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Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Mar 26 Sep 2023 - 2:24 - Wonderland [Pv : Seiichi]

Il y a des gens qui ne sont pas fait pour occuper un poste à hautes responsabilités, ni même s’en voir attribuer tout court. Il y en a même qui cherchent absolument à éviter toute sorte de responsabilité, quitte à ne jamais entrevoir d’évolution de carrière, chose qui leur convient amplement. Je suis un de ces gars, pas franchement carriériste dans l’âme, pas réellement d’ambition dans la vie, pas franchement le cœur à me tuer au boulot non plus. Un de ces types qui sera jamais volontaire pour quoique ce soit, sauf éventuellement un jour dans le mois où je suis d’humeur joueur et que je veux pimenter ma journée. Alors forcément, le profil des types dans le genre, il faut toujours se méfier quand on leur confie un job en particulier. Il se trouve que récemment, Ogasawara-Taichō m’a attribué la gestion des affaires au Rukongai.
Oui je sais, ça fait mal. J’ai rien demandé, j’ai même pas vraiment quelque chose pour le mériter si ce n’est me retrouver embarquer dans cette mission d’infiltration l’autre fois avec le Vice-Capitaine. Aucun volontariat là-dessus, un simple hasard. Ce jour-là, si le Vice-Capitaine Kiryū avait pensé à un autre loustic plutôt que moi, ce serait ce pauvre malheureux à qui on aurait refilé ce merdier. Vous vous doutez bien que n’ayant rien demandé, je vais pas franchement m’impliquer à ce poste. Pas que j’apprécie pas le nouveau Capitaine flamboyant hein, mais le goût de l’effort et moi… Par contre, j’entends bien profiter de cette nouvelle opportunité qui s’offre à moi pour m’éclipser le plus souvent possible des quartiers militaires du Seireitei. Après tout, pour le Siège en charge des affaires du Rukongai, n’est-il pas naturel de commencer par effectuer des rondes au sein de ces quartiers pour en surveiller l’activité ?

Une excuse toute trouvée pour échapper un peu à la vie quotidienne au sein de la Jūichibantai, tel était l’unique avantage à retenir de cette nomination. Qui irait me reprocher de prendre mon rôle au sérieux et de bien vouloir appréhender le sérieux du problème dans ces quartiers défavorisés ?
Raison pour laquelle je déambule dans une des rues d’un des quinze premiers quartiers du Rukongai, dans une direction bien précise évidemment. Dernièrement, la pression de mon poste et des récents évènements ayant beaucoup pesé sur mon esprit, je ressens le besoin de décompresser un peu. On dit souvent qu’il faut savoir ménager sa monture si l’on veut voyager longtemps, c’est exactement la même chose avec sa tête. Se surmener ne mène à rien d’efficace, si ce n’est devenir fou et terminer dans une des geôles de la Grande Prison Souterraine Centrale. Et pour avoir croisé des loubards ayant fait un séjour là-bas, je peux vous dire que j’ai tout sauf envie de m’y retrouver à mon tour.

Mes pas me conduisent donc vers un établissement à l’allure modeste, implanté dans le quartier depuis des dizaines d’années et devant son succès à l’atmosphère imprégnant les lieux et sa relative discrétion. Au Maki Cursu, vous pouvez venir y déguster un bon thé ou une bouteille de saké, tout comme vous pouvez venir goûter aux bienfaits de plantes exotiques.
Je pénètre à l’intérieur en poussant le rideau en tissu constituant la porte d’entrée, la luminosité à l’intérieur y est bien plus faible, les lieux étant seulement éclairés par des bougies disposées à des endroits stratégiques de la pièce. Le son d'un Shakuhachi s'échappe d'un recoin de la salle, doux, mélancolique, rythmant les discussions aux tables. J’adresse un signe de tête et un sourire amical à la personne qui m’accueille, avant de me diriger vers le fond de la salle pour m’installer à une table vide. Volutes de fumées et voix s’élèvent de par et d’autres de l'établissement, mon odorat parvenant pour certaines odeurs à en capter l’essence et la provenance.

