Noblesse oblige

Si certaines divisions avaient la possibilité d’assumer leur rôle en limitant les interactions avec les autres, d’autres au contraire ne pouvaient que rarement faire de même. Tel était le cas de la Neuvième Division. La justice ne pouvait connaître de limite et, quand un problème relevant de sa compétence se présentait, cela pouvait rapidement affecter d’autres corps du Gotei 13. En particulier lorsque des événements inquiétants commençaient à se présenter au sein même du Seireitei.
Des disparitions de membre de la noblesse ne pouvaient rester sans conséquence. Surtout lorsque la Capitaine elle-même en avait été témoin. Du moins en partie, n’ayant rien vu directement. Ainsi, l’enquête fut lancée. Et si découvrir les responsables de tels événements était une priorité, il s’agissait donc d’un cas où ses hommes seraient chargés d’agir de concert avec ceux d’une autre division.

Si tout Shinigami avait normalement à cœur la protection du Seiretei, certains avaient cela pour assignation première. D’ailleurs, l’une de ses membres était également présente sur la scène du crime.
Au moins, les parties concernées avaient pu immédiatement avoir l’information et faire le nécessaire pour prendre les choses au sérieux. De leur côté, chacune avait certainement mis des choses en place. Certains nobles, figurant parmi les moins courageux, avaient aussitôt demandés un renforcement de leur protection. Ainsi, Nozomi ne pouvait qu’imaginer les demandes incessantes qui devaient se présenter à la Huitième.

Elle, de son côté, avait du faire face à la pression d’élucider au plus vite ce mystère, afin que le coupable soit présenté au plus vite à la Justice. S’en prendre aux plus hauts placés était bien souvent le meilleur moyen de faire bouger les choses en un sens, la tension commençant ainsi à se faire sentir.
Et, ainsi, telle était la raison de sa présence en ce jour. Une visite dans le but de coordonner les actions des deux divisions autant que possible. Pas forcément la tâche la plus passionnante, mais une bien nécessaire. En d’autres circonstances, elle aurait certainement envoyé quelqu’un à sa place.
La raison pour laquelle ce n’était pas le cas était fort simple. Le fait d’avoir été présente à la disparition du patriarche Shimura. Pas car elle se sentait particulièrement concernée, ou car elle connaissait la victime, mais car elle n’appréciait guère le fait que deux Capitaines n’aient pu empêcher cela de se produire, ou même trouver trace du coupable.
A partir de là, elle prenait l’affaire quelque peu personnellement et n’avait en vérité nul besoin de la pression de la hiérarchie pour faire de l’affaire une priorité.
Pour une fois, le devoir de la Noblesse se coordonnait parfaitement à ses propres envies. Il n’y avait plus qu’à s’assurer que la Huitième Division ne prenne les choses avec autant de sérieux.

Il serait un euphémisme de dire que Kôga avait quelques difficultés à trouver réellement sa place. Il avait tout simplement l’impression de ne pas en avoir. Que sa tante lui avait ôté l’occasion de tenir un rôle décent au sein de sa propre existence. Destiné à occuper ce Neuvième siège sans doute pour des siècles encore, ou jusqu’à ce qu’elle se lasse ou disparaisse. De vains espoirs en somme. Cela avait été le cas pourtant de ce nouveau Vice-Capitaine qui ne lui était pas revenu du tout. Heureusement ce dernier s’était rapidement retiré de son poste, avant d’avoir l’occasion de l’agacer plus encore. Est-ce qu’il reviendrait ? Cela n’était pas certain, de ce qu’il avait cru comprendre. Toujours possible que cela finisse mal donc, mais il fallait aussi s’accommoder de ces petites choses.

Pour l’heure, il se demandait surtout quelle direction donner à son existence. Juste attendre que le temps passe ne lui convenait pas, et l’Ogasawara commençait réellement à remettre en question ses grands plans de vengeance, ne voyant jusque là aucun créneau pour pouvoir faire avancer sa cause. Peut-être était-il devenu trop discret ? Ou juste que, ne sachant exactement où il allait, attendant la moindre opportunité, il ne donnait pas suffisamment d’impulsion à ses souhaits pour qu’ils puissent avoir la moindre chance de se réaliser. Était-il tout bêtement devenu… oisif ? Baste non, il ne l’espérait pas. Mais il en était tout de même venu à se rendre à la Onzième Division dans le seul but de se battre avec le premier venu, pour tuer le temps. Certes, surtout pour se prouver qu’il valait plus que le poste qui était le sien actuellement. Mais tout ne pouvait pas s’évaluer ainsi…

