De Primera à Quinta...

Du haut de son perchoir, Borick laissait son regard se perdre dans les ténèbres du Yermo. Il restait concentré sur ses pensées, se remettant doucement des événements récents. Il faut dire que les choses avaient drastiquement changés pour lui, du moins si l'on se basait sur la simple notion de grade. Une notion qui n'avait pas forcément une importance considérable à ses yeux même s'il ne pouvait nier un certain impact sur ceux qu'il côtoyait au quotidien.

Car on le regardait différemment. La nouvelle Primera n'était pas un inconnu pour lui et il était ravi de savoir que c'était finalement Artemio qui avait vu ce grade lui revenir. Le fait de perdre quatre place faisait sans doute de lui un perdant aux yeux de ceux qui ne voyaient que le titre. Ils oubliaient finalement que cela n'avait que peu de valeurs au sein de ce monde.

Surtout pour lui. Son propre plan avait fonctionné en grande partie. S'il avait senti la disparition de ses soldats de fortune, il avait au moins eu la certitude qu'ils avaient tout donné pour accomplir leur mission. Ils n'étaient que des pions soumis à son pouvoir et ils n'avaient d'autres raisons d'exister. Là se trouvait finalement sa véritable force. Une force qu'il n'avait pas pu dévoiler au cours de ce tournoi, afin de ne pas attirer l'attention sur lui.

Il avait cependant vu dans certains regards de la curiosité, du questionnement. Du doute. Il était clair qu'il n'avait pas tout donné. Etant clairement le seul à ne pas avoir libéré son pouvoir.

- Comme si cela avait de l'importance !

Cela en avait évidemment. Et sans doute que son ego l'empêchait de voir l'ensemble de la scène. Certains de ses alliés avaient disparus. D'autres restaient tapis dans l'ombre.

- Peut-être qu'il serait bon que je m'y rende seul, finalement. Est-ce que le Quinta Espada a suffisamment de poids pour décider d'une telle expédition ?

Se parler à lui-même était une habitude. Cela lui permettait de mieux saisir la portée de certaines de ses idées. Comme si les énoncer était une garantie de ne pas faire fausse route. Un bruit derrière lui attira son attention.

Il savait déjà qui il était.

Le tournoi au final avait apporté plus de questions que de réponses. Cimériès avait certes hérité d’un titre, qui sans doute lui ouvrirait des portes, ou du moins lui offriraient parfois quelques facilités. Il avait cependant compris que l’Acuerdo n’était qu’un château de cartes, prêt à s’effondrer au moindre coup de vent plus puissant que la moyenne. L’Espada était une force à prendre en compte, sous les ordres des quatre chefs de clan. Mais peu nombreux étaient ceux à offrir un véritable respect à cette hiérarchie. Il semblait qu’il fallait faire avec, à défaut d’y souscrire pleinement.

L’érudit ne s’était pas imaginé que l’abandon et la fuite pourraient y trouver leur place, prêt à se battre jusqu’au bout dès lors qu’il avait répondu à l’invitation de son clan à y participer. Et pourtant… combien de ces affrontements s’étaient réellement terminés par un vainqueur clair ? Lui-même avait emboîté le pas à d’autres, refusé de verser le sang des siens – le sien en particulier – plus que nécessaire, et avait tout de même écopé du titre de troisième épée. Et dire qu’il n’avait pas eu plus d’ambition initialement que de parvenir juste à en faire partir, Decima lui paraissant déjà suffisant pour ce qu’il comptait en faire.

Car en effet, c’était d’ambition personnelle qu’il était question une fois de plus. S’il avait compris que l’édifice de leur hiérarchie n’était que si fragile, c’était également en prenant conscience que tous avaient leurs propres objectifs. Des individualités qui se tolèrent tant que leur but n’est pas menacé. Cela dépita Cimériès, même s’il ne pouvait en vouloir à personne au fond. Sinon à lui d’avoir pareille ambition que celle qu’il reprochait à d’autres. De rester accroché à son propre objectif, plutôt que voir le bénéfice d’un avenir commun. Peut-être se serait-il rendu compte de tout cela, si seulement il avait pris le temps plus tôt d’y accorder son attention, d’y prêter sa curiosité.

