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Jeu 5 Oct 2023 - 19:33 - Promo sur les tasses personnalisées

De base, Shinjiro n'était pas forcément homme à garder des reliques de ses différentes victoires. Cela ne l'intéressait pas puisqu'il passait régulièrement d'un cas à un autre sans se formaliser du reste. Seulement ce combat, il avait mis en jeu sa vie. Son honneur. Et les volontés réunies de son ancien Capitaine et de lui-même au cours d'un match à mort d'anthologie.

C'était en partie pour respecter l'homme qu'il avait affronté qu'il avait décidé de prélever cette partie du corps restée intacte. Enfin, si on pouvait le dire ainsi évidemment. Une sorte d'hommage morbide, certes, mais qui n'était finalement pas si éloigné des prises de guerre des anciens temps. Il avait demandé à ce que les restes de Matsukaze soient convenablement entretenus et disposés de sorte à ce que sa famille puisse les récupérer, sans pour autant mettre en avant sa prise de guerre.

Mais pour ne pas gâcher les choses, et n'étant pas spécialiste dans ce domaine loin s'en faut, Shinjiro avait eu l'idée de se rendre directement auprès des spécialistes : la Douzième division. Les professionnels des recherches et des bidouilles en tout genre. Et par chance, il connaissait leur Capitaine. Qui avait fait un retour fracassant il y a peu alors qu'il avait été, selon les rumeurs, la proie des fantasmes morbides des Hollow au sein du Hueco Mundo. Comme quoi, sa première idée de l'époque avait été suivi de fait. Seiichi était le jouet sexuel des Hollow. Petite différence avec sa propre vision qui avait imaginé le loustic "prendre d'assaut" les orifices des Arrancars.

Haori de la Onzième sur le dos, un brassard étrange "ensanglanté" attaché à son avant-bras droit, il portait également un petit sac en bandoulière tandis qu'il approchait des quartiers. Cette fois, pas de faux semblant. Pas de Igor. Mais bel et bien Kiryū Shinjiro, Capitaine.

- Hello les potos ! Dites, j'ai besoin de voir le Patron. Vous pouvez lui dire que Shinjiro est là ? J'dois checker une ou deux merdes avec lui en speed. 'Fin s'il est pas trop prit par ses Hollow !

Il n'allait quand même pas leur dire qu'il avait besoin de lui pour son projet spécial. "Réhabilitation" et "transformation". Petit clin d'oeil en parlant des Hollow. Ils étaient sans doute tous comme leur Capitaine : avide d'expériences étranges avec les trous de ces derniers.

MOUHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!!!!!!!

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Ven 6 Oct 2023 - 10:48 - Promo sur les tasses personnalisées

La Douzième Division a vécu sans son capitaine pendant plusieurs mois. Elle a avancé, réfléchi. Des recherches, des demandes à accomplir pour le compte des autres divisions. Cela se traduit par une certaine quantité de dossiers, de rapports de recherches. Des documents qui ont pour vocation d'être étudiés. Non pas que la tâche administrative plaît tant que ça au Capitaine revenu du Hueco Mundo. Mais elle est nécessaire – bien qu'il préfère rencontrer directement les auteurs de ces recherches plutôt que de simplement lire leurs résultats. Mais aujourd'hui, son sujet d'étude ne peut lui permettre d'échanger avec le chercheur, l'ancien Vice-Capitaine de la Division au Chardon lui-même. Celui-ci ayant quitté ses fonctions, il ne pouvait que compter sur les différents rapports.

Un sujet intéressant. Qui mérite son attention. Alors, bien entendu, lorsqu'un subordonné vint jusqu'à lui pour demander cette même attention, c'est avec un silence qu'il répond. Deuxième fois. Ce n'est qu'à la troisième qu'il s'arrache à ses pensées, levant un regard nonchalant vers la personne en question. La tête est penchée sur le côté, attendant les raisons de cette intrusion dans ses réflexions. Quelques mots. « Le Capitaine de la Onzième Division souhaite vous voir, Yūko-Taichō. Il semblerait qu'il ait des choses à voir avec vous. » Hm ? Le Capitaine de la Onzième ? Bien entendu, la confrontation ainsi que le résultat de celle-ci est arrivée jusqu'à l'Araignée. Aucun haut-gradé n'aurait pu passer à côté de cette information : Ogasawara Matsukaze, alors Capitaine de la Onzième, a été détrôné par son Vice-Capitaine.