Quoi qu’il en soit, il triait ses idées sombres dans le bureau des haut-gradés qu’Akemi avait mis à sa disposition afin qu’il puisse se reposer. Cet affrontement récent ne lui avait pas infligé de lourdes blessures – qu’elle avait tout de même tenu à soigner – mais l’avait fatigué plus qu’il ne l’aurait voulu. Hé bon, l’on n’allait tout de même pas parker un Ogasawara dans les dortoirs communs, n’est-ce pas ? Comme un malpropre ? Allons, non ! En contre-partie, il triait quelques dossiers. Ce qui lui donnait l’occasion d’y jeter un œil aussi, tout simplement. C’est alors que l’on vint l’avertir d’une visite. Non, pas pour lui directement, non. Mais pour ceux qui seraient légitimes à se trouver dans ce bureau. Aïe...

Repos : 1520/2100-375/1200-650/1400 => 2100/2100-1125/1200-1400/1400

L’avantage du rang faisait qu’il était assez facile, et surtout rapide, d’être servie dans ce genre de situation. Même dans une Division autre que la sienne, nulle personne sensée commettrait l’erreur de ne pas faire au mieux pour satisfaire une demande officielle provenant un Capitaine. Et ce même lorsqu’il s’agissait d’agir avec possiblement un peu trop de précipitation.
Bien sûr, la dirigeante de la Neuvième Division l’ignorait, mais quand elle demanda à voir un gradé pour s’enquérir d’une affaire de la plus haute importance, il se contenta de faire ce qu’il avait toujours fait. La conduire au bureau correspondant. Sans penser un seul instant que nul occupant légitime n’était actuellement présent en ces lieux.
En soi, se présenter à la mauvaise personne, cela pouvait arriver. Elle-même en avait récemment fait les frais quand un membre de la Onzième Division avait débarqué dans son bureau, avec toute la délicatesse à laquelle on pouvait s’attendre. Au moins dans son cas, ce n’était pas car elle avait perdu son chemin.
Ce qui était peut-être moins attendu était la personne présente dans la pièce où on la mena.

En tant qu’héritière de son clan, Nozomi avait toujours été tenue au fait des membres de la noblesse. Encore plus depuis son accession à la tête de sa famille. Connaître les noms importants, savoir où chacun se placer. Même sans personnellement avoir pu faire connaissance, elle pouvait au moins saisir la plupart du temps à qui elle avait affaire.
Encore plus quand cette personne appartenait à l’une des familles les plus puissantes du Seireitei. Ogasawara Koga. Comme il n’appartenait pas à la branche dirigeante de sa maison, elle n’avait pas forcément eu grands détails à son sujet. Simplement qu’il occupait un siège depuis peu de temps, du point de vue d’un Shinigami en tous cas, et qu’il ne s’agissait pas non plus d’un des plus élevés.
Confier cette enquête à un membre d’une éminente famille était logique en soi, mais elle serait surprise que le responsable d’une affaire aussi importante ne soit pas plus haut gradé. Surtout lorsque le plus haut siège, à sa connaissance, avait elle aussi été témoin en même temps que la Capitaine.

A ce moment, elle pouvait sentir que quelque chose n’était pas forcément tel qu’elle se l’attendait. S’ensuivit alors un très bref instant de flottement avant qu’elle ne mette en œuvre l’éducation de toute une vie. Dans le jeu de la noblesse, n’importe quel membre d’une des quatre familles était plus haut placé qu’elle, même en temps que cheffe des siens. Ce qui donnait alors lieu à une importante différence avec leur statut de membres du Gotei 13, où l’ordre de rang était grandement inversé.
La Noble en elle s’exprima cependant alors, saluant alors son vis à vis avec toutes les formes nécessaires.

>> Ogasawara-sama.

Ne le connaissant pas, elle s’en tenait à la plus pure sobriété. Ignorant à quel point ce dernier était au fait de la haute société du Seireitei, elle ne pouvait même pas assurer qu’il sache qui elle était, en dehors de ce qu’indiquait le haori sur son dos.
Et, après cette marque de soumission aux règles sociales, la Capitaine en elle repris le devant, sans pour autant écarter la noble qu’elle était. Rarement ces deux aspects de son être n’avaient été autant mêlés qu’en cet instant.
Elle en avait même oublié le léger doute l’ayant habité sur le fait qu’il soit bien la personne qu’elle souhaitait voir.

