Sadako Takezo
Données Spirituelles
Grade: Vice Capitaine de la Septième division
Sam 10 Déc 2022 - 12:23 - Rencontre du nanaban-type.
Les premières lueurs matinales venaient chatouiller les pupilles engourdies de Takezo à travers les faibles écarts lumineux que laissait passer la persienne. Il avait trop dormi, beaucoup trop… Raidi par le froid hivernal qui s’était installé dans sa chambre, le lieutenant peinait à se redresser sans faire craquer chacune de ses articulations. Le souffle court, il tâtonna à la recherche de son Zanpakutō puis constatant qu’il portait encore son hakama de shinigami, Takezo plaça instinctivement sa main à la taille : Senbazuru était toujours là. D’ailleurs une légère douleur sur son flanc gauche suggéra qu’il avait dormi dessus toute la nuit. Que s’était-il passé déjà ?
Son corps encore endolori de la veille, lui raviva sa mémoire musculaire et instinctivement tout lui revint : depuis quelque temps, Sadako avait intensifié ses échanges avec sa capitaine, la rude Taira Taichō. Hier, à l’image des dernières semaines, il avait profité d’un peu de répit pour aller échanger avec sa supérieur, ce qui s’était fatalement soldé par des exercices. Finalement, le shinigami était revenu à ses appartements tout cabossé et à peine éveillé, à tel point qu’il s’était effondré sur le sol de sa chambre.
Récupérant petit à petit sa perception du monde qui l’entoure, le shinigami sentit sur sa joue les traces des fibres de riz du tatami qui avaient sillonné et déformée son visage. Décidément, il y avait du laissé allé dans son hygiène de vie. Takezo se hâta de prendre un peu soin de lui, reprenant sa routine matinale, il fila aux bains. Le vice-capitaine, était célèbre pour ses parures et sa tenue soignée, les odeurs enivrantes et pourtant discrètes qui se dégageaient, s’il sortait avec la tenue de la veille alors qu’est-ce que penseraient les gars de la division ? Probablement pas grande chose. Mais c’était parmi toutes ces petites attentions, toutes ces routines et ses habitudes qui lui tenait tant à cœur, que le membre de la soul society ne perdait pas pied dans un monde éternel de guerre. C’était en quelque sorte son petit rituel, son totem secret, qui lui permettait de ne pas sombrer dans la folie, trop de ses semblables.
Pour autant, le lieutenant avait des objectifs clairs ce matin-là, il devait absolument prendre le temps d’échanger avec sa capitaine. Avec le temps, il avait pris parfaitement connaissance de la routine rondement huilée de sa supérieur et il savait pertinemment que toute chose avait son moment idéal pour être abordée. En dehors, c’était hors tempo et cela, sa capitaine ne le permettrait pas. Ainsi, en ce jour précisément, il savait que cette dernière n’avait que peu de temps à accorder, si ce n’est à la fin de sa série d’entraînement à l’académie Shin’ō. Malheureusement, il avait trop dormi.
Se hâtant, Takezo essayait tant bien que mal de courir tout en ajustant les dernières plumes qu’il rajoutait avec délicatesse à sa queue de cheval. Dans la précipitation, le lieutenant avait tout de même attrapé un catogan de satin ivoire qu’il avait noué dans une queue de cheval à l’allure de crête de paon. En parfaite connaissance de cause, il avait voulu souligné le froid hivernal fraîchement installé, par 3 plumes de pavo, qui ferait ressortir le blanc par des touches azur.
Puis, il arriva tant bien que mal, nostalgique, devant les immenses portes de bois de Néflier de l’académie. Si tôt, il fut reconnu et accueilli en grande pompe, pour autant le shinigami insista pour se déplacer seul. Il n’avait plus de temps à perdre. Il passa par quelques chemins dont seul les étudiants les plus anciens avaient le secret et traversa une petite cour de galet blanc. Là, il prit quelques secondes pour observer le givre recouvrir de perles les sommets des statues des élèves les plus méritants. Une tradition qu’avait instaurée sa supérieure et qui semblait souligner toute l’exigence et l’amour qu’elle portait à sa profession. Cela décocha un rictus sur le visage du lieutenant. Il avait toujours eu beaucoup d’empathie pour elle, avant même d’échanger plus longuement avec cette dernière, cette image de respect envers les autres avait réchauffé le cœur de Takezo. La vie était importante.
Puis il se rua vers l’ancien bureau de cette dernière, elle devait avoir terminé ses sessions d’entraînement et devait prendre un peu de temps pour elle avant la suite de la journée. Il sauta par-dessus le perron du dojo et s’installa le long de l’engawa. Il s’agenouilla sans trop gêner le passage de la coursive, de sorte que son ombre se reflète sur les shojis, l’étiquette l’obligeait. Puis, après une petite minute, il fit légèrement coulisser les portes, laissant l’air hiémal rafraîchir le bureau avant d’entonner, d’une voix solennel et presque inhabituelle : “Taira Taichō, ici Sadako, je souhaiterai m’entretenir avec vous concernant l’affaire du Shinkage-ryū.”.
Son corps encore endolori de la veille, lui raviva sa mémoire musculaire et instinctivement tout lui revint : depuis quelque temps, Sadako avait intensifié ses échanges avec sa capitaine, la rude Taira Taichō. Hier, à l’image des dernières semaines, il avait profité d’un peu de répit pour aller échanger avec sa supérieur, ce qui s’était fatalement soldé par des exercices. Finalement, le shinigami était revenu à ses appartements tout cabossé et à peine éveillé, à tel point qu’il s’était effondré sur le sol de sa chambre.
Récupérant petit à petit sa perception du monde qui l’entoure, le shinigami sentit sur sa joue les traces des fibres de riz du tatami qui avaient sillonné et déformée son visage. Décidément, il y avait du laissé allé dans son hygiène de vie. Takezo se hâta de prendre un peu soin de lui, reprenant sa routine matinale, il fila aux bains. Le vice-capitaine, était célèbre pour ses parures et sa tenue soignée, les odeurs enivrantes et pourtant discrètes qui se dégageaient, s’il sortait avec la tenue de la veille alors qu’est-ce que penseraient les gars de la division ? Probablement pas grande chose. Mais c’était parmi toutes ces petites attentions, toutes ces routines et ses habitudes qui lui tenait tant à cœur, que le membre de la soul society ne perdait pas pied dans un monde éternel de guerre. C’était en quelque sorte son petit rituel, son totem secret, qui lui permettait de ne pas sombrer dans la folie, trop de ses semblables.
Pour autant, le lieutenant avait des objectifs clairs ce matin-là, il devait absolument prendre le temps d’échanger avec sa capitaine. Avec le temps, il avait pris parfaitement connaissance de la routine rondement huilée de sa supérieur et il savait pertinemment que toute chose avait son moment idéal pour être abordée. En dehors, c’était hors tempo et cela, sa capitaine ne le permettrait pas. Ainsi, en ce jour précisément, il savait que cette dernière n’avait que peu de temps à accorder, si ce n’est à la fin de sa série d’entraînement à l’académie Shin’ō. Malheureusement, il avait trop dormi.
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Se hâtant, Takezo essayait tant bien que mal de courir tout en ajustant les dernières plumes qu’il rajoutait avec délicatesse à sa queue de cheval. Dans la précipitation, le lieutenant avait tout de même attrapé un catogan de satin ivoire qu’il avait noué dans une queue de cheval à l’allure de crête de paon. En parfaite connaissance de cause, il avait voulu souligné le froid hivernal fraîchement installé, par 3 plumes de pavo, qui ferait ressortir le blanc par des touches azur.
Puis, il arriva tant bien que mal, nostalgique, devant les immenses portes de bois de Néflier de l’académie. Si tôt, il fut reconnu et accueilli en grande pompe, pour autant le shinigami insista pour se déplacer seul. Il n’avait plus de temps à perdre. Il passa par quelques chemins dont seul les étudiants les plus anciens avaient le secret et traversa une petite cour de galet blanc. Là, il prit quelques secondes pour observer le givre recouvrir de perles les sommets des statues des élèves les plus méritants. Une tradition qu’avait instaurée sa supérieure et qui semblait souligner toute l’exigence et l’amour qu’elle portait à sa profession. Cela décocha un rictus sur le visage du lieutenant. Il avait toujours eu beaucoup d’empathie pour elle, avant même d’échanger plus longuement avec cette dernière, cette image de respect envers les autres avait réchauffé le cœur de Takezo. La vie était importante.
Puis il se rua vers l’ancien bureau de cette dernière, elle devait avoir terminé ses sessions d’entraînement et devait prendre un peu de temps pour elle avant la suite de la journée. Il sauta par-dessus le perron du dojo et s’installa le long de l’engawa. Il s’agenouilla sans trop gêner le passage de la coursive, de sorte que son ombre se reflète sur les shojis, l’étiquette l’obligeait. Puis, après une petite minute, il fit légèrement coulisser les portes, laissant l’air hiémal rafraîchir le bureau avant d’entonner, d’une voix solennel et presque inhabituelle : “Taira Taichō, ici Sadako, je souhaiterai m’entretenir avec vous concernant l’affaire du Shinkage-ryū.”.