Chibiko Daestra
Données Spirituelles
Grade: 4e Siège de la 2e Division
Dim 11 Sep 2022 - 20:57 - L'oeil du typhon.
Des semaines que les tambours de guerre vibrent dans sa tête, que ses notes lourdes l'assomment de jour comme de nuit. Au départ ce n'était rien qu'un petit acouphène à peine perceptible, rien qui puisse la distraire de ses obligations quotidiennes. Mais au fil des jours le volume tout autant que la gène provoquée s'amplifièrent considérablement au point d'impacter son niveau de concentration. Enchaîner les séances de méditations, les tisanes, le repos dans un environnement totalement silencieux, rien de tout cela ne réussit à y remédier.
Pire encore, Il lui était depuis peu impossible de rassembler ses forces pour établir une communication stable avec son monde intérieur. Certains auraient pu y voir du surmenage. Daestra ne se laissait aucun répits, il est naturel qu'au bout d'un moment les conséquences sur son hygiène de vie se fassent sentir. Mais une nuit, alors que le sommeil peine à venir l'embrasser ses réflexions hasardeuses se précisent. Ce feu qui l'anime, cette soif de sang grandissante, cela ne fait plus aucun doute. C'est Elle, la responsable. Samekoukan.
Dès le lendemain sa décision est prise. Elle s'entretient longuement avec sa mère sur le sujet, et l'invite à demander audience auprès de la Douzième Division qui possède un espace dédié aux entraînements intensifs. La matriarche semble d'abord hésitante, elle ne se représente pas l'ampleur de l'incendie qui couve dans le cœur de sa progéniture. Elle est trop jeune, trop inexpérimentée. Ce qu'elle évoque ce matin-là, pourrait bien la blesser grièvement. Ou la tuer. Mais devant son insistance elle finit par plier et le rendez-vous se voit planifié pour le lendemain aux aurores. En attendant ce moment tant redouté la jeune femme prend congé de son devoir de shinigami, prétextant un empêchement d'ordre médical. Elle occupera tout son temps libre à parfaire sa technique, mais surtout à réfléchir longuement sur la nature de ce problème.
La nuit défile. Ses songes l'accueillent paisiblement, enfin, après une éternité de tourments. Mère et fille se lèvent tôt l'esprit étonnamment serein. Elles échangent brièvement, puis se rende à leur destination. On les introduit au sein du quartier général, on note différents éléments d'importance sur un dossier, on les guide à travers plusieurs couloirs interminables jusqu'à l'entrée du complexe. Derrière ses portes s'ouvre un espace quasi infini, le néant. Au bout de longues secondes une lumière aveuglante vrille les rétines de la jeune femme désormais seule face à son destin. Un soleil artificiel lui réchauffe la peau, une brise s'invite dans sa crinière aussi azur que le ciel et après un moment elle récupère progressivement la vue. Sa respiration se fait plus lente. Elle se pose sur le manteau d'herbe de la plaine, dégaine son sabre qu'elle pose en travers sur ses genoux et tente de se concentrer. Les minutes passent dans un silence de mort. Une heure, deux peut-être, impossible à dire.
De sous son séant s'échappe une onde, puis une autre. Encore une autre. Les tambours de guerre retentissent dans toute la plaine, plient les tiges fragiles sous leur passage. Silence. Un ultime remous rugit, soulève la terre, arrache la végétation qui laisse place à un désert de sable fin. Soudain une dune se forme devant la jeune fille, des nuages assombrissent le ciel. Elle arrive. La princesse des Typhons.
Elle se tient là, sans pudeur ni tact, comme elle sait si bien le faire en son royaume. Sa fougue se lit dans le vent qui commence un ballet circulaire à mesure que les nuages se regroupe au dessus de nos têtes. Les contours de l'horizons se brouillent, dessinent les limites d'une arène de pluie battante. Elle observe la shinigami de son regard avide e creux en faisant les cent pas. Daestra ne cache pas son appréhension, mais semble également amusée par cette situation. Elle finit par se relever, tenant fermement la garde de son Zanpakutō.
- Tu sais, j'ai bien cru que t'allais me laisser tambouriner jusqu'à ce que je doive sortir par la force de mes griffes à travers ton petit torse tout fragile. Imagine le spectacle !
Elle éclate de rire.
- Un peu présomptueux de ta part, tu ne trouves pas ? Tu oublies un point important : nous avons un accord. Un contrat. Sans moi, tu n'es rien. La réciproque est sujet à débat.
Son évidente provocation soulève de nouvelles bourrasques plus violentes que les précédentes. Les remparts nuageux s'épaississent, le tonnerre gronde. Sa tempête s'intensifie.
