Entrée en lice

Un portail apparut dans les cieux qui surplombaient les vieux quartiers de Tokyo. Un Arrancar affublé d'ailes fit alors son entrée, tandis que son regard se posait sur la zone en contrebas. Une aura étrange l'enveloppait tandis qu'il souriait, bien qu'il soit difficile de le voir au travers du masque qui recouvrait son visage. Imprimé sur l'une des quatre ailes, le chiffre "3".

Il connaissait les lieux pour s'y être rendu quelques fois, même s'il devait admettre que visuellement cela avait déjà pas mal changé avec les années. Ces dernières années, il n'avait que peu eu l'occasion d'y revenir après tout. Rapidement, trois autres entités traversèrent le rideau sombre. D'une toute autre stature, les trois Menos Grande semblaient ne pas réagir, comme s'ils étaient sous contrôle. Ils avaient leurs ordres imprégnés dans leur être, ordres qui s'activeraient dès qu'il scellerait de nouveau son pouvoir, rendant alors les créatures incontrôlable par d'autres que lui. Des êtres sans pensées, sans intelligence, mais avec assez de puissance pour son projet. Suffisamment pour commencer à faire des dégâts au coeur même de cette ville. Ils ne pèseraient sans doute pas lourd face aux défenseurs des lieux lorsque ces derniers apparaitraient. Mais les infrastructures prendraient chères en attendant.

Il était temps pour lui de sceller son pouvoir. Ses ailes semblaient se fondre de nouveau dans son corps pendant que le masque disparaissait et que sa lame réapparaissait à sa taille. De longues boucles blondes retombaient désormais en cascade sur ses épaules et c'est un visage presque amical qui fit son apparition. Celui d'un ange, si l'on pouvait le dire ainsi. Et déjà les trois Menos partaient dans trois directions différentes. Deux autres silhouettes étaient également apparue à son côté. Son visage se tournait vers eux tandis qu'il prenait la parole.

- Mes amis, il est temps pour nous de leur donner une leçon. Profitons de la présence de mes trois serviteurs pour nous fondre dans la masse. Vous savez ce qui nous attends, n'est-ce pas ? Je sens que nous allons bien nous amuser. Oh, j'oubliais le petit présent que j'ai amené pour nos hôtes. Que je suis tête en l'air parfois...Sanción !

Sa main se tendit vers le sol, grande ouverte. Cinq traits d'énergie quittèrent instantanément ses doigts pour frapper aléatoirement les bâtiments ou magasin se trouvant sur leur passage. Les premiers cris se firent entendre. Quelle douce musique à ses oreilles.

L'instant d'après, il disparut. Masquant son énergie afin de se fondre dans la masse. Laissant les présences des Menos Grande prendre le dessus sur la sienne. Un camouflage naturel : on allait toujours vers la source de lumière la plus lumineuse après tout.

Ceci n'était pourtant qu'un avant-goût. La suite serait autrement plus savoureuse. Qu'ils s'amusent avec les Menos. Lui allait observer la destruction d'une partie de cette ville magnifique. De dignes représailles.

Spoiler:

Pour info/synthèse :

- 3 Menos Grande apparaissent en même temps que Borick dans le ciel de Tokyo
- Borick va sceller son pouvoir presque immédiatement pour diminuer sa présence. De suite après : les 3 Menos s'éparpilleront dans trois directions opposées. Débutant alors leur destruction quasi immédiatement.
- Avant de partir, Borick attaquera lui aussi un bâtiment en contrebas avec une attaque spirituelle.
- Il partira alors en masquant sa présence, se servant de ses capacités et de la présence des Menos.

Un pas et le décor fut totalement différent. Bien loin du désert de sable blanc, une ville à l’agitation palpable s’étendait sous ses pieds. Une ville à l’activité à la hauteur de sa taille. Une véritable ruche ou un essaim bien différent du sien évoluait. Une ville où il était facile de multiplier les victimes en cas d’attaque. Nulle forme de défense évoluée, une véritable offrande à qui voulait initier un bal macabre.
Du moins en apparence. Si les humains s’étaient suffisamment réunis et organisés pour venir s’installer au Hueco Mundo, nul doute qu’ils s’étaient d’abord assurés de sécuriser leur propre domaine. Du répondant, il y en aurait, cela ne faisait absolument aucun doute.
Et il ne fallait pas non plus oublier les soi-disant Dieux de la Mort, qui avaient une forte chance de réagir en cas de désordre majeur au sein du monde vivant. Ce qui ne faisait que renforcer une chose.
Il ne s’agirait pas de traîner, une attaque éclair étant de mise.

>> Oh, j’espère bien qu’ils se montreront à la hauteur pour nous distraire. Il serait bien triste de se déplacer jusqu’ici pour que l’ennui nous gagne.

Je m’installais aux côtés de Borick un instant alors que ses serviteurs se séparaient. Sans surprise, il avait déjà prévu son arrivée. Comme attendu, l’action fut immédiate, de la part des simples Menos comme de la sienne. Les festivités commençaient, mais déjà la Tercera allait se retirer du devant de la scène.
J’étais plutôt de nature à apprécier d’être au coeur de l’intention, mais je comprenais l’idée. Et, comme il était l’instigateur, je n’allais pas non plus aller à l’encontre du plan. Surtout que si j’étais la seule à le faire, je ne parierai pas bien longtemps sur ma propre sécurité.
Un soupir s’échappa donc de mes lèvres tandis que le blond disparaissait. Ne laissant alors que mon vieil ami à qui m’adresser.