Kiryū Shinjiro. Un nom qui n'est pas inconnu à Yūko Seiichi. La dernière rencontre … Ce colosse argenté avait osé tenter de se faire passer pour un de ses subordonné. Cette fois, il venait directement, sans se dissimuler. Pourquoi ? Sans doute allait-il le savoir bientôt.
Le dossier à la lecture passionnante est fermé. Son regard se pose sur la tasse de thé vide. Un kiseru porté à ses lèvres. Alors, il hoche doucement la tête. « Je vais le recevoir. Ici. » Dans son bureau, en plein cœur de la Division. Un regard, sur le côté. Une jeune femme, portant un uniforme de Shinigami. « Kyōmi-san, je vous demanderai de m'attendre à l'extérieur, s'il vous plaît. » Une rencontre officielle. Sans savoir la demande, l'Araignée pouvait tout imaginer. Et il avait d'ailleurs quelques questions à poser au nouveau Capitaine.

« Ne vous inquiétez pas. Si quelque chose arrive, vous serez la première informée. » De quoi la rassurer, ne serait-ce qu'un peu. Quittant donc les lieux, la jeune femme laissa seul l'Araignée, qui soupire doucement. Ce renard … Il avait bien choisi ses conditions. Une nouvelle fois, le Capitaine porte à ses lèvres son kiseru, soufflant un filet de fumée peu après. Rangeant les quelques dossiers qui recouvrent son bureau, il lève un œil en entendant les pas approcher de son bureau.
C'est donc une pièce assez grande qui s'ouvre au colosse. Plusieurs terrarium décorant l'endroit, différentes espèces d'araignées coexistant dans ces espaces. Entre autre chose. Installé à son bureau, Seiichi se redresse, inclinant la tête à l'homme qui était chargé d'accompagner le nouveau Capitaine de l'Achillée. Puis.

« Bonjour, Kiryū-Taichō. » Un silence. Pour le regarder. Il n'a pas changé. Toujours aussi imposant. « Ou peut-être devrais je vous appeler Kiryū Kenpachi ? Après tout, vous avez … dépoussiéré la tradition de la Onzième Division. » L'un ou l'autre, cela lui importe peu. Tout comme cette tradition. Oh, il a bien un avis sur la question. Qui se résume en quelques mots : le plus puissant n'est pas toujours le plus efficace pour diriger. Mais, la Onzième suit la loi du plus fort. Une donnée importante. L'invitant à s'installer devant le bureau, l'Araignée reprend sa place, portant son kiseru à ses lèvres. Ses yeux toujours posés sur lui.

« En quoi puis-je vous aider ? » Un filet de fumée quittant ses lèvres peu après. Venait-il cette fois encore pour tenter de visiter les locaux ? Non. Sans doute pas.

Ven 6 Oct 2023 - 22:04 - Promo sur les tasses personnalisées

Alors qu'on l'accompagnait, le colosse ne put s'empêcher de percevoir le regard inquisiteur de certains d'entre eux. Notamment à l'approche du bureau en question. Les scientifiques n'aimaient pas les mystères. Quoi que ce n'était pas tout à fait vrai : ils aimaient les éclaircir. Et voir le nouveau Capitaine de la Onzième débarquer ici, voilà qui devait en surprendre plus d'un.

Alors que son accompagnateur sortait, le géant prit place, écoutant Seiichi s'adresser à lui. Il y avait toujours ce "petit quelque chose de dérangeant" chez lui mais cela n'était pas un souci pour l'Argenté. La personnalité de cette personne le faisait marrer. Et ce depuis leur première rencontre.

En l'entendant parler de la tradition, un large sourire apparut sur son visage. Il ne pouvait pas savoir à quel point cette expression était exacte à ce moment précis. Quant au titre utilisé, il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il allait comme un gant à cet homme. Son assurance en dépit de sa jeunesse était d'ailleurs désarmante pour beaucoup. Kyōken avait-il eu à subir aussi ce genre de regard ? Certainement.

