Goodbye Au 'voir Adios

Maintenant que son meilleur ami n’était plus coincé dans le Rukongai en infiltration sous couverture, elle pouvait enfin lui rendre visite, enfin, en théorie… Parce qu’elle a appris qu’il venait d’être nommé Capitaine et même s’il en endossait déjà toutes les responsabilités lorsqu’il était Vice Capitaine, il devait avoir beaucoup de travail. Et ce sans compter tout le retard de paperasse à rattraper. Et puis de son côté une nouvelle mission se profilait à l’horizon alors elle voulait le prévenir avant de partir. Évidemment ce n’était pas indispensable, mais à sa place, elle aimerait être un minimum au courant de sa vie. D’ailleurs, elle compte bien prendre des nouvelles de la sienne, savoir comment cela se passe pour lui.

« J’viens voir le Capitaine, où est-ce que je peux le trouver ? » Demande-t-elle au premier Shinigami de la Cinquième de croisé.

Ce dernier lui explique qu’il est actuellement avec le Capitaine Tomoe Nozomi et l’espace d’une seconde elle semble comme vidée de son enthousiasme habituel. C’est le temps qu’il lui faut avant de reprendre constance et de se décider sur quoi faire. « Ah bien. Euh… Je vais... » Revenir plus tard ? Revenir jamais ? « Attendre. » Même si c’est pour avoir juste le temps de lui dire au revoir. Trop souvent elle a remis ses visites à une autre fois. Celle-ci serait différente, même si elle doit y passer des heures.

Au bout d’un certain moment, il revient la chercher et la guide jusqu’au Capitaine enfin seul. La Blanche arrive dans la fameuse salle et reste sur le pas de la porte, s’appuyant contre le chambranle. Un court instant elle l’observe. Il semble comme épuisé, vidé de son énergie. Il doit sortir de la salle d’entraînement sans doute. A moins qu’il n’ait fait autre chose de physique avec la Capitaine Tomoe ? Mizuki aurait pu rester là davantage sans avertir de sa présence, juste pour le plaisir d’être en sa présence et de l’avoir là sous les yeux à portée de voix. Mais ce serait sans compter sur sa capacité à la sentir, à reconnaître son reiatsu si familier qui la trahit. Il la connaît si bien… Et si peu, tout à la fois… Car certaines choses ont changé, et un jour peut-être le verra-t-il.

« Capitaine. Toutes mes félicitations pour votre nomination ! »

La jeune femme fait exprès de faire autant de manières. Il mérite bien cette reconnaissance et toute sa considération. Bien qu’elle ait un sourire amusé et de l’admiration plein les yeux, elle ressent aussi certains sentiments négatifs. Comme la peur de n’être plus assez bien pour lui par exemple. Elle n’a pas été suffisamment remarquable pour faire partie des hauts gradés. Qui sait si tout cela ne serait pas capable de lui monter à la tête ?

« Alors, ça fait quoi de porter le Haori ? Ça y est, tu as réalisé ton rêve... »

Et sincèrement, elle est heureuse pour lui.

Bon, ils s’étaient bien marrés. Enfin, lui en tout cas. Elle, elle avait pas même voulu lui faire la bise avant de partir, vraiment aucune manière ces nobles. La salle d’entraînement de la Gobantai maintenant vidée, ainsi que son Capitaine – hin hin – il put donc retourner dans son bureau et reprendre possession de son Haori qu’il y avait laissé. Il venait juste de l’avoir, il allait pas déjà le dégueulasser hein ? Les pieds croisés sur le bureau, un bracelet toujours à sa cheville, il profite du calme… quand on lui annonce qu’il a déjà une autre visite. La rançon de la gloire, victime de son succès !

- Hé ! Mais c’est ma p’tite Mizu, ma p’tite Kiki, ma p’tite Mizuki !

Bon, directement les salutations n’avaient pas la même ambiance, mais il l’a connaissait depuis… pfiou, avant qu’elle ait des gougouttes alors, c’est dire à quel point ça remontait. Il se redresse, ajoute la veste blanche caractéristique sur ses épaules, dévoilant qu’il en avait volontairement arraché les manches – sans doute dès son acquisition.

