Données Spirituelles Grade: Vice-Capitaine de la Quatrième Division
Ven 4 Nov 2022 - 21:57 - Tracer le chemin des ouvrières
Dans la pénombre de cette terre reculée, haut dans le ciel nait un petit cercle qui qui tournoie sur lui même, avec quelques oscillations. Le cercle s'agrandit alors d'un seul coup, une lueur dorée sur son pourtour toujours aussi instable. Sans un bruit, une ombre noire et blanche en surgit, plongeant vers le sable en contrebas à toute vitesse. Son Reitasu n'existe presque pas, ses mouvements sont rapides et brefs pour provoquer le moins de bruit possible.
Il se pose sur le sable délicatement, ne soulevant presque pas de poussière blanche autour de lui. Le Capitaine de la Troisième Division se relève alors lentement, son Haori sur les épaules, turban blanc sur la tête et son Zanpakutō à la ceinture : côté gauche comme toujours. Il est bien heureux de le porter, n'ayant pas le droit de le faire au Seireitei en dehors des salles d'entrainement spéciales ou lors des rares interventions auquel il doit participer. Il observe les alentours brièvement, un sourire satisfait sur les lèvres. Le Nagatsuki en profite pour humer l'air ambiant, ressentir à nouveau cette différence en Reishi entre ce monde et le sien.
- Tu m'as manqué.
Il ferme les yeux lorsqu'une petite brise frôle sa peau et ses vêtements, profitant d'un court instant de répit avant la grande aventure qui se prépare pour lui et la petite escouade qui ne devrait pas tarder à se mettre en route. Ils ont le matériel prévu par Seiichi, l'opération va commencer dès qu'il auront poser le pied sur le sable... Mais pour cela, ils ont besoin d'un guide, d'un endroit sûr. Enfin, autant que possible car ici nul recoin ne l'est pour un Shinigami et il le sait plus que quiconque. Il fouille dans son Shiakusho pour en sortir une petite sphère sur laquelle se trouve un bouton. Il regarde autour de lui et trouve un rocher non loin. Il se faufile alors vers ce dernier avant de placer la petite boule contre lui. Il devrait suffire à masquer le passage qu'ouvriront les Shinigami.
Il appuie sur le bouton puis pose son dos contre la pierre blanche, croisant les bras. Se concentrant pour essayer de repérer si une âme négative se rapproche tout en dissimulant sa présence et son Reitasu, comme depuis son arrivée...
Dernière édition par Nagatsuki Aizome le Mar 22 Nov 2022 - 7:46, édité 1 fois
Yane Yoru
Données Spirituelles Grade: Commandante en chef du Kidōshū
Dim 6 Nov 2022 - 0:37 - Tracer le chemin des ouvrières
À nouveau, le ciel se déchire en une mâchoire sinistre, qui s'ouvre pour laisser le passage au groupe hétéroclite dont l'arrivée est attendue par le Capitaine de la Troisième Division.
C'est Yoru qui s'en extirpe la première (poussée par sa curiosité, elle a dépassé Seiichi lorsque la sortie était en vue). D'une longue chute parfaitement contrôlée, qu'elle amortit en densifiant le reishi sous son corps à l'approche du sol, elle atteint la surface sablonneuse qui s'étend à perte de vue autour d'eux. Elle en est consciente, la discrétion est de mise; aussi son reiatsu est-il étouffé du mieux qu'elle le peut, afin d'éviter d'attirer un comité d'accueil trop imposant. Hélas, si elle ne détonne pas pour autant à la façon d'un phare brillant métaphoriquement dans la nuit, la combinaison de ses capacités de camouflage quasi inexistantes et d'une pression spirituelle nettement supérieure à la moyenne ne donnent pas le résultat le plus concluant. Mais tant pis : elle fait ce qu'elle peut, et les autres ont validé sa présence en connaissance de cause.
Le sable crisse sous ses pas tandis qu'elle se retourne dans tous les sens, observant l'horizon. Du bout des doigts, elle pousse ses lunettes vers son front, laissant apparaître en dessous une expression incrédule et des sourcils arqués par la surprise.
- Bah? L'est où, le soleil?
Elle pivote vers Aizome, comme si elle venait tout juste de repérer sa présence. D'un signe de tête, elle le salue, restant néanmoins plantée comme un piquet sur sa dune.
- Bonjour... soir?... Capitaine. On opère de nuit, ou j'ai juste raté une info?
Car si on lui a longuement narré l'immensité désertique qui compose le Hueco Mundo, personne n'a jugé utile de mentionner le manque évident de soleil - ce qui pose quelques problèmes, lorsqu'on a prévu de quoi s'étaler dans le sable pour bronzer entre deux sessions d'installation. Ce monde étant le cadet des soucis du Seireitei depuis la dernière guerre, et Yoru n'ayant elle-même jamais pu y foutre les pieds la dernière fois que cela aurait pu être pertinent (puisqu'elle se trouvait alors confinée dans un autre endroit, tout aussi sombre mais nettement moins vaste)... eh bien, elle en a simplement conclu que le passage du temps y est logiquement semblable aux deux autres mondes qui lui sont familiers.
D'un air dépité, elle jette un oeil en direction de la bouteille de lotion (écran total, indice 30 !) et de la serviette de plage rangées avec soin au fond de son sac. Not today.
Shingen Mizuki
Données Spirituelles Grade: 4e siège de la Dixième Division
Dim 6 Nov 2022 - 21:16 - Tracer le chemin des ouvrières
La Blanche débarque à son tour. On ne lui a pas dit, mais elle a deviné qu’il fallait être discret. L’avantage lorsque l’on a un reiatsu naturellement faible, c’est qu’il ne faut pas beaucoup d’effort pour le camoufler. Elle a beau être un bourrin à ses heures, c’est en douceur qu’elle atterrit près de Yoru qui cherche le soleil. Levant la tête vers le ciel, elle constate qu’effectivement il n’y a qu’une lune. Enfin ça, elle le savait déjà ayant été particulièrement attentive lors du cours sur le Hueco Mundo donné à l’Académie. Aux paroles de la Commandante en second, elle répond en chuchotant.
- Y a pas de soleil ici. Genre, jamais.
Et ça n’a pas l’air de l’ébranler la petite. Cette obscurité, c’est un avantage pour éviter d’être repéré trop tôt.
- Et voilà, nous y sommes enfin.
Elle fait un tour sur elle-même pour observer l’horizon et lorsque ses yeux ambrés tombent sur le Capitaine Nagatsuki, elle s’incline pour le saluer. Elle attendra que tout le monde soit là avant de donner son nom pour ceux qui le croisent pour la première fois.
L’aventure va pouvoir commencer et déjà elle sent en elle une pointe de regret. Pas d’être là, mais que ses amis ne soient pas avec elle pour partager ce moment, cette épopée. Pour se consoler, elle se dit qu’au moins ils ne prennent pas de risques et qu’à son retour, elle aura plein de choses à leur raconter. Pour une fois, elle ne sera pas la petite dernière à qui rien n’arrive et qui n’a même pas son Bankai. Deux points qui ont changé, manquera plus qu’elle obtienne un siège, même tout petit, et ce sera parfait, elle aura eu tout ce qu’elle voulait. Sur le plan professionnel.
Et maintenant qu’est ce qu’on fait ? Ça la démange de courir partout dans ce sable. Elle doit vraiment se retenir pour ne pas mettre les mains dedans et commencer à faire des petits pâtés comme les enfants. Est ce qu’il est doux, chaud ou froid ? Mais si elle commence à laisser des traces ce ne sera pas bon pour l’équipe. Dommage. Elle se lâchera au moment de rentrer.
Yūko Seiichi
Données Spirituelles Grade: Capitaine de la Douzième Division
Dim 6 Nov 2022 - 22:12 - Tracer le chemin des ouvrières
Un mouvement. La Commandante en second du Kidōshū semble pressée. Contenir son excitation ne serait pas un mal … mais il ne peut décemment pas lui en vouloir d'un tel dynamisme. Pourtant. Les mouvements dynamiques ne sont pas les plus présents chez le Capitaine de la Douzième Division. Il serait même juste de dire qu'il est d'un naturel à être épuisé simplement en regardant la demoiselle. Du moins, c'est ce que la rumeur laisserait entendre – parmi d'autres, dont nous ne ferons pas étalage ici. Avançant donc de quelques pas pour atteindre la bordure de cette déchirure spatiale, Yūko Seiichi tourne les yeux vers la représentante de la Dixième Division. Doux sourire aux lèvres. Alors qu'un hochement de tête l'invite à l'accompagner. Rejoindre cet air étrange. Cet atmosphère au parfum particulier. Une discrétion, lorsque ses pieds arrivent enfin sur le sol immaculé. Presque aucun bruit. Non pas qu'il ait tenté quoique ce soit. Mais un léger mouvement de reiatsu peut permettre une certaine souplesse. Et un atterrissage équilibré. Ah. La physique est une notion importante en science. Et c'est avec cette notion qu'il est possible de comprendre comment utiliser au mieux son corps.
« La Nuit Éternelle. Le seul moyen de réellement comprendre le rythme de ce monde est de comprendre le rythme lunaire du Monde des Vivants. » Un léger mouvement. Vers la lune. « La phase lunaire est opposée à celle des vivants. » L'emplacement de ce monde par rapport à l'autre est sans doute la raison à cette opposition. Comme si le Hueco Mundo était un miroir. Mais un reflet étrange. D'ailleurs. Qui reflète qui ? Si la théorie du miroir était vraie, quel monde serait celui qui est reflété ?
Observant légèrement l'écran de son appareil. Il observe ensuite la balise. Un léger hochement de tête, alors que son regard se pose sur le Capitaine de la Troisième Division. Peu de mots, entre eux. Ils savent se comprendre autrement. Rangeant son appareil, il approche tout de même d'Aizome. « Voilà pour toi. » Petite boîte tendue. Avec des oreillettes. Particulières, celles-ci. Tout comme les siennes. À l'inverse de celles de l'autre équipe, des petits dispositifs pour isoler leurs conversations. Entre eux, ou hors du réseau qu'ils formeront. Isoler. Mais être capable d'entendre, toujours. Ce que les autres disent.
Mais en soi. Elles sont visuellement identiques. Identiques aussi à celles qu'a déjà porté une ou deux fois celui qui porte maintenant le symbole du Désespoir.
Puis. Mouvement. Pour regarder l'étendue infini. Sourire caché. Vouloir murmurer à ce sable. À cette pierre. À cet air. À cette lune. À cet infini. Alors. Simplement. Le penser …
Me revoilà …
Keshinohana Kūsō
Données Spirituelles Grade: Troisième Siège - 4ème Division
Lun 7 Nov 2022 - 14:32 - Tracer le chemin des ouvrières
Posant un pied dans le sable blanc, la première constatation était la faible densité de Reishi ici même. Son oeil violacé observait déjà les environs qui étaient des dunes et des dunes à perte de vue. Il avait déjà entendu parler du Hueco Mundo et il avait espéré que les textes avaient surenchéris le Vide qui y régnait... et bien non.