Et parmi ses questionnements, il s’était promis d’en éclaircir au moins un, au crépuscule du premier combat qu’il avait mené.

- J’imagine que ma visite ne provoquera aucune surprise à l’ancienne Primera. Si le moment t’en convient, il avait été convenu qu’un jour nous revenions sur la manière dont notre dernière rencontre s’est produite… Quel intérêt peut avoir un Arrancar au sommet de faire en sorte qu’on le pense plus faible qu’il ne l’est réellement ?

Droit au but, alors que ses pas sans empressement les rapprochent.

Une discussion qu'il avait reporté la première fois mais qu'il savait obligatoire. Cimériès ayant été son adversaire lors de ce fameux tournoi, il ne pouvait en être autrement. D'autant qu'il comprenait ses interrogations, même s'il est vrai qu'il avait un temps espéré que l'Arrancar se contente de son statut nouvellement acquis sans pousser plus loin sa curiosité. Mais connaissant la nature curieuse de l'homme face à lui - après tout on parlait ici d'un homme qui parcourait les terres du Yermo en quête d'anciennes ruines - il s'était attendu à sa visite.

Il lui adressa un simple sourire alors que de la main, il l'invitait à approcher. Cette vue qui surplombait leur monde lui plaisait terriblement. Il y avait là quelque chose de puissant à ses yeux. Un spectacle que peu de créatures de ce monde pouvait apprécier.

- Approche donc. Je profitais de ce moment pour contempler cette vue que j'apprécie particulièrement. Elle m'aide à canaliser mes pensées.

Il n'était pas si loin le jour où leur route s'était croisée. Lui qui appartenait au clan de la Lune. Si mystérieux. Un peuple à part même selon les critères particuliers du Hueco Mundo. Remettant en place l'une des mèches qui lui était tombée devant les yeux, il reprit calmement :

- Le moment est tout à fait propice à cette discussion. Et je comprends tes interrogations d'ailleurs. Mais avant toute chose, penses-tu vraiment que l'on me considère comme plus faible sous prétexte que mon rang a changé ?

Dans son regard, une pointe d'amusement. Il ne comprenait pas ce critère de force derrière lequel l'Espada se cachait pour faire progresser ses membres. Il jouait le jeu par intérêt mais il doutait que l'on puisse croire foncièrement que cette nouvelle place qui était la sienne puisse réellement impacter la force réelle dont il était pourvu. En dehors de quelques faibles d'esprits, il doutait que beaucoup puisse croire à un aveu de faiblesse de sa part.

- Pour ce qui est de mes intérêts, disons seulement que je ne voyais là aucune raison de dévoiler mes pouvoirs. Certains observateurs étaient là pour emmagasiner des informations sur nous. J'ai préféré faire profil bas. Puis j'ai combattu avec suffisamment de sérieux pour maintenir ma place au sein de l'Espada et je n'ai pas souvenir que ta supériorité ait été si notable en dépit de la libération de ton pouvoir. Sans vouloir t'offenser.

Il avait gagné. Il n'y avait aucune équivoque possible. Pour autant cela n'avait été en rien écrasant et sans doute que la situation aurait été différente s'il avait fait appel à son propre pouvoir. Pour autant, il n'avait aucun regret.

- Mais je suis moi aussi curieux. Pourquoi est-ce que tu t'attardes sur un tel détail alors que tu as obtenu ce que tu désirais ? Je crois pourtant savoir que tu n'es pas homme à vouloir le combat d'ordinaire. Cela devrait donc te satisfaire de ne pas avoir eu à faire plus, non ? Si cela peut te rassurer, ce n'était en rien un jugement sur tes propres capacités. Ma décision aurait été la même quelque soit mon adversaire. Je préférais ne pas dévoiler mes atouts trop tôt et garantir ma place dans l'Espada me suffisait largement.