- Alors c’est stylé nan ? Hé, va pas croire que ça va se prendre la grosse tête pour si peu hein. Ça a jamais vraiment été la destination t’sais, pour être le plus grand héros que la Soul Society ait jamais connu j’ai pas vraiment besoin d’avoir ça… même si ça fait un peu cape en vrai, héhé…
Pour le rêve, on verra quand j’aurai gravé mon nom dans tous les esprits. Shinjiro avec ça il pisserait partout déjà, Capitaine c’est son objectif tu vois, mais moi… j’ai encore tellement de choses bien plus grandes que ça à réaliser ! Et t’as intérêt à t’accrocher ma poulette, parce que j’ai bien l’intention qu’tu sois toujours dans le coin. Merci d’être venue quand j’vais ai appelé, les renforts sont arrivés à point, j’commençais à avoir des démangeaisons d’partout, c’est qu’l’air de rien on s’habitue à prendre des bains…
Sans doute m’en prendre un bon juste après là d’ailleurs, qu’on cause de ça, la bagarre ça crève. Tu veux v’nir ? Hin hin.

Le cheminement d’idée l’épatait lui-même, n’ayant pas prévu d’en arriver là. Mais une fois que son bagou l’avait mené à ce stade précis de la conversation, il aurait eu tort de ne pas en profiter, pas vrai ?

Shingen pince légèrement les lèvres. Est ce le Mizu ou le Kiki qui a du mal à passer ? Ni l’un ni l’autre à vrai dire. Ce qui lui fait brièvement retrousser le bout du nez, c’est p’tite collé juste avant. C’est vrai qu’ils se connaissent depuis qu’ils sont gamins, alors il est fort probable qu’ils se considèrent toujours ainsi malgré les nombreuses années écoulées. Un peu comme des frère et sœur, tellement inséparables qu’ils ne se voient pas changer, évoluer... Pourtant ils ont grandi, mûri même. Et cela, elle s’en est rendue compte il y a peu. Le petit garçon a fait place à un beau jeune homme dont elle est fière.

« Très stylé oui ! »

Pas le moins du monde elle n’est étonnée de voir les manches du haori arrachées. C’est ainsi qu’elle l’imaginait lors qu’elle réfléchissait à ce qu’il pourrait ressembler quand il deviendrait Capitaine. Et le résultat est à la hauteur de ses espérances.

« T’es d’jà un héros pour moi t’sais, mais j’comprends ce que tu veux dire. Tu auras d’autres occasions pour briller davantage, j’m’en fais pas pour ça. Et y a pas d’quoi. Tu sais que tu peux toujours compter sur moi et ça ne changera pas. »

Sa dernière proposition la prend de court. Pourtant elle est habituée à ses provocations en tout genre, mais celle là, elle ne s’y attendait pas et son réflexe, avant même de prendre le temps de réfléchir une seconde c’est de répondre :

« Mais j’suis propre moi. »

Il est clair qu’elle a encore du chemin à parcourir pour quitter complètement sa peau de candide. Mais en prenant davantage le temps de repenser à la situation que cela donnerait, beaucoup trop de choses envahissent ses pensées. On ne peut pas dire qu’elle ait vraiment la possibilité de réfléchir longuement face à ce jeune homme à la répartie facile. Alors elle doit jongler et vite avec les mots sans trop s’emmêler les pinceaux. En venant, elle s’était dit qu’elle ne dirait pas non à sa prochaine proposition, mais là quand même il fait fort avec ses idées trop fantasques à son goût.

« Au pire, j’veux bien te tenir compagnie. Mais t’sais, on n’est plus des gosses. Et ta fiancée là que j’ai vue passer, à sa place j’aimerai pas ça. »

Elle secoue la tête avec un petit sourire en coin sur les lèvres.

