Poursuite de l'apprentissage

Si elle avait compris une chose lors de son précédent combat avec Kenshirō, c’est qu’il lui manquait des ressources pour être compétitive et plus complète dans la panoplie de ses possibilités. Elle aurait pu chercher auprès de Kokuouheika l’apprentissage d’une nouvelle technique mais c’est tout autre chose qu’elle aimerait développer aujourd’hui. Quelque chose de moins physique, de plus posé, plus spirituel et en cela, elle a des doutes sur le fait que son Zanpakutō puisse l’aider dans cette voie car elle n’imagine pas encore tout le potentiel que ce dernier a à lui offrir. Plus tard certainement, chaque chose en son temps.

Aujourd’hui donc elle se rend à l’Académie où elle a pris rendez-vous avec son ancien professeur. Il est au courant de sa visite donc, car elle s’est dit que prévenir vaudrait mieux que de débarquer à l’improviste. Parcourir ces allées et ces couloirs lui rappelle des souvenirs heureux. Elle ne s’en rendait pas compte, mais ici les choses étaient différentes, elle n’avait pas les mêmes problématiques, ou plutôt, elle en avait moins et tout lui semblait plus facile, plus accessible.

Le professeur doit l’attendre dans un endroit spécialisé, là où si elle fait tout exploser en testant de nouvelles techniques de Kidō, ça ne porte pas préjudice. Elle a toujours été impressionnée par l’allure de ce professeur. Les Komamura ne sont pas comme les autres, elle l’a appris la première fois qu’elle en a vu un. À force, on s’y fait, mais au début il lui faisait presque peur avec ses grands crocs. Un chien qui parle c’est dingue non ?

- Bonjour professeur, je suis là !

Il était toujours plaisant pour un professeur de voir que ses élèves, même ceux qui avaient quittés les bancs de l'académie, pouvaient revenir vers lui lorsqu'ils en avaient le besoin. C'était en soi une marque de réussite, une marque d'affection aussi. Et c'était précisément pour cela qu'il s'acharnait à dispenser le meilleur enseignement possible. S'il se savait un peu plus dur que les autres professeurs, il cherchait aussi et surtout à comprendre ses élèves pour les pousser dans leur retranchements.

C'est donc dans une salle particulière qu'il attendait la personne concernée. Shingen Mizuki. Il se souvenait parfaitement d'elle, ainsi que des deux autres élèves avec qui elle avait l'habitude de traîner à l'époque où ils étaient tout trois élèves. Deux brutes épaisses alors qu'elle, elle paraissait plus douce, plus posée. Même s'il l'avait vu par lui même, c'était là aussi une façade. Elle était parvenue à réussir les premiers examens, faisant d'elle une shinigami officiellement, lui permettant d'intégrer la Dixième division.

Assis, yeux clos, dos contre un des arbres présents dans cet espace protégé par des sorts puissants, il patientait. Il sentit son arrivée et se dressa alors qu'elle prenait la parole. Son oeil unique se posait sur elle. Se remémorant certains cours passés avec elle.

- Bonjour Mizuki. Et bien je dois admettre que j'ai été surpris par ta requête. Mais je suis toujours disponible pour aider mes anciens élèves. Alors en quoi puis-je véritablement t'aider ?

La demande, il s'en souvenait. Mais il préférait l'entendre de sa bouche. Comprendre ce qui l'avait poussé à revenir ici et à le demander lui.

Elle sourit légèrement, après tout pendant encore deux ans elle serait toujours un peu considérée comme étudiante tant qu’elle n’aura pas passé ses examens finaux ou qu’on ne statuait pas qu’elle avait suffisamment fait ses preuves du moins. Sur cette deuxième option, elle avait de gros doutes. Elle n’était même pas gradée et puis le Bankai que ses amis avaient déjà acquis se faisait désirer. Mais ce n’est pas grave. Cela ne l’empêche pas de pouvoir effectuer des missions et comme elle n’est pas spécialement ambitieuse, cela lui suffit amplement. Par contre, être toujours un peu plus forte, ou un peu plus polyvalente, ça, c’était important pour elle, d’où sa présence.

- La formation continue et ne s’achève jamais vraiment professeur !

Visiblement motivée, elle s’avance. Un peu angoissée ces derniers jours, se focaliser sur quelque chose de concret lui fera le plus grand bien.

- J’ai combattu il y a peu et je me suis rendu compte qu’il me manquait un truc. Vous savez que j’ai plutôt tendance à frapper de près, mais si ma cible est au loin, je ne sers à rien, je dois perdre du temps à courir après. Du coup je me suis dit qu’un petit sort ça pourrait être bien utile ! J’sais pas si vous vous souvenez de nos premiers cours où on s’exerçait sur le Hadō 11 : Tsuzuri Raiden ?

Sort qu’elle n’a jamais réussi à maîtriser malgré ces quatre années de pratique et d’exercice.

