Les choses changent vite

D'ordinaire, c'était Mamoru qui déboulait au sein de sa division. Pour picoler ou pour s'entraîner. Pour discuter. Et chaque fois, le colosse trouvait le moment agréable. Il se souvenait encore de leur première rencontre. Alors qu'il n'était lui même que simple siège. Mais déjà à diriger plus ou moins la Onzième. Cette fois, il allait lui rendre la politesse.

Haori sur le dos, preuve de son nouveau statut, il se dirigeait tranquillement vers la Troisième. Dans son sac, en bandoulière, un petit présent pour son ami. Une bonne bouteille pour fêter la nouvelle. Il savait évidemment que l'information avait été largement relayé au travers de toutes les divisions : après tout, c'était un petit événement que la mise à mort d'un Capitaine pour prendre son titre. Mais par principe, il préférait faire les choses à sa manière.

Alors qu'il approchait, il percevait les regards curieux dans sa direction. Loin d'être un inconnu, pas mal de monde le reconnaissait et le saluait. Certes, on lui donnait du Taichō maintenant mais ce n'était pas là sa plus grande fierté. N'en déplaise aux puristes, il était aussi et surtout devenu un véritable Kenpachi. Apostrophant une personne de dos, aux cheveux long, il lui demanda sans attendre :

- 'Lo. Dis-moi ma grande, t'as moyen de m'dire où j'peux trouver ton Vice Capitaine ?

L'homme - car il s'agissait d'un homme clairement - se retourna, visiblement blessé, mais garda pour lui sa remarque en constatant qui était face à lui. Il salua le Capitaine et l'invita à le suivre. Le géant, ayant reconnu son erreur visuellement, se moqua seulement de sa propre boulette.

- Désolé mon gars. Mais de dos, t'avoueras que c'était pas si facile hein ?

Il ne répondit pas mais ce n'était rien, le colosse était déjà passé à autre chose. Il n'attendait qu'à ce qu'on le conduise à Mamoru, où qu'il soit.

Plaisir d'offrir.

Jouant au shogi, Mamoru réfléchissait. Il n'en avait pas l'habitude, pas de cette manière mais il réfléchissait. Son frère l'avait tellement engueulé qu'il évitait de le croiser actuellement dans les couloirs de sa Division. Baillant devant l'ennui que lui donnait ce jeu, il s'apprêtait à tomber en arrière pour dormir. Soudainement, son frère ouvrit la porte en soie de riz.

" Tu allais dormir hein ?
- Mais nooooon Minoru San... Je réfléchissais !
- Je m'en cogne, tu iras faire tes excuses à Tomoe Sama des que la réception chez les Shimura sera terminée !
- Oui, je te l'ai promis.
- Bien, sinon, le Capitaine de la Onzième Division est arrivé et demande à te voir. "

Mamoru leva un sourcil. Il avait entendu parler d'un nouveau Capitaine de la Onzième et s'étonnait qu'il vienne ici, maintenant... et surtout pourquoi ? Il ne savait rien de lui, juste qu'il faisait partie d'une des grandes maisons de la Soul Society.

" Il a indiqué la raison de sa présence ici ? "

Soudain, l'autre porte de ses appartements officiels s'ouvrit et un officier de liaison entrait. Il n'était pas seul, une ombre était visible derrière lui. Minoru avait en plus le sourire des mauvais jours, un brin carnassier. Mamoru n'appréciait pas les mauvaises surprises de son frère et ses yeux se levèrent vers le géant d'argent qui entrait dans ce petit salon. Shinjiro ? En Haori ? Wat ? Plein de choses passèrent dans ses yeux, en observant son pote dans cette tenue. Il se tourna vers Minoru, interrogatif, ce dernier répondit par un haussement d'épaules et se tourna vers le Capitaine de la Onzième.

- Soyez le Bienvenue, Kiryū Jû-ichi Ban Tai Taichō. Je vous laisse en compagnie de mon frère.