« T’es pas croyable. T’as le don de me faire tourner en bourrique. »

Longuement elle le regarde et il en profite certainement pour lui répondre tandis qu’elle se dit qu’elle aimerait bien le prendre dans ses bras comme elle avait l’habitude de le faire avant. Mais aujourd’hui elle ne s’approche pas, pensant à tort ou à raison que ça lui apporterait plus de peine que de réconfort. Elle aimerait lui parler de ces sentiments nouveaux auxquels elle doit faire face. Cependant elle estime que ce n’est pas le bon moment.

« Avant qu’j’oublie, je suis venue te prévenir que je pars en mission sur terre. La Commandante Yoru organise une expédition avec les filles de l’asso. Alors j’serai pas là pendant un certain temps. »

Elle semble bouder à ses surnoms lancés, et forcément ça l’amuse. Bon, il n’irait pas jusqu’à lui pincer la joue pour insister sur le côté mimi, mais c’était surtout parce qu’elle était capable de lui péter le bras juste pour lui rappeler qu’on se moque pas impunément d’une gamine des rues. Surtout quand on était la légendaire side-kick du grand et magnifique Kyōken, le plus grand héros de tous les temps. Bon, on y est pas encore, mais une légende ça se forge au quotidien !

Au moins ils s’accordent sur le fait qu’il était stylé. Elle le complimente, et il aime ça, forcément. Pour une fois qu’il se prend pas juste un râteau d’emblée mais qu’à la place elle fait l’admiratrice secrète, forcément ça lui fait un petit quelque chose. Et elle joue tant et si bien le jeu qu’elle rejette même pas d’emblée la proposition du bain. Ses yeux descendent d’un cran. Il déglutit. Bon, il allait falloir rester concentré, même si elle commençait déjà à s’inventer des arguments « contre ».

- Tsss, c’pas ma copine. J’crois qu’elle a compris que j’étais trop bien pour elle, on n’a pas les mêmes valeurs et tout. Il lui faudra un peu de temps pour s’en remettre je pense, d’autant qu’il a fallu que j’lui tape un peu dessus pour que ça rentre, mais là ça devrait être bon ! Faut bien qu’elle s’fasse une raison. J’ai déjà une petite copine. À peine arrivés à l’Académie j’le disais déjà à qui voulait l’entendre, tout le monde sait ça !

Il ricane, lui décoche un clin d’œil appuyé. Et avant qu’elle ait pu poursuivre, et lui parle de ce qui semble être sa prochaine absence.

- Oh lala. Avec l’association et tout ? Genre, toutes les filles, sur terre… ? Vous allez faire quoi ?

Il tente de faire genre il y connaît pas grand-chose. En vrai, il n’est pas vraiment au courant. Mais le fait que le sujet de l’association soit abordé le place automatiquement dans cette position de coupable. De celui qui a quelque chose à cacher. Alors que le sujet n’impliquait de base rien pour le trahir. Bon, on se reprend.

- Une mission que pour les filles, c’est un peu bizarre quand même non ? Moi, j’ai beau être Capitaine et tout t’as vu… bah j’ai quand même jamais entendu parler d’un truc comme ça !

Mizuki opine vivement, complètement d’accord avec le fait qu’il est trop bien pour la Capitaine Tomoe. Déjà, elle se sent mieux, rassurée de savoir qu’il n’y a rien entre ces deux là. C’est peut-être égoïste de vouloir être l’unique objet de ses pensées, mais elle était prête à ne rien dire, garder cette peine pour elle. Car tout ce qui compte, c’est que lui soit heureux, qu’il garde le sourire et son légendaire entrain. Parce que c’est ainsi qu’elle l’aime, un peu chien fou, comme il l’a toujours été. La suite, elle l’a déjà souvent entendu, encore et encore. D’habitude, elle répond du tac au tac un truc du genre qu’elle n’est pas petite ou une bêtise du genre. Bref, elle le rembarrait en grande partie parce qu’elle a toujours cru que c’était un délire qu’il s’était pris et qu’il ne faisait que plaisanter. Aujourd’hui, elle se posait la question : et si ? Et si c’était réellement ce qu’il voulait ? Ça aurait été bien qu’il lui demande son avis à la base quand même.