La serveuse vient finalement me trouver afin de prendre ma commande. — Je voudrais une bouteille de saké et de l’opium à fumer s’il-vous-plaît. Nulle honte à avoir ici ou de discrétion à exiger quant à la demande, c’est entendu. Au Maki Cursu est un de ces lieux qui se transmet au bouche à oreille, entre amateurs de plantes et de bons alcools. Le lieu de détente idéal en somme pour évacuer toute la pression d’une vie militaire bien chargée.
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Utsunomiya Thoki

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Yūko Seiichi

Données Spirituelles
Grade: Capitaine de la Douzième Division
Mar 26 Sep 2023 - 17:48 - Wonderland [Pv : Seiichi]

À une table, l'Araignée erre, presque immobile, impassible. Seule sa main bouge, pour porter son kiseru à ses lèvres. Des yeux clos, un fin maquillage les décorant, ainsi que les lèvres. Une expiration, les volutes viennent se mélanger à d'autres, danser. Tabac pour certains, opium pour d'autre. Les parfums sont multiples et l'ambiance, légère mais mesurée. La tentation est pourtant présente chez quelques rares personnes. Elle accompagne les parfums sous la forme de quelques regards sous-entendu au passage des demoiselles de maison qui s'occupent des lieux. Mais personne n'oserait faire du mal à ces jeunes femmes. Elles sont là pour divertir et accompagner, certes. Mais les limites sont fixées. Et, là encore, personne n'oserait contempler ce qui se cache derrière ces limites. C'est un accord tacite qui existe entre les propriétaires des lieux et les clients. Et jusqu'à ce jour, aucun exemple n'a eu besoin d'être réalisé.

Et la politique de la maison est claire.
Cela doit continuer.

Un mouvement. Une de ces fameuses accompagnatrice s'approche doucement de l'Araignée aux charmes androgynes. Ici, aucun uniforme. Un yukata aux couleurs agréables, nuances de violets décorées de motifs floraux. Un vêtement fin, presque féminin dans sa couture, en accord avec ses habituels traits fins. La silhouette n'est pas en service et ne compte pas profiter des avantages que pourraient avoir l'haori en ces lieux – ou la visibilité. Non. Ce soir, l'Araignée erre sans être autre chose qu'un hédoniste. Pourtant, le lieu de son errance n'est pas si différent de ses habituelles journées et heures de service. L'esprit reste et demeure l'endroit où l'Araignée préfère être. Un antre invisible, d'où il est facile d'observer les couleurs et les parfums se coller aux vices.
Silhouette androgyne, donc, approchée par l'une des fameuses accompagnatrice. Une voix, qui demande si une nouvelle bouteille de saké lui plairait. Un regard sans tentation l'observe. Un acquiescement silencieux, alors que les yeux se referment. La table est silencieuse. Occupée uniquement de cette silhouette. Mais celle-ci écoute. Un sourire à entendre certaines choses. La vie quotidienne des habitants du Rukongai.

Ici se mêle plusieurs strates de la société. Des personnes qui recherchent à tisser des liens. De confiance ? Sans doute certains. Un lieu où se divertir. Un lieu où se perdre. Une quête pour retrouver les désirs et les pulsions oubliées. Pour s'éloigner du quotidien maussade, qui grignote parfois leurs âmes. Certains veulent aussi un lieu où se confier signifie raconter son histoire et qu'elle se perde dans le secret des paradis artificiels. Ne plus ressentir le poids d'une famille, d'un tout. Pendant, un instant, vivre comme si tout ceci n'avait aucune importance. Et enfin, il y a ceux qui veulent se mêler à d'autres. Sentir le contact d'un autre milieu, d'un autre monde. Oui. Dans cet établissement, beaucoup viennent, pour des raisons diverses. Ils se laissent, parfois, aller à laisser ces raisons apparaître. Ils parlent. Ils content. Se laissant aller aux confidences malheureuses. Pensant que l'opium et l'alcool oublient. Mais rien n'est oublié, pour peu qu'on sache écouter. Tendre l'oreille. Devenir l'épaule sur laquelle se lamenter. Tant de choses peuvent arriver en ces lieux.

