Sabaiba Yoko
Données Spirituelles
Grade: 3e siège de la 2e division
Ven 2 Sep 2022 - 13:58 - Sabaiba Yoko, Troisième siège de la deuxième division [Terminé]
Sabaiba Yoko
Race Shinigami
Âge Inconnu
Grade Troisième siège de la deuxième division
Pouvoir
Sakenomi Kaiyō (Buveur d'Océan) dans sa forme de base est présenté comme une petite dague. En Shikai, la lame s’allonge et s'assouplit, comme un fouet de papier tranchant. La personne touchée par la lame se voit alors dévorée par ce dernier. Il s’accapare l’eau du corps à chaque fois qu’il le touche.
Okui Sakenomi Kaiyō (Véritable intention du buveur d'Océan est sa forme en Bankai. Là, la lame reprend sa petite forme de dague mais elle amène ami comme ennemi dans un endroit différent. À l’intérieur de ce bankai, tous, sauf son manieur, sont soumis aux conditions de survie extrêmes des profondeurs abyssales qui répondent alors à la volonté de Yoko.
Okui Sakenomi Kaiyō (Véritable intention du buveur d'Océan est sa forme en Bankai. Là, la lame reprend sa petite forme de dague mais elle amène ami comme ennemi dans un endroit différent. À l’intérieur de ce bankai, tous, sauf son manieur, sont soumis aux conditions de survie extrêmes des profondeurs abyssales qui répondent alors à la volonté de Yoko.
Description
La première chose qu’on remarque chez moi, ce sont mes longs cheveux couleur aile de corbeau. D’un noir profond aux reflets presque bleus. Je n’aime pas la sobriété des uniformes de Shinigami. Après tout, suis-je vraiment passée par l'enfer pour porter tout le temps la même chose et vivre de nouveau dans le monde terne ? Dès que je peux, je rajoute ma touche personnelle. J’aime avant tout les vêtements pratiques mais colorés. Je ne prends pas souvent garde à l'association de ces couleurs. On m'a doucement dit que parfois, j'avais un peu abusé mais j'ai besoin de ça, après le monochrome du désert. Après tout, ici, pas besoin de se fondre dans le sable pour survivre, n'est-ce pas ? Pourtant, quand il s’agit de travailler c’est le besoin du moment qui l’emporte sur tout le reste. On ne voit que rarement mon arme, après tout, sa forme me permet de la cacher discrètement et de sa capacité à rester dissimulé dépend souvent le succès de mes missions. Mais je l'ai toujours sur moi, jamais elle ne me quitte.
Pour le reste, j’ai souvent le visage fermé. On m’a souvent reproché de sembler manquer d’empathie. Ce n’est pas exactement ça. Disons que je n’ai pas été confrontée aux mêmes choses que les autres. Les priorités ne sont pas les mêmes quand la moindre journée vécue de plus est une victoire arrachée avec les dents. Je ne m’arrête pas souvent sur les choses qui font partie du quotidien des gens donc. De même que parfois, il semblerait que mes manières laissent à désirer. L'étiquette est un monde qui m'est étranger. Une chance que mon travail n'en demande pas trop souvent.
Mais à défaut de ça, je pense être plus une jolie femme, à voir le regard des hommes souvent posé sur moi. Bien que je n’y fasse pas trop attention. Je ne saurais vraiment dire. Ce n'est pas vraiment des choses qui m’intéressent. Il est très difficile de se tourner vers l’avenir quand on est en lutte avec les ombres de son passé. Mais je garde ces souvenirs pour moi. Personne n’a besoin de savoir. Ce sont mes ombres, mes problèmes, mes démons. Pour le reste, j'accomplis avec zèle les tâches qu’on me demande. Je n’ai pas de problèmes à recevoir les ordres ni à les donner. Après tout, j’ai su monter dans les rangs de ma hiérarchie.
Il y a malgré tout, encore quelques coutumes que je trouve étrange. Surtout ce besoin de se diminuer en buvant trop. La faiblesse conduit au trépas. J’ai du mal à me lier aux autres, à m’ouvrir à vrai dire. Cela rejoint le manque d’empathie qu’on me prête. S’attacher, c’est risquer de perdre. Mais je suis proche des membres de mon clan et de certains personnages avec qui j’ai pu évoluer. Plus proche de ma vice-capitaine que de mon capitaine. Elle possède toute l’empathie qui me manque, que j’étouffe plutôt et lui et bien… il est lui-même. Cela suffit. Mais c’est un chef convenable. Il a des principes qui sont également les miens. La force est une chose qu’il recherche. Un chemin que nous n’arpentons pas pour les mêmes raisons, mais une route que nous avons en commun.
Pour le reste, j’ai souvent le visage fermé. On m’a souvent reproché de sembler manquer d’empathie. Ce n’est pas exactement ça. Disons que je n’ai pas été confrontée aux mêmes choses que les autres. Les priorités ne sont pas les mêmes quand la moindre journée vécue de plus est une victoire arrachée avec les dents. Je ne m’arrête pas souvent sur les choses qui font partie du quotidien des gens donc. De même que parfois, il semblerait que mes manières laissent à désirer. L'étiquette est un monde qui m'est étranger. Une chance que mon travail n'en demande pas trop souvent.