Jusque là, il n'avait pas menti à l'homme face à lui. Il préférait jouer carte sur table. Et comprendre la raison de son questionnement l'intéressait d'ailleurs.

- Je conviens que mes explications puissent te paraître quelque peu "nébuleuses". J'espère toutefois que cela satisfera quand même en partie ta curiosité. Car finalement, qu'as-tu à gagner à vouloir en savoir davantage ?

Cimériès n’était pas coutumier de ces pics rocheux. Ils constituaient en effet une réelle nouveauté en comparaison de tout ce qu’il avait pu connaître auparavant. Et comme toute nouveauté, elle n’avait finalement qu’un intérêt limité à ses yeux, du moins dans le cadre strict de sa quête personnelle. Il était au moins certain qu’ici, aucune ruine ne serait trouvée, jamais. Ou alors dans un état qu’il ne pourrait clairement pas exploiter, n’ayant servi que de matière première à l’élaboration de ce relief inédit. Des lieux où il n’estimait pas avoir grand-chose à faire de prime abord, sinon de questionner le Prime d’alors. Arrivant à ses côtés, il jette un œil dans la même direction, et comme d’attendu, une étendue de dunes blanches semblant infinie. Une observation qui lui permet de réfléchir un court instant à sa première question.

- Je le pense, oui. Sans doute pas tous. Mais l’ordre des choses a changé. Politiquement en tout cas, c’est certain. Tout le monde a vu les réactions provoquées sur les visages de ceux pour qui cela a de l’importance. La Camará n’est plus ce qu’elle était, se diront-ils. Si pas plus faibles, d’autres seraient plus forts, selon l’ordre en vigueur. Cela pèse indubitablement dans la balance, même si celle-ci ne t’intéresse pas.
Quant à ta puissance physique… Tu as capitulé devant un érudit sans même faire usage de ton pouvoir. Tu as donné de quoi réfléchir et douter. Volontairement, je gage. Je n’en comprends juste pas la raison.

Le tournoi ne servait pas qu’à indiquer la force respective des individus, mais par eux témoignait de l’influence des différents clans. De plus, il ne doutait pas que les portes ne s’ouvraient pas de la même manière, que l’on s’y présente comme Primera ou Decima. Mais déjà d’autres questions étaient prononcées, et il se devait à son tour d’y apporter des réponses s’il voulait en avoir de plus honnêtes et révélatrices à celle qu’il posait lui-même.

- Je ne désire rien d’autre que le Savoir. Cela ne devrait donc pas t’étonner que je m’interroge sur les actes de l’ancienne Primera, surtout lorsque j’y ai été malgré moi mêlé. Comme tu le dis, ma puissance n’a rien d’extraordinaire, mais me voilà Tercera. Qu’avons-nous à craindre en la dévoilant d’ailleurs, notre puissance ? L’avais-tu pareillement gardé secrète lors du tournoi qui t’as vu atteindre la première place ?

Il se posait vraiment la question du coup, car sinon quel intérêt avait-il à se cacher si lors du précédent tournoi il ne l’avait pas fait ? Il suffisait donc de questionner n’importe quel participant ou spectateur afin d’en connaître la nature, non ? Difficile d’être rassasier ou de prendre pleinement au sérieux ces réponses lorsque les parades se trouvaient si aisément. Alors ce n’est pas le panorama qu’il observe, mais son interlocuteur.

- Rien ne t’oblige à me répondre au fond, si tu ne le souhaites pas. Nous ne nous devons rien. Et le sort nous mènera sans doute bien vite à remettre ces Numéros en jeu, n’est-ce pas ? Un nouvel acte qui se jouera, et qui apportera peut-être des réponses – ou d’autres questions – à cette pièce que tu mets en scène.

Il parlait sans doute, mais également sans jugement ou invectives. Pour lui il ne s’agissait que rien d’autre que la mise à plat d’un fait, car au fond il doutait qu’il puisse s’agir d’autre chose. Pour opter d’une autre métaphore, Borick cuisinait et si Cimériès n’en connaissait pas le plat, il savait reconnaître les premières effluves d’un repas qui prenait forme.