- Et bien, je me suis dit qu’un truc du genre ça pourrait être bien. Mais pas celui-là. Il m’aime pas. Je pense avoir plus de chance avec le 4 : Byakurai. Bon, j’ai commencé à essayé un peu à pratiquer dans mon coin, mais j’sais que j’apprends plus vite en situation réelle. Vos cible là, ça m’aide pas à me mettre en condition, ça manque d’adrénaline. Enfin c’est vous le prof, vous saurez mieux que moi quelle est la meilleure pédagogie à adopter pour que je maîtrise cette technique !

Ce qui est assez paradoxal quand on sait que pour utiliser un sort de Kidō quel qu’il soit, il faut faire preuve d’une grande concentration. Que voulez-vous, elle fonctionne bizarrement cette petite. Cela doit aller de pair avec son « amour » du bordel et de l’organisation désorganisée. Et puis à quoi ça sert de maîtriser un sort si on n’est pas capable de s’en servir en situation réelle à cause des sollicitations extérieures et du danger imminent des frappes ennemies ?

- Vous me direz comment vous voulez qu’on procède, genre si j’dois éviter d’utiliser mon Zanpakutō pour frapper.

Ce qui ne serait pas idiot et assez marrant. Bon, ce serait comme s’amputer d’un bras, handicapant, mais elle n’est pas là pour s’entraîner à briser des os, ni à enfiler des perles non plus d’ailleurs.

- Je m'en souviens en effet.

Il l'écoutait s'expliquer quant aux raisons l'ayant poussée à venir jusqu'à lui et s'en amusait. Pas de la moquerie non. Un professeur digne de ce nom ne se permettrait pas cela. Mais il était toujours heureux de voir le sérieux de certains élèves. Mizuki souhaitait s'améliorer dans le domaine du Kidō et ses arguments étaient justes. D'ailleurs elle avait le bon état d'esprit : plutôt que de s'entêter avec un sort qu'elle ne maîtrisait pas, elle préférait partir sur un autre. Une volonté d'adaptation qui faisait l'admiration de l'homme-loup.

Il comprenait également son envie de tester ses capacités en situation réelle. Il est vrai que les cibles immobiles ne représentaient aucun challenge, elles n'étaient finalement bonnes qu'à tester les sorts avant de les employer en situation de combat. Là encore, la Shingen faisait écho aux leçons du professeur.

- Il est vrai qu'une situation de combat réel te permettra de mieux assimiler la technique. D'ailleurs, c'est au cours de ces mêmes situations que l'on apprend à saisir le moment idéal pour lancer un tel sort. Après tout, il est important de connaître ses limites et encore plus important de reconnaître le moment le plus propice.

Il réfléchissait à la dernière remarque. En temps normal, il aurait effectivement privilégié l'emploi du Kidō seulement. Mais ici, il préférait opter pour une stratégie plus complète. Apprendre à utiliser le sort, c'était une première chose. Mais la véritable leçon était ailleurs.

- Pour que l'enseignement soit le plus abouti, je préconise que tu l'intègres dans ton schéma de combat habituel. Ce sera bien plus réaliste et te permettra de beaucoup plus facilement appréhender cette technique de Kidō. Néanmoins aucune obligation de libérer ton shikai si tu estimes que ce n'est pas nécessaire.

Les conditions étaient posées. Et il appartenait désormais au maître et à l'élève de débuter. Il lui fit simplement signe d'attendre tandis qu'il enlevait le haut de sa veste, libérant ses bras et son torse. On distinguait clairement sous la fourrure les traces d'anciennes cicatrices tandis qu'il revenait sur le terrain. Son sabre était placé dans son dos, attaché à une lanière. Le professeur avait l'habitude de concilier plusiers styles de combat afin d'être le plus polyvalent possible. Ici, puisqu'on parlait Kidō, il allait débuter de cette manière.

- Nous allons commencer. Tiens-toi prête, Mizuki.

Il leva simplement la patte. Murmurant rapidement l'incantation désirée. Hadō #54. Haien ! Le rayon d'énergie s'échappait déjà de sa paume pour cibler la jeune femme. Bien entendu, s'agissant d'un entraînement, il en réduisait volontairement la puissance.

Pour la logique rp, chaque sort qui sera utilisé sera considéré "comme minoré" en terme de puissance pure même si cela ne change rien aux stat' !

Combattre normalement, voiulà qui lui convenazit tout à fait. Elle sourit et se prépare, se met en position. Avec l’expérience elle a prit l’habitude de se tenir flexible sur ses appuis au cas où il faudrait bouger. Son Zanpakutō n’est pas sorti de son fourreau. Pas pour l’heure en tout cas même si elle pourrait l’utiliser au court du combat. Ce sera nécessaire pour reproduire une situation réelle mais elle n’en sent pas le besoin immédiat. Pour ces premières secondes, elle a envie de voir ce que cela peut donner sans, juste en s’appuyant sur ses connaissances en Kidō.

