Yane Yoru
Données Spirituelles
Grade: Commandante en chef du Kidōshū
Mer 23 Nov 2022 - 20:42 - Tracer le chemin des ouvrières
Bla bla bla bla. La conversation s'éternise, tourne en rond. En somme, une purge. Si Yoru a préféré laisser les Capitaines gérer la rencontre, il est maintenant évident que tout le monde perd son temps. Plusieurs fois, elle a dû serrer les dents pour ne pas rétorquer une réplique assassine à l'un des Arrancars - et visiblement, tout comme elle, ceux-ci commencent à en avoir assez de ce braquage à la mexicaine, à en juger par l'ultimatum reçu de la part de la dernière d'entre elles à avoir parlé. Face à la menace, la Commandante en second laisse échapper un soupir audible.
- Bon. Capitaines, vous permettez que je mette mon grain de sel là-dedans?
Elle se tourne vers Aizome, jette un coup d'œil fugace vers Seiichi.
- Il faut vous y faire, vos... amis... - elle appuie sur ce mot à l'intonation interrogative, marque une légère pause en tournant la tête vers l'Arrancar blond qui les toise toujours depuis son perchoir - ... se tapent complètement de ce que vous essayez de leur dire. Je salue l'effort, entendons-nous bien, mais ça ne donnera rien.
L'évidence ainsi soulignée, elle hausse les épaules, et son regard refait le tour de l'assemblée. La tronche qu'elle tire est une indication suffisante : la situation est loin de lui plaire. Sans parler des discours. Les raisonnements sont fallacieux, les arguments catastrophiques, et pire encore : ses propres alliés, qui se calquent sur ce rythme, prêts à se plier en quatre pour ne pas froisser les locaux. Prouver leur bonne foi en livrant l'un des leurs, c'est bien beau, mais quelle garantie que l'agneau sacrificiel ne sera pas juste dévoré sitôt leur dos tourné? Faut-il vraiment ramper si bas pour quémander une faveur?
Si elle n'a jamais vu d'Arrancar en vrai, ni connu les grands événements qui ont ébranlé les mondes au cours des dernières décennies, elle a en revanche pu lire le récit détaillé de ces dernières guerres, compilées avec soin dans les archives du Seireitei. Ennemis naturels ou non, en mettant les pieds dans cette dimension, elle était prête à raisonner avec ces êtres - après tout, ça n'aurait pas été la première fois, à en juger par ce que raconte l'Histoire.
Mais pour raisonner, encore faut-il qu'ils se montrent raisonnables.
- Franchement, une déclaration de guerre? Vraiment? Le fait qu'une marée de Shinigami n'a pas encore débarqué derrière nous n'est pas déjà une preuve suffisante de nos intentions? En ce qui me concerne, je pense qu'on a fait bien assez pour prouver notre bonne foi. Ils ne remettent plus en cause la légitimité de notre expédition, mais la légitimité de notre rôle dans la balance. La décision finale vous revient, et je la suivrai, mais en ce qui me concerne, les deux issues possibles me vont très bien tant qu'on peut arrêter de s'infliger ce dialogue de sourds. Je suis d'accord avec Madame, là-bas : NOUS avons été assez patients.
Petit geste du menton en direction d'Aviela, en écho à ses propos. Et, baissant d'un ton, elle ajoute :
- Sans déconner, on ne compare pas ce qui n'est pas comparable. Bien sûr que s'ils mettaient un pied au Rukongai, ils auraient vingt Shinigami sur les côtes en l'espace de cinq minutes. On a des âmes à protéger. Un équilibre. Eux? Du sable? Des cailloux? Les derniers débris d'un ego qui ferait peut-être bien de se souvenir que, ces dernières années, on a mieux réussi qu'eux à protéger leur propre monde, quitte à mourir pour ça?