Kūsō laissait ses pairs découvrir leur environnement et il s'agenouilla près du sable. Il prit plusieurs poignées et les mit dans trois petits bocaux en verre. Ce sable de quartz était issu de la mort de milliers de Hollows selon certaines études, il fallait bien que sa Division ait un échantillon d'étude de son côté. Il se releva ensuite pour écouter les paroles des chefs présents.
Il n'y avait donc pas de soleil ici, juste cette lune froide. Il l'observa et se disait que, décidément, on avait laissé aux Hollows un monde bien plus désespérant qu'il n'avait jugé.
- Est ce que notre base d'opération sera ici Capitaines ?
Il posa sa question aux deux Capitaines avec un petit sourire poli, limite intimidé.
La sécurité et la santé de ses pairs étaient sa priorité. Il n'était pas là pour admirer le paysage. Même s'il comprenait que tout cela attisait la curiosité au plus haut point, le travail de la Quatrième Division était de veiller à ce que tout le monde s'en sorte en vie. Il étudiait déjà les quelques ruines aux alentours et se demandait si elles ne pouvaient pas servir d'installations dans un premier temps.
- Ces ruines peuvent elles servir d'installation provisoire ? Sinon... Observant autour de lui. Je vois. Aucun ennemi à l'horizon, je ne vois rien...
Il s'en voulait de ne pas avoir suivi les consignes de son Capitaine sur la perception des champs spirituels. Il savait quoi faire des son retour. Il en souriait d'une certaine façon. Le silence suivit ses premières questions ou remarques, il attendait les prochains ordres en continuant de scruter le terrain autour de lui.
Reiō
Données Spirituelles Grade: Pivot de l'Existence
Ven 11 Nov 2022 - 14:04 - Tracer le chemin des ouvrières
Face à cette arrivée d'énergies spirituelles pour la plupart peu ou pas camouflées du tout, il est légitime de s'attendre à de la visite... Une Intervention officielle a été proclamée, et votre comité d'accueil ne tardera sans doute pas.
Il n'y a pas de délai de post imposé pour cette Intervention, mais du coup je vous recommande vivement à tous (du Gotei ou de l'Acuerdo) de ne pas vous imposer un ordre de post. Le plus fluide sera certainement de poster comme vous le sentez, sans vous encombrer de savoir si tout le monde a eu le temps de poster d'abord (ça évitera de vous retrouver bloqués si certains ont une absence).
Kagura Sunken
Données Spirituelles Grade: Vice-Capitaine de la Quatrième Division
Ven 11 Nov 2022 - 21:56 - Tracer le chemin des ouvrières
Sa concentration est perturbée lorsqu'enfin le paysage se craquelle. Il rouvre les yeux, quittant un instant sa vigilance des alentours pour observer le spectacle qui s'offre à lui : l'arrivée du reste des membres de son équipe. Il s'attend à voir surgir son confrère au Haori orné d'un douze caché par sa longue chevelure ébène. Que nenni, légère surprise qui lui fait arquer un sourcil lorsqu'il voit débarquer en premier la commandante en second du corps des Nécromanciens. Sans aucune retenue spirituelle soit dit en passant... Peut-être aurait-il du laisser un mot à ce sujet quant à la discrétion. Ou peut-être l'a-t-il fait en prévision que cette mission est une mission scientifique impliquant de faire attention.
Les autres ne tardent pas à sortir tour à tour. Il y a une des dernière recrue du CRHEH, Shingen Mizuki en qui le Nagatsuki fonde quelques espoirs... Et pour laquelle il a des projets. Mais chaque chose en son temps, n'a-t-il pas lui même attendu pour ses propres dessins ?La patience est une vertu qu'il maîtrise sans aucun problème. Enfin, lorsque son ambition ne prend pas le dessus en tout cas.
Le Capitaine de la Douzième Division est lui aussi de la partie, bien évidemment car la majeure partie de l'opération repose sur lui, ses connaissances et son matériel. Oh bien sûr, Aizome aurait pu faire sans mais cela n'aurait pas été la même mission... Quelque chose de moins clinquant pour sûre et bien moins reluisant. Dans les bas-fonds de se monde, à se fondre avec son ennemi.
Et pour finir, le petit cadeau du Capitaine Shunshō : ni plus ni moins que son troisième siège pour offrir à l'escouade assez de support et augmenter les chances de réussite - et accessoirement de rentrer tous en un seul morceau - de cette fabuleuse expédition en terre inconnue pour la plupart. Le Capitaine prend le petit objet tendu par son confrère avant de s'en équiper rapidement.
- Merci Seiichi. Et merci à vous trois, votre participation à cette mission revêt une importance particulière à mes yeux. Le CRHEH vous remercie dores et déjà pour votre implication ! Comme l'a signalé la Commandante en Second Yane, oui, le Hueco Mundo est plongé dans une nuit éternelle, à nous d'être les plus vigilants possible donc car les dangers y sont nombreux. La moindre rencontre peut être périlleuse mais ne vous inquiétiez pas, le Capitaine Yūko et moi-même sommes des habitués de ce monde.
Le Yamayuri fait alors quelques pas, approchant son visage de l'oreille de Yoru pour lui susurrer quelques mots à son oreille. Détendu, pas inquiet pour un sous de leur situation - bien qu'il se doute que tout ne va pas être simple - il dépose sa main sur son épaule.
- Il existe bel et bien un endroit où le jour existe au Hueco Mundo. Mais vous et moi n'irons pas je le crains.
Quelques pas de nouveau pour se retrouver face à tous.
- Nous allons nous séparer en deux groupes. Le Capitaine Yūko, Le Troisième Siège Keshinohana et Shingen-san seront chargé d'explorer les alentours de Las Noches pour y déposer les installations de notre mission. La Commandante en Second Yane et moi-même exploreront un autre territoire à savoir la Forêt de Menos, sa puissance de feu sera des plus utiles par là bas en cas de danger, n'est-ce pas ?
Un large sourire. Il est tout excité, heureux d'être à nouveau sur cette terre qu'il considère comme son second foyer en quelque sorte. Tant d'années depuis la dernière fois. Tant de chose ont changé... Que va-t-il y découvrir cette fois ? Comment les Arrancar et Revenants l'ont modelé ? Il n'a qu'une hâte : avoir des réponses.
- Capitaine, je vous laisse le soin de nous expliquer le fonctionnement de vos installations. La Commandante en Second sera en charge du transport pour notre groupe. Une fois cela réglé nous partirons et une fois le travail effectué nous reviendrons à ce point, j'ai enfoui la balise mais nous saurons nous y retrouver.
Et alors, oui, tous ensemble... ils se dirigeront vers l'ancienne demeure de Satstubatsu Kyōaku.
Keshinohana Kūsō
Données Spirituelles Grade: Troisième Siège - 4ème Division
Dim 13 Nov 2022 - 10:56 - Tracer le chemin des ouvrières
Kūsō écouta les informations silencieusement. Il apprenait. La sécurisation du campement était une chose où il ne trouvait rien à redire, tout semblait avoir été réfléchi avec soin. Un soleil ? Ici ? La petite phrase du début du discours du Sanbantai Taichō lui revint au visage brusquement.
- Excusez moi humblement, Sanbantai Taichō, un soleil ? Ici ?
La question s'était posée naturellement. Juste à la suite d'Aizome Sama, le Troisième Siège se rendait compte que la connaissance des Mondes était un art qui lui manquait. Combattre des Hollows. C'était là la mission normale des Shinigamis mais était ce si simple ? Si les Hollows avaient leurs propres cultures, leur "soleil".... Un soupir traversa son âme. Comme une absence, il se sentait petit.
- Veuillez excuser mon impertinence, je n'aurai pas dû vous le demander ainsi. Se tournant vers le Capitaine de la Douzième Division. Quelles sont donc vos recommandations ?
Kūsō tournait la tête vers l'horizon. Ses lèvres se mordirent de constater que tout ennemi pouvait venir de n'importe quelle partie de ces ténèbres environnantes. Quoiqu'il fasse, il devait agir avec tempérance, la survie des membres de l'expédition était entre ses mains et son propre capitaine s'était montré clair dans ce domaine.
Fouillant dans ses souvenirs, il se souvint que feu Unohana Sama avait connu aussi une telle expédition au début de ce siècle humain. C'était donc un nouveau cycle, quel avenir allait être le leur ? Posant un genou à terre, il libéra doucement son Zanpakutō et laissa quelques fleurs de pavot tomber sur le sol. Il allait commencer ses préparations médicales une fois que Yūko Taichō aurait donné ses consignes.
Borick
Données Spirituelles Grade: Tercera Espada
Dim 13 Nov 2022 - 12:12 - Tracer le chemin des ouvrières
Un sonido et le voilà qu'il arrivait à proximité de la zone où les énergies avaient été décelées. Il avait pris le temps de soigner en partie les blessures qui avaient été les siennes au cours du tournoi. Désormais, il n'était officiellement plus la Primera Espada. Cela ne changeait néanmoins rien aux fonction qui étaient les siennes et à l'attention qu'il portait sur ceux qui envahissaient son monde.
Pour l'heure, il était venu seul. Mais il ne doutait pas un seul instant que d'autres arriveraient. De ce qu'il avait constaté, certaines auras étaient perceptibles même s'il paraissait logique que d'autres puissent masquer leur aura. Au loin, il perçut les traces. Et les présences mentionnées. Un sourire aux lèvres, il remit ses longues mèches blondes en place avant de prendre la direction souhaitée. Il s'attendait à voir un groupe. Mais il n'avait pas prévu qu'ils puissent être autant.
Alors qu'il approchait suffisamment prêt pour apercevoir les shinigamis, il s'arrêta. Au loin, même s'il n'en était pas encore persuadé, certaines personnes lui paraissaient familières. Des visages et des auras qui appartenaient au passé. Afin de démontrer qu'il était ici et qu'ils n'étaient pas passés inaperçus, El Emperador augmenta sensiblement sa propre énergie. Des Shinigamis sur les terres qui ne leur appartenaient pas. Il commençait à en avoir assez à dire vrai.
Un nouveau Sonido et il apparut au niveau d'une dune, surplombant légèrement le groupe. Oui, ils étaient nombreux. Et il les observerait jusqu'à ce que l'un d'eux l'aperçoive. Il prendrait alors la décision adéquate à ce moment précis.
+750/jauge
Yane Yoru
Données Spirituelles Grade: Commandante en chef du Kidōshū
Jeu 17 Nov 2022 - 4:37 - Tracer le chemin des ouvrières
D'un air vaguement intéressé, Yoru écoute le petit speech du Capitaine de la Troisième Division. Ce qu'elle en retient, c'est surtout ce qui la concerne : à savoir, qu'elle aura la chance de former un binôme avec lui pour procéder à leurs petits installations. Elle hausse un sourcil - il est le plus doué d'entre eux pour masquer sa présence, elle est probablement la moins versée dans cette art : la synergie est pour le moins douteuse, et elle n'aurait pas bronché si l'idée avait été de minimiser les risques de se faire griller en l'utilisant comme appât ailleurs. Mais bon, pas d'objection de sa part. Encore une fois, le Capitaine a organisé l'excursion avec la cheffe des Scientifiques : a priori, il sait ce qu'il fait.