>> J’ignorais qui était responsable de cette tâche au sein de votre Division. Il est en effet logique que les vôtres s’y intéressent de près.

« Même si je pensais que l’importance de cette situation serait autant prise au sérieux à la Huitème qu’à la Neuvième. Ne serait-ce que par pression. » 

La situation aurait déjà pu se trouver un tantinet embarrassante dans des circonstances moins spéciales. Mais là il y avait tout de même une sorte de cumul rendant la situation encore plus particulière. Capitaine et chef de clan d’une famille de haute noblesse. À vrai dire rien qui l’impression réellement – sinon le devoir d’un respect mutuel – et ayant été élevé au sein de la famille Ogasawara, il sait à quel point un membre de la très haute noblesse se doit de toute façon de tenir sa composition dans toutes les situations. Aussi, quant à la manière de la nommer, le choix est vite fait.

- Tomoe-Taichō.

Si d’un point de vue de l’étiquette stricte à leurs positions familiales il avait l’ascendant, dans le cadre en lequel ils se rencontraient aujourd’hui, son grade de Capitaine était plus légitime à mettre en avant. Et il préférait pour l’heure que les choses prennent une tournure classique et attendue. De son côté, il faudrait bien qu’il donne le change quant à la situation sur laquelle la Capitaine recherchait des informations. Sa Division n’avait pas de Capitaine ni plus de Vice-Capitaine, et la Troisième siège était elle-même absente en ce moment. Par contre il ne comprit pas trop ce dont elle parlait, quel était le point central de cette discussion à venir. Peut-être le Shinigami l’ayant prévenu de cette arrivée avait-il omis de lui glisser l’information – à son plus grand regret, du coup. Pas bien grave, il suffirait de remettre astucieusement les choses sur un bon rail.

- Vous me voyez navré de n’avoir personne de plus haut gradé parmi ma division pour vous recevoir en ce moment. Vous n’ignorez sans doute pas qu’il n’est pas aisé de garder des haut-gradés en place bien longuement. Cependant je partage assez de choses avec Shugoshin Akemi que pour pouvoir la seconder lorsqu’elle s’absente à son tour. Mais j’imagine que ces détails ne vous intéressent pas plus que cela, et que vous préférerez en venir aux faits. Je vous écoute, quelle est précisément la tenir de votre venue ?

La situation pourrait être quelque peu embarrassante, chacun ayant un ascendant sur l’autre sur deux aspects différents de ce qui les caractérisait. La noblesse et leur rôle de membres du Gotei 13. Aux yeux de la Capitaine, il était impossible d’ignorer le premier, surtout face à un membre d’une des grandes familles. D’où la forme qu’elle avait adopté pour le saluer.
Pourtant, la réponse de son interlocuteur fut sur leur nature de Shinigami. Ce qui était, à dire vrai, assez logique vu le contexte. Ainsi, elle lui avait offert la position forte dans cet échange, et il lui avait rendu. Ce qui convenait parfaitement à la femme qui, au fond d’elle, espérait que cela ne se déroule ainsi. Après tout, c’était bien en tant que Capitaine qu’elle était venue, avec des préoccupations propres à ce rang. Elle n’aurait simplement pas pu imposer cette vision aussi simplement.
Les joies de l’étiquette. Ce court échange avait suffit à lui rappeler pourquoi elle avait absolument voulue ignorer cette partie d’elle par le passé.

Cette introduction passée, le véritable sujet de conversation pouvait véritablement démarrer. Du moins l’espérait-elle. Mais, bien rapidement, elle put se rendre compte que quelque chose clochait. Si la surprise de voir des faits d’une telle importance confiés à un siège relativement bas était présente, peut-être était ce car n’était nullement le cas.
Pendant un instant, elle avait en effet omis un point qui pouvait avoir son importance. Le Gotei 13 était toujours en pleine renaissance et toutes les divisions n’étaient guère au point, surtout concernant les gradés. Celle où elle se trouvait actuellement n’avait, pour le moment, plus de véritable tête, rendant l’organisation possiblement compliquée. D’où le fait que nul ne devait être réellement au point pour la recevoir.

>> Il n’y a pas à l’être. C’est de mon fait, j’aurai dû organiser officiellement ma venue au lieu de venir sans annonce. Je comprends bien que les temps actuels ne sont guère évidents.