Le professeur se met en « tenue ». L’expression « à poil » prend là une expression plus littérale qui l’amuse. Mais elle n’est pas là pour jouer sur les mots et la première attaque fuse. Un Kidō bien sûr. Un de ceux qu’elle ne maîtrisera jamais, mais qui semble fort intéressant. Par réflexe, elle bondit en arrière puis sur le côté afin d’éviter le rayon d’énergie. Un poil trop juste, elle a le temps de sentir un léger chatouillis là où les flammes la frôlent.

A son tour de réagir. Elle ne doit pas tergiverser et à cette distance, ce serait bien idiôt de chercher à courir après son professeur pour lui tabasser des coups de sabre sur la tronche, alors elle tend la main, paume dirigée vers lui et tente justement cette technique qu’elle veut apprendre à maîtriser.

- Regardez ma nouvelle technique professeur ! Hadō : 4, Byakurai !

Normalement, un éclair concentré est censé en jaillir, mais a-t-elle suffisamment rassemblé son énergie spirituelle ?

- Très joli mouvement !

Un sourire carnassier apparaissait sur son visage alors qu'il observait la manoeuvre de la jeune femme pour éviter le sort. Brillamment exécuté, elle s'était sortie de l'assaut avec à peine quelques poils roussis. Il en aurait presque oublié que la jeune femme était rapide. le Haien était un sort permettant d'allier vitesse et puissance et n'était pas à la portée de tous. Elle démontrait ainsi en l'évitant une capacité d'adaptation assez grande.

Désormais, il lui appartenait à elle de faire la démonstration de ce qu'elle savait faire. La préparation étant la clé du succès, Jinro l'observait attentivement. Pas étonnant alors qu'elle lance le sort qu'elle souhaitait apprendre à mieux maîtriser. Mais le professeur s'y était attendu. Il marmonna lui-même une incantation inconnue, qui lui était propre, tandis que devant lui l'air se troublait, comme si un voile le séparait lui de la réalité.

L'éclair parfaitement exécuté par la jeune femme percuta ce voile et se dissipa instantanément. Seulement ce n'était pas tout. Le sort inventé par l'homme loup n'en avait pas terminé. L'air vibra devant lui et une réplique identique à l'assaut précédent fusait déjà vers le siège de la dixième division. Lui laissant le temps de répondre.

- Parfaitement exécuté. Peut-être manque t'il encore un peu de puissance. Il faudrait que tu parviennes à le combiner avec autre chose pour le rendre plus puissant. Une piste à creuser je pense. Je vais te montrer moi aussi quelque chose. Une technique qui mélange Kidō et capacité physique.

Une spécialité de sa propre famille qu'il avait intégré et développé. Le Shunkô bestial. Son aura grandissait, l'enveloppant dans une sorte de manteau d'énergie. Seulement cette technique n'était pas sans l'atteindre physiquement lui même. Mais ainsi recouvert de cette énergie Kidō, ses attaques et ses déplacements passaient à un autre niveau.

Et il allait en faire la démonstration. D'un bond, il disparut pour se retrouver au dessus de la jeune femme. Profitant de sa position et de sa vitesse, il débutait sa technique. Moon Wolf lui permettant d'enchaîner des attaques au corps à corps pour briser la défense et lui permettre de neutraliser sa cible. L'énergie Kidō l'enveloppant lui permettant de rendre cette technique plus redoutable. Il se recula toutefois d'un bond une fois effectué afin de voir comment la jeune femme s'en était tirée. Le but n'étant pas de la blesser mais de la pousser à associer Kidō et autres techniques pour se renforcer.

Une leçon importante. Mais il savait qu'elle apprenait vite.

Son éclair lui est renvoyé sans qu’elle puisse y faire quoi que ce soit, prise par surprise. Pas de quoi la mettre à genoux, mais ça met quand même un petit coup de fouet ! Elle entend le conseil, attrape alors le manche de son katana qu’elle extirpe de son fourreau. Et ce faisant, elle observe son professeur, lorsque soudain il disparaît, elle n’a pas le réflexe de regarder au dessus d’elle et il a le temps de débuter son assaut de coups. Si elle encaisse au début, ce n’est que le temps de réagir, bondir à son tour en arrière pour esquiver et libérer son pouvoir du même temps.

- Brise, Kokuouheika !

Son Zanpakutō met une seconde de trop à répondre à l’appel, comme s’il avait hésité. Après tout, il attend toujours qu’elle, elle réponde au sien… Quoiqu’il en soit, il se décide rapidement et heureusement. Le sabre devient alors une grosse claymore parsemée de symboles lumineux. Un halo d’énergie spirituelle turquoise l’enveloppe et se propage jusqu’à envelopper Mizuki à son tour, créant un lien continu qui l’alimente en énergie et en puissance. Telle une batterie, cela lui permet d’augmenter la puissance et la quantité du rayon électrique qu’elle projette en jetant à nouveau ce Kidō qu’elle souhaite maîtriser au mieux.