Moins de cinq secondes plus tard, sa nonchalance se retrouve ébranlée par l'apparition soudaine d'une pression spirituelle inconnue, et la question qu'elle s'apprêtait à formuler meurt avant même d'avoir passé ses lèvres.
Spoiler:
(Pour faire comme dans l'anime)
Tous cinq tressaillent lorsque le reiatsu menaçant vient les envelopper. Yoru est-elle celle qui l'a repéré en premier? Pas sûr - d'autant plus que l'intrus (si on peut le qualifier ainsi - après tout, c'est bien sa petite bande qui n'a normalement rien à faire ici) ne fait aucun effort pour masquer sa présence. En revanche, c'est elle qui réagit avant les autres, faisant instantanément volte-face vers la source de la menace pour voir une silhouette surplombant le petit groupe de Shinigami, à quelques mètres de là.
Cette énergie n'a rien de familier - elle n'a jamais rencontré d'Arrancar, mais pourtant, pas de méprise possible : elle sait instinctivement à quel genre d'être elle a affaire. D'un pas leste, elle dérape dans le sable et se place en première ligne; dans le prolongement de son mouvement, ses mains s'agitent devant elle, et il ne faut qu'un mot murmuré au passage pour dresser un kekkai derrière lequel se réfugier. La barrière est invisible, mais perceptible si l'on y prête assez d'attention; la plus petite agression l'activerait, protégeant son invocatrice (et, par extension, le groupe derrière elle) et lui laissant tout le loisir de riposter.
Cette première mesure défensive prise, elle se redresse, adoptant une position plus assurée pour toiser - mais toujours d'en bas - l'être spirituel qui lui fait face.
- Nous sommes de passage et nous ne cherchons pas le combat. Nous défendrons nos vies si nous y sommes contraints. Clarifiez vos intentions.
Difficile de faire plus clair. Histoire de bien souligner le message, elle ouvre elle aussi les vannes qui retenaient jusqu'ici - avec un succès mitigé - sa propre pression spirituelle, qui l'enveloppe pour lui procurer une atmosphère plus respirable... et, à ses camarades, une étreinte à la couleur plus familière. Car si cette potentielle menace possède sans conteste un reiatsu de premier ordre, la Nécromancienne sait pertinemment qu'elle n'a, pour l'instant, rien à lui envier. Tant pis pour la discrétion : s'ils ont déjà été découverts, alors ce geste ne risque pas de changer grand-chose.
Ainsi érigée en protectrice, elle sait qu'elle fera fatalement une cible de choix si le nouvel arrivant décide d'attaquer, mais c'est justement pour apporter du soutien militaire qu'elle a intégré cette excursion : là est le rôle qu'il lui incombe de jouer. D'aucuns seront peut-être surpris de la voir si diplomate et professionnelle dans les moments de pression malgré ses manières habituellement si laxistes, mais après tout, qui peut se targuer de l'avoir déjà vue prendre ses responsabilités en main lorsque la situation l'exige?
Shingen Mizuki
Données Spirituelles Grade: 4e siège de la Dixième Division
Jeu 17 Nov 2022 - 15:23 - Tracer le chemin des ouvrières
Mizuki observe Keshinohana d’un air intrigué. Il ramasse du sable dans ses petites fioles et soudainement elle a envie d’en faire de même. Bon elle ne sait pas vraiment ce qu’elle pourrait en faire par la suite, mais ça ferait un bon souvenir à rapporter au Seireitei. Une bonne preuve de son passage ici. Alors elle fait un pas en sa direction et n’hésite pas à lui poser sa question en aparté.
- Dites, vous auriez des fioles en rab ? J’aimerais bien rapporter un souvenir moi aussi...
Puis le chef de mission prend la parole, organise le groupe en équipe. Se diviser pour couvrir plus de terrain à ce qu’elle comprend. Cela lui convient, en plus, elle sera avec la seule personne qu’elle connaît du groupe donc pas trop dépaysée. Et puis elle pourra continuer de faire connaissance avec le porteur de flacons. La Shingen se tourne ensuite vers le scientifique du groupe pour écouter sagement son exposé. La petite réunion tourne court. Malgré les efforts de certains pour passer inaperçu, ils ont été rapidement repérés et la Blanche se tourne vers l’être qui émet volontairement un fort reiatsu.
Ce n’est pas son rôle d’intervenir ou de prendre la moindre initiative, d’autant que Yoru prend aussitôt les devants. Mizuki est sceptique, ce kekkai, même si très logique, pourrait aussi bien être perçu comme une agression de la part de l’autochtone. Et ce, malgré les paroles diplomatiques de la commandante en second. Elle se pose la question, mais en fait, personne ne peut vraiment deviner si telle ou telle chose engendrerait telle ou telle réaction. Surtout pas elle. Douée pour taper, pas pour être diplomate ni grand stratège. Alors elle se tient juste prête à réagir au quart de tour, si jamais cela devait mal se passer. Mais entre ennemis naturels, peut-on vraiment attendre autre chose qu’un dénouement par combat ? Peut-être que leur supériorité numérique les avantage et dissuadera l’Arrancar de chercher à se frotter à eux. Concentrée, elle regarde les autres sans perdre l’ennemi de son champ de vision.
Kagura Sunken
Données Spirituelles Grade: Vice-Capitaine de la Quatrième Division
Jeu 17 Nov 2022 - 15:37 - Tracer le chemin des ouvrières
Une question. Il lève alors la main, l'index en l'air en direction de son ami pour le couper dans son élan afin qu'il ne prenne pas la parole. Profiter de ce cours instant pour éluder cette interrogation légitime en quelque sorte. Certes, Aizome aurait préféré que le Lieutenant porte son intérêt sur le Monde Creux AVANT d'y venir mais comment l'en blâmer. A dire vrai il n'a aucun souvenir de lui, de là à savoir s'il est passé dans son cours... Peut-être bien, sans y porter aucun intérêt alors. Mais face à cela, il se sent obligé de répondre. Le professeur prend le dessus sur le Capitaine... Voir ces jeunes âmes récolter le sable le ramène en arrière.
- Excellente question Lieutenant, aucun problème le Capitaine Yūko nous expliquera tout en détail après. Vous n'êtes pas sans savoir qu'Aizen Sōsuke a envahi et pris le contrôle du Hueco Mundo il y a maintenant quelques années. Son fief, Las Noches, est une immense forteresse dans laquelle il se trouve un ciel artificiel. Il y fait donc jour mais sans soleil. Les mots ont leur importance. Mais vous aurez l'occasion de voir cela de vos propres yeux.
Les chanceux. Le Nagatsuki n'a jamais pu arpenter ce territoire étrange, mélange de races en quelque sorte. Pas avant, pas maintenant, il devra se contenter du rapport de Seiichi à leur retour pour s'imager dans son esprit l'évolution de cette place forte qui a du connaitre bien des changements entre le déferlement du Wandenreich et les changements tribaux depuis Satsubatsu Kyōaku. Des regrets ? Peut-être, oui, mais il se sait plus utile dans les forêts souterraines. une prochaine fois, bientôt, il découvrira les beautés que cachent ces immenses murs blancs.
Il baisse sa main, comme pour dire à son homologue qu'il peut enfin commencer à donner ses propres indications. Enfin... a-t-il seulement le temps de débuter ? A peine son bras revient contre le long de son corps que son nez frétille. Une variation de Reishi. Oh il n'est pas capable de reconnaître et n'y pense même pas encore. Il tend alors le bras, intimant à tous d'être sur ses gardes. La Commandante en Second se précipite au premier plan, passant derrière les deux Capitaines qui faisaient face à leur petite troupe. Elle dresse une barrière prestement. La présence qui est venue à leur rencontre se dévoile. Aizome doit se retenir de sourire un bref instant. Volte-face, quelques pas pour venir se placer aux côté de Yoru. Une tape sur l'épaule. Détendu et confiant il lui sourit en hochant de la tête brièvement. Tout va bien. Il porte son regard vers "l'inconnu".
- Borick.
Il ne s'attendait pas à ce qu'ils rencontre déjà une âme négative et encore moins lui. Un bon siècle les sépare et déjà les souvenirs lui reviennent en tête. Nulle visite guidée cette fois-ci cependant. Leur nombre est un inconvénient. Pas en terme d'affrontement, ils sont en supériorité numérique pour le moment mais l'Arrancar qui leur fait face n'est pas une de ces bête enragée. A-t-il d'autres personnes avec lui, peut-être Alecto ? Un autre ?
- Je ne pensais pas te revoir de sitôt. Elle a raison, nous ne sommes là que pour observer ce monde, voir ce qui a pu y changer depuis que nous avons bouté le Sanguinaire hors de vos terres.
Cette fois il l'aura remarqué, le groupe ne s'éparpille pas. Beaucoup de choses ont changé. Leur mission sera menée à son terme. Reste à savoir ce que leur veut l'Emperador et ce qu'il compte faire.
Ne me force pas à tirer le sabre.
Aviela Garaitz
Données Spirituelles Grade: La Quinta Espada
Jeu 17 Nov 2022 - 21:28 - Tracer le chemin des ouvrières
Nul doute qu’elle pouvait louer les capacités de guérisons propres aux siens. A peine l’affrontement contre un opposant qu’elle aurait aimé ne jamais revoir, il était peut-être temps de faire face à un nouveau. Possiblement moins amicale. Heureusement que ses blessures étaient déjà en partie refermées, et qu’elle continuait à faire en sorte que cela ne cesse. Le royaume qui était le leur était visité par des êtres dont la discrétion n’était de toute évidence que relative, et il serait malheureux de ne pas les accueillir comme il se doit. Après tout, l’occasion était toujours bonne de montrer l’hospitalité des Arrancar non ?
Bien entendu, elle ne fut pas la seule à avoir cette idée. Tout comme nulle surprise ne se manifesta quand elle put voir que le premier sur place ne fut nul autre que l’ancien Primera Espada avec lequel elle avait formé une alliance peu de temps auparavant. Même sans ce titre, elle ne doutait pas de la valeur qu’il pouvait représenter et comptait ne rien changer dans le comportement qu’elle pouvait avoir vis-à-vis de lui. Cette occasion allait être celle de savoir si elle avait eu raison d’accepter d’agir à ses côtés, pour le bien du Hueco Mundo, ou plutôt du leur.
Ma lourde cape frottant sur le sable blanc, je m’avançais afin de venir me placer aux côtés de mon homologue de La Cámara. Il n’avait pas prononcé le moindre mot. De toute évidence, sa simple présence était suffisante pour se faire remarquer, pour que les individus sachent qu’ils n’avaient pas affaire à n’importe qui. Malgré mon retard, je fus bien heureuse d’avoir pu capter les paroles de l’un de ceux portant le haori, signe qu’il était l’un de leurs chefs. Je ne savais pas si je devais être surprise que le blond ne connaisse l’un des intrus. Il était bien le genre à étendre son influence au-delà de notre simple monde. Simplement, il pouvait être étonnant qu’il soit le premier sur place pour saluer un Shinigami qu’il connaissait déjà.