Toute la noblesse de Hinotori passant dans une révérence à l'endroit de Shinjiro, le frère cadet de Mamoru quittait ensuite les lieux. L'officier de liaison fit de même de son côté en fermant les portes. Mamoru ne disait pas un mot, il se leva et s'approcha d'un petit meuble dans un coin de la pièce. Ses mains en sortirent deux bonnes bouteilles venant du Monde matériel, ainsi que deux coupelles cristallines. D'un signe de la main, il invitait Shinjiro à s'asseoir sans dire un mot.

A ce moment là, le fils aîné des Hinotori souhaitait respecter un usage de sa propre famille.

Il prit alors une des bouteilles et servit son breuvage dans une des coupelles. Une odeur forte et robuste en sortait, enflammée même.

" Mon ami, j'avais gardé ces bouteilles suite à cette rencontre d'un soir, il y'a plus d'un an. J'ai ramené ça de mon voyage dans le monde humain, quoi de mieux pour un Capitaine de la Onzième fraichement promu qu'un ... comment ils appellent ca... Ah oui, un Whisky de 112 ans d'âge ! "

Le Vice Capitaine était heureux de sa réussite, jaloux aussi. Mais la question n'était pas là aujourd'hui... Cette journée serait à une fête endiablée !

Son frère ? Le colosse observa brièvement l'homme sortir, enregistrant pour lui son visage dans le cas où ils se recroiseraient un jour, ce qui n'avait rien d'impossible puisque son frère et lui étaient amis. Il est vrai qu'il ne connaissait finalement que peu de chose de la vie réelle de Mamoru, il devait bien l'admettre. Il faut dire aussi que le géant avait une vision de l'amitié bien différente de celle de ses comparses, en dehors peut-être de Kenshirō mais ces deux là étaient fait du même bois.

Alors qu'il s'installait suite à la recommandation muette de Mamoru, il prit le temps d'observer les lieux, un léger sourire aux lèvres. S'il n'était pas homme à être très observateur, il avait toutefois perçu la surprise du Hinotori en voyant l'identité réelle du Capitaine. Et rien que ça, c'était déjà plaisant.

Patient, rare chez lui d'ailleurs, il écouta les premières paroles alors que l'alcool se versait dans les coupelles. L'odeur paraissait forte et assez différente de ce qu'il buvait d'ordinaire. Mais pas désagréable pour autant, il devait bien l'admettre.

- Et bien on va tester ça. En tout cas, ça m'a l'air pas mal du tout vu d'ici.

Large sourire cette fois. Il était venu annoncer la nouvelle à son ami de manière officielle. Et ils allaient en profiter pour fêter ça dignement. Sachant que ces derniers temps, Shinjiro avait souvent levé le coude notamment au sein de la Onzième.

- Avoue, t'as été surpris hein ? T'aurais vu ta tronche quand j'suis entré, c'était assez drôle. Et j'savais pas que t'avais un frangin toi d'ailleurs. Faut dire que j'en sais assez peu sur toi côté "famille".

Une invitation à en dire plus. Le colosse savait une chose : les Hinotori étaient assimilés "noble". Seulement pour lui, cela ne signifiait vraiment pas grand chose et s'il connaissait les grands noms, il ne s'y intéressait franchement pas. Ces petits jeux de politicien le gavant et n'étant pas doué dedans, il savait qu'il pouvait gaffer à n'importe quel moment.

Sauf qu'avant, il aurait eu de grosses emmerdes. Maintenant, le Kenpachi avait une sorte de sécurité élémentaire grâce à cet Haori. Légère, mais plus forte qu'avant.

Le colosse d'argent avait bien grandi en quelques mois. Devenu désormais Capitaine de sa Division, il en imposait. Laissant l'alcool descendre jusqu'à son estomac, il savourait le réchauffement que cela lui procurait. Personnellement, il aimait ce qui était épicé et fort.

Un léger sourire se dessina sur son visage alors qu'il entendait son ami parler de sa propre surprise.

