d’autres. »
Une proposition alléchante. Néanmoins, à cet instant précis, pour une enfant de 13 ans aussi intelligente soit-elle, la situation était quelque peu difficile à comprendre. Encore plus à accepter. Aussi, me fallut-il une bonne semaine avant de commencer à envisager ma situation. Pendant ces quelques jours, j’essayais de me raccrocher à ma vie d’avant, trouver un sens à ce qui venait de se passer. A ce lieu. Mais aucune réponse plausible ne me venait. Et étrangement, j’avais l’impression que mes souvenirs s’estompaient en partie. Comme si tout devenait flou. Même le visage de ma mère. Aussi, passai-je une autre semaine à écrire quelques souvenirs que je ne souhaitais pas oublier ainsi qu’à dessiner le visage de mes parents. Une dernière étape nécessaire avant d’accepter d’écouter attentivement ce que me proposait cet homme. Plutôt que de rester là à me lamenter et à ne rien faire, il me proposait de l’accompagner dans ce qu’il appelait le Seireitei – et donc de ne pas rester seul dans ce lieu dont je ne connaissais rien - pour recevoir un entrainement qui me permettrait d’une part de comprendre exactement ce lieu où je me trouvais. Mais aussi de développer les pouvoirs que j’avais pu effleurer de mon vivant. Et une occasion de faire quelque chose de passionnant maintenant que j’étais mort, alors que je n’y étais point parvenue de mon vivant. Un argument que je ne pouvais refuser. Aussi avais-je accepté de le suivre.
Imaginez ma tête lorsque je me retrouvai assise derrière les bancs d’une école. Comme tout le reste, mes souvenirs à ce sujet étaient flous. Mais une forte sensation d’ennui ne cessait de m’étreindre en me retrouvant dans cette situation. Académie de Shinigami ils l’appelaient, certes. Mais cela restait une école avec des cours à suivre. Visiblement, la mort avait un sens de l’humour tout particulier. Bon, il fallait quand même admettre que certains cours étaient plutôt intéressants de prime abord. Et, probablement habituée à trimer de mon vivant, je n’avais aucun mal à les suivre et à m’organiser. Avec une mention toute particulière pour les cours de Kidō pour lesquels j’étais, selon mes professeurs, particulièrement douée. Un poil désinvolte mais douée. Nettement plus que pour manier une épée. Mais en même temps, combien d’enfants étaient capables de manier une épée correctement ? Peut-être davantage chez les morts, mais très peu chez les vivants du peu dont je me souvenais. Je n’avais donc pas à m’en inquiéter.
Quatre années passèrent ainsi. Et si la question se pose, oui quatre années c’est long, même dans une telle académie. Surtout quand vous savez qu’il vous en reste encore deux. J’avais certes la satisfaction d’être devenue un cador du Kidō, surtout vu mon jeune âge, et d’avoir découvert des tonnes de choses dont je n’aurais jamais envisagé l’existence. Mais ma douce et vieille amie, l’ennui, commençait à m’étreindre de nouveau. Peut-être les hormones de l’adolescence qui me poussaient à vouloir davantage d’action ? Qui sait. Heureusement, je pouvais remercier ceux qui avaient mis en place les règles actuelles et l’opportunité de poursuivre les 2 années suivantes sur le terrain plutôt que dans une salle de classe. Ainsi que cet homme qui me proposa une place au sein de la neuvième Division. Un membre du Conseil si j’avais bien compris. Il semblait avoir des projets pour moi si tout se passait bien. Tant mieux. Parce que mon projet à moi, c’était de quitter définitivement les bancs de l’école - de toutes les écoles, celles des vivants, des morts ou de je ne sais qui - pour enfin faire quelque chose d’intéressant de ma vie.
Deux nouvelles années s’écoulèrent ainsi où je faisais mes premières expériences sur le « terrain » au sein de la Neuvième Division. La Capitaine, nommée récemment, était une Noble qui se la jouait parfois un peu trop mais bon, j’imagine qu’il fallait apprendre à la connaitre. Et au moins, j’avais enfin l’occasion de mettre parfois mon apprentissage en pratique plutôt que de rester assise. C’était déjà une progression. Et puis, connaitre la Capitaine, il semblerait que l’occasion allait s’offrir à moi assez rapidement. Après 2 ans, le Conseil avait proposé mon nom à la Capitaine pour devenir sa Vice-Capitaine et cette dernière avait accepté. Je ne sais pas si elle avait entendu parler de mes compétences ou si elle s’en fichait. Je n’étais d’ailleurs même pas certain qu’elle connaissait mon nom. Mais si cela me permettait de m’ennuyer un peu moins, c’était une opportunité que je ne pouvais définitivement pas manquer.
HRP
Avatar :
FATE STAY NIGHT → RIN TOHSAKA est SHIRO MAYURI
Comment avez-vous connu le forum : Par ses créateurs!
Parrain : Comme il y en a plusieurs et que l'un d'eux assassine mes PNJ après une séance, je refuse de donner leurs noms!
Est-ce un double-compte ? Non
FATE STAY NIGHT → RIN TOHSAKA est SHIRO MAYURI
Comment avez-vous connu le forum : Par ses créateurs!
Parrain : Comme il y en a plusieurs et que l'un d'eux assassine mes PNJ après une séance, je refuse de donner leurs noms!
Est-ce un double-compte ? Non