>> Eh bien, des amis à vous viennes vous rendre visite ? Je pense qu’il convient de les saluer comme il se doit.
Un ton amusé, un sourire sur les lèvres, ces mots prononcés à l’intention de l’Arrancar ne démontraient bien nulle agressivité, mais une bien réelle curiosité. Si la suite des événements ne lui en apprenait pas plus sur ce point, il était certains qu’elle s’intéresserait à en savoir plus. Mais déjà son unique œil visible se posait sur le groupe de Shinigami, les observant. Un léger sourire toujours présent, mais il était bien possible de noter qu’elle n’allait pas forcément être des plus enjouée de leur présence. Il fallait dire que pénétrer un territoire n’étant pas le sien avec de telles paroles n’était pas idéal pour débuter une conversation amicale.
>> Oh, bien sûr. Peut-être souhaitez-vous également une visite privée ? Un festin en votre honneur ?
Il était impossible de ne pas déceler le ton narquois avec lequel elle s’exprima. Se présenter en tant que libérateurs, tentant de rappeler une quelconque dette pouvant exister, était certainement la pire approche qu’ils pouvaient avoir. Surtout alors que nombre des siens s’étaient battus aux côtés de ce Shinigami, que ce soit volontaire ou non.
>> Plaisanteries à part, je doute fortement que vous laissiez l’un des nôtre venir observer tranquillement la Soul Society. Il n’est que logique qu’il en soit de même dans le sens inverse. Je pense qu’il serait préférable que vous retourniez d’où vous venez. Il n’est dans l’intérêt de personne qu’un nouveau conflit ne survienne après tant de temps...
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Delila Scarlatti
Données Spirituelles Grade: Membre de Las Manadas
Jeu 17 Nov 2022 - 21:59 - Tracer le chemin des ouvrières
Un battement d'ailes de mouche se fit entendre au loin.
Il résonna comme une détonation.
Une provocation.
Il n'y eut plus aucun souffle dans ce désert. Pas de grains de sable ni de poussières pour venir fouetter les joues de ses résidents. Si certains prenaient la peine de mettre du sable dans une fiole en guise de souvenir, la sécheresse de ces mêmes grains de roche rappelait en réalité que ce sol avait vu bien des vies défiler, passant d'une expérience grossière et tordue à une autre suite au plus tragique des trépas :
L'oubli. La méchanceté. La détresse. L'altruisme aussi, hélas. Avec ce doux sentiment de devoir inachevé...
Au loin, ce fut avec un certain étonnement que Delila pressentit l'arrivée de ce petit groupe. Ils étaient apparus au coeur du désert de quartz, comme ça. Mais qu'y avait-il à voir, dans ce territoire le plus hostile qui soit ? A en juger leurs reiatsu qui scintillaient comme de petites étoiles absentes de leur paysage, ces âmes avaient l'air encore sereines. Intactes. ll ne suffit alors que d'une fraction de seconde pour réveiller ses sens. Un coup de griffes par-ci, puis une sale entaille d'épée par là : elle s'entrainait dans son territoire. Son combat actuel n'était pas à mort mais l'Abeille de Las Noches ressentait souvent le besoin d'arpenter les dunes du désert, de libérer sa véritable forme et de déchirer la quiétude du Yermo d'un battement d'ailes ; pour temporairement oublier les problèmes non résolus de Las Noches. Pour donner du goût à sa vie.
Pour danser, à sa manière.
Pour se défouler.
Et pourtant, tous ces coeurs qui battaient non loin du Palais étaient nombreux ; un mystère qui résonna comme une obligation d'en lever le voile. Décidée, Delila sourit une dernière fois à son adversaire Manada, le salua, puis prit appui sur son épaule pour mieux enfoncer sa tête dans le sable du Yermo ; la signature d'un amour vache mais non mortel pour son frère de meute, qui la fit roucouler. Dans son élan, elle rangea sa lame dans son fourreau et regagna la terre ferme, entreprenant alors quelques mouvements rapides en direction des intrus.
D'ores et déjà arrivée, qu'elle ne fut pas sa surprise de découvrir cinq Shinigamis, dépêchés sur place en petit troupeau, dont l'un d'eux évoqua soudain Las Noches et sembla même connaître...L'autre Arrancar ou Menos ci-présent. Pourtant, c'était là bien loin le cadet de ses soucis. Nimbée d'une assurance perceptible mais silencieuse, l'Abeja fit montre d'un peu moins de pudeur que son confrère et, à l'image d'Aviela, s'approcha à pas mesurés. Ce faisant, elle laissa entrevoir sa silhouette élancée, coquette et féminine, ainsi que sa chevelure d'ébène, striée de quelques rubans carmins qui oscillaient avec ses boucles en cascade. Le ton qui s'en suivit cassa pourtant le charme qu'elle aurait pu instaurer : sa voix eut l'effet d'un fouet et d'un rappel, tandis qu'elle sortait des ombres, sa lame cliquettant dans un son et un accueil tonitruant, brisant le silence et imposant une aura différente.
Une Dame de fer aux apparences enjôleuses, à n'en pas douter.
"Entre nous, loin de moi l'envie de briser les retrouvailles, mais je ne crois pas que Las Noches soit un endroit particulièrement facile d'accès sans aucune raison valable. Ses résidents y sont pour le moins...passionnés. C'est déjà un miracle de vous voir vivants ici. Et si je puis me permettre..." Fermant les yeux brièvement, Delila savoura avec un léger amusement la portée de ses mots. "...vous êtes particulièrement rayonnant, ainsi dénués de toute discrétion. Au moins aussi visibles que la lune du Hueco Mundo. Ce serait même presque suffisant pour rencontrer le Seigneur Jaggerjack en personne à terme...Je ne serais pas confiante, à votre place. "
Et personne, personne ne souhaitait réveiller l'intérêt de leur Roi : la rumeur disait que son sourire ne respirait pas la bonté.
Sur ces mots, Delila croisa des bras en constatant la barrière que l'une des leurs venait d'ériger. Un soupir expressif s'échappa alors de ses lèvres ; et il en dit long. Fut-ce une expédition sous couverture avortée depuis ses débuts ou simplement une aventure devenue périlleuse, cette maladresse était attendrissante de nouveauté...Les paroles du Capitaine suscitaient en elle quelques interrogations dont elle fit part : la Fracción n'était pas convaincue.
"J'aimerai vous croire, mais aux dernières nouvelles, l'arrivée de plusieurs Shinigamis n'a jamais été gage de stabilité...En bien comme en mal. Enfin, expliquez-vous. J'ai tout mon temps. Qu'est-ce qui vous intéresse réellement ? "
Si sa nature profonde les haïssait, Delila n'était pas aussi expéditive qu'Aviela. Neutre, ses doigts se portèrent à ses lèvres avec réflexion, n'accordant qu'un regard bref à son homologue Arrancar. Elle était simplement curieuse, prise de nostalgie...
En silence et dans un regard de jugement, Delila se souvenait de certaines batailles du passé.
Escamillo
Données Spirituelles Grade: Las Manadas
Ven 18 Nov 2022 - 11:40 - Tracer le chemin des ouvrières
Le désert et le vide ont leur propre pouls, leur propre rythme. Pour celui qui sait écouter, il y a tant de choses à percevoir. Une symphonie du silence et du vide. Même si ce n’est pas tout à fait juste. Le rien est toujours bruyant. Le crissement du sable contre lui-même, le sifflement du vent contre une dune, le glissement d’une petite créature vers une cachette et surtout, le bruit de la prédation. Ce désert ne fait pas exception à la règle de notre univers. Je me perdais justement, dans cette écoute du vide. Essayant de reproduire ces sons aussi étranges qu’imperceptible. Difficile de tous les couvrir, même avec ma voix sortant de l’ordinaire. Alors, il me fallait quelques outils et Sordo m’aidait beaucoup pour tout ça. Et je me surpris moi-même à produire des sons que je ne connaissais pas. Quelque chose qui n’avait pas sa place ici. Mais quoi ?
Je me suis alors intéressé à un notre espace, celui du spirituel. Oui, il y avait des traces connus et inconnu. Des traces qui n’avaient pas cette musicalité rythmé et chaotique qui est celle de nos âmes décharnées, mais quelque chose d’autres. Quelque chose évoquant en moi un lointain souvenir d’une musicalité muselé, trop structuré. Je ne pouvais laisser passer l’occasion d’aller voir ça. Si je pouvais ajouter de nouvelles notes à mon répertoire… Et puis, n’étais-je pas sensé, en tant qu’Espada, m’intéresser à tout ça ? Sûrement. Me voilà alors, de quelques sonido, à fendre le désert. Il me fallut quelques minutes pour arriver sur place et durant mon trajet, je reconnus arrivant sur place également le bourdonnement de Deli. Alors me voilà devant l’orchestre s’apprêtant à jouer.
Et quel orchestre ! Espada et sorcière de flamme et surtout, surtout beaucoup trop de Shinigami à mon propre goût. La tension était pesante et je pouvais presque en jouer comme les cordes d’un violon. Une sensation qui m’arracha un grisant frisson. Ma main trouver la poignée de mon sabre à anneaux, le laissant au foureau, sans attitude agressif. Mais, si notre orchestre venait à être attaqué et bien, il nous faudra nous défendre. La messe cependant était déjà dite et un choriste de plus n’aurait fait que brouiller l’harmonie tendue des lieux. Néanmoins, il est toujours bon d’appuyer certaines notes.
« - La sorcière a raison. Chez vous, nous n’aurions même pas le loisir du son et du discours. Mais, peut-être ne cherchez-vous que ça ? Une raison, un prétexte pour nous exterminer de nouveau. »
Après tout, votre grand Requiem ne chante-t-il pas uniquement pour nos funérailles ? Je fais alors quelques pas pour me placer au côté de Deli. Sa sagesse saurait sûrement voir à travers les mensonges de nos invités. Car après tout, si leur attention était si bonne, pourquoi se cacher ? Il n’y a que les fausses notes qu’on veut enfoncer dans le bruit pour espérer qu’elle ne soit pas entendue ! S’ils avaient véritablement de bonnes attentions, et bien, peut-être aurait-il agît plus… diplomatiquement.
Borick
Données Spirituelles Grade: Tercera Espada
Ven 18 Nov 2022 - 18:09 - Tracer le chemin des ouvrières
Clarifier ses intentions ? Voilà une chose qui le faisait sourire. N'étaient-ils pas précisément en territoire ennemi ? N'était-ce donc pas à eux de clarifier leurs intentions ? Quant à cette barrière, elle ne représentait décidément rien d'autre qu'un maigre voile qui serait aisé à briser. Alors qu'il s'avançait d'un pas, il reconnut l'un des shinigamis présents. Et alors qu'il l'entendait prendre la parole, s'adressant à lui, il ne put réprimer un sourire. Depuis combien d'années n'avait-il pas revu cet homme ? Il chercha dans sa mémoire et se souvint de son nom.
- Et bien quelle surprise ! Tu n'étais pas autant entouré la dernière fois que nos routes se sont croisées, Aizome. Je constate aussi que ce dernier siècle a été formateur pour toi. Que de changement.
