Méditation dans le Dangai

- Neee… Liao, tu peux me dire pourquoi tu souris encore comme ça?

- Hmmm ? Pourquoi cela te dérange-t-il, Nescafé ?

Liao était assis sur du reishi qu’il utilisait pour se déplacer dans le Dangai pour son retour dans le Hueco Mundo.

- Tu es juste venu pour « jeter » un coup d’œil dans le monde des humains et tu t’es fait expulser de suite ! Tu aurais très bien pu le faire en discutant et faire semblant de rien, on aurait peut-être pu avoir plus d’informations. Au lieu de ça, tu as osé faire tout ça ! Et ne me dis pas que tu n’as rien fait, indirectement c’est plus que direct avec toi !

- Hmph...

Après tout, il l’avait échappé belle. Il était venu pour un simple aller-retour. Écrire le nom d’un individu l’avait tellement énervé qu’il y avait risqué sa vie. Ses bluffs avaient eu un effet étrange, il n’y avait normalement aucun intérêt à agir de la sorte. Il sortit alors de sa poche un autre de ces engins. Il était éteint et il était bien incapable de bouger quoi que ce soit. Cette chose était bien inutile en dehors du monde des humains. Un scientifique du Hueco Mundo pouvait peut-être l’aider pour comprendre ses mécanismes. Une chose aussi futile pouvait changer de nombreuses choses pour des personnes normalement incapables de communiquer par la pensée.

Ils ne connaissaient probablement pas, ou avaient oublié à quel point le partage d’information était crucial pour le développement des vivants. Tandis que leur voyage continuait, Liao ferma les yeux et décida de briser le silence qu’il avait installé depuis quelques minutes.

- C’est vrai que je ne t’ai rien dit après tout. Je vais te donner ma véritable opinion sur la situation, vu que je pense que tu as été complètement dépassé par les événements.

- NON MAIS… S’il-te-plaît.

- Tout d’abord, elle m’a donné beaucoup plus d’informations que les Arrancars négligent ou ignorent tout bonnement l’existence.

- Mais elle n’a presque rien dit et rien fait ! Hormis ce coup de téléphone.

- La plupart de la communication passe par la gestuelle et non la parole. À mon époque, toute la gestuelle était codée, car il était facile de duper autrui avec de simples mots. Tout d’abord, que penses-tu qu’il se serait passé si nos compagnons n’étaient pas arrivés ? Elle n’aurait pas continué à t’interroger et c’est elle qui aurait eu plus d’informations que nous. On ne connaît que peu les détails de l’organisation humaine aujourd’hui. Là où le nom faisait tout, aujourd’hui cela n’a pas changé. S’énerver au point de mettre un terme à la vie d’un inconnu pour un nom ? Si elle craignait pour la survie de son espèce, je me serai fait attaquer dès mon arrivée. De plus, elle n’aurait pas volontairement détruit cette machine qui était bien incapable de le tuer. Le simple fait qu’elle soit connu était embarrassant pour quelque chose de particulier. Il n’y avait que deux possibilités. La première était qu’elle était une personne connue qui ne devait pas tarir son image. Quant à la seconde… C’était qu’elle ne voulait pas que son nom n’apparaisse parmi la connaissance commune même s’il ne s’agissait qu’une boutade, elle aurait pu détruire ses pairs en un clin d’œil. Probablement en lien avec l’organisation qui la dirige, moi qui ne connais pas leur organisation j’ai pu le déduire en voyant un autre individu pour tenter de me tuer. En bref, la situation d’un Arrancar directement dans le monde des vivants est loin d’être agréable. Quel est l’intérêt d’y aller si c’est pour uniquement avoir un couteau sous la gorge peu importe ce que tu fais ? Cette petite affaire ne fera pas un bruit. Serizawa Miyu est passée de la curiosité, à une colère désespérée à la condescendance. Cela fait beaucoup de changements en quelques minutes pour un être vivant. On pourrait penser à de l’instabilité mentale, mais cela ne peut pas être le cas, du moins, en partie. L’intervention de son organisation est donc le fruit de son réconfort, elle est suffisamment forte pour effacer les traces de nos actes à l’instar des shinigamis.

- Laisse-moi digérer un peu… ça fait beaucoup trop d’informations.

- Plusieurs choses sont claires désormais. Ils vont garder un œil sur mes actions et vont probablement me pourchasser si je retourne dans le monde des vivants. Il n’y a cependant pas besoin de précipitation.

- Si cette organisation est si puissante, ils vont probablement être capables de venir envahir le Hueco Mundo!

- écraser un monde spirituel sans fin avec seulement une organisation ? Les possibilités sont encore infinies. De plus, tu ne m’as pas écouté, j’ai dit qu’ils allaient probablement garder un œil sur moi.

- Oui j’ai bien entendu, mais qu’est-ce que ça veut dire?

- Que ce n’est pas le cas de la totalité du Hueco Mundo, ni des autres Hollows. Pour résumer.

- POUR RESUMER ?! C’ETAIT UN ESSAI PHILOSOPHIQUE LA HEY HO-

L’ouverture venait de s’agrandir pour recracher le duo accompagné des Hollows qui avaient accompagné Liao dans son escapade dans le monde des humains. Son bavardage nous permettait enfin de voir un petit peu ce qu’il pensait réellement. Ses bottes étaient à nouveau en train de fouler le sable du monde creux. Les bras croisés et son rictus revenu, il était probablement temps pour lui de passer à l’étape suivante de ses bizarreries.

- Allons méditer un petit peu.