Mais à défaut de ça, je pense être plus une jolie femme, à voir le regard des hommes souvent posé sur moi. Bien que je n’y fasse pas trop attention. Je ne saurais vraiment dire. Ce n'est pas vraiment des choses qui m’intéressent. Il est très difficile de se tourner vers l’avenir quand on est en lutte avec les ombres de son passé. Mais je garde ces souvenirs pour moi. Personne n’a besoin de savoir. Ce sont mes ombres, mes problèmes, mes démons. Pour le reste, j'accomplis avec zèle les tâches qu’on me demande. Je n’ai pas de problèmes à recevoir les ordres ni à les donner. Après tout, j’ai su monter dans les rangs de ma hiérarchie.
Il y a malgré tout, encore quelques coutumes que je trouve étrange. Surtout ce besoin de se diminuer en buvant trop. La faiblesse conduit au trépas. J’ai du mal à me lier aux autres, à m’ouvrir à vrai dire. Cela rejoint le manque d’empathie qu’on me prête. S’attacher, c’est risquer de perdre. Mais je suis proche des membres de mon clan et de certains personnages avec qui j’ai pu évoluer. Plus proche de ma vice-capitaine que de mon capitaine. Elle possède toute l’empathie qui me manque, que j’étouffe plutôt et lui et bien… il est lui-même. Cela suffit. Mais c’est un chef convenable. Il a des principes qui sont également les miens. La force est une chose qu’il recherche. Un chemin que nous n’arpentons pas pour les mêmes raisons, mais une route que nous avons en commun.
Histoire
Je vois dans leurs yeux qu’ils ne comprennent pas. Mais je ne leur en veux pas. Ils en sont incapables. Pour comprendre un peu ce que nous avons vécu, il faut avoir connu la peur et le vide. Connaître l’amère sensation de son ventre se dévorant lui-même. Eux, sont plein, bouffis de confort et de satiété. Alors je prends sur moi, j’avale ma fierté et mon mépris et je réponds à leurs questions. Mais tout ça ne sera pas gratuit. Je demande à ces deux Shinigamis la même chose que d’habitude. La même chose qu’à chaque fois qu’ils veulent me poser des questions. Je leur demande à manger et à boire. Et dès qu’il me présente ces mets, je les dévore sans attendre. Ils me méprisent encore. Mais je vis selon mes principes. Je suis l’héritière des survivants, leur dernier enfant.
Ils me posent donc encore et toujours les mêmes questions. Un soupir, j’essuie le riz sur les contours de mes lèvres d’un revers de la main et je prends soin d’en récupérer le moindre grain. Je ne suis pas encore habituée à ce goût, mais il n’est pas désagréable. Je soupire de nouveau et après avoir pris une grande inspiration je recommence. Je ne me souviens plus de notre véritable nom. Seulement que nous avons pris celui que je porte maintenant. Un nom plus simple, plus pur. Loin de ces histoires oubliées qui nous ont amenés dans le monde vide. Des histoires dont je ne me souviens pas vraiment, dont personne, à vrai dire, ne se souvient.
Je sais qu’il y a longtemps, nous avons occupé ici, dans ce monde différent, une place importante. Notre clan a sûrement été noble et comme tous les nobles, ambitieux. Trop ambitieux pour son propre bien et il a commis une faute. Une erreur grave qui l’a amené à n’être plus qu’une ombre famélique et oubliée. Nous en sommes les héritiers. Nous, voilà sur quoi il me questionne. Oui, je ne suis pas seule. Je n’irais pas non plus dire que nous sommes nombreux. Nous sommes une demi-douzaine. Six âmes brisées qui ont survécu à l'exil. Six âmes qui sont revenues avec moi, coupable du crime des générations de jadis et qui, comme moi, ignore vraiment pourquoi ils ont subi tout ça. Une faute que nous payons toujours.. Eux, pourtant, semblent avoir l’air plus sérieux, mais ils ont oublié aussi. Notre mémoire a été effacé, nos noms donnés en pâture au temps et je ne sais pas s’il subsiste des âmes encore capables de se souvenir. Sûrement quelque part, les rancunes sont tenaces.
L’ancien clan que nous fûmes donc, après avoir raté de, sûrement, prendre le pouvoir, s’est retrouvé exilé. Nos légendes disent que jadis nous étions nombreux, mais elle exagère. Nous devions être trente. Une dizaine composée du sang noble dont j’ai hérité et les autres des clients qui nous ont suivis. Les sangs sont maintenant plus limpides que l’eau. Je ne sais pourquoi mais nous étions incapables de faire le chemin du retour entre le monde du sable et celui des âmes où nous parlons maintenant. Ils voulaient être sûrs que nous ne reviendrons jamais et que doucement, nous finirons mangés par le sable et les monstres qui le peuplent. Ils ont presque réussi.