Une chose pouvait cependant être notée. Le nom de Shugoshin Akemi. Celle qui était également présente cette nuit là. Et qu’elle savait liée à la famille Ogasawara. Le fait d’en parler suffisait à remettre en place les différents souvenirs et connaissances, se rappelant ainsi qu’elle servait directement l’individu face à elle.
Et, là encore la dualité de leurs natures entrait en place. Au sein de la division, la femme était d’un rang plus élevé que son maître. Et était certainement celle qu’elle aurait du voir en ce jour. Si elle s’était mieux organisée.

>> Et bien je venais tout simplement afin de confirmer la coordination de nos divisions dans cette affaire. En plus de l’importance de la chose, il se trouve que le manque de personnel véritablement compétent se fait également ressentir en ma division, d’où le fait que je sois là en personne.
Mais je pense qu’il vaudrait mieux remettre ça à un autre jour…

Non pas qu’elle jugeait l’homme face à elle indigne de confiance, simplement gérer avec le remplaçant, possiblement non officiel, n’était guère le plus adapté. Pourtant, il serait malgré tout bien dommage d’abréger ainsi la conversation avec un représentant d’une telle famille.

>> Mais, pour autant, il serait bien dommage que je ne reparte déjà non ?

La cheffe de clan en elle reprenait alors un peu de terrain sur la Capitaine présente en ce jour. En dehors du nom qu’il portait, elle ne connaissait que bien peu Ogasawara Kōga. Et il était toujours bon de connaître les membres des plus éminentes familles.

L’Ogasawara de hausser un sourcil, et d’opiner légèrement du chef lorsqu’elle mentionne le fait qu’elle aurait dû mieux s’organiser. Gestes pas assez francs pour que cela soit pris comme un affront un peu trop frontal – elle restait une supérieure hiérarchique – mais assez pour que filtre en tout cas le fait qu’il ne manquerait pas de lui donner raison là-dessus. Quoi qu’il en soit, elle manquait une nouvelle fois de lui annoncer clairement la raison de sa venue, et Koga de devoir jouer au devin. Coordination entre leurs divisions, donc. À mettre en perspective avec la surprenante découverte qu’Akemi avait pu faire récemment, et la disparition du patriarche Shimura.

Mais bon, qu’il s’agisse exactement de cela ou non, il ne le saurait apparemment pas, puisque la Capitaine mentionnait qu’elle reviendrait peut-être ultérieurement. Ou non. Dommage, disait-elle. Et le Bakushō no Sōzokunin de ne pas trop comprendre où elle souhaitait en venir.

- Eh bien… puisque c’est vous qui êtes venue, il me semble qu’il vous revient de décréter si vous devez remettre cette visite à plus tard ou non. Un neuvième siège n’est peut-être pas suffisant à vos yeux pour… cette demande qui vous concerne.

Koga n’avait de toute évidence pas trop envie de jouer. À commencer par deviner la teneur de la conversation, puis de savoir s’il était dommage qu’elle parte ou non. Si elle avait des sujets à aborder ou des questions à poser, qu’elle le fasse ou s’en aille, non ?

- Quoi qu’il en soit il arrive à tout le monde de faire des erreurs, j’imagine. N’ayez crainte quant à la gêne occasionnée, si c’est cela qui vous retient. Si je ne suis pas la personne à qui vous souhaitez vous adresser, il n’y a aucune honte à abréger.

Il la sonde de ses yeux mordorés, la fixe sans gêne. Qu’allait-elle décider ?

Bien sûr, elle s’attendait à ce qu’un membre d’une telle famille se comporte d’une façon stricte, pour ne pas dire autre chose. Elle même présentait souvent une telle attitude, ce qui avait valu quelques commentaires au sein de la division, elle en était consciente. Pourtant, pour un peu elle pourrait penser qu’il faisait exprès d’agir de la sorte, dans un but restant inconnu.
Comme s’il faisait exprès de ne pas comprendre la raison de sa présence. Comme si elle l’avait directement accusé de ne pas être à la hauteur de par son rang militaire. N’était-il pas le premier à l’avoir mis en avant ? Puis le premier à ne pas réellement commenter le coeur de l’affaire, d’où l’idée de remettre à un autre jour, avec quelqu’un de plus intéressé.
La patience commençait à manquer et, cet instant, seule l’éducation de toute une vie lui faisait garder sa politesse, bien que cela n’allait pas l’empêcher de répondre à ces dernières remarques.