- Comme ça professeur ? Hadō : 4, Byakurai !

Malgré les faux problèmes techniques, elle reste concentrée sur l’entraînement. Elle aura tout le temps de se pencher là-dessus plus tard, après s’être reposée et soignée bien évidemment.

La libération de son shikai semblait vouloir répondre aux conseils du professeur. Attentif, il en comprit rapidement la raison. Si l'attaque paraissait identique, il fut vite détrompé par la puissance du flux d'énergie ainsi que par l'écho qui apparaissait dans sa seconde main. Une double attaque brillamment exécutée qu'il devait parer un minimum s'il ne voulait pas être dépassé.

Pour cela, il pouvait compter sur la puissance de ses techniques héréditaires. Si le manteau de Kidō lui permettait d'accroître sa force, il pouvait aussi compter sur sa seconde technique liée qui augmentait sa vitesse. Associé à un mouvement pour tenter d'échapper à l'assaut, il ne put rien faire contre la réplique. Bras croisés, il n'avait plus qu'à subir la foudre.

Alors qu'il se redressait, son aura vacilla un instant avant de se stabiliser. Sacrée différence en l'espace de quelques instants. Un sourire apparut sur sa gueule.

- C'est exactement ça. Tu as parfaitement saisi ce qu'il fallait faire pour rendre ta technique autrement plus redoutable. Une telle combinaison est capable d'ébranler même le plus aguerri des adversaires. C'était parfait, Mizuki. Voyons voir maintenant si j'associe plusieurs techniques.

Déjà se projetait-il de nouveau, griffes dehors, afin de rééditer la technique précédente. Mais alors qu'il enchainait au corps à corps, il fit rapidement un bond sur le côté, levant la main et prononçant la phrase de libération de son Hadō.

- Hadō #54. Haien.

Seulement alors que le rayon d'énergie pur partait de sa première patte, il prononça immédiatement après un second sort. Inaudible pour la jeune femme, elle n'en aurait de toute façon pas compris le sens. Car la sphère argentée qui s'échappait désormais de sa seconde patte n'était en rien assimilée à un sort connu. Une technique créée de toute pièce par le professeur qui comptait bien prouver ses talents dans l'art des Nécromanciens. La vitesse de cette sphère était sans commune mesure avec les autres attaques. Elle traversera obligatoirement le corps de la jeune Mizuki.

Mais pour quel effet ?

Mizuki était plutôt fière de son précédent coup avec cet echo du Kidō qui avait jailli de sa seconde main. De quoi rendre fier son professeur, c’était tout ce qu’elle cherchait. Dans un combat réel, ou plus sérieux du moins, elle n’userait pas autant de ces techniques spirituelles, mais là, quitte à s’entraîner là dessus en particulier, elle n’hésitait pas à en faire usage à foison.

A nouveau il attaque de ses griffes comme il avait déjà pu le faire et elle, tente d’esquiver une partie en mettant de la distance entre eux. Alors qu’elle pense être enfin hors de portée, elle se prend de plein fouet une sphère lumineuse. Cette dernière la traverse sans lui faire de mal, mais elle se sent soudainement affaiblie. Les attaques aux dégâts invisibles ne lui sont pas inconnues et si elle sait qu’elle doit rester vigilante, elle ne panique pas pour autant. Profitant de la distance, elle lance un nouveau sort à son tour.

- Bakudō : 37, Tsuriboshi.

La Blanche créé alors une sorte de toile d’énergie dans laquelle elle espère prendre au piège son professeur puis en profite pour s’approcher et l’attaque enfin de son Zanpakutō toujours nimbé de cette aura turquoise qui le rend si redoutable. Même si la jeune femme admet que les sorts sont utiles, se battre au fer de son arme reste ce qu’elle aime le plus et c’est dans son maniement qu’elle prend le plus de plaisir. Sourire sur les lèvres, elle dévoile une façon de se battre un peu plus brutale, frappant avec la partie de sa claymore qui n’est pas tranchante, d’aspect fort émoussée, mais qui en contre partie, est capable de briser des os si on n’y est pas suffisamment préparé.

- Vous voyez professeur, ce sort là il est bien utile pour que je n’aie pas à trop courir après mon adversaire.

Et cette stratégie, elle se souvient l’avoir déjà utilisée récemment contre son ami d’enfance. Cela avait plutôt bien fonctionné sur lui, mais en sera-t-il autant pour le Komamura ?

- Je vois ça.

Mais en dépit de ce sort qui l'engluait, il pouvait compter sur sa vitesse et le sort qui le maintenait en place afin de se soustraire en partie à ce qui suivait. Forcément, l'impact fut tout de même redoutable et il le sentait jusqu'au plus profond de ses os alors qu'il s'échappait grâce au Shunpô bestial. Sans doute s'était-elle habituée à sa vitesse ou alors ce Kidō avait drastiquement réduit son mouvement, quoi qu'il en soit il n'en sortit pas indemne.