Il entendait les raisons qui les poussaient à être ici. Il était devenu un Capitaine visiblement. Et son sourire s'effaça légèrement alors que d'autres présences approchaient dans cette direction. Comme il l'avait supposé, un tel déferlement de puissance attirait forcément les créatures les plus proches, et certainement les plus puissantes aussi. La présence d'Aviela était réconfortante. Elle était une alliée, une figure connue. Face à tant d'ennemis potentiels, il n'y avait rien de mieux que d'être entouré. Il posa son regard sur la jeune Arrancar.
- Des amis ? Non, je ne dirais pas cela. Disons qu'il y a bien longtemps, j'ai pu croiser cet homme alors qu'il parcourait nos terres en quête d'informations. En ce temps, il n'était pas encore Capitaine.
Son attention se reportait sur eux alors que d'autres âmes apparaissaient. Et surtout, surtout, il n'oubliait pas la première intervention de la femme. Une intervention qui l'avait passablement irrité.
- Pour ma part, je trouve insultant qu'une simple Shinigami, en mon monde, ose me demander de clarifier mes intentions. Aizome, il serait bon pour la suite de cette conversation que certains des tiens apprennent à respecter la bienséance. Ne serait-il pas possible qu'ils fassent comme tes hommes à l'époque ? Qu'ils repartent d'où ils viennent ?
Il n'était pas encore à dire qu'il ferait en sorte de le préserver lui s'ils obéissaient mais on n'en était pas loin. S'il y a une chose qu'il n'appréciait pas, c'était les menaces à peine couvertes. Deux nouveaux arrancars. Et le ton se durcissait. Finalement, Borick fit deux pas en avant supplémentaires. Il souhaitait voir les autres visages des Shinigamis. Il ne paraissait pas représenter le moindre danger, restant courtois et civilisé. Pour autant, les shinigamis ne pouvaient pas se tromper. L'Immaculé était sur ses gardes.
- Je crains qu'ils ne vous faillent repartir d'où vous venez. Mes compagnons ont raisons sur un point : si l'un de nous posait le pied chez vous, nous serions purement et simplement exterminés. Encore plus si nous arrivions en groupe comme vous l'avez fais. Repartez, je vous le conseille vivement. Je ne désire pas vous combattre. Mais je doute que les autres soient aussi charitables que je le suis.
Il écartait les bras de part et d'autre de son corps. Si l'on voyait clairement son Zanpakutō, il ne cherchait pas à mettre la main sur le manche.
- Aizome. Le moindre combat ici entraînerait une réaction en chaîne. D'autres Arrancars arriveraient et vous n'auriez alors plus aucune chance de vous en sortir vivant. Préserve la vie de tes camarades.
Il était venu en homme de paix. Mais il portait avec lui les prémices de la guerre.
Yūko Seiichi
Données Spirituelles Grade: Capitaine de la Douzième Division
Ven 18 Nov 2022 - 19:58 - Tracer le chemin des ouvrières
Faire jour sans posséder un quelconque soleil. D'ailleurs. Un soleil. N'est-il pas nécessaire d'en posséder un pour que la lune brille ? Miroir. Miroir reflétant cette lumière. Qui caresse les dunes et l'horizon de ce domaine, aux frontières d'un paradis factice et d'une humanité errante. Un purgatoire où les émotions veillent et alimentent une machine. Organique. Violente. Un besoin qui se tord et fait tordre les chairs. Oui. Tant de mystères, dans ces horizons aussi vastes que la Soul Society. Et pourtant … sans doute plus riches. Car ils ne voient que cela. Le désert. Immense. Vide. Gueule ouverte qui s'effondre sur vous. Les pics de roche, dressés vers le ciel. Crocs infâmes qui déchirent cette peau. Qui broie cette réalité. Un piège violent. Un piège sordide. Un sanctuaire, où l'existence elle-même – combinaison de vie, de mort, et d'espoirs – devient la Bête qui traque. Qui dévore. Qui s'accroche. Qui empale. Qui griffe.
Quel endroit merveilleux. Bien plus vrai que n'importe quel paradis. Bien plus clair … que les journées blafardes de Ce Paradis.
Douce neutralité sur le visage. Esprit clos. Forteresse imprenable dans laquelle ses pensées et désirs s'unissent. Charnelle sensation. Qu'un invisible embrassant, caressant, mordant, un autre. Qu'une pensée venant s'alimenter et aimer une autre. L'honorer. La vénérer. Un simple regard. Avec cette douceur – féminine – qui caractérise Yūko Seiichi. Un simple regard, en direction du représentant de la Quatrième Division. « Vous n'avez aucune raison de présenter vos excuses. Votre question méritait d'être posée. » Qu'importe la manière. Une question est une question. Et une explication … est une explication. Bien que ceux qui connaissent les mots et les habitudes de celui qui expose peuvent parfois … comprendre. Certaines vérités.
Le désir. L'occasion, manquée. Le Kairos, dont les cheveux n'ont pu être attraper. Mais. Ne t'inquiète pas mon ami. Tu auras ton moment. Alors. Pour le moment. Laisse-moi me souvenir pour toi. Des paysages que tu désires observer. Laisse-moi porter mes yeux jusqu'à ces terres. Et que mes lèvres content des souvenirs sans fraude et avec la pure exigence qui nous caractérise. Toi comme moi. Un sourire fugace. Une lueur. Que seul lui reconnaît. Invitation à être le prochain à prendre la parole. Mais une parole qui ne vient pas. Car un frisson traverse sa peau. Se promène. Le long de son épiderme. Glisse. Jusqu'à se perdre dans sa nuque. Déjà ? Oui. Sans doute était-ce variable impossible à éviter. Non. Pas sans doute. Cela était une variable impossible à éviter. Des choses ne peuvent être dominées. Chaque Shinigami possède sa façon d'être. Sa façon d'évoluer. Présence et énergie sont des données essentielles. Si tous les membres de cette équipe avaient été des enfants de la Troisième Division – ou de la Deuxième – sans doute aurait-il été plus facile de passer inaperçu. Chasseurs et ombres savent faire d'un environnement leurs alliés.
Une barrière dressée. La Commandante en Second du Kidōshū fait son œuvre. Efficacement. Une vérité, qui s'agrippe à son visage. À sa perception. Un nom. Qui résonne seulement dans les frontières de son esprit. Souvenir. D'une nuit comme celle-ci – ou peut-être la Lune était-elle en phase opposée ? Souvenir. De quelques mots échangés, à l'écart d'une équipe de recherche. Souvenir. D'un léger frisson. À pouvoir échanger. Mettre en avant différentes vérités. Points de vues étranges sur les réalité de mondes aux règles si éloignées … et pourtant si semblables. Le Souvenir. Qui se transforme en une image. Sourire dissimulé. Dans l'ombre de son esprit. L'Impérial Adonis avance. Il est venu tôt. Sans doute est-ce normal. Non. Ceci est normal.
Une main. Qui se pose sur une épaule. Un détail. Important. Une certaine tranquillité dans Son esprit. Dans Sa gestuelle. Puis. Doucement. Un nom qui résonne entre Ses lèvres. Ainsi, Mon ami. Tu l'as rencontré, toi aussi. Voix. Celle d'Aizome. La Sienne. Qui résonne. Un échange qui commence. Alors que d'autres silhouettes se dressent, s'arrachent des ombres. Un. Deux. Trois … Quatre … Quatre Arrancars. Pour cinq Shinigami. Supériorité numérique ? Donnée variable et instable. Personne ne peut appréhender une situation avec un différentiel aussi … minime.
Des yeux qui se ferment. Doucement. « Refléter le monde des vivants. Dans nos actions comme nos questions, nous ne faisons que répéter des schémas identiques. Seigneur Borick, El Imperador. » Une main se pose doucement sur sa poitrine. Avant que son corps ne s'incline doucement. Un regard. En direction de la jeune Arrancar ayant mis en avant l'un des arguments qui revient le plus souvent. La première a l'avoir ainsi développé. Un visage qui s'incline. Douce voix.
« Ma réponse est très simple. La curiosité ne me déplaît pas. Et je ne l'empêche pas. Des opposés peuvent s'attirer. Là est une loi régissant l'architecture du monde des vivants. Si nous, sommes des reflets de cette humanité. Pourquoi ne devrions nous pas suivre aussi cette règle ? »
Une question. Qui n'attend pas de réponse. Mais une question qui cache l'argumentaire. Les possibilités sont nombreuses. Et l'ouverture à un quelconque dialogue n'est aucunement impossible. Du moins de ce côté là des Dieux de la Mort. Enfin. Ne le sont-ils pas, eux aussi, divins de la mort ? Bien entendu. L'équilibre des choses veut que l'opposition se doit d'être gérée. Mais c'est là une quête impossible. Les Hollow ne peuvent disparaître. Un génocide est impossible. Tant qu'une âme existe. Tant qu'une seule âme existe … la Bête peut rugir. La Bête. Peut ramper. La Bête. Peut dévorer. Habiter l'ombre. Habiter le clair de lune. Avant qu'une nouvelle meute se forme. Fort de ce constat, il n'y a que peu à faire. Certains imaginent. Tenter ce génocide impossible. Une lutte désespérée qui pourrait briser l'équilibre du Seireitei. D'autres pensent. Contrôler la population. Hueco Mundo, devenant le ghetto d'une sous-race. Les marginaux, eux. Considèrent. Que l'unique mission est la Balance. Et que cette Balance … ouvre à des interprétations.
Une âme ne peut atteindre le Paradis ? Combien de ces âmes méritent un quelconque paradis ? Combien de pensées détruisent l'idée d'une union de toutes les âmes dans le principe même de Paradis ? L'Enfer existe. D'autres choses peuvent exister.
Dans l'Ombre du Hueco Mundo peut vivre un moyen de permettre à l'âme de ne pas sombrer dans un vide bien plus profond. Dans un néant sans désir. Sans existence. Nom. Effacer. Pensées. Brisées. Plus que cendres, jetées aux quatre vents. Avant que celles-ci ne finissent par disparaître. Rien ne reste du néant. Et ce néant – qu'importe son nom – est bien intense que le vide d'un manque de cœur de Hollow. Tant que les âmes existent. La Balance existe. Tant que la Balance existe … la mission est réussie.
N'est-ce pas pour cela que la naissance de cette monstruosité s'est produite, Roi ? !
Doux sourire. Alors que son regard se pose sur celui qui parle de cette extermination. « Aucun désir d'extermination. Je ne comprends même pas comment cette idée pourrait avoir une quelconque possibilité. » Vérité déjà expliquée. Du moins par la pensée. « Nous avons nos rôles. Vous avez le vôtre. Je défie quiconque de nier la pertinence de votre existence. C'est pour cela que nous sommes ici. Pendant trop longtemps nous avons simplement considérés que ce qui nous oppose est … problème. »
Un regard. Vers elle. Cette demoiselle à la lueur curieuse. « Votre existence n'est pas une erreur. Vous êtes une réaction. Tout comme nous. Nous sommes des réactions à l'âme. À son vécu. À sa mort. Des choses se font. D'autres se défont. Vous existez. Tout comme nous. Vous vivez. Vous désirez. Vous habitez. Ces terres. Pour comprendre cette démarche. Nous devons regarder autrement ces terres. Oui. Nous sommes là pour comprendre. Apprendre. Appréhender au mieux. De là. Connaître. La vérité est que … nous connaissons plus les Shinigamis … Que les Hollow et les Arrancars. »
Douce neutralité. Cette voix glisse. Sur le sable. Une vérité. Que personne ne pourrait nier.
