Yane Yoru
Données Spirituelles
Grade: Commandante en chef du Kidōshū
Dim 10 Sep 2023 - 19:46 - Harmonie nocturne [PV Miwa]
L'avantage, avec sa promotion, c'est que Yoru a obtenu l'accès à des archives auxquelles elle n'avait jusqu'à présent pas vraiment droit de toucher. Sa position de Commandante en second avait beau lui conférer une autorité certaine sur l'organisation qu'elle représente, faute de plus haut gradé disponible (son prédécesseur siégeant désormais au Conseil militaire), tous les secrets réservés à l'élite du Gotei n'étaient pas forcément à sa disposition.
Mais désormais, les choses ont changé.
Pour quelqu'un dont l'obsession pour l'art du Kidō a défini la voie qu'elle a fini par emprunter, ces documents sont une véritable mine d'or. Voilà pourquoi Yoru en embarque régulièrement une partie dans son bureau, et les épluche avec attention, y piochant les informations qui l'intéressent le plus. Prendre connaissance de l'entièreté des archives durerait des années - des décennies, même; après tout, on y trouve la sagesse commune de siècles de maîtres du Kidō -, mais elle sait exactement quels sujets elle désire consulter.
Son rêve n'est pas mort. Un Hadō n°100, auquel il manque toujours une pièce importante. Elle en connaît déjà la forme, et peut en exécuter les différentes parties de façon séparée, mais les lier ensemble... voilà le souci, l'élément qui lui échappe. Si elle pouvait simplement tomber sur une étude poussée du Bakudō n°99, ce sort en deux parties très complexe à maîtriser, pour comprendre ce qui permet d'en faire un tout cohérent...
Plongée dans sa lecture, elle ne lève pas la tête lorsque s'ouvre la porte de son bureau. Elle n'est pas femme à se formaliser lorsqu'on vient la "déranger" ainsi; en général, on évite de venir quérir son aide ou son opinion en dehors des sujets ayant un minimum d'importance, alors elle se doute du caractère un tant soit peu urgent de cette intrusion. Pas de quoi, cependant, l'empêcher de remettre sa lecture sous scellés le temps que le nouvel arrivant expose les raisons de sa présence, le caractère confidentiel de la paperasse l'empêchant de la laisser sous le nez de n'importe qui.
Elle se détourne donc, dos à la porte, finissant sa page en diagonale tandis qu'elle se dirige vers un tiroir où placer les documents hors des regards indiscrets.
- Bonjour. Je suis Hana Miwa. Votre nouvelle Troisième siège. Je compte bien tout mettre en oeuvre pour vous aider à partir de ce jour.
À dire vrai, elle a à peine écouté les dernières phrases. Son cerveau s'est comme figé lorsqu'elle a entendu le nom de l'arrivante.
Elle fait volte-face, scrute son visage.
C'est bien elle.
Un pas en avant. Deux. Au troisième, Yoru lâche tout bonnement la pile de documents, qui tombe à terre avec un bruit sec. Elle ne contourne même pas le bureau qui se dresse en plein milieu de la pièce, et se contente de passer par le chemin le plus court en glissant directement par-dessus, envoyant voler les affaires qui s'y trouvent.
Encore quelques pas, et la voilà à portée de sa nouvelle subordonnée. Sans s'arrêter, elle ouvre les bras et la fauche presque au vol, la serrant contre elle dans une étreinte désarmante de spontanéité et de sincérité. Elle demeure ainsi quelques secondes, avant de la lâcher doucement, la fixant juste d'un air idiot sans pouvoir trouver ses mots.
- Tu... Qu'est-ce que...
Encore une seconde pour reprendre ses esprits.
- T'es pas morte?... Il restait plus personne, après la guerre. Plus aucune d'entre nous en service. J'ai cherché. Alors comment...?
La question s'étouffe dans sa gorge, alors que monte l'émotion. Elle qui est pourtant toujours si stoïque, si nonchalante... Voilà qu'elle doit porter une main à ses yeux, remontant ses lunettes teintées sur son front pour se redonner une certaine contenance.
Comment est-elle vivante?
Mais désormais, les choses ont changé.
Pour quelqu'un dont l'obsession pour l'art du Kidō a défini la voie qu'elle a fini par emprunter, ces documents sont une véritable mine d'or. Voilà pourquoi Yoru en embarque régulièrement une partie dans son bureau, et les épluche avec attention, y piochant les informations qui l'intéressent le plus. Prendre connaissance de l'entièreté des archives durerait des années - des décennies, même; après tout, on y trouve la sagesse commune de siècles de maîtres du Kidō -, mais elle sait exactement quels sujets elle désire consulter.
Son rêve n'est pas mort. Un Hadō n°100, auquel il manque toujours une pièce importante. Elle en connaît déjà la forme, et peut en exécuter les différentes parties de façon séparée, mais les lier ensemble... voilà le souci, l'élément qui lui échappe. Si elle pouvait simplement tomber sur une étude poussée du Bakudō n°99, ce sort en deux parties très complexe à maîtriser, pour comprendre ce qui permet d'en faire un tout cohérent...
Plongée dans sa lecture, elle ne lève pas la tête lorsque s'ouvre la porte de son bureau. Elle n'est pas femme à se formaliser lorsqu'on vient la "déranger" ainsi; en général, on évite de venir quérir son aide ou son opinion en dehors des sujets ayant un minimum d'importance, alors elle se doute du caractère un tant soit peu urgent de cette intrusion. Pas de quoi, cependant, l'empêcher de remettre sa lecture sous scellés le temps que le nouvel arrivant expose les raisons de sa présence, le caractère confidentiel de la paperasse l'empêchant de la laisser sous le nez de n'importe qui.
Elle se détourne donc, dos à la porte, finissant sa page en diagonale tandis qu'elle se dirige vers un tiroir où placer les documents hors des regards indiscrets.
- Bonjour. Je suis Hana Miwa. Votre nouvelle Troisième siège. Je compte bien tout mettre en oeuvre pour vous aider à partir de ce jour.
À dire vrai, elle a à peine écouté les dernières phrases. Son cerveau s'est comme figé lorsqu'elle a entendu le nom de l'arrivante.
Elle fait volte-face, scrute son visage.
C'est bien elle.
Un pas en avant. Deux. Au troisième, Yoru lâche tout bonnement la pile de documents, qui tombe à terre avec un bruit sec. Elle ne contourne même pas le bureau qui se dresse en plein milieu de la pièce, et se contente de passer par le chemin le plus court en glissant directement par-dessus, envoyant voler les affaires qui s'y trouvent.
Encore quelques pas, et la voilà à portée de sa nouvelle subordonnée. Sans s'arrêter, elle ouvre les bras et la fauche presque au vol, la serrant contre elle dans une étreinte désarmante de spontanéité et de sincérité. Elle demeure ainsi quelques secondes, avant de la lâcher doucement, la fixant juste d'un air idiot sans pouvoir trouver ses mots.
- Tu... Qu'est-ce que...
Encore une seconde pour reprendre ses esprits.
- T'es pas morte?... Il restait plus personne, après la guerre. Plus aucune d'entre nous en service. J'ai cherché. Alors comment...?
La question s'étouffe dans sa gorge, alors que monte l'émotion. Elle qui est pourtant toujours si stoïque, si nonchalante... Voilà qu'elle doit porter une main à ses yeux, remontant ses lunettes teintées sur son front pour se redonner une certaine contenance.
Comment est-elle vivante?