Yōkai
Données Spirituelles
Grade: Mille-Visages
Jeu 27 Oct 2022 - 12:22 - In Money we trust [Evo Fullbring]
Il se pose la question, parfois.
Pourquoi l'argent ? Pourquoi sa Carte ? Un Fullbringer ne choisit pas l'orgine de son pouvoir : son pouvoir se forme autour d'un objet de sa vie, un objet important. Alors pourquoi la carte ? « pourquoi » pas pourrait être une autre question. Depuis tout jeune, Junichiro connaît l'abondance, connaît la facilité qui accompagne l'argent. En vieillissant, il a aussi appris les difficultés qui vont avec, il a appris les opportunités, les complexités de la monnaie, de l'offre et de la demande et de plus encore. Alors oui, il serait légitime de dire que c'est un pan à part entière de sa vie. La Black Card le suit depuis toujours ou presque, mais pour autant... Pour autant, est-ce bien cela qui le définit ?
« ça aurait pu être le pendentif », se dit-il parfois. Ce pendentif qu'il garde de sa mère qu'il n'a jamais connu, qu'il garde précieusement sans trop savoir pourquoi. Une absence dans sa vie qu'il n'a jamais vraiment comblé, une sensation d'incomplet. Longtemps, il est parti en quête de ses propres sentiments, il s'est demandé comment elle était, comment ça aurait été, avec elle. Au finir de tout, il ne la connaît que dans les récits de la famille et au travers de quelques rares vidéos.
« ça aurait pu être la chevalière », se dit-il d'autres fois. Cette bague dorée qu'il porte fièrement, Gravée d'un M pour Matsui, celle que son père lui a donné plus jeune. Ça a toujours été compliqué, avec le vieil Hideki. Sentiments ambivalents, pensées contraires, le devoir d'un père, mais le ressentiment d'un homme. Distant, mais tout de même impliqué dans l'éducation du jeune Junichiro ; froid, mais pourtant présent à sa façon. Depuis qu'il sait pour l'autre côté du monde, depuis qu'il sait pour ce qui s'est vraiment passé... Les choses ont changées. Cette chevalière, c'est ce lien complexe mais réel, c'est aussi la famille Matsui. Dans ses jeunes années, le discours était au « j'ferais c'que j'veux, rien à foutre de l'héritage familial »... Puis ça a changé. Un peu. « je ferais ce que je veux, et je ferais honneur au nom ». Plus mature, plus posé, et peut-être plus investi, le Junichiro du présent est toujours déterminé à tracer sa propre route, mais il a aussi compris qu'il peut faire ça sans cracher sur son héritage.
« ça aurait pu être mon téléphone », « ça aurait pu être mes lunettes », « ça aurait pu être mon stylo fétiche ». Des objets qui le suivent depuis longtemps, des objets importants, il peut s'en trouver bien d'autres encore... Alors il se pose la question.
Pourquoi une bête carte bancaire ?
- Les installations sont prêtes, monsieur. Nous allons pouvoir procéder à l'opération.
- Parfait. Je vais prendre le relais à partir d'ici, merci pour votre assistance.
« Pourquoi une bête carte bancaire », c'est la question qu'il se pose, là dans ce labo, prêt à recevoir un traitement. Un traitement pour Devenir plus. Il y pense, mais il ne le montre pas : décontracté, souriant, il fixe le scientifique, remarque la grimace, cette grimace du « veut dire quelque chose mais n'ose pas contredire le patron ». Alors il rit doucement.
- Vous pouvez rester si vous êtes si inquiet que ça. Des fois que je me rate, qu'il y ait un accident, ce genre de chose...
- J-, non, ce n'est pas ce que je voulais dire !
- Exact, c'est ce que vous ne vouliez pas dire. Un court silence, un rictus. Détends toi, Katsuo. Je te fais marcher.
« détends toi », dit-il à l'autre, quand il devrait plutôt se le dire à soi-même.
Pourquoi l'argent ? Pourquoi sa Carte ? Un Fullbringer ne choisit pas l'orgine de son pouvoir : son pouvoir se forme autour d'un objet de sa vie, un objet important. Alors pourquoi la carte ? « pourquoi » pas pourrait être une autre question. Depuis tout jeune, Junichiro connaît l'abondance, connaît la facilité qui accompagne l'argent. En vieillissant, il a aussi appris les difficultés qui vont avec, il a appris les opportunités, les complexités de la monnaie, de l'offre et de la demande et de plus encore. Alors oui, il serait légitime de dire que c'est un pan à part entière de sa vie. La Black Card le suit depuis toujours ou presque, mais pour autant... Pour autant, est-ce bien cela qui le définit ?
« ça aurait pu être le pendentif », se dit-il parfois. Ce pendentif qu'il garde de sa mère qu'il n'a jamais connu, qu'il garde précieusement sans trop savoir pourquoi. Une absence dans sa vie qu'il n'a jamais vraiment comblé, une sensation d'incomplet. Longtemps, il est parti en quête de ses propres sentiments, il s'est demandé comment elle était, comment ça aurait été, avec elle. Au finir de tout, il ne la connaît que dans les récits de la famille et au travers de quelques rares vidéos.
« ça aurait pu être la chevalière », se dit-il d'autres fois. Cette bague dorée qu'il porte fièrement, Gravée d'un M pour Matsui, celle que son père lui a donné plus jeune. Ça a toujours été compliqué, avec le vieil Hideki. Sentiments ambivalents, pensées contraires, le devoir d'un père, mais le ressentiment d'un homme. Distant, mais tout de même impliqué dans l'éducation du jeune Junichiro ; froid, mais pourtant présent à sa façon. Depuis qu'il sait pour l'autre côté du monde, depuis qu'il sait pour ce qui s'est vraiment passé... Les choses ont changées. Cette chevalière, c'est ce lien complexe mais réel, c'est aussi la famille Matsui. Dans ses jeunes années, le discours était au « j'ferais c'que j'veux, rien à foutre de l'héritage familial »... Puis ça a changé. Un peu. « je ferais ce que je veux, et je ferais honneur au nom ». Plus mature, plus posé, et peut-être plus investi, le Junichiro du présent est toujours déterminé à tracer sa propre route, mais il a aussi compris qu'il peut faire ça sans cracher sur son héritage.
« ça aurait pu être mon téléphone », « ça aurait pu être mes lunettes », « ça aurait pu être mon stylo fétiche ». Des objets qui le suivent depuis longtemps, des objets importants, il peut s'en trouver bien d'autres encore... Alors il se pose la question.
Pourquoi une bête carte bancaire ?
- Les installations sont prêtes, monsieur. Nous allons pouvoir procéder à l'opération.
- Parfait. Je vais prendre le relais à partir d'ici, merci pour votre assistance.
« Pourquoi une bête carte bancaire », c'est la question qu'il se pose, là dans ce labo, prêt à recevoir un traitement. Un traitement pour Devenir plus. Il y pense, mais il ne le montre pas : décontracté, souriant, il fixe le scientifique, remarque la grimace, cette grimace du « veut dire quelque chose mais n'ose pas contredire le patron ». Alors il rit doucement.
- Vous pouvez rester si vous êtes si inquiet que ça. Des fois que je me rate, qu'il y ait un accident, ce genre de chose...
- J-, non, ce n'est pas ce que je voulais dire !
- Exact, c'est ce que vous ne vouliez pas dire. Un court silence, un rictus. Détends toi, Katsuo. Je te fais marcher.
« détends toi », dit-il à l'autre, quand il devrait plutôt se le dire à soi-même.