" Bah... Y'a deux jours, j'apprends qu'il y a un nouveau Capitaine, un Ogasawara. Et... je te vois ici en Haori. Tu peux comprendre ma surprise ! " Explosa-t-il de rire ! " Tu l'as défié ? Enfin le nouveau ancien capitaine là ? "

Il connaissait les rumeurs concernant ce "Défi", celui qu'un Shinigami de la Onzième Division pouvait faire contre son propre Capitaine. Un duel à mort. Le jugement des lames en quelque sorte, ce n'était pas rien de mettre ainsi son essence en jeu. Mamoru ne comprenait pas trop le délire mais Shinjiro en était fier... Lui le serait aussi par amitié ! Tout cela le dépassait mais, au final, cela ne le concernant pas, il s'en foutait un peu au final.

Puis vint la question sur Minoru, vrai qu'il ne l'avait jamais croisé. Son frère n'était pas du genre à mettre les pieds au sein de la Onzième Division, il avait un esprit trop altier pour cela. Les deux frères avaient pas mal de différences en soit mais ils étaient comme le vent et le feu, ils s'entraidaient sans cesse.

" Ah oui, tu as jamais vu mon petit frère, Minoru, Huitième Siège de notre Division et mon aide de camp quand j'en ai besoin. " Sa coupelle se posa alors sur la table et la bouteille de Whisky fut relevée, afin de remplir à nouveau les deux coupelles. " Ma famille ? Je suis un Hinotori, un vassal de la famille des Kuchiki, de Kuchiki Rukia Sama pour être précis. Si notre souveraine l'exigeait, mon corps serait son bouclier. On dispose de grandes forges dans le Rukongai afin d'armer nos forces si besoin. Les Zanpakutos, tout le monde n'en a pas dans la Soul Society. " Terminait-il par un sourire. " Et toi ? Tu as de la famille ? Les Kiryus sont nobles à ce que j'en sais, non ? "

En même temps, s'il ne s'était tenu informé que si tard, ce n'était pas réellement son problème hein. Shinjiro s'amusait d'ailleurs de sa propre réflexion en observant le Vice Capitaine. Il comprenait néanmoins sa surprise. Après tout, c'est vrai que les choses avaient été assez vite finalement. Et le fait que ce soit un Ogasawara n'avait pour l'heure apportée aucune difficulté au colosse mais qui sait, avec cette famille de dégénérés.

- Yep. J'lui avais laissé une chance en venant lui causer au tout début. Mais ses propos ne collaient pas à ce qu'on attend d'un vrai Capitaine de la Onzième. En plus, on l'avait catapulté là alors qu'il était même pas d'chez nous de base. Perso, Ogasawara ou non, j'm'en branle. Du coup à mon retour de la Terre, j'suis passé l'défier en bonne et due forme.

Une des plus anciennes règles du Gotei. La seule qui concernait exclusivement la division du combat et qui, au cours de sa longue existence, n'avait finalement été appliqué que peu souvent. Le Kenpachi actuel n'était donc pas peu fier de l'exploit, même si de toute évidence il l'aurait défié quoi qu'il arrive. Même si ce dernier s'était montré correct dès le départ. Question de principe.

Les explications sur sa famille vinrent alors. Pas très au fait des jeux de famille et pouvoir, il n'avait pas percuté que son pote était un vassal des Kuchiki jusqu'à maintenant. S'il ne se rendait pas trop compte des implications que cela générait, il restait toutefois convaincu que ce n'était pas le genre de chose qui lui plairait de base. A ses yeux, cela avait une connotation désagréable. Comme des serviteurs. Un raccourci pour lui évidemment. Il ne cherchait pas plus loin.

- Ouais, j'pige un peu mieux. Après, chacun son délire hein. Mourir pour un Kuchiki, si c'est votre truc, j'peux pas trop juger. Après tout, j'ferai bien pareil pour n'importe lequel de mes gars.