Notre nombre a subi les affres de la mort. Je ne suis pas certaine de tout, mais malgré tout, nous avons été exilés avec nos armes. Dernier honneur aux nobles que nous étions. Ou bien simplement, ceux qui nous ont punis ont voulu que notre mort soit lente. C’est comme ça que j’ai hérité de cette arme qui est maintenant la mienne. Il demande alors à la voir et je leur réponds qu’ils pourront la contempler plus tard. La réponse ne leur plaît pas, mais ils n’ont pas trop le choix. Je n’ai pas beaucoup de pouvoir en ce moment, alors je prends le peu qui m’est offert. Il ne faut jamais se laisser complètement manger, du moins, pas sans combattre.
Oui, pour survivre, nous avons appris à supporter le désert et trouver notre subsistance où nous pouvions. Oui, beaucoup des nôtres ont été dévorés par les âmes égarées qui peuplent cet autre monde. Tout, là-bas, n’est qu’une parodie de vie. Oui, les Hollows, voilà le nom de ces créatures qui composent mon quotidien. Il ne semble pas convaincu, mais quoi d’autre puis-je leur raconter sur notre vie d’avant ? Il me demande ensuite comment j’ai échappé à Aizen et si jamais, j’ai pu le rejoindre. Aizen ?
Le nom m’est inconnu. Ils me parlent alors du palais blanc du désert. Oui, je leur réponds que je l’ai déjà vu. De loin uniquement. De très loin. Cet endroit puait la mort, plus encore que le reste. Nous bougeons tout le temps, loin de tout. Et nous avons particulièrement évité cet endroit. Alors je ne peux rien leur dire de plus. Ils n’apprécient pas mais ils ont l’air de me croire. Que puis-je leur expliquer d’autres ? S’approcher, c’était mourir et pour survivre longtemps comme nous l’avons fait, il ne faut pas faire d’erreur.
Nous avons simplement répondu à l’appel. Notre terre d’origine a souffert, notre exil peut prendre fin. Nous avons payé et maintenant que l’appel est lancé à ceux dont l’âme est souillée, pourquoi pas nous ? Vous avez besoin de nos sabres. Oh oui, ils posent de nouveau la question. Maintenant je vais leur répondre.
Ils posent alors devant moi une dague, plus semblable à un tube, facile à cacher dans des vêtements. Je les préviens, par contre. Il est capricieux et il n’aime pas qu’on le force à sortir sans rien lui donner à manger. Mais je paierais le tribut. Il est plus… docile quand ça vient de moi. Je sors alors la dague de son fourreau et elle n’est pas plus grande qu’une main. Il me demande si je connais son nom. Pensent-ils que j’ai survécu sans connaître mon sabre ? Sakenomi Kaiyō décide d’abord s’il a faim ou soif. La lame s’allonge et gagne en souplesse. Une véritable feuille de papier tranchante qui boit entière celui qu’elle touche. Puis, il se laisse aller, Okui s'ajoute alors à son nom. Dans cette forme plus puissante, il pousse ceux qu’il amène avec lui à faire face à la survie. Je ne suis jamais affectée, les autres doivent affronter les profondeurs de l’océan et les eaux sombres répondent maintenant à ma volonté.
Mais cette forme, je ne la maîtrise pas vraiment. Elle se présente à moi dans les pires moments. Quand je ne veux pas mourir, quand je n’ai d’autres choix que de jouer ma vie dans la balance et que mes propres talents n’ont pas pu assurer ma survie. Je sais que certains sont capables de maîtriser ce pouvoir régulièrement, de se faire obéir de lui. Une fois les questions terminées, je prends délicatement la lame de mon Zanpakutō et la passe sur mon bras. Du sang délicatement se met à ruisseler le long de mon bras, coulant sur la lame et cette dernière le dévore goulûment, sans prendre même le temps de savourer ce qui passe à porter de sa main. J’arrache alors simplement un morceau de mon vêtement pour bander mon bras avant même qu’ils n’aient le temps de réagir.
Et des questions comme ça, j’en ai souffert pendant quelques jours. Ils ont essayé de me faire perdre la notion du temps, mais il en faut plus pour me briser. J’ai ployé mais je n’ai pas rompu. J’ai répondu comme j’ai pu, avec ce que je sais de ce passé dont ne me reste que les brides. Je sais que les miens sont soumis au même rythme. Il est normal qu’il protège cette terre qui est la leur. Le reste et bien… On me propose un marché. Je sers, je réponds à l’appel pour lequel je suis venue et en échange, on met fin à notre exil. Une nouvelle qui aurait réchauffé le coeur de mes parents, je crois. Mais ils ne sont plus là pour s’en réjouir. Les plus anciens seront contents de ne plus devoir mettre leur existence en jeu à chaque instant et surtout, élever un enfant ne deviendra pas l’exercice le plus dangereux du monde, comme ce fut le cas pour moi.