« Nous pouvons peut-être enfin apprendre aux nôtres. Ce qu'ils ont besoin de savoir. Non pas pour détruire. Mais pour défendre. Car votre domaine … est lui aussi dans cet équilibre. L'oublier, c'est oublier la véritable importance de notre mission. »
Cartes sur table ? Sans doute que non. Mais vérités prononcées. Alors que son regard se tourne vers la Commandante en Second.
Dire certaines choses. Penser certaines vérités. Que oui. Le monde n'est pas aussi simple qu'observé à travers le prisme de la mission. Qu'il faut réfléchir. Un peu. Que cela n'est pas trahison, de penser cela.
Kagura Sunken
Données Spirituelles Grade: Vice-Capitaine de la Quatrième Division
Sam 19 Nov 2022 - 0:20 - Tracer le chemin des ouvrières
Il le savait. Au fond de lui, depuis le début, il savait que cette expédition serait compliquée. La discussion avec Seiichi lors de l'élaboration de l'opération tendait en ce sens et devoir partir avec un groupe entier et éclectique. Aurait-il été plus libre seul ? Sans aucun doute, mais obtenir cela du Conseil Militaire était impossible. Alors les voilà, à peine arrivé et déjà face à un habitant de ce monde. Un ?
Il n'a pas fallu bien longtemps pour qu'un deuxième Arrancar se présente à eux. Puis une troisième. Puis un quatrième. La situation se complique alors, bien plus qu'il n'a pu l'imaginer. Au delà de sa surprise, les questions assaillent son esprit. Tant par ces nouvelles âmes que par la raison d'une rencontre si soudaine. Qu'est-ce que cela raconte sur l'état actuel du Hueco Mundo. Certains semblent se connaitre plus que d'autres. Il les regarde, les observe, les écoute. Cherche des masques, des points distinctifs. Des mots le font sourciller, les échanges l'attristent un peu... Mais à quoi s'attendre donc. Ce moment il l'a déjà vécu, un retour dans le passé. La souveraineté est une chose complexe, plus encore en ce lieu.
- Il serait bien présomptueux de notre part que de penser qu'à nous cinq nous pourrions représenter une quelconque menace quant à votre peuple ou vos terres. Mais vous l'avez dit, avant tout il convient d'être courtois et si possible, j'aimerai instaurer une base de dialogue plutôt que de repartir dans l'immédiat. J'entends vos paroles, les comprends bien plus que vous ne pouvez l'imaginer. J'ai déjà eu cette discussion avec Borick il y des décennies.
Il regarde la première arrivée, cette longue chevelure couvrant partiellement un grand masque. Pas une revenante donc. Ses yeux passent sur les deux autres. Plus difficile à deviner. Il commence alors à laisser son bras parcourir l'assembler les composant, eux cinq, en commençant par lui même.
- Je suis Nagatsuki Aizome, Capitaine de la Troisième Division. Voici Yūko Seiichi, Capitaine de la Douzième Division. Yane Yoru, Commandante en Second du Corps des Nécromenciens et Keshinohana Kūsō, Lieutenant de la Quatrième Division. Shingen Mizuki, membre de la Dixième Division. Nos intentions sont claires et simples, loin d'être belliqueuses et se résument à notre fonction première : nous sommes ici en tant que gardiens de la balance des âmes. Votre monde est profondément lié à celui des vivants, qui est lui même lié au notre. Si le Hueco Mundo subit de grandes perturbations cela se répercutera sur tous les autres. L'arrivée des Revenants reste une donnée que nous devons surveiller pour le bien de tous, et votre monde en a été affecté plus que tout autre.
Et les mots de l'Arrancar aux lunettes ont précisé une chose importante. Grimmejow Jaggerjack. Seigneur. Un titre qui correspond bien à ce qu'il pu lire sur lui. Dirige-t-il donc la masse depuis Las Noches ? Ont-ils détruit le Palais de l'Hybis comme pour effacer cette cicatrice laissée par le Sanguinaire. Trop de questions et peu de chances d'avoir des réponses. La proposition de Borick reste tentante et le Nagatsuki n'est pas loin de l'accepter, prendre tous les risques à nouveau au milieu de cette meute. Trop tôt. Du temps, juste un peu, voilà ce qu'il leur faut. Il croise les bras.
- Alors soit, admettons que nos pieds ne fouleront pas plus de grains de sable. De notre côté, l'affrontement ou la mort d'un des notre comme des votre n'aurait aucun sens, pour le bien de tous comme celui de l'équilibre des mondes. Mais le Capitaine Yūko a raison sur un point, nos mentalités tendent à autre chose que la bestialité. Faire avancer les choses. Instaurer ne serait-ce qu'un dialogue, encore une fois. Et si vous vous demandez pourquoi être à cinq, tout simplement car nous avons besoin de compétences pour comprendre, analyser et être capable de décrire ce qui se passe ici.
Son regard glisse vers l'Emperador. Puis vers les deux femmes, à nouveau.
- Ma folie est peut-être trop grande que d'espérer cela. Mais je suis sûr, persuadé même, que le Monde Creux n'est pas sans séquelles du fait du retour d'âmes perdues.
Et peut-être même que parmi les deux dernier, il s'en trouve une.
Aviela Garaitz
Données Spirituelles Grade: La Quinta Espada
Sam 19 Nov 2022 - 15:18 - Tracer le chemin des ouvrières
>> Etrangement, les plus grandes perturbations que ce monde ait connues sont liées aux Shinigami…
Les choses avançaient, bien que lentement. Rapidement, les deux membres de La Cámara furent rejoints par deux de leurs congénères. Si elle ne les connaissait personnellement, elle ne pouvait ignorer faire face à deux anciens Espada. Même déchus de leur titre, cela signifiait qu’ils n’étaient pas non plus les premiers venus et leur présence serait la bienvenue dans le cas où cela dégénérait. Au fond d’elle, elle espérait que cela n’arrive pas. Elle l’avait après tout affirmé. Il n’y avait nul bénéfice à en tirer, qu’importe la partie. Elle n’ignorait pas comment pouvaient être les Dieux de la Mort et serait la première surprise s’ils acceptaient aussi facilement de faire demi-tour.
Bien entendu, les deux Capitaines furent ceux à s’exprimer. Etant donnée la remarque de Borick, elle se doutait bien que c’était pour le mieux, l’une de leurs subordonnées ayant visiblement parlé de façon bien maladroite avant que la Sorcière n’arrive. Non pas que l’un des gradés n’avait pas fait de même, ceci dit. Visiblement, il ne s’agissait pas des représentants les plus diplomates de leur espèce. Du moins, à priori. Car, finalement, les deux semblaient s’accorder sur une chose. Une volonté de discussion. Du moins ils voulaient donner l’impression. Car leur discours sonnait en vérité comme une nouvelle démonstration d’un de leurs pires aspects. Une incapacité à écouter les souhaits d’autres qu’eux-mêmes.
>> Oh, j’entends bien que vous clamiez n’avoir visiblement que des intentions amicales. Je n’en crois pas un mot, mais j’entends bien. Il est vrai que vous êtes connus pour tendre la main vers les nôtres, la bonté d’âme est votre principale caractéristique. A d’autres.
L’ensemble de ses forces maintenant recouvré, elle semblait se redresser encore un peu plus, comme pour amplifier sa présence naturelle. La Sorcière n’était pas la plus grande combattante, mais n’hésiterait pas à agir s’il le fallait, surtout ses blessures entièrement disparues.
>> Qu’importe si votre volonté est réellement la simple observation. Qu’importe si au contraire d’autres intentions se cachent. Les seules séquelles sont celles résultant du fait de l’un des vôtres. Et nulle instabilité n’est à relever. Si cela arrivait, nous serons heureux de vous informer. Ah, suis-je bête. Nous serions tués à vue à peine le pied posé dans votre monde. Même si l’un de vous semble entendre le contraire.
Elle fixa le premier des deux à s’être exprimé face à elle. Peut-être les deux Capitaines étaient deux anomalies au sein des leurs, et avaient une réelle volonté de coopérer. D’une, elle ne pouvait leur faire confiance. Et, surtout, ils avaient beau parler, nul acte n’allait réellement en ce sens.
>> Vous souhaitez apaiser les tensions entre Shinigami et Hollow ? Même si cela s’avérait vrai, ce dont je doute, il faudrait déjà commencer par le prouver. Unanimement, nous vous avons demandé de repartir. Nulle agression de notre part, une simple demande. Malgré tout, vous vous y refusez, tentant d’imposer, sans surprise, votre volonté.
Croisant les bras sous sa poitrine, son œil balaya la scène avant de se poser sur celui des deux semblant être à la tête de cette expédition.
>> Une absence de conflit est déjà une forme d’entente. Montrez votre bonne foi en écoutant notre demande et repartez en votre monde. Je me répète, mais il s’agit de la meilleure issue possible. Pour tous.
+750/jauges
Keshinohana Kūsō
Données Spirituelles Grade: Troisième Siège - 4ème Division
Sam 19 Nov 2022 - 19:43 - Tracer le chemin des ouvrières
Kūsō entendait les propos s'échanger, tentant de faire preuve de diligence les uns envers les autres. Toutefois, le médecin admettait facilement que la simple présence des Shinigamis était en elle même une forme de "Provocation". Silencieux pendant de longues secondes, il s'avança après les propos de la demoiselle étrange qui avait parlé en dernier.
- Pour ma part, en temps que médecin, je n'ai pas la volonté de me battre. Sur vos terres, comme sur les nôtres, trop de combats ont eut lieux, indépendamment des causes à la base. Ceci étant dit, vous avez raison, nous sommes sur votre territoire. Il n'y a aucune provocation de notre part mais il vous faut une assurance, si je peux me permettre cette réflexion. Faisant un pas en avant. C'est pourquoi je me propose d'être votre Garantie, le temps que les miens fassent leurs recherches. Il n'y a aucune agression, aucune envie de se battre mais je comprends votre point de vue et vos préoccupations. Est ce que cette proposition, temporaire le temps de la missions de nos Capitaines, vous irait ?
Folie ? Peut-être mais ceux qui étaient les moins hargneux y verraient un rameau d'olivier. Kūsō avait l'habitude de penser avant tout au bien être de chacun, avant la sienne. On n'allait pas le refaire. Si être prisonnier ici évitait un bain de sang, il signait sans problèmes. Pour le reste, il était conscient que les Arrancars pouvaient le prendre et le tuer plus loin mais quel en serait l'intérêt immédiat ? Déclencher une guerre avec la Soul Society ? Il n'avait pas de réponse mais bon, fallait tenter quelque chose.