Ce n'était pas tout à fait faux, en effet. L'ordre des choses avait bel et bien changé et sans doute que cela suffisait à le décrédibiliser dans certains cercles. Mais cela n'impactait pas l'Empereur. Ni les projets qu'il avait à court terme. Seulement il devait admettre que cela allait s'accélérer dans les semaines suivantes.

Si La Cámara avait quelque peu perdu de sa superbe, il ne se faisait aucune inquiétude à ce sujet. Les cartes allaient rapidement être redistribuées et il comptait bien être la pierre angulaire de cette évolution. Pas que cela l'intéresse particulièrement mais il y trouvait un intérêt personnel. Comme chaque fois qu'il s'investissait dans un projet. On n'avait rien sans rien en ce monde comme dans les autres après tout et il s'agissait là d'une leçon qu'il avait appris très tôt.

- Et bien puisque tu me le demandes, sache qu'il ne m'avait pas été nécessaire de libérer toute l'étendue de ma puissance lors de ce premier tournoi. Le talent des postulants était bien moindre que celui de la nouvelle génération, je dois bien l'admettre. Ainsi, avais-je réellement un intérêt à ne pas trop en dévoiler la dernière fois.

Il comprenait les interrogations du Tercera. Après tout, il n'avait pas tort de préciser qu'il n'y avait finalement que peu d'intérêts à cacher ce genre de chose. Sauf quand on était à l'initiative de plusieurs attaques particulières sur Terre comme au Hueco Mundo. Mais de cela, il ne pouvait évidemment pas encore en parler. Certes, ses pouvoirs ne resteraient pas secrets très longtemps. Et il possédait une parade si l'on commençait à trop l'interroger. Après tout, voir ce dont il était capable n'était pas tout à fait suffisant pour comprendre la complexité de son propre don.

- Mais tu as raison. Nous allons très rapidement rejouer cette petite scène pour le bon plaisir de nos dirigeants et cette fois, je ne pourrais pas réitérer le même schéma. Je me prêterai donc à ce petit jeu puérile.

Il eut un sourire, alors que son regard plongeait dans celui de son vis à vis. S'il ne le montrait pas, ni dans le ton, ni dans la posture, il ressentait une certaine animosité envers ces fameux dirigeants qui ne faisaient finalement pas grand chose pour le Hueco Mundo. Diriger sans montrer l'exemple, voilà une façon de faire qui lui déplaisait foncièrement. Un véritable Empereur pouvait faire mieux. Mais si ses ambitions étaient grandes, sa force était encore un problème comparée à celle de ces grands pontes.

- Je ne gagerai pas pour autant que tu obtiennes toutes les réponses aux questions que tu te poses, même si je dévoile mon pouvoir. Les choses sont parfois plus complexes qu'elles n'y paraissent. L'érudit en toi doit en être conscient, je présume. Et quand bien même ce serait le cas : je crains que tu ne sois simplement déçu par ces réponses. L'avenir nous le dira.

En effet, si son projet était important, il ne représentait rien pour la plupart des autres créatures du Hueco Mundo. Car jamais il ne dévoilerait toutes ses cartes. Et en parlant de cela, lui aussi avait une question. Simple. Mais qui l'intriguait.

- Ce nouveau statut a t'il répondu à tes attentes ?

L’on ne pourrait pas dire que sa curiosité serait ici pleinement rassasiée, mais au moins avait-il un début d’explication. Pas suffisant pour comprendre réellement la portée de ces décisions, mais assez pour se dire qu’il y avait bien quelque chose de caché ici. Quelque chose d’enfoui, parole d’expert. Chaque réponse laissait place à une autre question, ce qui bien évidemment ne faisait que confirmer qu’il y avait bien là un lièvre à lever. Donc, il n’avait pas fait usage de son pouvoir pour ne pas le dévoiler. Pourquoi ? Parce que. S’il avait été la Primera, il ne devait pas douter de sa puissance, et donc pas craindre ce que l’on ferait de cette information. De plus, aujourd’hui encore Borick affirmait ne rien avoir perdu de sa force, et que sa position dans le dernier tournoi ne voulait rien dire à ce niveau.