Je contemple cette nouvelle cité, le vent soufflant doucement autour de moi. Une brise fraîche qui fait danser les pans de tissus de mes vêtements. Je n’ai jamais connu et j’aurais aimé à ce moment que ma mère puisse contempler ça avec moi. Il ne me reste rien d’elle, si ce ne sont les souvenirs de ce que mon père m’a raconté. Lui aussi, ne me reste de lui que les souvenirs qui s'effacent comme une dune balayée par le vent. Pourtant, dans quelques jours, je commencerai l’académie. Une toute nouvelle vie qui m’attend. Une épreuve de plus à passer. Après tout, cela ne doit pas être plus difficile qu’une journée dans le désert n’est ce pas ?
J’ai demandé à vous voir Capitaine pour parler d’une élève particulière. Oui, parmi les nombreuses personnes qu’on a sorties des ombres, il y’en a une qui est un peu spéciale. Tenez, vous devriez lire ces rapports d’interrogatoires. Vu que oui, elle ne sort pas particulièrement de prison, mais elle revient du Hueco Mundo. Oui oui… Il semblerait qu’elle et son clan aient été exilés là pendant… très longtemps. Mais on n’arrive pas à vraiment trouver pourquoi, même eux, ils ne savent pas. Enfin bref, c’est pas tant pour ça que je prends votre temps et que j’aimerais vous la recommander, la petite Yoko. Oh non. Mais faut que je jacte encore un peu, sinon l’histoire ne sera pas claire. Je vous dresse le tableau complet, sinon, ça risque d’être plus difficile à saisir vous voyez ?
C’est une élève un peu spéciale, mais spéciale dans le genre dont vous pourrez avoir besoin. On l’a collé à l’académie et on ne peut pas dire que c’est une élève un peu entre les deux. C'est-à-dire ? Et bien, disons que sur les cours de combats, elle s’en sort vraiment très bien. Elle connaissait déjà son Shikai à l’entrée et avait même les bases de son Bankai qu’elle avait déjà utilisé. Sans qu’elle ne soit capable de le faire venir sur commande. Ce qu’elle sait faire maintenant d’ailleurs. Le jour où j’étais le plus bluffé par la petite, c’est quand on a fait un exercice grandeur nature.
Vous savez, le genre d’exercice où on balance les élèves au milieu de nulle part et on leur demande de se débrouiller pour survivre. D’abord, on leur a demandé de faire ça par groupe et elle a pris les choses en main. Son groupe s’en est sorti avec les honneurs, on n'avait jamais vu ça. C’était tellement naturel pour elle, de faire beaucoup avec rien qu’elle a fait passer tous les autres élèves pour des incompétents. Bon, elle s’est pas faite beaucoup de copains, vous vous en douterez du coup. Mais elle sait faire le dos rond, en plus d’avoir ce petit truc de ceux qui ont l’habitude de donner des ordres, après tout, elle est cheffe de son petit clan.
Mais je vois vos sourcils se froncer ! Non, elle sait obéir aussi, elle se place bien dans la hiérarchie. Elle a de quoi faire un bon siège pour une division et un peu plus particulièrement la vôtre. J’en viens, justement, au plus particulièrement et surtout à la raison de ma venue. Le plus fort, c’était lors d’un exercice similaire mais elle était seule. La petite n’a pas seulement explosé les records de l’académie sur les exercices de survie, Yoko a aussi réussi à surprendre les examinateurs et à leur passer son sabre sous la gorge. Vous voyez un peu mieux où je veux en venir Capitaine ?
Pour le reste et bien… même si elle sera, et je le recommande chaudement, un membre prometteur de la deuxième il y a quelques petites difficultés dont vous devez être mis au courant. Si du point de vue plus pratique de notre travail, elle était très en avance, du point de vue du reste elle était plus en retard. Elle n’avait jamais appris à lire et à écrire et on a dû couvrir ça rapidement à l'académie. Pareillement, elle a quelques soucis de manière. Disons qu’en plus de l’écriture, il a fallu lui apprendre à se servir de baguettes et tout un tas de petits éléments du genre. Je crois qu’on a couvert les bases, mais bon, je recommande quand même de ne pas l’envoyer dans des missions qui recommandent de l’étiquette. Par contre, si jamais vous avez un type qui doit disparaître alors qu’il se trouve au milieu du nul part, et bien, vous avez votre femme. Un test bien sûr Capitaine qu’elle est prête pour un test, évidemment. Je ne serais pas venu vous voir si ce n’était pas le cas. Je ne pense pas qu’elle puisse vous battre, mais elle a ses chances de vous donner un peu de fil à retordre. Quand on ne s’y attend pas, son Bankai est plutôt désagréable. Mais je vous laisse découvrir par vous-même de quoi il en retourne. Ça serait un peu fausser les cartes que de vous le dire à l’avance, vous ne trouvez pas ?