Y'avait néanmoins une différence majeure pour Shinjiro. S'il était près à tomber pour les siens, c'était aussi parce qu'ils feraient de même pour lui. Pas sur alors qu'un Kuchiki sacrifie quoi que ce soit pour un Hinotori. Quant à la suite, il ne put s'empêcher d'éclater de rire. Tout naturellement.

- Si on veut. Disons qu'on a notre p'tite réputation dans les districts les plus éloignés et que le nom de Kiryū peut faire son p'tit effet. Mais pas noble, nan. Pas encore quoi. Question famille, j'ai que l'paternel finalement. Kiryū Kamui. Et le gang avec lequel j'ai grandi. Une vraie tête de lard l'bonhomme. Mais il m'a plus ou moins sauvé les miches alors que j'étais encore jeune et un peu trop bagarreur. C'est lui qui m'a recadré.

Ce n'était pas son père biologique. Seulement adoptif. Mais il avait prit son nom avec plaisir et honneur. Se considérant réellement comme son fils. Sans lui, sans doute ne serait-il pas ici en réalité.

- Tu disais des forges dans l'Rukongai ? Putain, j'crois qu'un jour on a voulu s'en faire une avec le Padré. Seulement trop bien gardé, on a décidé d'attendre. Alors comme ça, c'est à ta famille ? Classe. Tu dois être pété de thunes nan ?

Un sourire aux lèvres, Mamoru répondit positivement à la dernière question de Shinjiro. Il était heureux d'en apprendre plus sur l'histoire de son ami. Qu'il soit né dans le Rukongai ou dans le trou du cul du monde, le noble s'en moquait totalement. On ne décidait pas de sa naissance et le mérite était la seule chose qui comptait dans ce monde.

C'était du moins sa philosophie comme homme. Minoru, son frère cadet, n'avait pas du tout les mêmes perspectives sur cela. Il fallait donc jouer avec subtilité, jouer de son talent pour que chacun y trouve son compte. Revenant à la surface des choses, il reprit le fil de ses idées.

" Ah je ne connaissais rien de ton prédécesseur je dois dire. Je suis revenu depuis trop peu de temps pour savoir comment les choses ont évolué dans un sens ou dans un autre. J'aspire à prendre la même position que toi dans les mois à venir. Mon ancien Capitaine, avec tout le respect que je lui dois, ne montre plus aucun signe de vie. " Mettant la main sur son menton. " Faudrait que j'écrive une lettre peut-être ... "

Puis, continuant sur sa lancée, il en vint à parler des Kuchikis.

" Mourir pour un Kuchiki comme l'est Dame Rukia, j'ai aucun problème. Pour un tocard qui n'en porte que le nom, je suis moins affirmatif. Cependant, c'est que mon avis, mon frère en a un autre et lui plaisante pas... Un jour, il sera peut-être Capitaine de la Sixième va savoir... "

Il écoutait le flot des histoires de Shinjiro dans le monde de la nuit du Rukongai. Crime, mafia, criminalités.... C'était assez excitant par pas mal de points comparé à la vie douce qui avait la sienne, bien plus emmerdante par bien des aspects. Il servit encore un verre de saké et quelques gateaux.

" Oui, on a la tâche de "nourrir" les nobles de belles lames, pour eux et pour leurs gardes. On fait pas que cela. Parfois, il faut des outils pour la vie de tous les jours. Une forge, c'est s'adapter à la commande... Comme disait ma mère, un Hinotori doit s'adapter aux flammes et les laisser vous guider. " Crachant légèrement son saké. " Comment ? Vous avez tenté d'attaquer nos forges ? Bah tiens, j'aurai aimé voir ça ! " Il éclata de rire.

Il se leva et ouvrit une grande armoire. Plusieurs Daishos d'apparat étaient présents, rares et précieux. Ils étaient le fruit du labeur du Shinigami lors de son entrainement avec son frère et sa mère. Avant que l'incendie ne brise cette vie.... Il prit un Daisho aux traits métalliques comme l'argent, plusieurs gouttes d'eau y étaient représentées.