S'il grimaçait, il n'en restait pas moins fier de voir les progrès de son élève. Il connaissait ses capacités dans l'art de manier le sabre et si à l'avenir, elle parvenait à concilier cela avec ses talents au Kidō, nul doute qu'elle parviendrait à atteindre un sacré niveau. Mais pour le moment, il n'était pas venu le temps de s'extasier.

Puisque son point fort, c'était la vitesse, il allait enchaîner. Déjà ses pattes frappaient le sol de nouveau afin de lui donner ce "petit plus" dont il avait besoin pour passer outre la garde de son élève. On ne change pas une technique qui a de l'effet. Un Haien quittait sa patte. Profitant du souffle de l'explosion, Jinro se précipitait sur Mizuki. Essayant de profiter de la fumée pour frapper d'un revers de la patte gauche tandis que la patte droite laissait apparaître une énergie étrange. Un Bakudō connut pour immobiliser sa cible.

- Pour ma part, Mizuki, j'ai une préférence pour celui-ci. Bakudō #30. Shitotsu Sansen !

Bien que rapide, elle ne parvient pas à éviter le triangle jaune inversé qui vient l’épingler contre un mur. Pas mal, mais celui là on ne doit pas vraiment pouvoir s’en servir comme trampoline, utilité majoritaire de son Tsuriboshi. Bon, elle n’ira pas s’en vanter, ça ne doit pas être très bien vu par les utilisateurs de Kidō de savoir que leurs sorts sont ainsi détournés. D’ailleurs il faudrait qu’elle le ressorte pour ses potes à l’occasion, histoire de rire un peu.

- Ah oui, j’connaissais pas celui-là.

Difficile de s’extirper de là d’ailleurs, du coup elle s’en prend plein la tronche encore. La fatigue commence à se faire sentir, lorsqu’enfin elle arrive à s’échapper elle tend rapidement les mains devant elle.

- Bakudō :  8, Seki.

L’orbe lumineuse ainsi produite la protège, repoussant le Komamura et mettant ainsi fin à son assaut. A son tour elle ne change pas de stratégie, puisant dans le concentré de puissance logé dans les runes de sa lame pour frapper avec plus de force. Bientôt elle ne pourra plus puiser dans cette ressource, peut-être même que cette fois est la dernière, elle ne sait pas encore. Tout dépendra de la riposte car dans son état, il sera certainement plus judicieux de chercher à esquiver pour rester debout que d’essayer d’attaquer à tout prix. En tout cas jusque là, elle s’est bien amusée et elle a vu ce qu’elle voulait voir, tout le potentiel que ses quelques connaissances en Kidō pouvait lui apporter.

- Avec celui là vous aurez tout vu professeur, je n’en ai pas d’autre. Mais ils sont variés c’est pratique.

Pour un professeur, il n'y avait rien de mieux que de voir son élève s'en sortir aussi admirablement. Pouvoir combiner comme elle le faisait, associant Kidō et attaques diverses, ce n'était pas donné à tout le monde et le Komamura sentait que cette fille deviendrait un des piliers du Gotei. Même si elle doutait d'elle. Pour l'heure, il était contraint d'associer ses déplacements éclairs pour esquiver en partie les assauts qu'il subissait. Mais ils étaient bien trop nombreux et peu à peu, il reculait.

Seulement la douleur n'était pas grand chose comparativement à sa propre fierté. Son oeil unique observait la jeune fille tandis qu'il se remettait en position de combat. Son manteau de reiatsu faiblissait. Il le sentait, cela l'épuisait et l'aura perdait en vigueur. Il devait agir avant de ne plus en avoir la possibilité. Et pour cela, il comptait miser une fois encore sur son point fort.

D'un bond, il se jetait sur elle. Griffe unique en avant, s'en servant comme d'un poignard. L'enchainement serait simple. Auréolé de son aura de reiatsu, il se lançait alors pour frapper à plusieurs reprises, rapidement. S'il parvenait à l'atteindre, il savait que son énergie saperait les forces de Mizuki. Il se recula d'un bond alors que l'énergie autour de lui disparaissait. Un sourire en coin.

- Nous avons tous nos limites. L'énergie que je déploie pour attaquer a tendance à m'épuiser. Le Kidō a de nombreuses vertus mais comme tu peux le voir, cela draine aussi pas mal de nos forces. D'où la nécessité de savoir alterner. Comme tu as pu le faire aujourd'hui.

Le combat d'entrainement touchait clairement à sa fin. Même si le loup était encore capable d'agir pour se défendre, ce qui expliquait qu'il reste sur ses gardes. Observant aussi l'état de son élève, voir comment elle s'était sortie de ce nouvel assaut.