Il tourna la tête vers les quatre autres membres de son groupe.
- Chers amis, on pourra tourner tout cela dans tous les sens. La confiance entre eux et nous exige des garanties. Je propose donc celle-ci, en espérant que l'honneur me garantisse toutes les meilleures conditions. Mais cela n'est qu'entre leurs mains.
Se tournant vers les Arrancars de nouveau.
- Si mes officiers supérieurs ne s'opposent pas à cela, cela peut être une solution.
Escamillo
Données Spirituelles Grade: Las Manadas
Sam 19 Nov 2022 - 20:18 - Tracer le chemin des ouvrières
Beaucoup de bruit ici, beaucoup de sons et la tension toujours plus visible. Oui, me voilà en train d’écouter un dialogue musical. Chaque voix a sa propre sonorité. C’est presque comme un orchestre jouant une pièce. Oui, il y a un peu de ça. À quel instrument pourrais-je rapporter les voix ? Voilà qui devrait me tenir occuper et sûrement être plus intéressant que cette conversation. Les chasseurs d’âmes n’avaient pas à être ici. Ils le savaient, nous le savions et les arguments qu’ils utilisaient n’avait pas grand effet pour me convaincre. Au vu de la tonalité, je n’étais pas tout à fait le seul. Curieux ensuite, de voir ceux qui sont si près à s’entre-dévorer, près à ne pas dévorer les autres. Nous sommes vraiment une espèce singulière.
Le contrebasson prit d’abord la parole. Confirmant juste des liens existant avec l’un de ceux qui semblait être le chef de cette étrange et étagère… invasion ? Délégation plutôt se voulait-il. Mais encore faut-il respecter celui qu’on visite. Dans cette cacophonie orchestrée, le violon reprit alors, présentant ses arguments. Trop d’arguments, beaucoup trop. Mais c’est le propre de l’instrument qu’il semble représenter ici, c’est un outil de soliste, après tout. Manié par des mains merveilleuses cet instrument donne un spectacle sans pareil. Mais ce n’est pas vraiment le cas ici, j’en ai bien peur. Certes, ses arguments sont, pour certains, sensé, si on se place du côté de l’oppresseur. Hélas, nous sommes du côté de l’opprimé. Puis, arrive le violoncelle, plus puissant, mieux placé qui fait écho à la fois au violon et à la fois au contrebasson. Je commence alors malgré moi à fredonné et à déplacé mes mains dans le vide, suivant le rythme des mots.
L’alto casse donc ce rythme par sa propre entrée en scène. Faisant monter l’ensemble d’un ou deux octaves. Mais la mélodie tourne en rond, elle manque de quelque chose, d’un élément qui viendra briser la structure de la partition. Le triangle ? Non, plus puissant, mais pas moins subtile. Plus varié aussi, il en plus aux siens qu’à nous. Un Hang oui, c’est plus approprié, mais il me donne une idée ! J’attends qu’il ait terminé sa partition et joint ma propre musique à l’orchestre. Je prends la parole d’une voix plus travaillée qu’à l’ordinaire, un peu plus grave aussi. À mon tour de rejoindre les bois. Me voilà clarinette :
« - Alors, si vos intentions sont ce qu’elles prétendent être, vous nous laissez visiter votre monde. J’aimerais entendre sa musique. »
Shingen Mizuki
Données Spirituelles Grade: 4e siège de la Dixième Division
Sam 19 Nov 2022 - 21:37 - Tracer le chemin des ouvrières
De un ils passent à quatre et cela commence à faire beaucoup. La Shingen écoute les uns et les autres essayer de trouver une entente, une issue autre que se taper dessus parce que « celui qui est arrivé en premier », le fameux « Borick », a raison, d’autres encore viendront et ce sera fichu pour les Shinigami. La jeune femme n’a pas tellement prévu de mourir ici, pas déjà alors qu’elle est sortie il y a si peu de temps de l’académie. Évidemment ce qu’elle peut vouloir, on s’en fiche un peu. « Allez, on leur rentre dedans et on se les fait tant qu’ils sont moins que nous, non ? Bon, non, vaut mieux pas que je dise ça... » Mais ça cause, ça tourne en rond et chacun reste campé sur ses positions. Qu’est-ce que ça la saoule.
Le médecin a la bonne idée de proposer un truc, bon… Faut voir. Pourquoi pas en soit hein, mais pourquoi lui et pas un autre ? Ça pourrait se discuter ça encore. La Blanche imagine bien les Arrancar réclamer que ce soit l’un des Capitaine qui se sacrifie du coup. Et bon… Ils sont les seuls à savoir quoi faire précisément ici donc si l’un d’eux leur est imputés ça va compliquer les choses pour la mission non ? Elle se proposerait bien elle-même, mais la surenchère c’est pas trop son délire. Bras croisés, elle réfléchit un peu à une autre alternative, sachant qu’ils ne veulent pas partir dans tous les cas.
- Dites. Personne n'a l’air d’avoir envie de se taper dessus. Vous voulez qu’on parte, ça, on a compris, mais on a besoin de juste quelques heures. On avait prévu de se diviser en deux groupes. Vous pourriez nous accompagner, surveiller ce que l’on fait, tout ça. Plus vite on y va, et plus vite on sera repartis.
Et elle les imagine déjà répéter – parce qu’ils ne savent faire que ça – que « oui mais non parce que vous voyez si nous on débarque à la Soul Society, vous allez nous tuer direct ». Bah, à un moment, va bien falloir trouver une idée parce que sinon ça va faire mal. Dans les deux camps, et ça va bien lui faire plaisir à la Shingen d’avoir un prétexte pour se défouler. « Allez-y j’attends que ça. J’suis pas là pour taper la causette moi, mais pour taper tout court. » Que c’est dur de ne pas foncer dans le tas et de faire des efforts pour réfléchir et être diplomatique. Heureusement que ce n’est pas pour ces qualités là qu’on l’a faite venir. Enfin bon, l’idée est lancée, plus qu’à se farcir de nouvelles lamentations, sortez les mouchoirs !
Delila Scarlatti
Données Spirituelles Grade: Membre de Las Manadas
Sam 19 Nov 2022 - 21:58 - Tracer le chemin des ouvrières
La main sur sa joue, Delila jugea en silence. Elle avait le regard d'un critique qui ne disait mot, dans l'attente du moment propice pour asséner la claque tant attendue. Sans aucune surprise, ces négociations n'avaient pour l'heure pas de sens, ni de logique : c'était un téléphone arabe et un tendre dialogue de sourds où le facteur A réaffirmait son équation et son droit à pénétrer dans la propriété privée de B, lequel s'était exclamé en retour, d'une voix plutôt claire et sans détour un ordre simple. "Dégage."
C'était amusant.
Le premier Shinigami s'était montré bavard, quoique respectueux. Venait-il de lécher l'égo de l'un des leurs ? Existait-il seulement un empereur dans ce désert, alors même que l'évocation d'un roi ou d'un chef légitime fragmentait les esprits et les âmes du Yermo ?
Mais soit, les Arrancars étaient des êtres souvent pompeux et ambitieux pas nature et il n'était pas rare de s'attribuer des titres de noblesse sans en avoir la moindre ascendance. L'évocation d'un tel surnom arracha pourtant un sourire plein de dérisions et un son teinté d'ironie qui montra aussitôt la véhémence que Delila lui porta : ce pacifique petit capitaine était un être...naïf.
"Peu de fois, j'ai vu un Shinigami autant s'enfoncer dans l'illogisme : Nier la réalité n'aide pas à la concilier...les Shinigamis et les Arrancars sont tout autant des problèmes que des solutions en eux-mêmes. C'est inscrit dans nos âmes et ce ne peut être changé. Mais c'est aussi pour cela qu'il est si fascinant de les comparer et de les opposer...Cela fait toute la richesse de l'étude de nos peuples et accepter de voir ces différences est à la base du respect et du savoir...Comment tirer un accord ou mener une expédition raisonnée sur nos terres si vous n'êtes pas capable de prendre en compte les problèmes que nous représentons entre nos races respectives ?"
Ses doigts tapotèrent crescendo sur sa manche dans une impatience particulièrement expressive et caractérisée. Il vint pourtant le moment où les autres discours se succèdèrent. La Balance des âmes avait déjà été évoqué par ce faiblard de Capitaine, mais cette notion fut réaffirmée avec plus de certitude et de justesse par le second. Un coup d'oeil en direction du Prodige assura Delila qu'ils étaient sur la même longueur d'onde : et elle en était fière. Après tout, si elle était les Sciences, il était les Arts ; impitoyables à leur manière, mais complémentaires dans leurs expressions.
"Aah ! C'est pas trop tôt ! Merci Escamillo. Appelons un chat, un chat : toutes ces propositions sont faites de bon coeur, mais elles ne sont pas réalisables car surprenantes, envahissantes, et injustes." Sa main gantée et griffue furent teintée d'une certaine impatience. Bientôt, un soupir s'échappa de ses lèvres et elle coupa le pauvre homme sitôt qu'il eut porté à leur connaissance sa proposition sans aucune forme de douceur. "Une garantie supposerait déjà d'accepter la portée de votre mission. Votre idée est un peu comme...une cerise sur le gâteau, mais sauf si je me trompe et sans aucune intention de vous froisser...ou peut-être un peu, remarque...Personne n'a encore accepté ni cru en vos intentions. Las Noches est peuplé d'Arrancars ayant pour croyance que le faible doit périr face aux Meutes. Et j'aime ma meute indépendante, capable de réfléchir par elle-même, quitte à me défier si je suis dans le faux. Je ne vois pas l'intérêt de vous garder et d'assurer temporairement votre protection face aux miens, Shinigami."
De tous les endroit du Hueco Mundo, le lieu fut mal choisi pour ce pauvre Lieutenant de la Quatrième Division. La Meute était tout. Elle n'obéissait presque à personne en son for intérieur, pourvu que l'on prouve par ses gestes et ses actions la valeur de son âme. En tant que Faible, Delila avait réussi à s'ériger sa place au sein de ce palais.
"Mais bon, il faut de la nuance, je suppose. Je me rappelle avoir exceptionnellement vu et combattu avec les vôtres durant la destitution du Sanguinaire. C'était une exception, mais une exception qui fait écho avec l'une de vos paroles : la Balance des âmes. La protection des miens par mon savoir. Dans le fond, j'aime bien vos intentions, Capitaine Aizome. Cela m'intrigue...Je suis persuadée qu'il y a plus de profondeur derrière ce que vous laissez transparaître, n'est-ce-pas?"
Son regard argenté et son sourire rusé se fit plus poli. Elle ne reviendrait pas sur les conseils de ses amis : il eut été certainement plus censé pour eux de repartir dans leur monde. Mais en son for intérieur, Delila savait que l'une ou l'autre réponse -à savoir, que les shinigamis repartent bredouille et frustrés ou qu'ils cèdent face à leur adversaire - ne règleraient pas cette discorde à long terme. Qui, parmi les Arrancars ou les Menos, serait là pour garantir que ces Capitaines et Vice-Capitaines ne feraient aucune récidive dans leurs tentatives d'intrusions, et que cela porterait préjudice à l'un des leurs ? Parfois, il valait mieux creuser et comprendre les siens avant de répondre. On ne laissait décemment pas un ennemi s'en aller sans comprendre de long en large ce qu'il avait sur le coeur...