Je me réveille en sursaut, une sensation étrange et désagréable de froid dans le dos. Mon sabre, lame au clair, à la main. Ma respiration est brève, saccadée. Il me faut quelques instants avant de comprendre que je ne suis plus dans le monde vide mais bel et bien ici, dans le monde civilisé. Mais il y a des éléments qui ne vous quittent vraiment jamais. Je sens quelque chose bouger dans mon lit. Je me doute de qui il s’agit. D’un soupir, je laisse la petite rester là. Même si elle n’a pas le droit de venir ici et qu’elle le sait, je peux lui laisser cette petite victoire sur moi. Je deviens faible ici. À moins que ça ne soit le cauchemar qui m’a fait baisser ma garde ? Je suis réveillée maintenant alors...
Je vais vers la salle d’eau, mon arme toujours à la main et pratique une légère incision sur ma main. Le sang coule, la lame boit et le reste, l’eau finit par le chasser. Je regarde les deux se mêler quelques instants avant de bander ma main. Pourquoi, moi qui me contente de si peu, suis-je dotée d’un sabre qui pourrait dévorer le monde si on lui en laisse l’opportunité ? Mais il me rend bien des services… Je laisse tomber ensuite doucement mes vêtements sur le sol et me voilà nu face à moi-même. J’ai toujours ce goût de bile dans la bouche. Un bain chaud devrait finalement pouvoir le chasser .
Voilà maintenant six ans que je vis ici et je n’oublie jamais vraiment les nuits là-bas. Je ne sais pas vraiment non plus si je pourrais m’adapter complètement. J’ai fini de faire couler l’eau et je m’y immerge. Les volutes de vapeur montent et je sens le piquant brûlant de l’eau saisir ma peau. Rapidement, elle prend la teinte rouge du sang qui continue de couler de ma main. Un soupir de soulagement. Voilà deux ans maintenant que je sers, comme l’accord qui a été convenu pour notre retour. Une année que j’ai achetée la paix des miens au prix du sang et de l’acier. Mais il a fallu compter quatre années de formation avant. La deuxième division n’est pas si mal et je peux y faire au mieux l’usage de mes talents. J’entends d’ici le capitaine râler et pester s’il s’avait qu’une gamine de six ans a réussi à tromper ma garde.
Mais j’ai un faible pour elle. Peut-être parce que c’est la seule que je ne conçois jamais vraiment comme une menace qu’elle peut passer dans mon ombre comme ça ? C’est plus facile que d’affronter la vérité des cauchemars qui me hante et que je cache au plus profond de moi. Au moins, Hokori, elle, ne connaîtra pas ça. Ses parents n’ont pas eu souffrir mille maux pour la faire naître et pour la tenir en vie. Le fleuve de nos existences est censé couler dans cette direction. Au moins les miens sont maintenant en paix. Je me demande pourquoi je ne peux vraiment trouver une place pleine ici. J’en connais une qui aurait bien des choses à dire et qui aimerait que je lui parle de tout ça. Mais il faut parfois savoir garder son petit jardin secret. Je pousse un dernier soupir et me laisse glisser doucement dans le fond de l’eau.
Je reste ici, à fixer le plafond, suspendu entre deux mondes immergé dans l’eau chaude. Je reste jusqu’à ce que mes poumons brûlent et je reste encore plus longtemps. Je reste dans l’eau jusqu’à ce que ma vue se trouble et que des étoiles lumineuses dansent devant mes yeux. Combien de temps ? Je ne sais pas. Je sors alors brutalement et aspire avec une avidité de survivante ces goulées d’air tant espéré. Ce n’est peut-être que là, fatalement, que se trouve vraiment ma place. Voilà ce que je suis : celle qui survit, plutôt que celle qui vit. Je laisse alors doucement le sommeil me gagner à mesure que l’eau refroidit. Demain, je reprends ma place et continuerais mon travail. Je serais la lame dans la nuit qui tue pour sa caste. Je serais l’acier qui achètera la vie des miens. Je serais celle qui obéit et dirige. Je survivrais à ce monde quand il finira dévoré par lui-même.
Ils me posent donc encore et toujours les mêmes questions. Un soupir, j’essuie le riz sur les contours de mes lèvres d’un revers de la main et je prends soin d’en récupérer le moindre grain. Je ne suis pas encore habituée à ce goût, mais il n’est pas désagréable. Je soupire de nouveau et après avoir pris une grande inspiration je recommence. Je ne me souviens plus de notre véritable nom. Seulement que nous avons pris celui que je porte maintenant. Un nom plus simple, plus pur. Loin de ces histoires oubliées qui nous ont amenés dans le monde vide. Des histoires dont je ne me souviens pas vraiment, dont personne, à vrai dire, ne se souvient.
Je sais qu’il y a longtemps, nous avons occupé ici, dans ce monde différent, une place importante. Notre clan a sûrement été noble et comme tous les nobles, ambitieux. Trop ambitieux pour son propre bien et il a commis une faute. Une erreur grave qui l’a amené à n’être plus qu’une ombre famélique et oubliée. Nous en sommes les héritiers. Nous, voilà sur quoi il me questionne. Oui, je ne suis pas seule. Je n’irais pas non plus dire que nous sommes nombreux. Nous sommes une demi-douzaine. Six âmes brisées qui ont survécu à l'exil. Six âmes qui sont revenues avec moi, coupable du crime des générations de jadis et qui, comme moi, ignore vraiment pourquoi ils ont subi tout ça. Une faute que nous payons toujours.. Eux, pourtant, semblent avoir l’air plus sérieux, mais ils ont oublié aussi. Notre mémoire a été effacé, nos noms donnés en pâture au temps et je ne sais pas s’il subsiste des âmes encore capables de se souvenir. Sûrement quelque part, les rancunes sont tenaces.
