Naoki Shiori
Données Spirituelles
Grade: Vice-Capitaine de la 2ème Division
Sam 15 Oct 2022 - 18:37 - lose each weakness that remains (shiori)
L’insulte n’était de toute évidence pas tombée dans l’oreille d’une sourde à en juger le retour de flamme que je me prenais au visage. Oui, j’étais le problème. Et il était vrai que mes journées passées au bureau avaient contribué à me rouiller. En conséquence, je manquais de force. Mais, tout de même, Shirahime devait bien admettre qu’elle faisait son poids ! Enfin, dans tous les cas, je m’amusais bien de cette situation. Toutes deux, nous titubions en chœur et si mon interlocutrice devait être habituée par ces spectacles, pour moi, c’était quelque chose de relativement nouveau.
Ce constat, il ne fallut pas très longtemps à la balafrée pour le réaliser. Aussi, avec la meilleure attention du monde, me suggéra-t-elle presque de me porter si le besoin se faisait ressentir. Après, il y avait cette dure réalité faisant que dans son état, elle risquerait de s’effondrer au sol sous mon poids pour nous endolorir toutes deux encore davantage. Ce pourquoi, je balayais l’air devant moi de ma main valide.
– Alors, je ne suis pas plus grosse que toi. À te regarder, je dirais que j’ai même encore pas mal de marge ! Mais non, toi… hé… T’as pas l’air beaucoup plus forte. Et t’as pas eu besoin de traîner au bureau pour ça !
Je continuais ainsi sur mes petites provocations gentillettes. En revanche, je n’irais pas oublier comme ça son invitation à m’appuyer sur ses épaules. Même si, avant ça, il fallait que Shirahime nous sorte de ce mauvais pas qui promettait de me mettre dans l’embarras. Naïve, je m’étais persuadée qu’elle maîtrisait un tel sort de Kidō qui nous sortirait de cette mauvaise passe. Pour cette raison, je buvais ses paroles comme du petit lait. Avec beaucoup d’espoir, j’assistais à sa démonstration, dans l’attente d’un résultat exceptionnel. Pour qu’à la fin, eh bien, rien ne se passe, si ce n’était d’alimenter plus le caractère cocasse de la scène se jouant alors.
Plissant les yeux, je demeura un temps interdite. En parallèle, ma partenaire se désespéra d’échouer à atteindre son objectif. Une mauvaise élève, maugréait-elle. Quant à moi, je semblais la chercher du regard, perdue.
– Shirahime ? … Où es-tu passée ? Je… Je t’entends mais… Oh non… Je crois bien que ça a fonctionné ! C’est un miracle ! Où es-tu ?!
De ma main valide, j’attrapais le vide, m’efforçant de me diriger vers l’origine de la voix. Puis, avec suffisamment d’efforts, j’attrapais le tissu sur son épaule.
– Ah ! Tu es là !
Et ceci fait, je m’appuyais sur elle comme elle me l’avait proposé en premier lieu. Non pas simplement en reposant tout mon poids, mais plutôt, pour que nous nous soutenions toutes les deux. Même si avec le rire qui vint m’emporter, j’allais manquer de nous déséquilibrer toutes les deux. Les larmes aux yeux, j’essayais de reprendre contenance.
– Outch… Aïe… Si tu pouvais arrêter de me faire rire… ça me fait mal…
Reconnus-je avec une expression grimaçante. Après m’être un peu remise, j’intégrais plus calmement sa dernière réflexion. En quoi dire que l’on s’était perdues nous sauverait aux yeux de nos supérieurs ? Cela n’expliquait pas notre état. Ce pourquoi, il me fallait contribuer à nous dégoter un scénario plus crédible.
– J’aimerais dire que nous étions en mission ou quoi… Mais d’une, je ne fais rien sans le notifier dans l’administration du Nibantai… