Serizawa Miyu
Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Dim 1 Jan 2023 - 16:34 - Le réveil du forcing
J’avais laissé passer quelques jours depuis notre retour de l’expédition au Hueco Mundo. Depuis et jusqu’à nouvelle ordre, j’étais mise hors course dans les activités des Cups de manière préventive. Alors, j’en avais profité pour rattraper quelques dossiers, rédiger mes rapports et avancer mes recherches. Simplement, parce que je n'avais pas pour coutume de perdre du temps. À cela s’ajoutait que je détestais m’entretenir dans une posture passive. Lorsqu’on laissait les choses se faire, il y avait toujours un moment à la fin où on se faisait bouffer.
Pour cette raison et en l’absence remarquée de la Jack, je fouilla les documents pour récupérer des informations personnelles sur ma supérieure. Notamment, comment la trouver en dehors du travail. Car dernièrement, il était impossible de la croiser. La mission près de la Grande Cataracte l’avait visiblement rincée. Mais ça ne justifierait pas à mes yeux que je prenne plus longtemps mon mal en patience. Ce pourquoi à une heure relativement tardive après le travail, je tapais sur mon téléphone l’adresse de son studio afin de la géolocaliser. Et à mesure que je progressais dans mon itinéraire, la pauvreté ambiante me fouettait de plus en plus au nez.
Il fallait dire qu’à côté, mon accoutrement transpirait la richesse avec mon costume sur-mesure qui se détachait de l’environnement. De quoi me valoir d’être au mieux dévisagée, au pire insultée. Il y eut bien un moment où je cracha au pied de voyous qui vinrent me chauffer. Une histoire qui se termina à la bombe au poivre ainsi qu’au coup de pied dans le tibia. Bref, des échauffourées qui me firent me dire que j’aurais mieux fait de sortir avec un malabar pour m’accompagner. Après, je ne m’attendais pas à devoir me salir les mains juste pour accéder au logement d’une cadre de l’Ultima Necat. À un moment, j’entendis d’habituelles menaces de mort avec des promesses de revenir à plusieurs. Que des grandes gueules, me disais-je intérieurement sans vraiment m’attendre à ce qu’ils reviennent vraiment. Peut-être, une surprise de soirée ?
Toujours est-il qu’avec tout ça, je monta l’escalier de la résidence d’Hanae à la recherche de son numéro de porte. J’étais venue avec une bouteille de whisky de luxe pour marquer le coup et, je l’espérais, adoucir la moue de ma boss. Techniquement, je n’achetais pas ma cheffe. Pour cela, il aurait fallu que je lui fasse un présent sur le lieu de travail. Et là, nous étions dans la vie privée. D’évidence, la dimension « privée » de l’intitulé ne me chatouillait pas le moins du monde. Ça ne tuerait pas les gens de se rendre disponibles pour moi. Forte de cette conviction, je frappa à la porte, préparant mon meilleur sourire faux pour cette soirée où j’avais bien l’intention de crever l’abcès.
– Hanae ! Je passe de temps en temps dans le coin et je me suis dit cette fois que j’en profiterais bien pour te rendre visite et voir si tu te portes mieux !
Montrant fièrement ma bouteille qui, au mode de vie médiocre de ma vis-à-vis, ne pouvait qu’illuminer son quotidien de pauvresse. Vraiment, j’étais une personne charitable avec le cœur sur la main.
– Comme tu peux le voir, je ne suis pas venue les mains vides ! Tu me fais entrer ?
Pour cette raison et en l’absence remarquée de la Jack, je fouilla les documents pour récupérer des informations personnelles sur ma supérieure. Notamment, comment la trouver en dehors du travail. Car dernièrement, il était impossible de la croiser. La mission près de la Grande Cataracte l’avait visiblement rincée. Mais ça ne justifierait pas à mes yeux que je prenne plus longtemps mon mal en patience. Ce pourquoi à une heure relativement tardive après le travail, je tapais sur mon téléphone l’adresse de son studio afin de la géolocaliser. Et à mesure que je progressais dans mon itinéraire, la pauvreté ambiante me fouettait de plus en plus au nez.
Il fallait dire qu’à côté, mon accoutrement transpirait la richesse avec mon costume sur-mesure qui se détachait de l’environnement. De quoi me valoir d’être au mieux dévisagée, au pire insultée. Il y eut bien un moment où je cracha au pied de voyous qui vinrent me chauffer. Une histoire qui se termina à la bombe au poivre ainsi qu’au coup de pied dans le tibia. Bref, des échauffourées qui me firent me dire que j’aurais mieux fait de sortir avec un malabar pour m’accompagner. Après, je ne m’attendais pas à devoir me salir les mains juste pour accéder au logement d’une cadre de l’Ultima Necat. À un moment, j’entendis d’habituelles menaces de mort avec des promesses de revenir à plusieurs. Que des grandes gueules, me disais-je intérieurement sans vraiment m’attendre à ce qu’ils reviennent vraiment. Peut-être, une surprise de soirée ?
Toujours est-il qu’avec tout ça, je monta l’escalier de la résidence d’Hanae à la recherche de son numéro de porte. J’étais venue avec une bouteille de whisky de luxe pour marquer le coup et, je l’espérais, adoucir la moue de ma boss. Techniquement, je n’achetais pas ma cheffe. Pour cela, il aurait fallu que je lui fasse un présent sur le lieu de travail. Et là, nous étions dans la vie privée. D’évidence, la dimension « privée » de l’intitulé ne me chatouillait pas le moins du monde. Ça ne tuerait pas les gens de se rendre disponibles pour moi. Forte de cette conviction, je frappa à la porte, préparant mon meilleur sourire faux pour cette soirée où j’avais bien l’intention de crever l’abcès.
– Hanae ! Je passe de temps en temps dans le coin et je me suis dit cette fois que j’en profiterais bien pour te rendre visite et voir si tu te portes mieux !
Montrant fièrement ma bouteille qui, au mode de vie médiocre de ma vis-à-vis, ne pouvait qu’illuminer son quotidien de pauvresse. Vraiment, j’étais une personne charitable avec le cœur sur la main.
– Comme tu peux le voir, je ne suis pas venue les mains vides ! Tu me fais entrer ?