L'Araignée, elle, veille. Elle écoute. Ne cherche pas à s'éloigner de ses pensées. Au contraire. S'y perdre. Un peu plus. Plus profondément. Dans les entrailles de l'invisible, de l'immatériel. Au fil de la musique. Se perdre. Avant de s'arracher et de mêler le réel et la pensée. Toucher du bout des doigts cette alchimie. Avant de la laisser s'évaporer et de chercher un nouveau fil à tisser. Ainsi est l'Araignée. Juste spectatrice. Oreille attentive. Tisseuse des secrets.
Ainsi l'Araignée écoute. Elle se laisse aller à sourire légèrement au fil d'une discussion. Elle ouvre un œil, alors que la suivante ramène une bouteille. Un merci délicat, caché par un bâillement – lui-même dissimulé par la soie d'une manche un peu trop longue. Puis. Regard qui s'ouvre sur les tables et les allées de l'établissement. Un mouvement, pour étendre un peu plus ses jambes dans le confort des coussins et de la banquette, alors que la joue vient chercher le creux d'une main. Nouvelle silhouette qui entre dans les lieux. Un solitaire. Ils sont peu nombreux. Les gens préfèrent parler que de rester seuls.

Sourire, alors que la tenue ne passe pas inaperçu. Le nouveau venu est grand. Solide. Le visage accompagné de quelques balafres. Il n'a pas cette allure qui appartient à ceux qui vivent dans les premiers districts. Un visage qui ne se dissimule pas. Qui ne cache pas. Ce fameux mélange des mondes. Des gens. Des sensations. Suivre des yeux, donc. Cette silhouette qui sait où se diriger. Passer entre les tables. Quelques regards qui se tournent. Ceux qui n'aiment pas trop que les mondes se mélangent – mais qui doivent faire avec, tel est le second accord tacite entre les propriétaires des lieux et la clientèle. Passer entre les tables, donc, pour approcher de là où se trouve l'Araignée, pour finalement atteindre une table qui lui fait face.

Alors. Une suivante, qui vient chercher la commande.
Pendant ce temps, se redresser légèrement de son confort, avant d'expirer du tabac de ses lèvres. Quelques volutes qui se mélangent, dansent, autour de sa silhouette. Quelques gorgées de saké sont versées. Regard, qui observe le liquide. Avant de se poser sur le voisin. Et de le saluer d'un mouvement de tête. Remarquer l'arme. Sourire, doucement. Mais ne rien dire. Sentir, entre les coussins, la propre présence de son sabre, délicatement rangé. Puis quitter du regard.

Avant de retourner à ses pensées.

Yūko Seiichi

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Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Dim 1 Oct 2023 - 3:17 - Wonderland [Pv : Seiichi]