Est-ce que leurs charmants hôtes l'ont entendue, malgré le volume de sa voix? Dans le silence de mort du Yermo, c'est fort possible, mais à vrai dire, la Nécromancienne s'en fout éperdument : mise sous pression par la situation, sa patience atteint doucement ses limites. Si la remarque les pique au vif, ce ne sera qu'une preuve de la véracité de celle-ci... et du fait qu'en définitive, tout cette histoire n'est ni plus ni moins qu'une affaire d'ego.
- Bon. Capitaines, vous permettez que je mette mon grain de sel là-dedans?
Elle se tourne vers Aizome, jette un coup d'œil fugace vers Seiichi.
- Il faut vous y faire, vos... amis... - elle appuie sur ce mot à l'intonation interrogative, marque une légère pause en tournant la tête vers l'Arrancar blond qui les toise toujours depuis son perchoir - ... se tapent complètement de ce que vous essayez de leur dire. Je salue l'effort, entendons-nous bien, mais ça ne donnera rien.
L'évidence ainsi soulignée, elle hausse les épaules, et son regard refait le tour de l'assemblée. La tronche qu'elle tire est une indication suffisante : la situation est loin de lui plaire. Sans parler des discours. Les raisonnements sont fallacieux, les arguments catastrophiques, et pire encore : ses propres alliés, qui se calquent sur ce rythme, prêts à se plier en quatre pour ne pas froisser les locaux. Prouver leur bonne foi en livrant l'un des leurs, c'est bien beau, mais quelle garantie que l'agneau sacrificiel ne sera pas juste dévoré sitôt leur dos tourné? Faut-il vraiment ramper si bas pour quémander une faveur?
Si elle n'a jamais vu d'Arrancar en vrai, ni connu les grands événements qui ont ébranlé les mondes au cours des dernières décennies, elle a en revanche pu lire le récit détaillé de ces dernières guerres, compilées avec soin dans les archives du Seireitei. Ennemis naturels ou non, en mettant les pieds dans cette dimension, elle était prête à raisonner avec ces êtres - après tout, ça n'aurait pas été la première fois, à en juger par ce que raconte l'Histoire.
Mais pour raisonner, encore faut-il qu'ils se montrent raisonnables.
- Franchement, une déclaration de guerre? Vraiment? Le fait qu'une marée de Shinigami n'a pas encore débarqué derrière nous n'est pas déjà une preuve suffisante de nos intentions? En ce qui me concerne, je pense qu'on a fait bien assez pour prouver notre bonne foi. Ils ne remettent plus en cause la légitimité de notre expédition, mais la légitimité de notre rôle dans la balance. La décision finale vous revient, et je la suivrai, mais en ce qui me concerne, les deux issues possibles me vont très bien tant qu'on peut arrêter de s'infliger ce dialogue de sourds. Je suis d'accord avec Madame, là-bas : NOUS avons été assez patients.
Petit geste du menton en direction d'Aviela, en écho à ses propos. Et, baissant d'un ton, elle ajoute :
- Sans déconner, on ne compare pas ce qui n'est pas comparable. Bien sûr que s'ils mettaient un pied au Rukongai, ils auraient vingt Shinigami sur les côtes en l'espace de cinq minutes. On a des âmes à protéger. Un équilibre. Eux? Du sable? Des cailloux? Les derniers débris d'un ego qui ferait peut-être bien de se souvenir que, ces dernières années, on a mieux réussi qu'eux à protéger leur propre monde, quitte à mourir pour ça?
Est-ce que leurs charmants hôtes l'ont entendue, malgré le volume de sa voix? Dans le silence de mort du Yermo, c'est fort possible, mais à vrai dire, la Nécromancienne s'en fout éperdument : mise sous pression par la situation, sa patience atteint doucement ses limites. Si la remarque les pique au vif, ce ne sera qu'une preuve de la véracité de celle-ci... et du fait qu'en définitive, tout cette histoire n'est ni plus ni moins qu'une affaire d'ego.