L’ancien clan que nous fûmes donc, après avoir raté de, sûrement, prendre le pouvoir, s’est retrouvé exilé. Nos légendes disent que jadis nous étions nombreux, mais elle exagère. Nous devions être trente. Une dizaine composée du sang noble dont j’ai hérité et les autres des clients qui nous ont suivis. Les sangs sont maintenant plus limpides que l’eau. Je ne sais pourquoi mais nous étions incapables de faire le chemin du retour entre le monde du sable et celui des âmes où nous parlons maintenant. Ils voulaient être sûrs que nous ne reviendrons jamais et que doucement, nous finirons mangés par le sable et les monstres qui le peuplent. Ils ont presque réussi.
Notre nombre a subi les affres de la mort. Je ne suis pas certaine de tout, mais malgré tout, nous avons été exilés avec nos armes. Dernier honneur aux nobles que nous étions. Ou bien simplement, ceux qui nous ont punis ont voulu que notre mort soit lente. C’est comme ça que j’ai hérité de cette arme qui est maintenant la mienne. Il demande alors à la voir et je leur réponds qu’ils pourront la contempler plus tard. La réponse ne leur plaît pas, mais ils n’ont pas trop le choix. Je n’ai pas beaucoup de pouvoir en ce moment, alors je prends le peu qui m’est offert. Il ne faut jamais se laisser complètement manger, du moins, pas sans combattre.
Oui, pour survivre, nous avons appris à supporter le désert et trouver notre subsistance où nous pouvions. Oui, beaucoup des nôtres ont été dévorés par les âmes égarées qui peuplent cet autre monde. Tout, là-bas, n’est qu’une parodie de vie. Oui, les Hollows, voilà le nom de ces créatures qui composent mon quotidien. Il ne semble pas convaincu, mais quoi d’autre puis-je leur raconter sur notre vie d’avant ? Il me demande ensuite comment j’ai échappé à Aizen et si jamais, j’ai pu le rejoindre. Aizen ?
Le nom m’est inconnu. Ils me parlent alors du palais blanc du désert. Oui, je leur réponds que je l’ai déjà vu. De loin uniquement. De très loin. Cet endroit puait la mort, plus encore que le reste. Nous bougeons tout le temps, loin de tout. Et nous avons particulièrement évité cet endroit. Alors je ne peux rien leur dire de plus. Ils n’apprécient pas mais ils ont l’air de me croire. Que puis-je leur expliquer d’autres ? S’approcher, c’était mourir et pour survivre longtemps comme nous l’avons fait, il ne faut pas faire d’erreur.
Nous avons simplement répondu à l’appel. Notre terre d’origine a souffert, notre exil peut prendre fin. Nous avons payé et maintenant que l’appel est lancé à ceux dont l’âme est souillée, pourquoi pas nous ? Vous avez besoin de nos sabres. Oh oui, ils posent de nouveau la question. Maintenant je vais leur répondre.
Ils posent alors devant moi une dague, plus semblable à un tube, facile à cacher dans des vêtements. Je les préviens, par contre. Il est capricieux et il n’aime pas qu’on le force à sortir sans rien lui donner à manger. Mais je paierais le tribut. Il est plus… docile quand ça vient de moi. Je sors alors la dague de son fourreau et elle n’est pas plus grande qu’une main. Il me demande si je connais son nom. Pensent-ils que j’ai survécu sans connaître mon sabre ? Sakenomi Kaiyō décide d’abord s’il a faim ou soif. La lame s’allonge et gagne en souplesse. Une véritable feuille de papier tranchante qui boit entière celui qu’elle touche. Puis, il se laisse aller, Okui s'ajoute alors à son nom. Dans cette forme plus puissante, il pousse ceux qu’il amène avec lui à faire face à la survie. Je ne suis jamais affectée, les autres doivent affronter les profondeurs de l’océan et les eaux sombres répondent maintenant à ma volonté.
Mais cette forme, je ne la maîtrise pas vraiment. Elle se présente à moi dans les pires moments. Quand je ne veux pas mourir, quand je n’ai d’autres choix que de jouer ma vie dans la balance et que mes propres talents n’ont pas pu assurer ma survie. Je sais que certains sont capables de maîtriser ce pouvoir régulièrement, de se faire obéir de lui. Une fois les questions terminées, je prends délicatement la lame de mon Zanpakutō et la passe sur mon bras. Du sang délicatement se met à ruisseler le long de mon bras, coulant sur la lame et cette dernière le dévore goulûment, sans prendre même le temps de savourer ce qui passe à porter de sa main. J’arrache alors simplement un morceau de mon vêtement pour bander mon bras avant même qu’ils n’aient le temps de réagir.
