Nataniel Fausto
Données Spirituelles
Grade: Fracción - El Rebaño
Mer 7 Déc 2022 - 6:43 - Full Moon [Pv : Adamas]
La curiosité, c’est avant tout ce qui m’a poussé à me déplacer jusqu’ici, ce qui a semble-t-il guidé mes pas jusqu’à cet étrange endroit. Une promenade nocturne dans cette étendue désertique qui ne semble pas connaître de fin, une escapade sous le couvert de l’obscurité comme je les aime. La pénombre m’a toujours rassuré, apaisé, a toujours été l’alliée dont j’avais besoin dans les moments les plus difficiles.
Pour avoir connu le jour à quelques occasions de passages dans le monde des humains, ce sont sans doute les seules choses que je ne leur envie pas, le soleil et la lumière. Trop exposé, trop agressif, trop révélateur des choses qui ne vont pas chez moi, de ma vraie nature. Ici, au Hueco Mundo, on ne voit jamais le jour se lever et je ne suis pas de ceux qui se plaignent. Paisible, ce mutisme ambiant rassure mon coeur.
Alors je sors régulièrement de la Cité, m’éloigne de ma petite habitation extraite du sable blanc, tourne le dos à l’imposant Ziggurat et m’en vais me perdre au beau milieu de nulle part. Je ne crains pas ce qui s’y cache, ce sur quoi je peux tomber, les Hollows affamés n’étant à mes yeux que des bêtes écervelées incapables de se transcender pour évoluer, pour s’extraire de cette malédiction qui frappe notre race. Ils ne méritent pas mon attention, ni ma compassion. Je me contente de les éliminer et de continuer mon chemin, la rage, la haine, ne subsistant plus en moi. Plus depuis que j’ai changé ce que j’étais.
Quelques temps maintenant que j’ai rejoint le troupeau, que je ne me laisse plus envahir par mes émotions négatives, que mes démons ne sont plus maîtres de mon esprit, qu’ils ne parasitent plus mes pensées. J’ai trouvé la paix, une communauté et un lieu à protéger, je ne cherche pas plus. Enfin, je crois ? Je ne sais pas vraiment, à vrai dire. Qu’est-ce qui me pousse encore à errer à travers le Yermo ?
La curiosité, je suppose. La vérité, c’est que je ne sais pas.
Il y a encore de nombreuses zones floues sur mon existence, mon ancienne vie, du moins. Qui est-ce que j’étais ? Pourquoi est-ce que j’ai perdu la vie ? Pourquoi est-ce que je me suis changé en un monstre dévoreur d'âmes ? Si mon arrancarisation, le Ritual de Luna, a balayé la violence qui régnait au plus profond de moi, apaisé la colère qui grondait, les questions subsistent.
Et j’ai encore trouvé personne pour y répondre,
Cette maudite amnésie dont nous souffrons à notre réincarnation n'aide en rien. J’ai pensé que de revenir dans mon monde originel raviverait de lointains souvenirs, comme s’ils étaient piégés dans une cage en attendant que je trouve la clé, mais cela n’a rien changé. Au contraire, à l’époque ça n’a fait qu’aggraver mon état.
Je n’ai pas abandonné d’en apprendre plus, je continuerai de chercher tant que je le pourrais, mais il y a des fois où le besoin de marquer une pause se fait ressentir. Comme ces derniers temps, comme ce soir. Mes yeux s’abaissent sur le morceau de papier dans ma dextre, m’assurant que le nom inscrit dessus coïncide avec celui affiché sur les néons illuminant l’entrée de l’établissement.
Le Bistro Mundo. Le paradis des poivrots, que c’est marqué sur l’affiche. Egalement, il est noté en petit caractère que sous présentation de ce flyer au comptoir, un verre vous est offert par la maison. Alors je n’ai pas pour habitude de picoler, mais un verre d’alcool n’a jamais fait de mal à personne, j’imagine. Et puis, c’est peut-être une solution envisageable pour momentanément arrêter de trop penser. Si jamais ça ne l’est pas, peut-être que les différentes animations proposées le seront.
Quoiqu’il en soit, je veux voir ce qu’il en est à l’intérieur. Je n’ai pas fait tout ce chemin jusqu’aux ruines de Las Noches pour faire volte face, de toute façon. Alors je pousse la porte et m’engouffre à l’intérieur, l'œil intéressé et les sens à l’affût. L’ambiance est au rendez-vous, sur la scène semble se dérouler un spectacle de marionnettes un peu particulier… Sans en comprendre totalement le sens, j’en détourne le regard et me dirige calmement au comptoir pour réclamer mon dû.
Un hochement de tête en guise de salutation, je prends place sur un tabouret et le flyer est déposé sur le comptoir. On me demande ce que je voudrais boire.
Moment de silence, de réflexion, on me pose une colle.
Je n’ai aucune foutue idée de ce qu’ils servent et encore moins, de ce qui me ferait plaisir. La queue prenant naissance au bas de mon dos s’agite, ondulant derrière-moi tandis que je cogite sur la situation et le problème à résoudre. Gêné, mes yeux se perdent, cherchant de l’aide. A droite, à gauche, tombent sur cette femme à la tignasse noire comme les roches les plus obscures. Pas un son ne sort d’entre mes lèvres, bien fermées, mais il suffit de s’attarder quelques secondes sur ma tronche pour comprendre que je suis dans le besoin.