- AH, quel culot ! C'est comme ça que tu honores ta famille, en crachant sur ce qui fait de nous des alliés indispensables ? T'as bien fait de répondre à ma demande, petite crevette. Je vais pouvoir te montrer à quel point tu te trompes, et te faire ravaler ta fierté ! Que tu n'oublies jamais qui domine les mers !
Pire encore, Il lui était depuis peu impossible de rassembler ses forces pour établir une communication stable avec son monde intérieur. Certains auraient pu y voir du surmenage. Daestra ne se laissait aucun répits, il est naturel qu'au bout d'un moment les conséquences sur son hygiène de vie se fassent sentir. Mais une nuit, alors que le sommeil peine à venir l'embrasser ses réflexions hasardeuses se précisent. Ce feu qui l'anime, cette soif de sang grandissante, cela ne fait plus aucun doute. C'est Elle, la responsable. Samekoukan.
Dès le lendemain sa décision est prise. Elle s'entretient longuement avec sa mère sur le sujet, et l'invite à demander audience auprès de la Douzième Division qui possède un espace dédié aux entraînements intensifs. La matriarche semble d'abord hésitante, elle ne se représente pas l'ampleur de l'incendie qui couve dans le cœur de sa progéniture. Elle est trop jeune, trop inexpérimentée. Ce qu'elle évoque ce matin-là, pourrait bien la blesser grièvement. Ou la tuer. Mais devant son insistance elle finit par plier et le rendez-vous se voit planifié pour le lendemain aux aurores. En attendant ce moment tant redouté la jeune femme prend congé de son devoir de shinigami, prétextant un empêchement d'ordre médical. Elle occupera tout son temps libre à parfaire sa technique, mais surtout à réfléchir longuement sur la nature de ce problème.
La nuit défile. Ses songes l'accueillent paisiblement, enfin, après une éternité de tourments. Mère et fille se lèvent tôt l'esprit étonnamment serein. Elles échangent brièvement, puis se rende à leur destination. On les introduit au sein du quartier général, on note différents éléments d'importance sur un dossier, on les guide à travers plusieurs couloirs interminables jusqu'à l'entrée du complexe. Derrière ses portes s'ouvre un espace quasi infini, le néant. Au bout de longues secondes une lumière aveuglante vrille les rétines de la jeune femme désormais seule face à son destin. Un soleil artificiel lui réchauffe la peau, une brise s'invite dans sa crinière aussi azur que le ciel et après un moment elle récupère progressivement la vue. Sa respiration se fait plus lente. Elle se pose sur le manteau d'herbe de la plaine, dégaine son sabre qu'elle pose en travers sur ses genoux et tente de se concentrer. Les minutes passent dans un silence de mort. Une heure, deux peut-être, impossible à dire.
De sous son séant s'échappe une onde, puis une autre. Encore une autre. Les tambours de guerre retentissent dans toute la plaine, plient les tiges fragiles sous leur passage. Silence. Un ultime remous rugit, soulève la terre, arrache la végétation qui laisse place à un désert de sable fin. Soudain une dune se forme devant la jeune fille, des nuages assombrissent le ciel. Elle arrive. La princesse des Typhons.
Elle se tient là, sans pudeur ni tact, comme elle sait si bien le faire en son royaume. Sa fougue se lit dans le vent qui commence un ballet circulaire à mesure que les nuages se regroupe au dessus de nos têtes. Les contours de l'horizons se brouillent, dessinent les limites d'une arène de pluie battante. Elle observe la shinigami de son regard avide e creux en faisant les cent pas. Daestra ne cache pas son appréhension, mais semble également amusée par cette situation. Elle finit par se relever, tenant fermement la garde de son Zanpakutō.
- Tu sais, j'ai bien cru que t'allais me laisser tambouriner jusqu'à ce que je doive sortir par la force de mes griffes à travers ton petit torse tout fragile. Imagine le spectacle !
Elle éclate de rire.
- Un peu présomptueux de ta part, tu ne trouves pas ? Tu oublies un point important : nous avons un accord. Un contrat. Sans moi, tu n'es rien. La réciproque est sujet à débat.
Son évidente provocation soulève de nouvelles bourrasques plus violentes que les précédentes. Les remparts nuageux s'épaississent, le tonnerre gronde. Sa tempête s'intensifie.
- AH, quel culot ! C'est comme ça que tu honores ta famille, en crachant sur ce qui fait de nous des alliés indispensables ? T'as bien fait de répondre à ma demande, petite crevette. Je vais pouvoir te montrer à quel point tu te trompes, et te faire ravaler ta fierté ! Que tu n'oublies jamais qui domine les mers !