>> Je vous prie de m’excusez de le présenter ainsi, mais le fait que vous soyez Neuvième Siège n’a que peu d’importance en vérité. J’ai demandé à voir la personne en charge de l’affaire des disparitions récentes, sujet sensible pour nos deux divisions s’il en est, et je n’ai fait que constater que l’on m’avait conduit à la mauvaise personne. Notamment après avoir compris que cela devait être Shugoshin Akemi, ce qui en effet me paraissait logique.

Pour le coup, elle-même ne s’était pas rendue compte du quiproquo s’étant installé et que cette simple mise au point pouvait grandement régler. Bien entendu, cela ne la faisait pas pour autant être en face de la personne concernée, mais au moins cela aurait le mérite d’éclaircir quelque peu cette situation.
Malgré tout, elle soutenait sans faillir l’intense regard qui lui faisait face, peut être plus que la majorité des nobles ne le ferait face à un Ogasawara. Peut-être grâce au rang qui était le sien et qui ne pouvait être ignoré dans ces lieux.

>> Il semble donc qu’il y ait bien erreur, mais n’étant pas de mon fait, je n’en ressent nulle gêne. L’idée de malgré tout prolonger la conversation était de ne pas m’être déplacée entièrement pour rien. Mais je suppose que votre nom, m’ayant inspiré celle-ci, fait que ce genre de chose doit bien trop arriver. Et puis, il est vrai que ce n’est pas non plus le lieu pour de telles mondanités en temps normal.
Bien mal m’en prendrait de vous déranger.

Elle contenait l’agacement que cette situation avait provoqué, bien malgré elle ne s’en étant même pas réellement rendu compte, mais ne baissait cependant pas le regard, comme une volonté de ne pas s’écraser.
Elle serait de toutes façons étonnée que la discussion ne s’éternise beaucoup plus.

Sauf si Koga relance d'une façon, suite à normalement la levée du quiproquo, Nozomi le saluera ensuite avant de prendre congé °°

- Oh, les disparitions...

Le gros du souci, c’était qu’en effet l’information ne lui avait jamais été transmise, et même en demandant directement à Nozomi la raison de sa venue, elle n’avait pas pleinement répondu. De quoi aisément mettre en place un dialogue de sourd, ce devait être par habitude de ne pas vraiment écouter. Beaucoup de nobles étaient ainsi, et cherchaient plus à entendre pour répondre qu’à écouter pour comprendre*.

- Vous comprendrez aisément je pense qu’il ne peut y avoir de place à l’approximation dans ce type de dossier.

D’autant plus lorsque cela concernait des notables et nobles influents, et que deux des témoins seraient ainsi impliqués dans le dossier, en plus de faire eux-mêmes partie de la noblesse du Seireitei. En tant qu’Ogasawara il voyait forcément ces disparitions d’un œil particulier. « Ne pouvaient-ils pas emporter ma tante, ainsi que ma maudite cousine ? » pourrait-il demander s’il était complètement dépourvu de toute retenue. Mais bien sûr, cela siérait très mal.

- Tel que je vous le disais, je partage assez de choses avec ma Troisième siège que pour pouvoir la seconder lorsqu’elle s’absente.

Il la regarde un instant et se questionne. Tout comme lui, elle était encore jeune et sans doute inexpérimentée. Comment expliquer autrement ces déficits évidents dans la communication entourant cette entrevue ? Après ne s’être pas annoncée et être venue à l’improviste, avoir peiné à expliquer la raison exacte de sa présence – si un larbin avait omis de lui préciser pourquoi elle venait, cela aurait dû être levé dès sa première question – les informations semblaient se perdre et laissait à Kōga l’impression qu’elle était un peu perdue sans doute. Elle souhaitait garder la tête haute, de toute évidence. La fierté d’une femme.

- Mais vous sembliez sur le départ… un temps trop précieux déjà bien entamé par de malheureuses incompréhensions sans doute. Est-ce que je puis vous proposer malgré tout un verre d’eau fraiche ?

Il hausse un sourcil. « Afin de reprendre vos esprits » garde-t-il pour lui.

- Elle nous vient d’une source thermale – les Shugoshin oeuvrent dans ce genre d’affaire, comme vous le savez sans doute – aussi vous pourriez vous rassurer dès lors de n’être pas venue pour rien !

*point faible : lit pas les RP avant de répondre ! XD La réputation se confirme °°
Par contre, ce RP est bien trop vieux (on l’a lancé en mars…), mieux vaut débrancher le cordon. Ca tombe bien, c’était avant la remise en question de Kōga donc il peut rester un profond connard, ça aide ! XD