"Peut-être que vous pouvez nous partager l'origine de vos doutes, ou au moins ce qui vous préoccupe aujourd'hui par rapport à cette Balance ? Ca fait un peu tard, après cinq ans. que souhaitez-vous faire précisément chez nous ? Pourquoi aujourd'hui et pourquoi Las Noches ? Sans doute est-il plus raisonnable de commencer par la raison de votre venue. Et, selon ce que je sais ou ce que j'ai pu entendre ou étudier, je pourrais "peut-être" apporter des réponses et entamer un dialogue avisé...Enfin, si vous avez de quoi procéder à un échange. Même si la solution la plus simple serait de rebrousser chemin, entre nous..." Joueuse, un sourire complice s'esquissa soudainement sur ses lèvres pleines de défis, son ton trahit une certaine dose d'ironie et d'humour.. "Ou alors, vous me faîtes visiter votre monde ! Je veux résoudre par moi-même ses mystères en compagnie de mon ami mélomane, là..."
Sacrée Dame des Sciences de Las Noches...
Kagura Sunken
Données Spirituelles Grade: Vice-Capitaine de la Quatrième Division
Lun 21 Nov 2022 - 22:23 - Tracer le chemin des ouvrières
La confiance. Il en est presque venu à l'oublier, elle. Revoir Borick l'a replacé dans une mentalité différente, rare. Après tout, combien de Shinigami peuvent se targuer d'avoir discuté pacifiquement avec un Hollow ? Une poignée et cela sur des millénaires. Oh bien sûr, il n'a pas pensé un seul instant que cela pouvait se reproduire ici même, la prise de position de chacun semble claire et exprime déjà beaucoup de choses sur l'état du Hueco Mundo. S'il doivent partir dès maintenant - et ce n'est pas encore le cas - la mission n'aura pas été vaine.
Alors il observe leurs attitude, écoute leur méfiance ouverte et leur rejet total de discussion. Total, vraiment ? Alors... pourquoi n'ont-ils pas encore tiré leurs lames, foncés sur les membres de l'expédition dans l'espoir de les éliminer de leurs terres ? Et celle qui s'adresse à eux au masque en "V" confirme cela : oui, l'absence d'affrontement est déjà une forme d'entente. Tout comme le combat est une forme de communication dont ils sont maîtres. Mais c'est une porte qui ne s'ouvrira pas, contrairement à celle enfoncée par le membre de la Quatrième Division. Trop tôt.
- Il n'en est pas question Lieutenant. Votre proposition est louable quant à notre cause et je vous en remercie mais cette expédition est sous ma responsabilité, tout comme vos vies.
Allons. Sacrifier un inconnu pour gagner le droit de rester ? Bien sûr qu'il est prêt à le faire et n'aurait pas hésité si la situation l'exigeait. Mais ce n'est pas le cas, ils n'ont pas besoin de garantie, de preuve de bon sens ou de franchise. Ils sont fermés, la discussion n'a toujours pas débuté. Les deux meutes sont figées encore face à face et se toisent. Oralement, certes, mais rien de plus.
Faire demi-tour. Cela reste une possibilité, une option qui en soit ne mettrait pas en péril le but même l'expédition. Il peut revenir ici seul, se fondre dans le sable et effectuer le travail seul. Une sanction à la clé sans aucun doute mais il n'en a cure. Tout n'est pas fini donc, même dans le pire des cas et pourtant ils n'en sont pas là... Dans l'assemblée qui leur fait face, il semble entrer en résonnance avec l'Arrancar à lunettes. En partie, tout du moins. Les mots qu'il a pu prononcer semble avoir éveiller quelque chose chez elle, sortant des autres discours aussi catégoriques que pleine d'hyperboles.
Le dialogue semble se profiler.
- Eh bien la chose est simple. Nous sommes capable d'étudier le Reishi de la Soul Society et du Monde des Vivants sans trop de problème. Celui du Hueco Mundo par contre c'est une autre histoire. Nous n'y avons aucune installation et ne pouvons pas y venir comme nous le souhaitons ; preuve en est. Donc oui, nous sommes ici pour cela, étudier les variations de Reishi que le Monde Creux a pu connaitre, quel impact l'arrivée des Revenants a pu avoir sur ces terres et ces habitants. Il en va de notre rôle primaire comme je le disais mais aussi de ma curiosité personnelle, je ne le nie pas. Les deux vont de pair. Cinq ans, oui. Nous avions tous bien des choses à faire depuis cette époque et cela montre que le Hueco Mundo n'est pas une priorité du Gotei 13. Je ne dis pas ça pour vous endormir ou tenter de vous rassurer, mais plutôt pour souligner le faire qu'il est ma priorité en quelque sorte.
Il se tourne vers Mizuki acquiesce rapidement quant à ces paroles avant de se retourner vers celle dont il ne connait pas encore le nom. Il sait que le mélomane se nomme Escamillo. C'est mieux que rien, mais la musique n'a pas sa place ici. Au fur et à mesure qu'il parle, le Capitaine décroise les bras et commence à accompagner ses paroles de quelques gestes doux et précis avec ses mains.
- Las Noches n'est pas en soi un objectif mais plus ses alentours. Il y a une concentration importante d'individus et donc possiblement des données quant au comportement du Reishi. Peut-être même la présence de Revevants. Notre deuxième groupe comptait s'aventurer dans les profondeurs du Hueco Mundo pour les même raisons. Et nous aurions fait route vers le Palais de l'Hybris, forcément. Mais tout cela semble compromis n'est-ce pas ? Je ne sais pas comment le Seigneur Jaggerjack dirige votre peuple mais votre présence exprime une certaine forme de structure. Et vous m'en voyez ravis.
Les bras ouverts sur ces dernières paroles. Est-il sincère ? Pour les Arrancar certainement pas étant donné qu'ils repoussent toute parole d'un Shinigami en bloc, comme une Negaccion. Pour les Shinigami... certains savent que oui. Surtout un. Et l'évocation de Grimmjow lui mettra certainement la puce à l'oreille quant à la suite, quand bien même ils ne le connaissent que de récits et rapports.
- Vous êtes un membre des Meutes, donc. Alors je vous propose ceci : affrontons-nous, vous et moi. Si je gagne mon groupe pourra effectué un des voyage que j'ai cité. Si vous gagnez nous repartirons. La loi du plus fort.
Il n'a aucune idée de ce que sont les Meutes, quelques suppositions tout au plus. Mais au plus profond il entend le rire lointain d'une femme. Alors, il sourit.
Aviela Garaitz
Données Spirituelles Grade: La Quinta Espada
Mer 23 Nov 2022 - 19:04 - Tracer le chemin des ouvrières
L’échange reprenait, toujours aussi immobile. Les différentes parties semblaient s’entendre, mais ne pas se comprendre. Dès la premier à s’exprimer après elle, ce fut d’une évidence flagrante. Son idée, ne présentant nulle forme de logique dans l’esprit de la Sorcière, paraissait d’autant plus idiote que les Arrancar n’avaient pas un seul instant laissé entendre qu’ils accepteraient que les Shinigami puissent vaquer à leur occupation. Qu’est ce qu’un otage pourrait changer à cela ? D’autant lorsque ce dernier présentait encore moins d’intérêt que les deux portant le manteau blanc. Etrangement discret pour quelqu’un semblant avoir un intérêt pour la musique, les paroles du blond n’étaient pas non plus de nature à plaire au papillon. Laisser entendre qu’un accord pouvait être trouvé en cas de visite de leur monde n’était, pour elle, pas une bonne idée. Elle s’en voulait presque d’avoir évoqué ce point auparavant. L’idée de la Shinigami aux cheveux blancs n’était guère plus intéressante que celle de son comparse. En quoi les accompagner changerait leur avis si les maîtres des lieux étaient contre le principe même que les Dieux de la Mort ne s’éternisent ?
Au final, la représentante de La Cámara en arrivait à une conclusion. Il semblerait presque que les intrus n’avaient comme seule idée que d’insister en espérant que ceux leur barrant la route ne consentent à les laisser faire. Concept bien étrange que de ne savoir interpréter un refus comme il se devait. Puis vinrent l’ancienne Segunda et le dénommé Aizome, se lançant dans des discours plus conséquents. La première commença de façon plus intéressante, appuyant même certaines pensées d’Aviela. La suite le fut moins. Laisser entrevoir une possibilité d’échange, de nouveau évoquer la visite de ce monde. Bien sûr, elle comprenait bien que chacun pouvait vouloir tirer partie de la situation. Pourtant, même un être comme elle n’avait pas véritablement ses simples ambitions personnelles en vue. Quant au Capitaine… La réaction à ses paroles fut immédiate.
>> Bon, je pense que nous avons été assez patients.
S’il avait révélé un peu plus ses intentions, il s’enfonçait dans cette vaine tentative d’insister jusqu’à obtenir gain de cause. Et surtout, il fit ce qui était pour moi la plus stupides de toutes les propositions avancées jusque là. Comme si un simple duel allait régler la chose ? De quel droit me soumettrai-je à l’éventuelle défaite d’une membre d’un autre clan, n’ayant même plus le titre lui donnant plus d’autorité qu’une étrangère ? Il avait choisi, pour une raison inconnue, cette dernière comme adversaire, supposant certainement qu’elle était comme le chef de ce groupe. Cela aurait bien pu être Borick, qu’en plus il connaissait. Ce dernier semblait d’ailleurs en pleine réflexion, comme pensant les différentes paroles de chacun. Pour ma part, la réflexion était faite, ayant déjà bien trop attendu. D’un geste, j’ouvris un Garganta sur le côté, entre nos deux groupes.
>> Nous avons été clairs sur le fait que vous ne pourrez entreprendre la raison de votre présence. Ainsi, il ne reste que deux possibilités. Vous pouvez démontrez que vos intentions sont aussi pacifistes que vous l’entendez et que vous souhaitez que nul conflit ne renaisse. Vous avez juste à faire demi-tour et retourner dans votre monde. Ou alors, vous pouvez refusez et être à l’origine d’une nouvelle guerre ouverte entre nos peuples. Bien lourd fardeau non ?
Son ton était impérieux, son Reiatsu se faisant un peu plus intense. Elle n’était pas agressive. Pas encore. Cela ne surviendrait que s’ils prouvaient qu’ils n’avaient que faire de ce qui n’allait pas en leur sens. Ils n’étaient pas des libérateurs, mais rien de plus que des dictateurs persuadés que leur volonté surplombait toute autre. Bien entendu, ce n’était pas aussi simple.
>> Il n’existe pas d’autre choix. A vous de faire le bon.
Il s'agit donc en effet d'un ultimatum. Soit les Shinigami font demi-tour et rentrent (par mon portail ou le leur s'ils ont pas confiance, peu importe), soit nous pouvons nous organiser pour un combat : qui y participe, un ou plusieurs groupes, initiatives...