L’aura de son professeur diminue sensiblement et la jeune femme sent que c’est bientôt la fin. Elle aussi après tout ressent cette fatigue, cet épuisement de son énergie inévitable. Le Komamura attaque de sa griffe et elle bondit en arrière pour mettre de la distance entre elle et lui, esquive puis profite de ne plus être à portée pour lancer deux fois de suite cette sphère lumineuse bleue qui repousse l’assaillant. Plus elle réalise cette technique plus elle l’apprécie, la trouvant fort pratique. C’est que malgré les entraînements qu’elle a pu faire, rarement elle l’avait utilisée, préférant de loin l’esquive, les pas de côté et la vitesse. Mais aujourd’hui, elle se rend compte de tout le potentiel que le Kidō peut lui apporter dans un combat. Bien sûr avec ses capacités il faudra qu’elle dose pour ne pas se retrouver à plat trop vite. Mais en somme, elle aura beaucoup appris en cette journée.

Tout sourire, elle scelle son Zanpakutō, ne ripostera pas car justement, elle n’a pas l’énergie suffisante. Elle pourrait y aller à coups de poings, mais ce n’est pas l’objectif aujourd’hui, elle n’aurait rien à apprendre à frapper sans but et aujourd’hui elle ne cherche pas la victoire. Son objectif a été atteint.

- Merci professeur. J’ai beaucoup appris aujourd’hui. Je pense que l’on peut s’arrêter là. J’ai atteint cette fameuse limite justement.

Elle sourit comme à son habitude et se pose quelques instants.

- Je peux vous poser une question ? Comment vous vivez le fait d’être différent ? Tout plein de poils avec des crocs et tout… J’sais qu’il y en a d’autres comme vous, mais ça reste quand même particulier. Je vois déjà comment on me regarde quand je dis d’où je viens, alors je me demande si c’est pareil pour vous.

Cela lui paraissait évident également. Cette démonstration n'ayant que pour but de voir l'évolution de son élève et de lui montrer à quel point l'utilisation du Kidō pouvait parfaitement s'inclure dans un style offensif, il n'était pas nécessaire de pousser plus loin. Contrairement à un combat normal, il fallait savoir s'arrêter avant d'aller trop loin.

S'il entendit la question, il n'y répondit pas de suite. Faisant un simple signe de la patte, il l'invita à le suivre tandis qu'il se dirigeait à l'extrémité du terrain. Là, dans un renfoncement, il plongea la patte et en ressortit un sac de taille moyenne mais visiblement bien rempli. Alors qu'il l'ouvrait, il s'expliquait.

- Sac de premiers secours. Ca permet aux combattants de souffler un peu et de soigner les petites bobos sans avoir à forcément se rendre à la Quatrième division. Tiens, attrape ce baume et mets-toi en sur les bleus. Tu verras, c'est magique.

Lui-même le faisait déjà, sentant la douleur s'apaiser légèrement, les courbatures refluer. Il se laissa alors choir sur le sol, dos au mur, après avoir remit tout de même sa veste de shinigami. Son oeil unique se posait de nouveau sur la jeune femme qui restait dans l'attente de sa réponse.

- Pour être tout à fait franc avec toi, à mes yeux c'est vous tous qui êtes différent de moi. Je viens d'un territoire où on est tous comme ça. Quand je suis venu ici pour la première fois, je me suis demandé comment vous faisiez pour chasser, pour ne pas avoir froid. J'avais l'impression d'être entouré de louveteaux tout juste nés.

Il se mit à rire. Cela ressemblait à une sorte de grognement mais on ne ressentait aucune animosité dans ce dernier. Il évoquait un fait. Cette différence, il ne l'avait jamais mal vécu. Même s'il se savait la proie des quolibets. Il fallait assumer sa nature, quelle qu'elle soit.

- Autant te dire que je ne prête qu'une attention minime au regard des autres. On se moque de savoir qui vient d'où, finalement. Et tu devrais faire de même. Ici, nous sommes tous des shinigamis. Ceux qui pensent le contraire sont des idiots.

Il savait néanmoins qu'une partie de la Noblesse considérait assez mal ceux qui venaient du Rukongai. Alors des Hommes loup ? C'était sans doute pire. Des animaux disait-on. Mais pourquoi prendre mal cela alors que c'était en partie ce qu'il était ?

- La première fois que tu m'as vu, as-tu eu peur ?

Vraie question finalement.

Post de soin : +750/jauge

Toujours curieuse pour tout, elle suit le Komamura sans faire d’histoires. Elle observe d’un air intrigué le sac et comprend aussitôt aux explications qui lui sont données. Logique, les professeurs sont généralement prévenants. Ils ont l’habitude, c’est leur métier après tout. Il faudrait qu’elle y pense aussi. Elle a toujours un minimum de bandages sur elle, mais elle devrait peut-être étendre son stock avec quelques trucs supplémentaires comme ce baume par exemple.

