Tomoe Nozomi
Données Spirituelles
Grade: Capitaine de la 9e Division
Sam 10 Sep 2022 - 15:34 - Le poids de l'Héritage
A l’image de la Soul Society entière, la demeure de la famille Tomoe était en ébullition. La paix avait une saveur amère. Le Gotei 13 avait perdu ses dirigeants, tout comme les habitants de ce lieu avaient perdu la leur.
Tel un poulet sans tête, nobles comme serviteurs s’agitaient. Un rien suffirait pour apaiser la situation. Un mot, un seul, d’une personne bien précise. L’héritière ne faisait de doutes aux yeux de personne. Il ne s’agissait pas d’une famille à la hiérarchie complexe. La fille succédait à la mère, et déjà elle avait prouvé qu’elle en était digne par le seul fait qu’elle possédait l’héritage familial entre ses mots.
Pourtant, rien ne venait de sa part. Ses blessures n’étaient déjà plus qu’un souvenir, et pourtant cela faisait bien trop longtemps que nul ne pouvait se vanter de l’avoir aperçu. Pas une seule fois elle n’avait posé le pied en dehors de ses quartiers depuis son retour. Nul visiteur n’était admis.
Du moins c’était la conclusion que tous en avaient tiré. Comme précisé, aucune parole de sa part n’était venue. Ceux venant à sa porte n’en repartaient qu’avec une seule chose. Un long et pesant silence.
Chacun vivait le deuil à sa façon. Pour cette raison, nul n’insistait plus que de simples tentatives. Mais même sans être véritablement soumis à l’écoulement du temps, tous guettaient l’heure où leur nouvelle cheffe se montrerait.
Un mur. Invisible, intangible, mais bel et bien un mur.
Voilà ce qui se dressait face à nous. Voilà ce qui bloquait notre voix. Encore et encore, nos mots se heurtaient à un obstacle. Contrairement à notre habitude, nous n’étions guère méditatives. Conscientes de l’extérieur, nous cherchions simplement à voir une réponse de notre porteuse. La suite devait être assurée.
Pendant un bref instant, nous avions supposé un problème. Des blessures peut-être. Ou n’importe quoi pouvant expliquait qu’elle n’entendait pas notre voix. Mais rapidement, la réponse se présenta comme évidente. La seule chose qui l’empêchait de nous entendre était sa simple volonté.
Nous étions conscientes de sa perte. Après tout, notre domicile se trouvait au sein même de son âme. S’il était commun de généralement respecter le deuil, notre nature même était telle que cela paraissait grandement malvenu de se couper ainsi. La succession devait se faire et qui mieux que nous pour l’accompagner dans cette étape ?
De nouveau nous tentions de l’atteindre. De nouveau en vain.
Un simple soupir, exaspéré. Notre regard se posait sur les murs du palais formant notre demeure, glissant vers le ciel orageux. Cherchant à voir au-delà. Et, lentement, il se posait sur un point précis, comme une anomalie.
D’un coup, nous étions aspirées. L’instant d’après, nos yeux étaient toujours rivés sur le ciel, mais il se révélait bien différent de celui auquel nous étions habituées. Baissant la tête, ce ne furent pas les murs de notre monde qui se présentaient à nous. Et, devant ces parois que nous découvrions pour la première fois, elle se tenait face à nous.
Lentement, la Shinigami ouvrait les yeux. Pour elle, le décor était bien familier. Le jardin d’entraînement de sa famille. Après de longues journées sans avoir mis les pieds en dehors de ses quartiers, enfin elle était prête.
Prête à faire face à ce qui l’attendait depuis bien longtemps.
Prête à faire ce que bien trop peu des siens avaient réussi à atteindre.
Devant elle se tenait ce que tous pourraient considérer comme sa sœur jumelle. Si elle-même portait le Shihakushō habituel des membres du Gotei 13, celle lui faisant face était vêtue d’un kimono violet, principal élément qui permettrait à un œil extérieur de les différencier. Chose qui allait être bien inutile puisqu’elle avait été on ne peut plus claire. Il n’y aurait nul témoin, tout le monde ayant l’interdiction de s’approcher.
Il ne s’agissait même pas d’une volonté de maintenir un secret, mais simplement une question de sécurité. Elle-même ignorait qu’elle allait être la suite. N’ayant jamais, jusque là, matérialisé Narukami dans son monde, elle naviguait en terre inconnue.
Pourtant, elle n’en laissait rien paraître, affichant un regard assez neutre à la matérialisation de son Zanpakutō, le temps que cette dernière ne prenne réellement conscience de la situation. Chose qui, bien entendu, ne tarda pas.
Mais, dès son plus jeune âge, Nozomi n’avait pas été la fille idéale, se démarquant de plusieurs façons de l’image familiale, adhérant peut-être moins à cette pensée s’étant transmise de génération en génération. Si cela avait fait débat, elle-même était certaine d’une chose. Cela avait fait d’elle la plus puissante représentante de sa famille depuis bien longtemps.
Au final, cela ne pouvait qu’être bénéfique pour tous non ? Narukami n’était certainement pas de cet avis, son visage prenant immédiatement une expression témoignant de son absence complète de satisfaction.