Trop confuse pour répondre, il ne lui en laisse de toute façon pas le temps. C’est bien qu’il dévie sur le sujet de son départ. Le reste pourra décanter dans sa petite tête avant qu’elle ne dise bêtement quelque chose qu’elle pourrait regretter dû à sa maladresse. D’ailleurs, comme elle est un peu nerveuse, elle bouge et se cogne dans le bureau. Elle pousse un de ces jurons qui sortent tout seuls dans ce genre de cas, suivi d’un « ça va, ça va » agacé. Habituée à ce genre de maladresse, il n’en reste pas moins que ça l’énerve de constater que malgré tout le temps passé, elle trouve toujours le moyen de se prendre des meubles et mine de rien, ça pique un peu. Bon rien à voir avec un combat d’entraînement, mais elle n’est pas maso. Se reprenant, elle s’éclaircit la voix comme si de rien n’était.

« Pas touuuutes non, juste les volontaires. Comme c’est Yoru qui a besoin d’équipe pour des missions, bah elle préfère piocher dans les membres de son asso. C’est des missions de routine, purifier des âmes, taper du Hollow, protéger les vivants… Rien de fou. »

Elle sourit, persuadée d’avoir inventé la meilleure excuse au monde. Plus c’est simple et mieux ça passe.

« On va y rester quelques temps alors quand il ne se passera rien, j’en profiterai pour faire les boutiques ! »

Elle sautille presque, visiblement très emballée par cette idée. En achetant des cadeaux à ses amis la dernière fois avant le départ pour le Hueco Mundo, elle a pris goût au fait de flâner dans les boutiques et de choisir des jolies choses qui lui plaisent. Elle est particulièrement fière de ce bracelet qu’il porte à la cheville. Ça lui fait chaud au coeur.

« Enfin voilà. J’vais pas tarder à aller me préparer d’ailleurs. Tu voulais me parler de la mission ? Ou ça attendra que je revienne ? »

- Les volontaires hein ? Hun hun, ouais, je vois, ouais ouais ouais, et bah dis donc c’est bien tout ça hein, ouais.

Ca patine. Mais il note l’information, on sait jamais. Bon apparemment c’est juste de la mission de routine, mais c’est qu’il n’a encore jamais eu l’occasion d’en faire et d’aller sur terre. Un bien pour un mal, la Cinquième Division était faite sur mesure pour lui, mais ne lui offrait pas vraiment l’occasion de voir autre chose que ce qu’il connaissait déjà. Bon après, avec le boulot qu’il avait avec sa prise de fonction et tout, il faudrait voir ce qu’il pourrait faire de cette information ou non. Une autre info déjà attire son attention.

- Faire les boutiques ? Genre, pour me ramener un souvenir et tout ?

Voilà qui éveille son intérêt à tous les coups. C’est qu’il reste un gars simple, qui aimait bien les petites attentions comme tout le monde. Avec ce côté gamin sans doute d’attendre à ce qu’on lui « ramène un truc », mais s’il n’avait aucune idée de ce que ça pourrait être. Elle aussi a l’air contente en tout cas. Bien plus par l’opportunité de faire les boutiques terriennes que de collecter du Plus en vrai. Et puis qui dit boutique dit Gigai, nan ?

- Parler de la mission ?

Elle le prend au dépourvu. Il s’attendait pas à ce qu’elle file aussitôt. Et puis, il avait pas trop de question à poser sur la mission si c’était la routine, l’ennui, les boutiques… ? Enfin, c’est ce qu’elle avait dit elle-même du coup.

- Enfin, je vois que tu veux déjà m’abandonner, j’te félicite pas hein. Juste après m’avoir dit qu’tu m’accompagnerais au bain, pfff, on peut plus compter sur ses amis hein, qui c’est qui va me frotter le dos ?

Il se frotte un doigt sous les narines, affichant un large sourire, content d’avoir réussi à la recaser celle-là. C’est que c’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd, fallait pas croire.