- On est entre nous. Shinjiro suffira largement. Mais en effet, j'ai bel et bien pris le titre de Kenpachi. Même s'il reste encore un ou deux détails à régler. Et pitié... Me fais pas l'coup du "vous" sous prétexte que j'suis passé Capitaine. On est pas en réunion officielle là. Juste deux bonhommes qui discutent.

Il lui adressait un léger sourire. Il était légèrement amusé par le fait d'entendre l'homme face à lui le vouvoyer. Il n'avait pas pris autant de pincettes la dernière fois que leur route s'était croisée. Ce dernier ayant même parlé à l'époque d'une possible reconnaissance de dette pour "temps perdu". Ou un truc du genre. Quant à la première remarque... Elle sonnait comme un aveu personnel, voire comme un avertissement. Comme si quelque chose n'avait pas été complètement régler à dire vrai. Mais cela concernait une toute autre histoire. Pas de raison de s'étaler dessus.

- Tout d'abord, j'voulais m'assurer que tout allait bien pour toi. J'ai appris ton retour. Parait que ça a pas été la joie pour toi. Si t'as besoin d'causer un jour, t'hésites pas hein. Tonton Shinjiro est là.

Il ne lui demanderait pas concrètement comment il allait ni ce qui s'était passé. L'un dans l'autre, ils n'étaient clairement pas assez proches. Et puis les rumeurs suffisaient au colosse. Elles étaient bien souvent plus intéressantes que la vérité. Son sac à ses pieds, Shinjiro avait une folle envie de sauter sur la demande suivante. Mais prendre son temps avec ce genre de loustic, c'était comme la garantie de pouvoir obtenir ce qu'on voulait.

- Ensuite, j'voulais t'poser une question simple. Tu connaissais l'Ogasawara ou pas ? J'veux dire, un pote à toi ? Parce que tu vois, j'vais sans doute avoir besoin d'un conseil ou deux, voir même de tes talents, de tes connaissances. Mais j'ai pas envie de t'brusquer. J'sais pas si t'es pas fragile depuis c'qui s'est passé pour toi, tu piges ? J'suis pas un monstre.

Il attrapa le sac, le souleva et le déposa sur la table. Il paraissait lourd. Et bien rempli. Il faut dire qu'il contenait la tête d'un ancien Capitaine ainsi qu'un morceau de son bras déchiré par l'assaut. Mais il ne déballait pas encore le truc. Si Seiichi était un pote de Matsukaze, il risquait de pas apprécier le contenu. Shinjiro avait un coeur tout de même.

- Tu sais c'que c'est qu'un butin d'guerre, je suppose.

Hein ? Hein ?

Sam 7 Oct 2023 - 10:43 - Promo sur les tasses personnalisées

Oui. Le colosse n'a pas changé. Aussi direct que l'on pouvait s'y attendre. Pourtant, le voilà qu'il portait l'haori blanc des Capitaines. Si la tradition des réunions de Capitaines venait à se répéter, ces moments allaient devenir pour le moins détonnant. Entre lui et le Capitaine de la Cinquième Division.
Portant le kiseru à ses lèvres à nouveau, l'Araignée hoche simplement la tête aux premiers mots du nouveau Capitaine de l'Achillée. Si cela lui tenait tant à cœur, il pouvait bien revoir sa façon de s'exprimer. Non pas que cela avait une importance pour lui. Certes, lors de leur dernière rencontre, il n'avait pas pris la peine de se montrer aussi courtois. Sans doute parce que le nouvellement promu s'était infiltré dans sa division en se faisant passer pour l'un des leurs. Mais bon, tout ceci était maintenant de l'histoire ancienne – et il espérait que l'Argenté avait d'autres projets que jouer aux fouineurs maintenant qu'il représentait la haute autorité militaire du Gotei 13.

Une expiration. Un filet de fumée qui glisse hors de ses lèvres et danse au-dessus d'eux. Seiichi écoute, avant de hausser un sourcil. « Les rumeurs circulent toujours aussi vite. » Puis. Un rire discret. Non, cela ne le dérangeait pas. Qu'ils parlent. Cela n'avait aucune importance. « Ne t'inquiète pas, Tonton. Ma santé se porte au mieux. » Et j'ai déjà tout ce qu'il faut pour prendre soin de moi. Surtout que, tu serais bien capable de me casser quelques côtes en me faisant une simple tape dans le dos. Une nouvelle fois, le Capitaine du Chardon s'intoxique avec son tabac, il ne doute pas que le nouveau haut gradé fera partie de ceux qui parlent. Après tout, c'était pour vérifier des rumeurs que l'ancien Sixième Siège était venu jusqu'ici.