Je remarque cette personne à la table voisine me faisant face, cette personne qui m’adresse un salut de la tête, auquel je réponds évidemment de la même façon, sourire chaleureux en appuis. Dans ce genre d’établissement, vous n’avez rien à craindre concernant votre présence ici, raison pour laquelle je ne m’inquiète pas en remarquant qu’elle pose ses yeux sur le fourreau de mon Zanpakutō. A en juger sa réaction à la vue de ma trancheuse d’âmes, ces choses ne lui sont pas étrangères, ce serait peut-être même tout le contraire. La faible luminosité ne m’aidant pas à percevoir exactement son visage, il me semble pourtant m’être familier, ou tout du moins, pas inconnu. Serait-ce une jeune shinigami que j’aurais croisé dans les rues du Seireitei ? Possible, en coup de vent, distrait…
— Merci bien. Ces mots sont adressés à la demoiselle venue me délivrer ma commande, la bouteille de sake, son godet et le coffret contenant l’opium à fumer et la pipe qui avec avec. Tandis qu’elle repart s’occuper du reste de la clientèle, j’entreprends de me servir un verre, jetant un coup d'œil intrigué en face. Elle me trouvera sans doute bizarre, mais je ne peux m’empêcher de tenter d’éclaircir ce doute, cette impression. Comme lorsque vous avez ce mot au bout de la langue et qu’il ne veut pas sortir, que vous savez très bien le connaître et l’avoir déjà utilisé auparavant, mais qu’il continue de se dérober à votre mémoire. Vous ne pouvez pas lâcher le morceau avant d’avoir retrouvé ce mot. Ici c’était en quelque sorte la même chose, cette situation ne pouvait rester ainsi.

— Pardonnez mon impolitesse, mais j’ai l’impression de vous connaître ? Elle peut croire à une technique d’approche peu originale pour la séduire, je m’en moque bien, je suis motivé par tout autre chose. Plus je la dévisage et moins j’ai de certitude quant à son genre, est-ce une femme ou un homme aux traits efféminés ? Je ne saurais le dire d’ici, dans ces circonstances.
Mon verre est vidé, puis aussitôt rempli avant que je ne m’attaque aux choses sérieuses. Si je viens jusqu’ici, ce n’est pas vraiment pour le saké que je pourrais trouver ailleurs, mais davantage pour la fumette de nature opiacé. Entreprenant de préparer ma pipe, je garde le silence durant le procédé, lui laissant le loisir de s’expliquer si l’envie l’en prend, ou alors de me garder dans l’obscurité encore un peu plus longtemps. C’est pour ce genre de rencontre que l'on vient ici, de celles que l’on ne pourrait pas forcément s’autoriser en temps normal. Si je suis assuré qu’il s’agisse d’une ou d’une collègue de travail, je ne pense pas qu’il aurait été possible de se réunir autour d’opium, tabac et alcool au milieu d’un bâtiment d’une division. — Si vous le souhaitez, vous pouvez vous approcher et partager cette table avec moi. A moins que vous préférez conserver votre espace personnel, ce que je n’aurais aucun mal à comprendre…

Je porte l’extrémité du bec du tazuna à mes lèvres, commence à tirer une première bouffée, puis une deuxième. Laisse la fumée remplir mes poumons, garde le tout à l’intérieur quelques secondes, avant de relâcher le tout sous un long trait de fumée. Finalement, je me décide à décliner mon identité. Du moins, une partie. — Moi c’est Thoki. Vous venez souvent ici ?
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Utsunomiya Thoki

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Yūko Seiichi

Données Spirituelles
Grade: Capitaine de la Douzième Division
Dim 1 Oct 2023 - 5:21 - Wonderland [Pv : Seiichi]


Laisser à la pensée le temps de s'exprimer. Lui donner la liberté tant rechercher pour se perdre. Pour se captiver de ce que les sens ressentent. Voilà ce qu'il est possible de trouver en ces lieux : un autre moyen de jouir de la matière et de l'esprit. Avec pour seule limite un cadre, un environnement. Celui qui a été déjà tant décrit. Celui du Maki Cursu. Avec ses silhouettes, ses messes basses, ses fragrances qui collent à la peau. Doucement, l'Araignée récupère la coupe à saké, profitant d'une gorgée. L'alcool brûle la gorge. Réchauffe la carcasse. Vivant. Oui. Le Tisseur se sent vivant. Un mouvement. La coupe est posée. Le kiseru emmené à ses lèvres. Une inspiration. Le goût du tabac s'accroche à la langue. Il se mélange aux résidus d'alcool. Frisson. Vivant. Oui. Le Tisseur se sent vivant, là encore. Avait-il vraiment besoin de tout cela pour ? Sans doute pas. Mais après tout, pourquoi ne pas profiter de cela ?

