Ōshiro Naoko
Données Spirituelles
Grade: 16e Siège du Kidōshū
Mar 27 Sep 2022 - 17:46 - always listen but never act (nozomi)
2016.
Ils se disent que, comme ça, peut-être allais-tu pouvoir apprendre des autres. De ce contact forcé auprès de la noblesse. Alors que pourtant, ce n’est pas ce dont tu as besoin d’apprendre. Tu sais bien te tenir, connaît l’étiquette, toujours dans une tenue impeccable, toujours bien coiffée sans aucune mèche de travers. Parce que c’est en partie ce qu’ils demandent de toi, cette perfection immaculée qui s’accompagne d’une déception qu’ils ne prennent même plus la peine de cacher. Car il y a quelque chose de presque dérangeant, dans cette douceur maniérée dont tu fais preuve.
Parce qu’il n’y a rien, derrière tes prunelles trop claires.
Qu’une perfection apprise et maîtrisée.
Il n’y a rien, autre ça. Personne. Aucune personnalité. Rien de plus que celle qui s’efface pour ne pas attirer l’attention. Celle qui ne dit rien pour ne pas risquer déplaire. Il n’y a que celle qui accepte. Qui subit. Sans jamais répondre. Qui prend les coups sans les rendre. Celle qui a appris à bien se comporter, à faire preuve de cette perfection qu’on s’attend de quelqu’un de son rang, sans toutefois parvenir à se démarquer comme les autres portant son nom savent le faire.
Tu es née dans la mauvaise famille. C’est la seule explication logique. Ce qui se raconte lorsque tu te retrouves auprès de ton père, silhouette trop fine, trop délicate, aux côtés d’un homme aux épaules trop larges et à l’expression sévère. Aujourd’hui encore, tu te tiens là, la tête haute, sans parvenir à te sentir à ta place. On te salue et tu y réponds, toujours aussi polie. Avec toujours autant de retenue. Sans aucune expression dans ta voix, que des réponses toujours sur le même ton, parce qu’il serait mal vu que de faire preuve d’émotion. Ce serait risquer de trop en faire. Et il t’est absolument hors de question de possiblement attirer l’attention sur ta personne.
Alors tu es là, un peu en retrait tandis que ton père ainsi que deux de ses frères ont décidé de rendre visite à des vieux amis. Les Tomoe. Tu es là, héritière encore trop jeune qui n’est que figurante dans cet événement social qui ne te concerne pas. Tu es mal à l’aise. Pas à ta place. Les yeux légèrement baissés, fixés sur tes mains, tirant un peu sur les manches de ton kimono pour éviter qu’elles se relèvent. Jusqu’à ce que tu relèves finalement tes prunelles azurées, celles-ci s’accrochant au fin visage de l’héritière des Tomoe.
Nozomi.
Tu connais son nom. En as déjà souvent entendu parler. Tu as déjà entendu un cousin vanter sa beauté et tu ne peux qu’approuver. Tu as entendu parler de la place qui un jour sera la sienne, à la tête de sa propre famille. Une place qui t’est aussi promise, chez les Ōshiro, bien qu’il ne fait aucun doute que tu n’en as pas les épaules. Pas encore. Peut-être jamais.
Tu continues alors de l’observer, sans vraiment faire preuve de discrétion. Tu es curieuse à son sujet. Peut-être aussi un peu envieuse. Envieuse de ce qui peut se raconter sur elle. Du titre qui, dans son cas, allait sans doute être mériter.
Envieuse de ce que tu penses qu’elle est, au travers de ce qu’il se raconte.
De tout ce que toi-même tu n’es pas.
Ils se disent que, comme ça, peut-être allais-tu pouvoir apprendre des autres. De ce contact forcé auprès de la noblesse. Alors que pourtant, ce n’est pas ce dont tu as besoin d’apprendre. Tu sais bien te tenir, connaît l’étiquette, toujours dans une tenue impeccable, toujours bien coiffée sans aucune mèche de travers. Parce que c’est en partie ce qu’ils demandent de toi, cette perfection immaculée qui s’accompagne d’une déception qu’ils ne prennent même plus la peine de cacher. Car il y a quelque chose de presque dérangeant, dans cette douceur maniérée dont tu fais preuve.
Parce qu’il n’y a rien, derrière tes prunelles trop claires.
Qu’une perfection apprise et maîtrisée.
Il n’y a rien, autre ça. Personne. Aucune personnalité. Rien de plus que celle qui s’efface pour ne pas attirer l’attention. Celle qui ne dit rien pour ne pas risquer déplaire. Il n’y a que celle qui accepte. Qui subit. Sans jamais répondre. Qui prend les coups sans les rendre. Celle qui a appris à bien se comporter, à faire preuve de cette perfection qu’on s’attend de quelqu’un de son rang, sans toutefois parvenir à se démarquer comme les autres portant son nom savent le faire.
Tu es née dans la mauvaise famille. C’est la seule explication logique. Ce qui se raconte lorsque tu te retrouves auprès de ton père, silhouette trop fine, trop délicate, aux côtés d’un homme aux épaules trop larges et à l’expression sévère. Aujourd’hui encore, tu te tiens là, la tête haute, sans parvenir à te sentir à ta place. On te salue et tu y réponds, toujours aussi polie. Avec toujours autant de retenue. Sans aucune expression dans ta voix, que des réponses toujours sur le même ton, parce qu’il serait mal vu que de faire preuve d’émotion. Ce serait risquer de trop en faire. Et il t’est absolument hors de question de possiblement attirer l’attention sur ta personne.
Alors tu es là, un peu en retrait tandis que ton père ainsi que deux de ses frères ont décidé de rendre visite à des vieux amis. Les Tomoe. Tu es là, héritière encore trop jeune qui n’est que figurante dans cet événement social qui ne te concerne pas. Tu es mal à l’aise. Pas à ta place. Les yeux légèrement baissés, fixés sur tes mains, tirant un peu sur les manches de ton kimono pour éviter qu’elles se relèvent. Jusqu’à ce que tu relèves finalement tes prunelles azurées, celles-ci s’accrochant au fin visage de l’héritière des Tomoe.
Nozomi.
Tu connais son nom. En as déjà souvent entendu parler. Tu as déjà entendu un cousin vanter sa beauté et tu ne peux qu’approuver. Tu as entendu parler de la place qui un jour sera la sienne, à la tête de sa propre famille. Une place qui t’est aussi promise, chez les Ōshiro, bien qu’il ne fait aucun doute que tu n’en as pas les épaules. Pas encore. Peut-être jamais.
Tu continues alors de l’observer, sans vraiment faire preuve de discrétion. Tu es curieuse à son sujet. Peut-être aussi un peu envieuse. Envieuse de ce qui peut se raconter sur elle. Du titre qui, dans son cas, allait sans doute être mériter.
Envieuse de ce que tu penses qu’elle est, au travers de ce qu’il se raconte.
De tout ce que toi-même tu n’es pas.