Mais ce n'était pas pour ça, cette fois, qu'il était venu. Du moins, pas uniquement. Ainsi, le colosse argenté commence à poser des questions. Sa relation avec l'ancienne tête pensante de l'Achillée ? Relevant ses yeux vers son interlocuteur, le Capitaine de la Douzième l'observe un instant. En quoi cela l'importait de savoir cela ? L'Araignée doutait que ce soit pour une question de regret ou de crainte d'importuner. Certes, ils ne se connaissaient pas suffisamment, mais Seiichi n'était pas né de la dernière pluie. Et bien vite, les raisons de la question se font connaître. Besoin de conseils ? De ses compétences ? La tête se penche sur le côté. Pas un monstre, oui. Mais quelqu'un qui a une idée derrière la tête. Mais quel genre d'idée, ça, l'Araignée l'ignore encore. Enfin. Soupirant légèrement, Yūko Seiichi secoue doucement la tête.

« Je n'ai jamais eu la chance de le connaître. » Un court silence. À son retour de sa séquestration, l'Ogasawara était déjà au poste qui lui a été arraché. Rétrospectivement, cette promotion lui faisait l'impression que le noble avait joué le rôle de fusible. Une tentative de faire oublier la tradition et de donner un semblant d'ordre à la Onzième ? Ou juste un os à ronger à celui qui se sentirait suffisamment puissant pour prendre sa place ? Peut-être un peu des deux. Oui. Malheureusement, le rôle d'Ogasawara Matsukaze s'est arrêté à être la victime d'une ambition violente. Et tout ça pour quoi ? « Pour être honnête, je n'ai jamais compris cette tradition. Que recherchez vous vraiment en vous entre-tuant ainsi pour un poste ? » Il hausse les épaules. « La loi du plus fort, j'entends bien. Mais le plus fort fait-il vraiment le meilleur chef ? Si un enfant vient à te tuer, devons nous lui donner la place que tu occupes à l'heure actuelle ? » Un regard, dans sa direction. Des mots prononcés sans irrespect. Avec une réelle curiosité de la façon dont tout ceci fonctionne.

Non pas que la mort d'un Shinigami peinait l'esprit de l'Araignée. Tout ceci n'était que de la curiosité. La mort faisait partie de leur nature. Il ne jugeait pas la façon qu'un dieu de la mort avait d'exprimer cette nature profonde. Juste savoir. En quoi cette nature fais de toi un meilleur chef qu'un autre, Kiryū Shinjiro ?

Haussant un sourcil alors que le sac est posé sur le bureau, le Capitaine du Chardon l'observe un temps. Puis. Un hochement de tête. « Je sais ce que c'est oui. Et je dois donc deviner que ceci est un trophée que tu as récupéré de ton ancien capitaine ? » Les yeux se lèvent vers le colosse. Alors qu'il montre d'un mouvement de main le sac en question.

« Que m'as-tu rapporté … Et en quoi cela peut-il me concerner ? »

Sam 7 Oct 2023 - 18:11 - Promo sur les tasses personnalisées

Ah, c'était une bonne chose ça. Qu'ils ne se soient pas connus, c'était une chance. Il ne prendrait sans doute pas mal la suite de la conversation et le déballage de cadeau surtout. Le colosse était certes une grande gueule mais il n'était pas sans coeur non plus. Surtout qu'il se demandait comment l'autre réagirait. Faut dire qu'ils ne se connaissaient pas tant que cela. Seiichi n'étant clairement pas un ami.

La fameuse question. Un large sourire apparut sur le visage du colosse tandis qu'il se penchait sur le bureau, comme pour bouffer un peu plus d'espace, écartant légèrement sur le côté son colis. Il comprenait que cette loi puisse être difficile à comprendre. Par contre il n'acceptait pas que l'on puisse atténuer l'impact de ce rituel et que l'on minimise la fierté et le sacrifice des participants.