Une voix. Alors qu'un filet de fumée quitte ses lèvres. La voix de l'homme installé sur la place voisine. Mouvement, à nouveau. Se redresser, légèrement. Les cheveux tombant le long du visage. Pour le regarder de ses yeux d'automne. L'impression d'être connu ? Les paupières clignent. Alors que le regard observe. Silence de quelques secondes. Oui. L'Araignée sait d'où vient cet air de déjà-vu. L'arme est parlante. Mais l'Araignée, elle, ne se souvient pas de ce visage. Alors. Quelques mots. Une voix douce. « Sans doute … nous sommes nous croisés. » Où ? Aucune précision pour le moment. « De loin. Car je n'ai aucun souvenir de votre visage. Vous m'en voyez désolé. » Car il s'en serait souvenu, de ce visage. De ces marques qui parcourent cette peau. En tant que Capitaine, il y a plus de chances que son visage soit connu. Une regrettable vérité. Celle d'être reconnue.
Un sourire avec cette réponse. À nouveau, une gorgée de saké. Tandis que les yeux observent. Un coude venant s'appuyer sur un genou. Un menton venant trouver le confort d'une main. L'observer. Quelques instants. De courts instants. Savoir où ils se sont croisés – de loin. Et l'écouter, alors qu'il reprend la parole. Une invitation à partager table et moment.

Laisser à la pensée le temps de s'exprimer. Oui. Mais parfois, aussi, la nourrir de digressions et d'échanges. Futilité se mêlant à la découverte. Alors. Doucement. Se redresser. «  Si nous nous sommes croisés … » Main qui glisse pour récupérer un sabre, rangé entre les coussins. Répondre ainsi à sa question. Indirectement. « Nous devrions pouvoir corriger l'erreur de ne pas avoir fait connaissance. » D'un mouvement habile, récupérer ses propres possessions. Et approcher de la table. Se laisser aller dans les coussins, face à son interlocuteur. Laisser l'arme sur le côté. Visible cette fois.
À la lumière de cette table, toujours cette silhouette, pas très grande, plus chétive que celle de l'homme qui lui fait face. Le col du yukata qui tombe, légèrement, laissant voir un tatouage sous forme de lis araignée rouge. Porter le kiseru à ses lèvres. Profiter du tabac pendant un instant, tout en profitant de l'éclairage pour détailler un peu plus l'individu.

Entendre son nom. Non. Celui-ci ne lui dit rien. Mais il s'en souviendra. Non pas pour le pister. Non pas pour rapporter. Mais bien parce qu'il faut se souvenir des noms. Ils sont importants. Et prononcer, suite à un filet de fumée. « Seiichi. » Un prénom pour un prénom. « Enchanté. » Lever légèrement la coupe de saké, comme pour ponctuer la phrase. Et boire une gorgée. Avant de reprendre, de la même voix. « Je connais ces lieux depuis quelque temps déjà. Mais je n'ai pas profité de leur hospitalité depuis quelque temps. » Six mois, pour être exact. Remontant un genou, gardant une posture semi allongée, le regard de l'Araignée continue de l'observer un instant.

« Mais je doute que ce soit ici que vous m'ayez rencontré. » Léger rire.

Yūko Seiichi

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Utsunomiya Thoki

Données Spirituelles
Grade: 10ème siège - Onzième Division
Sam 7 Oct 2023 - 6:41 - Wonderland [Pv : Seiichi]