Et des questions comme ça, j’en ai souffert pendant quelques jours. Ils ont essayé de me faire perdre la notion du temps, mais il en faut plus pour me briser. J’ai ployé mais je n’ai pas rompu. J’ai répondu comme j’ai pu, avec ce que je sais de ce passé dont ne me reste que les brides. Je sais que les miens sont soumis au même rythme. Il est normal qu’il protège cette terre qui est la leur. Le reste et bien… On me propose un marché. Je sers, je réponds à l’appel pour lequel je suis venue et en échange, on met fin à notre exil. Une nouvelle qui aurait réchauffé le coeur de mes parents, je crois. Mais ils ne sont plus là pour s’en réjouir. Les plus anciens seront contents de ne plus devoir mettre leur existence en jeu à chaque instant et surtout, élever un enfant ne deviendra pas l’exercice le plus dangereux du monde, comme ce fut le cas pour moi.
Je contemple cette nouvelle cité, le vent soufflant doucement autour de moi. Une brise fraîche qui fait danser les pans de tissus de mes vêtements. Je n’ai jamais connu et j’aurais aimé à ce moment que ma mère puisse contempler ça avec moi. Il ne me reste rien d’elle, si ce ne sont les souvenirs de ce que mon père m’a raconté. Lui aussi, ne me reste de lui que les souvenirs qui s'effacent comme une dune balayée par le vent. Pourtant, dans quelques jours, je commencerai l’académie. Une toute nouvelle vie qui m’attend. Une épreuve de plus à passer. Après tout, cela ne doit pas être plus difficile qu’une journée dans le désert n’est ce pas ?
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J’ai demandé à vous voir Capitaine pour parler d’une élève particulière. Oui, parmi les nombreuses personnes qu’on a sorties des ombres, il y’en a une qui est un peu spéciale. Tenez, vous devriez lire ces rapports d’interrogatoires. Vu que oui, elle ne sort pas particulièrement de prison, mais elle revient du Hueco Mundo. Oui oui… Il semblerait qu’elle et son clan aient été exilés là pendant… très longtemps. Mais on n’arrive pas à vraiment trouver pourquoi, même eux, ils ne savent pas. Enfin bref, c’est pas tant pour ça que je prends votre temps et que j’aimerais vous la recommander, la petite Yoko. Oh non. Mais faut que je jacte encore un peu, sinon l’histoire ne sera pas claire. Je vous dresse le tableau complet, sinon, ça risque d’être plus difficile à saisir vous voyez ?
C’est une élève un peu spéciale, mais spéciale dans le genre dont vous pourrez avoir besoin. On l’a collé à l’académie et on ne peut pas dire que c’est une élève un peu entre les deux. C'est-à-dire ? Et bien, disons que sur les cours de combats, elle s’en sort vraiment très bien. Elle connaissait déjà son Shikai à l’entrée et avait même les bases de son Bankai qu’elle avait déjà utilisé. Sans qu’elle ne soit capable de le faire venir sur commande. Ce qu’elle sait faire maintenant d’ailleurs. Le jour où j’étais le plus bluffé par la petite, c’est quand on a fait un exercice grandeur nature.
Vous savez, le genre d’exercice où on balance les élèves au milieu de nulle part et on leur demande de se débrouiller pour survivre. D’abord, on leur a demandé de faire ça par groupe et elle a pris les choses en main. Son groupe s’en est sorti avec les honneurs, on n'avait jamais vu ça. C’était tellement naturel pour elle, de faire beaucoup avec rien qu’elle a fait passer tous les autres élèves pour des incompétents. Bon, elle s’est pas faite beaucoup de copains, vous vous en douterez du coup. Mais elle sait faire le dos rond, en plus d’avoir ce petit truc de ceux qui ont l’habitude de donner des ordres, après tout, elle est cheffe de son petit clan.
Mais je vois vos sourcils se froncer ! Non, elle sait obéir aussi, elle se place bien dans la hiérarchie. Elle a de quoi faire un bon siège pour une division et un peu plus particulièrement la vôtre. J’en viens, justement, au plus particulièrement et surtout à la raison de ma venue. Le plus fort, c’était lors d’un exercice similaire mais elle était seule. La petite n’a pas seulement explosé les records de l’académie sur les exercices de survie, Yoko a aussi réussi à surprendre les examinateurs et à leur passer son sabre sous la gorge. Vous voyez un peu mieux où je veux en venir Capitaine ?