Le respect primait. Et ici, il avait comme l'impression que Seiichi l'oubliait. Certes, il était dans sa division et faisait ce qu'il voulait ici. Seulement il ne fallait pas pour autant prendre de haut une tradition millénaire, sous prétexte qu'un pseudo génie n'en comprenait qu'à peine les grandes lignes.

- De toi à moi, ton exemple là. Il pue la merde. Un môme, sérieusement ? J'veux bien que tu sois curieux et que t'essaies de piger mais prends des exemples cohérents, j'sais pas. Puis ce n'est pas comme si y'avait un combat à mort toutes les semaines hein. Sérieux quoi.

Il ne paraissait pourtant pas en colère, mais exprimait un avis à sa manière. Peut-être un peu abruptement. Une légère tension clairement palpable en dépit du sourire carnassier du géant.

- Vous tous, vous m'faites marrer. Vous vous cachez derrière vos grands principes à la con là mais vous oubliez tous que cette tradition est plus vieille que l'existence de vos propres divisions. Un peu de respect, ce ne serait pas du luxe.

Il se remit correctement sur son siège. Il restait persuadé qu'être venu ici était une bonne idée. Il le savait, son projet nécessitait les connaissances du génie qui se tenait face à lui.

- Par exemple, qu'est-ce qui te fait croire que toi, t'es un bon chef ? Est-ce qu'avoir été capturé par des Hollows par exemple, c'est un critère ? J'sais pas, dis-moi ? Un bon chef, c'est vague. Chacun voit ça à sa manière. A la manière de sa division aussi. Moi j'vois pas en quoi déballer son pouvoir devant d'autres capitaines, ça vous rend meilleur meneur que de décapiter l'ancien par exemple. Oh super, vous avez le bankai et vous avez été recommandé par trois tafioles. J'applaudis des deux mains. Supers, les chefs. Vous avez prouvé que dalle.

Puis, il poussa simplement un long soupir. Se passant la main sur la tempe. Il sentait qu'il s'était un peu agacé, faut dire que cette question paraissait être dans toutes les bouches. Est-ce qu'ils avaient tous oubliés qu'avant l'Ogasawara, c'était lui qui menait la 11e déjà d'une main de maître ? Enfin qu'importe, il ne servait à rien de s'énerver pour cela. Et au pire... Qu'on lui présente le gosse, il l'écraserait comme une merde.

- Désolé, j'me suis un peu emballé. Mais vous posez tous la même question aussi. A un moment, j'vrille, c'est normal. Mais t'as raison, revenons à ça.

Il fallait maintenant parler de la suite. D'ailleurs l'intérêt du scientifique gomma l'agacement du géant qui eut un léger rire. Il ouvrit alors le paquet, libérant avec une douceur qui n'était pas très naturel le concernant ce qui s'y trouvait. Une tête, parfaitement emballée, et les restes d'un torse et d'un bras juste sur le côté qui roulèrent un peu sur le côté.

- Voilà les restes du Capitaine Ogasawara Matsukaze. Pour la p'tite histoire, vers la fin du combat, j'me suis un peu énervé. Et ma technique a éparpillé son corps un peu partout, détruisant au passage une large partie de son buste. Un bras. Et ne laissant que des jambes, sa tête et ce morceau là.

Un butin de guerre, disait-il. Ce n'était pas exactement cela à dire vrai. En dépit de ses aspects guerriers, il respectait l'adversaire qu'il avait eu. Et rendre aux Ogasawara de simples bouts de leur "fils", pour lui, c'était proprement inconcevable. Même si le combat l'expliquait, il espérait que l'on puisse faire quelque chose. Que cet homme puisse en tout cas.

- J'dois rendre le corps de Matsukaze aux siens. Mais j'veux pas qu'ils jouent au puzzle pour savoir qui il est, tu vois. J'sais que j'aurai du m'retenir et si j'regrette rien de ce qui s'est passé, j'peux pas me résigner à le rendre en plusieurs morceaux. Toi, les tiens. Vous êtes des cadors nan ? Vous remplacez des membres, vous pouvez colmater des trucs. Tu crois qu'tu pourrais faire quelque chose pour rendre le corps présentable avec ce qu'il en reste ? Reconstituer quelque chose qui ressemblerait à ce qu'il était ?