J’ai besoin d’aide, maintenant.
Pour avoir connu le jour à quelques occasions de passages dans le monde des humains, ce sont sans doute les seules choses que je ne leur envie pas, le soleil et la lumière. Trop exposé, trop agressif, trop révélateur des choses qui ne vont pas chez moi, de ma vraie nature. Ici, au Hueco Mundo, on ne voit jamais le jour se lever et je ne suis pas de ceux qui se plaignent. Paisible, ce mutisme ambiant rassure mon coeur.
Alors je sors régulièrement de la Cité, m’éloigne de ma petite habitation extraite du sable blanc, tourne le dos à l’imposant Ziggurat et m’en vais me perdre au beau milieu de nulle part. Je ne crains pas ce qui s’y cache, ce sur quoi je peux tomber, les Hollows affamés n’étant à mes yeux que des bêtes écervelées incapables de se transcender pour évoluer, pour s’extraire de cette malédiction qui frappe notre race. Ils ne méritent pas mon attention, ni ma compassion. Je me contente de les éliminer et de continuer mon chemin, la rage, la haine, ne subsistant plus en moi. Plus depuis que j’ai changé ce que j’étais.
Quelques temps maintenant que j’ai rejoint le troupeau, que je ne me laisse plus envahir par mes émotions négatives, que mes démons ne sont plus maîtres de mon esprit, qu’ils ne parasitent plus mes pensées. J’ai trouvé la paix, une communauté et un lieu à protéger, je ne cherche pas plus. Enfin, je crois ? Je ne sais pas vraiment, à vrai dire. Qu’est-ce qui me pousse encore à errer à travers le Yermo ?
La curiosité, je suppose. La vérité, c’est que je ne sais pas.
Il y a encore de nombreuses zones floues sur mon existence, mon ancienne vie, du moins. Qui est-ce que j’étais ? Pourquoi est-ce que j’ai perdu la vie ? Pourquoi est-ce que je me suis changé en un monstre dévoreur d'âmes ? Si mon arrancarisation, le Ritual de Luna, a balayé la violence qui régnait au plus profond de moi, apaisé la colère qui grondait, les questions subsistent.
Et j’ai encore trouvé personne pour y répondre,
Cette maudite amnésie dont nous souffrons à notre réincarnation n'aide en rien. J’ai pensé que de revenir dans mon monde originel raviverait de lointains souvenirs, comme s’ils étaient piégés dans une cage en attendant que je trouve la clé, mais cela n’a rien changé. Au contraire, à l’époque ça n’a fait qu’aggraver mon état.
Je n’ai pas abandonné d’en apprendre plus, je continuerai de chercher tant que je le pourrais, mais il y a des fois où le besoin de marquer une pause se fait ressentir. Comme ces derniers temps, comme ce soir. Mes yeux s’abaissent sur le morceau de papier dans ma dextre, m’assurant que le nom inscrit dessus coïncide avec celui affiché sur les néons illuminant l’entrée de l’établissement.
Le Bistro Mundo. Le paradis des poivrots, que c’est marqué sur l’affiche. Egalement, il est noté en petit caractère que sous présentation de ce flyer au comptoir, un verre vous est offert par la maison. Alors je n’ai pas pour habitude de picoler, mais un verre d’alcool n’a jamais fait de mal à personne, j’imagine. Et puis, c’est peut-être une solution envisageable pour momentanément arrêter de trop penser. Si jamais ça ne l’est pas, peut-être que les différentes animations proposées le seront.
Quoiqu’il en soit, je veux voir ce qu’il en est à l’intérieur. Je n’ai pas fait tout ce chemin jusqu’aux ruines de Las Noches pour faire volte face, de toute façon. Alors je pousse la porte et m’engouffre à l’intérieur, l'œil intéressé et les sens à l’affût. L’ambiance est au rendez-vous, sur la scène semble se dérouler un spectacle de marionnettes un peu particulier… Sans en comprendre totalement le sens, j’en détourne le regard et me dirige calmement au comptoir pour réclamer mon dû.
Un hochement de tête en guise de salutation, je prends place sur un tabouret et le flyer est déposé sur le comptoir. On me demande ce que je voudrais boire.
Moment de silence, de réflexion, on me pose une colle.
Je n’ai aucune foutue idée de ce qu’ils servent et encore moins, de ce qui me ferait plaisir. La queue prenant naissance au bas de mon dos s’agite, ondulant derrière-moi tandis que je cogite sur la situation et le problème à résoudre. Gêné, mes yeux se perdent, cherchant de l’aide. A droite, à gauche, tombent sur cette femme à la tignasse noire comme les roches les plus obscures. Pas un son ne sort d’entre mes lèvres, bien fermées, mais il suffit de s’attarder quelques secondes sur ma tronche pour comprendre que je suis dans le besoin.
J’ai besoin d’aide, maintenant.