- Ah, c’est bien pratique ça ! Moi, j’ai une amie elle est au Kidōshū et elle sait un peu soigner alors je vais la voir aussi pour éviter de surcharger la quatrième. Mais j’vais essayer d’avoir votre truc-là. Ça s’achète où ?

Avec précaution, elle prend le pot et applique l’onguent sur ses propres plaies en faisant attention de ne pas le faire tomber. C’est qu’elle se connaît, elle serait fort capable d’un tel accident. Si elle est relativement douée avec une lame, ce n’est pas la même chose avec d’autres objets. Peut-être parce qu’ils sont plus petits, ou qu’elle n’a pas la même prise sur eux. Combien de fois a-t-elle fait tomber ses livres, ou encore son plateau-repas par maladresse ? Peut-être que c’est de la chance en fait, ça lui a évité quelques fois de tomber sur les arêtes cachées dans les bentos de l’Argenté.

Tout de suite, elle sent l’effet de la crème et le soulagement qu’elle procure au fur et à mesure qu’elle l’étale. Ce faisant, elle écoute la réponse donnée. Elle sourit doucement. Cette image de louveteaux lui plaît bien. C’est intéressant d’avoir le point de vue du principal concerné. Elle-même aurait eu bien du mal à se mettre à sa place. Ou plutôt aurait imaginé une réaction ou un avis différent.

- Peur ? Non, je n’ai peur de personne ! Je tue des vilains Hollow hideux moi ! Elle en rit doucement. Mais surprise, et impressionnée par contre.

Peur de personne, mais pas de rien. Il y a bien une chose qui la ronge telle une ombre venant obscurcir son ciel pourtant toujours ensoleillé d’ordinaire. Peur de perdre ses amis. Fini l’Académie où l’on pouvait se tromper, faire des erreurs et recommencer. Maintenant, les missions sont réelles tout comme le danger qu’elles comportent et les risques ne sont pas nuls. Tous dans des divisions différentes, elle ne peut pas se diviser pour veiller sur chacun comme elle le voudrait. Et son meilleur ami encore plus.

- Mais ne vous inquiétez pas, je ne fais pas de distinction entre les Shinigami. J’ai des amis qui viennent de partout ! Elle sourit doucement. Dites, ça fait longtemps que vous êtes Shinigami ? Vous avez déjà perdu des proches ?

Post de soin : +750/jauge

Il l'observait bien et aimait ce qu'il voyait. Une détermination palpable. Elle voulait protéger quelque chose, ou même quelqu'un, et cela se ressentait. Certes, elle était shinigami et son rôle était donc de lutter contre les ennemis du Gotei mais aussi plus largement de veiller à ce que l'équilibre du monde reste intact. Pour autant, nombreux étaient ceux à l'oublier. Mais Mizuki était différente en bien des points.

En tout cas elle n'avait pas eu peur et il la croyait. Ce n'était pas toujours le cas. La différence avait tendance à effrayer les faibles d'esprit, il le savait, et devait lui même s'adapter aux réactions que cela engendrait chez les autres. Se laisser aller à la colère était inutile, même si les comportements étaient vexants. Ce n'était toutefois qu'une étape pour lui, une sorte d'habitude. Il l'avait toujours su en intégrant le Seireitei.

- Je veux bien te croire et je pense que c'est ce qui fait ta force aussi. Plusieurs horizons différents, cela signifie plusieurs mentalités. Cela ne doit pas être simple à gérer pour toi mais c'est une expérience enrichissante, je présume.

Il connaissait certains de ceux qu'elle côtoyait, si cela n'avait pas changé depuis l'Académie. Et s'il ne se trompait pas, du courage, elle en avait forcément besoin vu les énergumènes en question. Sa question suivante eut le mérite de le faire réfléchir quelques instants. Les années se succédaient et la notion de temps différait pour le peuple auquel il appartenait. On ne trouvait pas cela important lorsqu'il s'agissait de survivre après tout. Seules les saisons prenaient le pas sur le temps qui passait.

- Depuis un moment maintenant, oui. J'ai intégré le Seireitei juste après les attaques des Quincy. Avec mon frère, nous avons estimé qu'il était temps pour nous de servir le Gotei 13.

Ce n'était pas tout à fait exact mais son histoire était particulière, il ne pouvait trop en dire ici et maintenant. Moins encore à une ancienne élève, qui pourrait certainement trouver l'histoire inintéressante. Quant au fait d'avoir perdu un proche, c'était effectivement le cas. Mais là encore, il ne pourrait pas entrer dans le détail. Des proches, en réalité, il en avait perdu plusieurs. Mais chaque fois dans des circonstances bien particulières. Son père avait été arrêté et enfermé dans les geôles de la Première Division, tandis que son frère aîné avait été abattu au moment de l'attaque des Quincy.