L'agacement avait disparu. Seul l'espoir restait. L'espoir de pouvoir rendre un dernier hommage à un valeureux guerrier. A un ancien Capitaine.

Réhabilitation et transformation. Comme il l'avait pensé. On peut réparer des tasses, alors pourquoi pas des corps ?

Sam 7 Oct 2023 - 21:09 - Promo sur les tasses personnalisées

Le respect d'un tradition millénaire. Cela ne répondait pas réellement à la question. En fait, rien ne répondait à la question. Mais les arguments étaient justes, pour qui s'intéresse un peu à la psychologie. Il n'y avait aucune façon de concevoir réellement ce qui fait un bon chef. Portant son kiseru à ses lèvres, le Capitaine de la Douzième ferme les yeux un instant. « Touché. » L'ego n'était pas mal placé chez Seiichi. Expirant doucement un filet de fumée, il se redresse pour approcher d'un terrarium. L'ouvrant délicatement, il récupère une boîte. Alors que ses mots reprennent.

« Ne t'inquiète pas pour ça. » Oh, certes il serait préférable de ne pas avoir ce genre de réponses face à tout le monde. Mais, ici, Kiryū Shinjiro n'était pas en terrain hostile. Cela ne restait que de la curiosité, après tout. Il ne répondait pas ? Soit. Cela restera de la curiosité sans réponse. « Pour te répondre, non. Se faire capturer par des Hollow n'est pas un critère pour faire partie de la courte liste des bons chefs. » Quelques mots lancés avec un brin d'humour. Même si cela reste assez réaliste et vrai. Boîte en main, donc, il ouvre celle-ci pour récupérer quelques insectes vivants. Les faire tomber dans le terrarium, avant de le refermer simplement.

Se retournant, ses pas le ramènent jusqu'à son bureau, où il s'installe de nouveau. Avant de s'intéresser au sujet de la venue du Colosse argenté dans les murs de sa division. Délicatement, celui-ci dévoile alors les restes du corps de l'ancien capitaine de l'Achillée. Un haussement de sourcil, plus de surprise que de dégoût, vint alors se poser sur le visage de Seiichi en voyant le flamboyant réduit à quelques morceaux. Une scène qui fait disparaître tout le reste de la discussion. Alors. C'est lui. Enfin. C'était lui. Faire connaissance ainsi. Voilà qui était suffisamment original et nouveau pour que cette situation reste gravée dans la mémoire du Capitaine du Chardon. Levant d'ailleurs ses yeux, il quitte le visage de l'ancien Capitaine pour regarder celui du nouveau, tandis qu'il parle et explique la raison de sa venue.

Alors. C'était pour ça. Rendre le corps en cachant les stigmates du combat. La question monte doucement aux lèvres. Pourquoi ? Mais elle ne sort pas. Cette fois, la curiosité aurait pu être réellement mal placée. Et pourtant. Il ne comprenait réellement pas. Cette histoire d'honneur. De sacrifice. Le meurtre n'a pas de règle. Il n'est pas censé être propre. Les poisons font leurs dégâts. Les lames font leurs dégâts. Les poings font leurs dégâts. Et la Mort fait ses dégâts. Il l'avait suffisamment expérimenté pour le savoir. Mais là n'était pas l'importance de la question. L'importance, c'était tout ceci. Cette idée d'honneur qui respirait dans la demande de l'Argenté. Peut-être que cela répondait partiellement à la première question. Pourquoi tuer l'autre ? Après tout, tout ceci ne tournait qu'autour de cela. Cette idée d'arracher la vie.

Pourquoi tuer, s'il ressent le besoin ensuite de rendre le corps en parfait état ? Aucun regret pourtant, ni dans sa voix, ni dans ses mots. Il avait été le plus puissant, et l'avait prouvé. Selon la tradition, il pourrait laisser le corps tel quel. Sans doute est-ce la différence entre un simple meurtre et un rituel de combat. Pourtant, malgré ces question, aucun commentaire.
Un regard. Vers la tête du malheureux. Au moins ne se retrouvait il pas avec comme mission d'en faire un présentoir. Cela serait sans doute bien moins passé auprès de la famille noble. Et là, il se serait sans doute permis quelques commentaires.