Pour le reste et bien… même si elle sera, et je le recommande chaudement, un membre prometteur de la deuxième il y a quelques petites difficultés dont vous devez être mis au courant. Si du point de vue plus pratique de notre travail, elle était très en avance, du point de vue du reste elle était plus en retard. Elle n’avait jamais appris à lire et à écrire et on a dû couvrir ça rapidement à l'académie. Pareillement, elle a quelques soucis de manière. Disons qu’en plus de l’écriture, il a fallu lui apprendre à se servir de baguettes et tout un tas de petits éléments du genre. Je crois qu’on a couvert les bases, mais bon, je recommande quand même de ne pas l’envoyer dans des missions qui recommandent de l’étiquette. Par contre, si jamais vous avez un type qui doit disparaître alors qu’il se trouve au milieu du nul part, et bien, vous avez votre femme. Un test bien sûr Capitaine qu’elle est prête pour un test, évidemment. Je ne serais pas venu vous voir si ce n’était pas le cas. Je ne pense pas qu’elle puisse vous battre, mais elle a ses chances de vous donner un peu de fil à retordre. Quand on ne s’y attend pas, son Bankai est plutôt désagréable. Mais je vous laisse découvrir par vous-même de quoi il en retourne. Ça serait un peu fausser les cartes que de vous le dire à l’avance, vous ne trouvez pas ?
**********
Je me réveille en sursaut, une sensation étrange et désagréable de froid dans le dos. Mon sabre, lame au clair, à la main. Ma respiration est brève, saccadée. Il me faut quelques instants avant de comprendre que je ne suis plus dans le monde vide mais bel et bien ici, dans le monde civilisé. Mais il y a des éléments qui ne vous quittent vraiment jamais. Je sens quelque chose bouger dans mon lit. Je me doute de qui il s’agit. D’un soupir, je laisse la petite rester là. Même si elle n’a pas le droit de venir ici et qu’elle le sait, je peux lui laisser cette petite victoire sur moi. Je deviens faible ici. À moins que ça ne soit le cauchemar qui m’a fait baisser ma garde ? Je suis réveillée maintenant alors...
Je vais vers la salle d’eau, mon arme toujours à la main et pratique une légère incision sur ma main. Le sang coule, la lame boit et le reste, l’eau finit par le chasser. Je regarde les deux se mêler quelques instants avant de bander ma main. Pourquoi, moi qui me contente de si peu, suis-je dotée d’un sabre qui pourrait dévorer le monde si on lui en laisse l’opportunité ? Mais il me rend bien des services… Je laisse tomber ensuite doucement mes vêtements sur le sol et me voilà nu face à moi-même. J’ai toujours ce goût de bile dans la bouche. Un bain chaud devrait finalement pouvoir le chasser .
Voilà maintenant six ans que je vis ici et je n’oublie jamais vraiment les nuits là-bas. Je ne sais pas vraiment non plus si je pourrais m’adapter complètement. J’ai fini de faire couler l’eau et je m’y immerge. Les volutes de vapeur montent et je sens le piquant brûlant de l’eau saisir ma peau. Rapidement, elle prend la teinte rouge du sang qui continue de couler de ma main. Un soupir de soulagement. Voilà deux ans maintenant que je sers, comme l’accord qui a été convenu pour notre retour. Une année que j’ai achetée la paix des miens au prix du sang et de l’acier. Mais il a fallu compter quatre années de formation avant. La deuxième division n’est pas si mal et je peux y faire au mieux l’usage de mes talents. J’entends d’ici le capitaine râler et pester s’il s’avait qu’une gamine de six ans a réussi à tromper ma garde.
Mais j’ai un faible pour elle. Peut-être parce que c’est la seule que je ne conçois jamais vraiment comme une menace qu’elle peut passer dans mon ombre comme ça ? C’est plus facile que d’affronter la vérité des cauchemars qui me hante et que je cache au plus profond de moi. Au moins, Hokori, elle, ne connaîtra pas ça. Ses parents n’ont pas eu souffrir mille maux pour la faire naître et pour la tenir en vie. Le fleuve de nos existences est censé couler dans cette direction. Au moins les miens sont maintenant en paix. Je me demande pourquoi je ne peux vraiment trouver une place pleine ici. J’en connais une qui aurait bien des choses à dire et qui aimerait que je lui parle de tout ça. Mais il faut parfois savoir garder son petit jardin secret. Je pousse un dernier soupir et me laisse glisser doucement dans le fond de l’eau.
Je reste ici, à fixer le plafond, suspendu entre deux mondes immergé dans l’eau chaude. Je reste jusqu’à ce que mes poumons brûlent et je reste encore plus longtemps. Je reste dans l’eau jusqu’à ce que ma vue se trouble et que des étoiles lumineuses dansent devant mes yeux. Combien de temps ? Je ne sais pas. Je sors alors brutalement et aspire avec une avidité de survivante ces goulées d’air tant espéré. Ce n’est peut-être que là, fatalement, que se trouve vraiment ma place. Voilà ce que je suis : celle qui survit, plutôt que celle qui vit. Je laisse alors doucement le sommeil me gagner à mesure que l’eau refroidit. Demain, je reprends ma place et continuerais mon travail. Je serais la lame dans la nuit qui tue pour sa caste. Je serais l’acier qui achètera la vie des miens. Je serais celle qui obéit et dirige. Je survivrais à ce monde quand il finira dévoré par lui-même.
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Dernière édition par Sabaiba Yoko le Ven 9 Sep 2022 - 13:21, édité 2 fois