Papotages de bureau [PV Alice]

C’était assez étrange qu’un membre de son propre groupe demande sa présence, si ce dernier n’était pas un king ou une queen. Alice étant quelqu’un de foncièrement très banale, hormis son accent et sa nationalité, qu’elle n’attirait que très peu l’attention de ses collègues. Du moins, c’est ce qu’elle pensait, mais après tout, elle avait été promue au grade de Fourth, elle ne devait pas passer autant inaperçu qu’elle le pensait.

Le lieu du rendez-vous, quoi que cela ne sonnait pas du tout professionnel, était fixé dans les jardins de la Fondation Mémento, la société écran principale de L’ultima necat, de ce qu’elle avait compris à ce jeu politique. Officiellement, c’était là qu’elle était employée, et c’était le nom qui signait ses chèques à la fin du mois. Est-ce qu’elle y avait un bureau d’ailleurs ? Elle n’avait jamais pris la peine de vérifier, sa présence n’était demandée qu’à l’organisation, pas à la fondation. C’était une bonne occasion de visiter leur jardins, même si la tireuse d’élite était plus en phase avec la faune que la flore, cette dernière ne la laissait pas pour autant de marbre.

Il ne lui fallu que quelques instants pour retrouver le quincy, son espèce avait une âme bien différente de celles des humains ou des fullbringers, ils brillaient d’une bien différente couleur à ses yeux, lunette ou non. Le rejoindre n’en était que plus facile.

“[Bonjour]”

La française n’était pas plus mal ou bien mieux habillée que d’habitude. Elle appréciait particulièrement ses vêtements civils, une grosse doudoune, un jean bleu marine regular et un débardeur. Est-ce que cela avait la moindre cohérence ? Non, mais elle se sentait plus à l’aise comme ça qu’autrement. Le quincy par contre était intéressant. Beaucoup de bijoux sur lui, bien plus que la femme du duo à vrai dire, et il semblait également mieux s’habiller ou s’entretenir. Alice restait une fille de la campagne après tout, son apparence ne la gênait que rarement, pour attraper des produits trop haut dans les rayons, la beauté lui était assez superflue.

“Alice L’Epervier, Fourth of club. Mais vous devez déjà le savoir. Que me vaut cette rencontre ?”

Maintenant qu’elle y pensait, était-ce le premier quincy qu’elle rencontrait à l’organisation ? Elle avait compris que c’était un groupe particulièrement marginalisé, et en voit d’extinction presque, suite à la dernière guerre, et même à celle d’avant. Quel dommage, leurs âmes avaient une si belle couleur, qu’elle devienne de plus en plus rare serait une tragédie.