- J'ai bien perdu des proches, en effet. Comme de nombreux autres shinigamis à dire vrai. Je crois que c'est une fatalité avec laquelle nous devons vivre. Nous sommes tous en sursis, en vérité et nul n'est à l'abri de tomber au combat. Si tu n'as encore perdu personne, il y a fort à parier que cela arrivera nécessairement dans le futur. Je ne te le souhaite pas. Mais en tant que shinigami, tu dois y être préparée.

Une leçon qu'il devait apprendre à ses élèves. Ils étaient des soldats appartenant à un corps militaire strict et puissant. Mais qui possédait des ennemis partout. Une mission, quelle qu'elle soit, impliquait des risques pour ceux qui participaient.

- Si tu me poses la question, je suppose que c'est parce que cela te travaille. Que ferais-tu si tu perdais plusieurs des tiens ? Tes amis dont tu parlais précédemment par exemple.

L'oeil unique du professeur se posait sur elle. Les mimiques en apprenaient presque autant que les mots et la réponse à venir l'intéressait.

Le baume a été étalé sur toutes les parties qui en avaient besoin, et elle profite à présent du calme pour se reposer. De ces quelques instants de récupération, elle peut échanger avec son professeur sur des sujets moins académiques, mais qui sont, de son propre avis, tout aussi important. C’est bien d’avoir les techniques, les capacités physiques, voire même l’ambition et surtout la motivation, mais il faut aussi ouvrir les yeux sur l’envers du décor. Tous ces risques que l’on prend et que les autres prennent aussi indubitablement, peuvent avoir de lourdes conséquences auxquelles il faut se préparer. On ne le sera jamais vraiment assez, mais mieux vaut un peu que pas du tout. Cela évitera de trop tomber des nues.

- Hum… Je serais triste si je perdais un de mes amis. Ce serait difficile à vivre. Leur présence me manquerait. Leurs rêves partis en fumée…

Il y en a surtout un parmi eux dont la disparition l’impacterait davantage encore. Elle sait qu’elle en serait dévastée. Brisée dans son âme et dans son coeur, il est certain qu’elle ne serait plus jamais la même. Déjà maintenant à chaque fois qu’elle pense à lui, elle souffre physiquement d’angoisse, et rien de ce qu’elle a pu tenter jusque-là n’a réussi à la soulager. S’occuper, ne pas y penser, c’est le mieux qu’elle puisse faire. Heureusement, ce n’est pas encore arrivé. Et tous autant qu’ils sont, elle peut aller leur rendre visite n’importe quand, si tant est qu’elle parvienne à les trouver.

- Je sais que la vengeance serait vaine, c’est une mauvaise chose. Je sais aussi que notre devoir est plus important que tout. Nous n’avons pas le droit d’être égoïstes. Je garderais ma peine pour moi et je continuerai de remplir mes obligations. Les sentiments personnels ne doivent pas interférer dans notre travail. J’ai entendu dire que le temps guérit les blessures. J’espère que c’est vrai.

Comme Kuchiki Rukia. Pensive, elle se dit qu’il doit être l’heure pour elle d’y aller et de laisser le Komamura s’occuper de ses autres élèves. S’il n’a rien de plus à ajouter, elle le saluera, le remerciera encore une fois pour son aide et rentrera dans sa division.

Post de soin : +750/jauge

Il comprenait. Ecoutait. Et perçait au travers des lignes ce qu'elle cherchait aussi à dire. Il comprenait que la souffrance serait sans doute difficile. Comment lui dire que cela ne serait pas si facile qu'elle semblait le dire ? Même si elle se cachait derrière les "on dit". Son rôle était aussi de la préparer à la souffrance que cela engendrerait. Et s'en remettre ne serait pas si aisé.

Mais il gardait le silence. Car il était professeur. Il ne pouvait pas encourager l'émotion qui habitait son propre coeur. Si Niji venait à disparaître, le Komamura savait qu'il déchainerait le feu des enfers contre les coupables. Qu'il piétinerait leurs rêves, leurs ambitions, et arracherait leur coeur palpitant à l'aide de sa patte. Une vengeance vaine, selon Mizuki. Une vengeance saine selon le Professeur. Une petite lettre de rien du tout mais qui faisait toute la différence.

- Rien ne guérit ce genre de blessure, ma chère enfant. On apprend juste à vivre avec. Mais qu'importe, je ne vais pas te prendre plus de temps que nécessaire. Je vais panser le reste de mes plaies et préparer mon prochain cours.

Laisser son élève partir. Elle avait montré de grandes capacités et il était convaincu qu'elle deviendrait encore plus forte avec le temps. Une fois seul, il se laissa tomber sur le sol, portant le regard vers les cieux. Cette discussion avait soulevé quelques souvenirs anciens. Il était sans doute temps pour lui d'aller le voir.

Lui. Lui qui croupissait dans les geôles depuis plusieurs années maintenant. Niji n'accepterait peut-être pas mais de cela, il s'en inquiéterait plus tard.

[Fin du rp]