Tel un poulet sans tête, nobles comme serviteurs s’agitaient. Un rien suffirait pour apaiser la situation. Un mot, un seul, d’une personne bien précise. L’héritière ne faisait de doutes aux yeux de personne. Il ne s’agissait pas d’une famille à la hiérarchie complexe. La fille succédait à la mère, et déjà elle avait prouvé qu’elle en était digne par le seul fait qu’elle possédait l’héritage familial entre ses mots.
Pourtant, rien ne venait de sa part. Ses blessures n’étaient déjà plus qu’un souvenir, et pourtant cela faisait bien trop longtemps que nul ne pouvait se vanter de l’avoir aperçu. Pas une seule fois elle n’avait posé le pied en dehors de ses quartiers depuis son retour. Nul visiteur n’était admis.
Du moins c’était la conclusion que tous en avaient tiré. Comme précisé, aucune parole de sa part n’était venue. Ceux venant à sa porte n’en repartaient qu’avec une seule chose. Un long et pesant silence.
Chacun vivait le deuil à sa façon. Pour cette raison, nul n’insistait plus que de simples tentatives. Mais même sans être véritablement soumis à l’écoulement du temps, tous guettaient l’heure où leur nouvelle cheffe se montrerait.
Un mur. Invisible, intangible, mais bel et bien un mur.
Voilà ce qui se dressait face à nous. Voilà ce qui bloquait notre voix. Encore et encore, nos mots se heurtaient à un obstacle. Contrairement à notre habitude, nous n’étions guère méditatives. Conscientes de l’extérieur, nous cherchions simplement à voir une réponse de notre porteuse. La suite devait être assurée.
Pendant un bref instant, nous avions supposé un problème. Des blessures peut-être. Ou n’importe quoi pouvant expliquait qu’elle n’entendait pas notre voix. Mais rapidement, la réponse se présenta comme évidente. La seule chose qui l’empêchait de nous entendre était sa simple volonté.
Nous étions conscientes de sa perte. Après tout, notre domicile se trouvait au sein même de son âme. S’il était commun de généralement respecter le deuil, notre nature même était telle que cela paraissait grandement malvenu de se couper ainsi. La succession devait se faire et qui mieux que nous pour l’accompagner dans cette étape ?
De nouveau nous tentions de l’atteindre. De nouveau en vain.
Un simple soupir, exaspéré. Notre regard se posait sur les murs du palais formant notre demeure, glissant vers le ciel orageux. Cherchant à voir au-delà. Et, lentement, il se posait sur un point précis, comme une anomalie.
D’un coup, nous étions aspirées. L’instant d’après, nos yeux étaient toujours rivés sur le ciel, mais il se révélait bien différent de celui auquel nous étions habituées. Baissant la tête, ce ne furent pas les murs de notre monde qui se présentaient à nous. Et, devant ces parois que nous découvrions pour la première fois, elle se tenait face à nous.
Lentement, la Shinigami ouvrait les yeux. Pour elle, le décor était bien familier. Le jardin d’entraînement de sa famille. Après de longues journées sans avoir mis les pieds en dehors de ses quartiers, enfin elle était prête.
Prête à faire face à ce qui l’attendait depuis bien longtemps.
Prête à faire ce que bien trop peu des siens avaient réussi à atteindre.
Devant elle se tenait ce que tous pourraient considérer comme sa sœur jumelle. Si elle-même portait le Shihakushō habituel des membres du Gotei 13, celle lui faisant face était vêtue d’un kimono violet, principal élément qui permettrait à un œil extérieur de les différencier. Chose qui allait être bien inutile puisqu’elle avait été on ne peut plus claire. Il n’y aurait nul témoin, tout le monde ayant l’interdiction de s’approcher.
Il ne s’agissait même pas d’une volonté de maintenir un secret, mais simplement une question de sécurité. Elle-même ignorait qu’elle allait être la suite. N’ayant jamais, jusque là, matérialisé Narukami dans son monde, elle naviguait en terre inconnue.
Pourtant, elle n’en laissait rien paraître, affichant un regard assez neutre à la matérialisation de son Zanpakutō, le temps que cette dernière ne prenne réellement conscience de la situation. Chose qui, bien entendu, ne tarda pas.
- >> C’était donc ça la raison de ce silence ? Nous ne nous y attendions pas. Nul Tomoe n’a été capable de nous faire venir ici depuis de nombreuses années…
- >> Eh bien, cela ne semble pas t’avoir fait retrouver la parole. Nous ne t’avons pourtant pas éduqué ainsi.
>> Heureusement que je ne suis pas issue de votre seule éducation.
>> Oh, elle parle. Et déjà un manque de respect. C’est ainsi que tu penses réussir à saisir notre véritable pouvoir ?
>> Le principe n’est-il pas justement de soumettre pour obtenir le Bankai ?
Mais, dès son plus jeune âge, Nozomi n’avait pas été la fille idéale, se démarquant de plusieurs façons de l’image familiale, adhérant peut-être moins à cette pensée s’étant transmise de génération en génération. Si cela avait fait débat, elle-même était certaine d’une chose. Cela avait fait d’elle la plus puissante représentante de sa famille depuis bien longtemps.
Au final, cela ne pouvait qu’être bénéfique pour tous non ? Narukami n’était certainement pas de cet avis, son visage prenant immédiatement une expression témoignant de son absence complète de satisfaction.
- >> D’accord, si tu le prends ainsi… Contemple notre véritable forme.