" Par amitié, Kiryū Shinjiro, Capitaine de la Onzième Division, je t'offre ce Daisho. Il symbolise l'eau qui refroidit le métal quand il a été fondu. Tu le mérites. "

Ainsi le capitaine de la Troisième était portée disparu ? Il devait admettre ne pas s'y être intéressé plus que cela pour le moment. Il se souvenait de la tronche du lascar pourtant. Un mec à l'ancienne s'il se souvenait bien, dans sa manière de se comporter avec les autres. Le genre qu'il n'aurait certainement pas apprécié en tant que Capitaine lui même.

- Bah t'as plus qu'à tout faire pour y arriver maintenant. Perso, j'suis de ceux qui pensent que tout est possible. Faut vouloir. Et en avoir les couilles et les capacités évidemment. Mais bon, j'ai pas trop de doutes à ton sujet.

Pour autant, s'il l'appréciait en tant qu'ami, il ne pouvait pas réellement juger de ses compétences de leader. Il était un combattant puissant, il l'avait vu. Et testé. Et il l'avait aussi vu maintenir l'ordre au cours de leur première rencontre. Une autorité naturelle quoi que différente de la sienne. De là à être Capitaine ? Et bien pourquoi pas finalement ?

Quant à sa remarque sur les Kuchiki, il eut simplement un sourire. Que les deux frères soient différents, cela il n'en doutait pas. Mais il ne connaissait pas l'autre finalement et se demandait quel était son état d'esprit. Capitaine de la Sixième en lieu et place d'un Kuchiki ? Voilà qui l'amusait. Cette famille noble était assez à cheval sur les traditions, s'il ne se trompait pas. Voir une famille vassale prendre le lead ne serait-il pas prit pour une insulte ? Il n'en savait rien. Les Nobles étaient trop particuliers et difficiles à comprendre.

- Ouais, ça nous a traversé l'esprit.

Il répondit au rire de son ami par le sien. Il est vrai qu'ils avaient abandonnés le projet à l'époque mais il s'imaginait sans mal prendre une rouste par les gardiens de l'époque. Son père avait alors jugé l'opération trop risquée. Du piff, il en avait toujours eu le paternel. Et ce n'était clairement pas la seule idée absurde qu'ils avaient eu au cours de leurs différents périples.

Il prit le verre tandis qu'il observait Mamoru se lever et farfouiller dans son coin. S'il était évidemment curieux de comprendre une telle réaction à ce moment précis de leur discussion, le colosse patientait tout en se délectant de l'alcool versé. Il n'était pas rare pour lui de picoler avec un pote mais plus rare de constater que ce pote était un noble. En dehors de Daestra et de Mayuri, il ne pouvait pas trop dire que les autres étaient des amis à lui.

Alors qu'il revenait vers lui avec une arme, et qu'il écoutait son discours, les traits du colosse se figèrent quelques instants. Même lui comprenait l'honneur que lui faisait cet homme en lui offrant ce présent. Un symbole sans le moindre doute qui comptait pour le Capitaine. Se redressant convenablement, Shinjiro prit le Daisho qu'on lui tendait, observant les caractères inscrits sur l'objet.

- L'eau qui refroidit le métal. C'est amusant.

La symbolique était d'autant plus parfaite quant on connaissait la nature même de son propre pouvoir. Reposant le regard sur Mamoru, il s'inclina respectueusement face à lui. Chose rare. Le colosse montrait d'ordinaire son respect autrement. Mais ici, il en avait presque ressenti le besoin.

- Je n'sais pas si je le mérite mais j'apprécie beaucoup le geste, mon ami. J'en prendrais soin. Je ne suis pas expert dans grand chose mais je m'y connais en lame et armes diverses. Au premier coup d'oeil, je devine la qualité de ce Daisho.

Les mots lui manquaient, pour la première fois. Mais le sourire qui apparut sur son visage était facile à comprendre. Il était véritablement heureux de ce cadeau.