>> Et bien, je suppose qu’il va falloir retarder un peu la pyrotechnie… Ce n’est cependant pas ma nature de me cacher, donc je pense que tu n’auras aucun mal à me retrouver si tu le souhaites.

Prenant exemple sur le premier arrivé, elle-même se mit en mouvement. Sans forcément aller bien loin. Si être à la vue de tous en hauteur était appréciable, pour le cas elle opta pour le contraire et se posa au sol, au milieu de la vermine, terrifiée par une destruction qu’ils ne voyaient pas.
Un sourire sur le visage de la Sorcière. Pas un mot ne fut prononcé. Calmement elle s’avançait, ignorant les insectes l’entourant, avant de s’arrêter. Pas un geste ne fut effectué. Mais un puissant rayon fut généré droit devant.
S’il ciblait le pied de l’immeuble se dressant face à elle, nulle précaution ne fut prise pour que des humains ne soient pas pris en son sein. Pourquoi Borick serait-il le seul à faire des présents ?

▬ Ça faisait un moment que je n'étais pas venu, s'annonça Artemio alors qu'il s'extirpait des profondeurs du Garganta. Que c'est bruyant...

Comparé au... Et bien, au désert qu'était le Hueco Mundo, le monde des humains - ou était-ce cette ville en particulier ? - fourmillait de vie. C'était parfaitement insupportable. Ce n'était pourtant pas faute d'y avoir eu ses aises à une époque, mais c'était il y a plus de mille ans...
Et si un autre que lui aurait pu se réjouir de la multiplicité des proies, n'ayant plus besoin de se nourrir, il n'y voyait qu'une colonie d'insectes proliférant de plus en plus. Il était grand temps que quelqu'un vienne noyer cette fourmilière - ou plutôt la brûler.

▬ Regardez-les, dit-il en levant la main au-dessus du vide - au-dessus de tous ces hommes et femmes qui poursuivaient leur vie de tous les jours, inconscient du danger qui menaçait d'éclater d'un instant à l'autre. Nous les avons laissés tranquilles beaucoup trop longtemps. Ils se sont crus hors de danger et en ont profité pour se répandre partout... Et même jusqu'à chez nous. Il est temps qu'ils réapprennent à vivre dans la peur. Qu'ils se rappellent qu'ils ne sont que du bétail pour nous, et que notre clémence est la seule chose qui les maintient en vie.

Ce n'est qu'alors qu'il parut vraiment s'intéresser à Borick et Aviela. Ceux-ci semblaient s'être correctement remis des déboires rencontrés pendant le tournoi. C'était tant mieux ; ils allaient avoir fort à faire pour rendre cette petite visite aussi inoubliable que le nouveau Tercera l'avait imaginé. Ils n'étaient peut-être que trois, mais ils comptaient parmi les êtres les plus puissants du Hueco Mundo ; ça devrait être bien suffisant pour réduire cette ville en cendres.

Enfin, que trois... Les Menos commandés par le pouvoir Borick étaient là également, même si Artemio en était venu à les considérer comme une extension de son être plus que comme des entités à part entière. C'était encore ce qui pouvait leur arriver de mieux ; s'ils étaient assez faibles d'esprits pour se faire soumettre de la sorte, alors ils étaient mieux sous son contrôle que laissés à leur sort. Au moins seraient-ils bons à quelque chose.
Et à ce propos, il était grand temps d'ouvrir les hostilités.

▬ Je ne suis pas discret non plus, mais nous serons toujours moins voyants qu'eux, dit-il nonchalamment à Aviela alors que les bêtes, désormais libres de leurs laisses psychiques, commençaient à se déchaîner, semant la mort sur leur passage.

Leur pression spirituelle était évidemment sans commune mesure avec celle de ces pitoyables créatures, mais il n'y aurait sans doute pas grand monde pour le remarquer pendant qu'ils étaient encore en train d'éventrer les bâtiments et de se servir de voitures comme ballons de football.
Les deux autres partis chacun de leur côté, Artemio lui-même n'attendit pas plus longtemps pour se mettre en mouvement, en profitant pour libérer son aura dont la chaleur étouffante se faisait sentir même dans sa forme de base, s'ajoutant à celle de l'été pour assécher tous ces pauvres humains alors qu'ils cherchaient à prendre la fuite.

▬ Rappelez-vous, dit-il à l'adresse de ces êtres qui, même s'ils avaient été sensibles aux esprits, n'auraient sans doute rien pu entendre à travers leurs propres cris. Souvenez-vous de vos peurs... De la raison pour laquelle votre méprisable espèce a toujours redouté ce qu'elle ne pouvait voir.

Cherchant un endroit surélevé où s'installer pour avoir une vue d'ensemble sur ce joyeux chaos - cette hideuse tour rouge et blanche au loin ferait bien l'affaire -, il fut rappelé à son devoir par une déflagration qui, cette fois, ne venait pas du côté d'où Borick avait filé, suggérant qu'Aviela venait elle aussi de se mettre au travail. Ne voulant pas être en reste - il fallait que chacun fasse sa part, après tout -, il tendit la main vers une rangée d'immeubles.

▬ Cero.

Chargé en un instant, le faisceau écarlate - incomparable avec ceux que tiraient déjà les Gillians ici et là - perfora en leur centre pas moins de trois bâtiments soigneusement alignés, les faisant s'écrouler les uns sur les autres comme une rangée de dominos sous la violence de l'impact.