« Donc si je comprends bien … Tu souhaites que je lui redonne un corps ? » Une simple question de formalité. Il l'observe. Dépose son kiseru sur le bureau. Oh. Il ne réfléchissait pas réellement à s'il souhaitait ou non le faire – ni à la difficulté que cela prendrait. Quoique, cela ne serait sans doute pas la tâche la plus aisée. Quant à l'éthique … il ne faisait que maquiller un cadavre. Enfin, pas vraiment. Mais cela pouvait s'y approcher. Comment faire, surtout ? Il faudrait une quantité importante de compléments de chair. Mais la tâche n'était pas insurmontable.

« Dans combien de temps la famille doit-elle récupérer le corps … ? » Un regard. La question avait son importance. Combien de temps ai-je pour jouer aux thanatopracteurs ?

Ven 13 Oct 2023 - 22:26 - Promo sur les tasses personnalisées

Il avait senti qu'il avait été un poil mordant et il s'était donc posé un peu, histoire de pas vriller pour rien. S'il était impulsif, il ne pouvait pour autant pas reprocher au Capitaine de se poser des questions. Non seulement cela restait naturel mais en plus, de part son grade, il y était sans doute contraint. Finalement, pourquoi chercher à leur faire comprendre les principes d'une Division qu'ils ne comprendraient de toute façon jamais ?

Mais pour le moment, l'attention était porté sur le cadeau rapporté. Shinjiro avait exposé ses demandes et attendait désormais que le scientifique face à lui s'exprime sur le sujet. Un autre que Seiichi aurait sans doute crié au scandale de voir la tête d'un confrère posé négligemment sur son bureau. Mais lui était resté serein. Curieux même. Il avait décidément bien choisi sa "proie" pour le coup.

Refaire un corps. C'était cela, en effet. Si possible. Les lois de la science comme de la nature échappaient au colosse qui ne pouvait qu'imaginer cela possible. Il croyait en l'impossible pour le coup. Et appréciait aussi et surtout l'absence de remarques de l'homme aux multiples facettes.

- Ah nan, nan. J'veux que tu l'découpes un peu mieux pour en faire des pièces de puzzle, histoire de lancer une mode tu vois. Genre le "Matsu Game Show".

Il leva un moment les yeux au plafond avant de reporter son regard sur Seiichi. Question con, réponse con. Il venait de lui expliquer en long, en large et en travers qu'il désirait ça. Le répéter lui paraissait idiot. Mais une fois encore, malgré la réflexion, il se reprit. L'homme allait l'aider, il l'espérait.

- Blague à part, ouais c'plus ou moins ça. J'sais pas si c'est réalisable. En réalité j'veux juste que ça reste un minimum présentable quand les autres gugusses viendront l'récupérer. Le but s'est éviter qu'on vienne me péter les burnes à mes gars ou à moi à cause de ça quoi.

Alors il était amusant de savoir que les "autres gugusses", c'étaient les Ogasawara, une des familles les plus importantes au sein du Seireitei. Seulement le colosse n'entrait pas dans ce genre de considérations. Un homme restait un homme, qu'importe le nom derrière. La preuve ici. Ogasawara ou non, cela ne l'avait pas empêché de se faire vaporiser. Quant au temps disponible ? Il ne savait pas vraiment à dire vrai. Il ne pouvait qu'espérer que cela serait rapide.

- J'ai pas de date précise mais au plus tôt. Genre, on a pas un mois devant nous quoi. Un d'mes gars voulait qu'on essaie de l'attacher à un truc, genre un bâton. Et qu'on recouvre le reste de tissus ou de vêtements pour faire genre. Une belle idée à la con, si tu veux mon avis. Moi j'me suis dit que t'aurais des idées. Tu crois que c'est faisable ?

Pour une fois, c'était l'exacte vérité. Le colosse voulait quelque chose de bien pour une fois. Quitte à aller voir un confrère super bizarre. On parlait d'un homme qui lui avait montré des cafards la dernière fois quand même (si, des cafards j'ai dit).

- Et si ça pouvait rester entre nous, j'apprécierai.

Aucune obligation de ce côté. Une simple demande.