Et s’il ne craignait personne, alors c’était autre chose qui était caché. Tant et si bien que Cimériès compris qu’il ne percerait pas ce secret aujourd’hui. Borick avait déjà accepté cette discussion, mais il serait vain d’espérer en obtenir plus. Ils n’étaient pas spécialement proches. N’avaient pas noué une profonde entente. N’avaient aucune raison de se faire confiance. Est-ce que l’Alastor lui confierait l’endroit d’une ruine non fouillée, ou la position d’un artefact s’il en disposait ? Non, sans doute pas. Aucune raison de se faire confiance, surtout pour des choses aussi importantes. C’est ainsi que son esprit, au fil des réponses, analyse la situation, et tire donc ses propres conclusions. Probantes ou pas, ce ne serait pas à lui de le dire, et seul l’avenir en dirait plus. Comme il le lui avait si bien dit « même si je dévoilais mon pouvoir, tu n’obtiendrais pas toutes les réponses aux questions que tu te poses ».

- Je ne t’importunerais pas plus, alors. Il serait inopportun sans doute que je te questionne à présent sur ton projet. Mais si j’ignore ce qu’il est, au moins est-il évident qu’il y en ait un.
Quant à moi… au moins l’on m’embête moins à présent à me demander qui je suis. Il semble que je me sois offert malgré moi une notoriété dont je me serais bien passée, mais cela semble aller de pair. Je me permets au moins de me trouver ici aujourd’hui. Et sans doute d’explorer plus librement demain. Il est cependant encore trop tôt pour en tirer toutes les conséquences.

Après tout, le précédent tournoi n’était pas si ancien, lui qui avait ensuite suivi Asteria jusqu’ici.

- Difficile à dire, donc. L’avenir nous le dira...

Ponctua-t-il, le paraphrasant. Cimériès n’avait pas grand-chose à ajouter, sur le champ. Jeta de nouveau son regard sur les étendues désertiques, sous lesquelles il irait se plonger bientôt. Du plus haut sommet jusqu’aux plus profondes cavernes…

- En effet. Et je n'aimerai pas paraître discourtois en te refusant les réponses que tu attends.

Si cela ne le regardait pas, il pouvait néanmoins comprendre sa curiosité. Il apparaissait comme évident que c'était l'un des traits de caractère les plus développés chez cet Arrancar. Au même tire que lui avec son ambition. On ne pouvait que difficilement lutter contre pareille sensation.

Et puis Borick ne se faisait pas d'illusion. Même s'il venait à dévoiler ici et maintenant son projet, il lui apparaissait peu probable que son vis à vis le comprenne. Là encore, il s'agissait de quelque chose de personnel et peu pouvaient réellement se mettre à sa place. Au même titre qu'il ne pouvait comprendre toute l'importance que revêtait les fameuses fouilles de l'Arrancar de la Lune à ses yeux.

- Nous en reparlerons plus tard, lorsque le moment sera venu. Quant à la place d'Espada, quelle qu'elle soit, elle apporte tout de même son lot d'avantages.

Il ne pouvait nier que cela ouvrait bien des portes, même si Cimériès avait raison de souligner les quelques contraintes qui allaient de paires. Mais il n'était pas ici pour en débattre. Jetant un dernier regard vers le désert, il prit finalement la décision de laisser là son interlocuteur, lui aussi plongé dans la contemplation. Ou dans ses songes. Alors qu'il s'approchait de la sortie, il s'arrêta et jeta un regard en arrière.

- Je te prie de m'excuser mais je dois prendre congés. Profites donc de cette vue si tu le désires, pour ma part j'attends avec impatience notre prochaine rencontre.

Inclinant la tête, il s'éclipsa donc. Pensait-il les mots qu'il venait de prononcer ? En partie, oui. Mais peut-être pas pour les raisons qui paraissaient les plus évidentes.

Fin du rp. Comme on s'affronte là, je préfère me dire que c'est mieux