Qu’on ne se souvienne pas de mon visage, je le prends pas mal, bien au contraire. C’est un peu ce qui fait que je peux être tranquille à la Division et plus largement au sein du Gotei Treize, que de ne pas me faire remarquer. Que ma petite gueule soit inconnue du paysage revient à me faire passer pour un shinigami quelconque, un vulgaire soldat, brave et dévoué certes, mais un de ceux qu’on vient pas systématiquement chercher chaque fois qu’une couille arrive. En somme, c’est le shinigami qui peut aller se taper des siestes en pleine journée ou se retrouver dans ce genre d’établissement, à fumer et boire durant ses horaires de service, par exemple. Même si eh, je suis ici en rapport avec ma nouvelle fonction si je dois le rappeler, bien évidemment. Un sourire donc, qui étire légèrement mes lèvres, tandis que la phrase de l’inconnue s’achève.
— De loin oui, sans doute. Et ne soyez pas désolé, je ne suis pas en mesure de faire mieux après tout. Et c’est bien vrai, pas moyen de mettre un nom sur ce visage ambigu ou même de caler un lieu, une scène, n’importe quoi. Légèrement frustrant oui, mais légèrement atténué par la réaction qu’on m’oppose. C’est presque si ça ne deviendrait pas un jeu ? Et on sait à quel point je peux être joueur, hein. Alors je conserve le silence moi aussi, pour le moment, tirant une nouvelle bouffée, laissant parler mon vis-à-vis. Corriger cette erreur hein ? Ma foi, ce sera avec plaisir. Qu’importe son identité, je pense suffisamment avoir été piqué dans ma curiosité pour me laisser tenter. Et puis de toute façon, c’est de moi que vient l’invitation à la base…

L’observer s’installer tout en portant à ma bouche mon verre, pour y prélever une gorgée de saké. Mes yeux ne manquent pas de tomber sur ce katana soigneusement rangé dans son fourreau, chose à laquelle je n’avais pas fait attention jusque-là. Je comprends mieux maintenant ce sourire tout à l’heure, en apercevant mon arme, le mystère ne devait déjà plus être très épais de son côté. Shinigami ? Probable, à en juger la qualité du fourreau. Pour en avoir observé des centaines et des centaines à la Soul Society, je pense être capable de discerner une arme de qualité médiocre traînant dans le Rukongai et une trancheuse d’âmes. — Enchanté, Seichii. Ce début de révélation ne gâche pas pour autant mon plaisir, au contraire, c’est amusant de retrouver un confrère dans un coin comme celui-ci. D’autant plus lorsque…
— Seichii… Seichii… résonne comme une hésitation dans ma voix, comme si j’étais à deux doigts de mettre la main dessus, sans pour autant y parvenir. Ce n’est qu’un jeu, évidemment, pour lui rendre un peu la pareille. Je ne suis pas le plus impliqué des Sièges, mais je le suis suffisamment pour connaître l’identité des Capitaines de chacune des Divisions. Et c’est bien pour cela que sa tête me disait quelque chose, je l’ai tout simplement déjà croisé avant. Avec un joli haori sur les épaules. Mais je n’ai pas envie de le lui faire remarquer, après tout il ne lui a pas semblé bon de me signaler qu’il avait compris me concernant, alors à quoi bon ? N’est-ce pas après tout ce que l’on cherche en venant au Maki Cursu ? Se débarrasser des étiquettes, des titres ou des grades ?
Ici, il s’agit simplement de Seichii et Thoki, deux personnes profitant d’un peu d’opium et de saké.

Je rigole également à sa dernière remarque, sans pour autant la relever. C’est plus amusant ainsi, tous deux savons à présent, mais ne souhaitons pas alourdir cette rencontre par le poids d’un manteau blanc, ou d’une hiérarchie. — Ah oui ? Je dois vous avouer être relativement nouveau dans les parages, on m’a conseillé cet endroit il y a peu, mais le coup de cœur fut immédiat. Je bois une nouvelle gorgée de saké, le terminant au passage. Portant immédiatement la main sur la bouteille, j’en profite pour servir mon camarade, avant de remplir mon verre. — Ravi en tout cas que vous ayez décidé de revenir. Etiez-vous lasse des lieux ? Peut-être souhaitiez-vous découvrir de nouvelles petites merveilles ?
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Utsunomiya Thoki

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