Si tu veux que Mizuki s’en aille tu peux clôturer là, on aura d’autres occasions de RP entre le passage sur terre et l’acquisition de la complicité au retour ^^

Lui ramener un souvenir, voilà une chose à laquelle elle n’avait pas du tout pensé et qui la faisait bien réfléchir. En tant que Capitaine, n’avait-il pas déjà tout ce dont il pouvait avoir besoin ? Bon, après elle pouvait se rabattre sur les souvenirs inutiles, comme le bracelet qu’il portait à la cheville par exemple. Mais était-ce vraiment la bonne chose à faire cette fois ? Il faudrait que ce soit en rapport avec le monde des vivants en tout cas. Une fois là bas elle trouverait bien et avec un peu de chance ce sera quelque chose qui lui aura sauté aux yeux dans une vitrine lors de la sortie shopping.

Il ronchonne et elle affiche un sourire amusé. Amicalement, elle le gratifie d’une petite tape sur l’épaule. C’est qu’avec ses jérémiades il lui avait donné du grain à moudre et elle comptait bien répliquer !

« Ah bah j’sais, c’est une brosse pour le dos que j’vais t’ramener ! Comme ça tu pourras te gratter comme un grand ! » Elle le regarde d’un air taquin puis ajoute finalement : « Mais t’inquiète, ce n’est que partie remise ! Je t’accompagnerai une prochaine fois. »

A deux doigts de filer, cette histoire de souvenir lui rappelle qu’elle avait autre chose pour lui. Un petit truc ramené d’une courte mission qui remonte à quelques temps déjà maintenant. Trop longtemps. S’en rendre compte lui fait de la peine. Ils ne se voient pas assez souvent. Quand ce n’est pas l’un qui est occupé c’est l’autre et ça l’agace.

« J’allais oublier, j’ai déjà un cadeau pour toi. »

De sa poche elle sort un tube à essai transparent contenant du sable blanc. Le tube ne la quitte jamais, au cas où. Elle s’était dit que puisqu’ils avaient du mal à se croiser, si par chance elle tombait sur lui au hasard d’un détour, elle pourrait ainsi la lui donner. Mizuki lui tend la fiole.

« ça Bichon, c’est du sable du Hueco Mundo ! Et ouais ! La perd pas, c’est pas tous les jours qu’on peut y aller... »

Elle rit doucement puis lui colle une bise sur la joue avant de filer, un air heureux sur le visage.

Est-ce qu’elle venait de remanier à sa sauce l’expression « tu peux toujours te gratter » ? Avec style en plus, en lui proposant directement une brosse pour le faire. Ça serait clairement pas aussi bien pour savonner que des mains douces et chaudes ça, teh ! Mais servait-il à grand-chose de continuer à être aussi frontal face à tant de râteaux ? Sauf qu’elle adoucit sa réponse. Lui promet « une autre fois ». Bon, mieux valait un petit breton qu’un grand tu l’auras. Ou c’était « un petit peu con » ? Bref, l’information capitale c’est « pas maintenant ». Et dans « pas maintenant » il entend surtout « peut-être jamais ». La promesse d’un autre jour suffit cependant à botter en touche pour qu’il ne cherche pas à insister plus que ça.

Car il le comprend bien, elle ne lui laissera pas d’autre choix que d’attendre cette autre fois. Qu’elle va filer, d’un instant à l’autre, et le laisser. Les choses n’étaient plus comme avant. Ils n’étaient plus inséparables. Plus vraiment. Ils se donnaient des nouvelles fréquentes, tâchaient de se voir, mais dans l’ensemble leur relation n’avait plus rien à voir. Pas étonnant qu’elle cherchait alors à écourter sa visite. Mais néanmoins, elle lui offre un présent. Une fiole qu’il fait tourner entre ses doigts. C’est pas tous les jours qu’on pouvait aller au Hueco Mundo, c’était certain. Sur Terre non plus. Mais bientôt, pas vrai ? Il saluera Mizuki en la remerciant pour le présent – qu’il gardera précieusement en effet – avant de commencer à réfléchir à son plan...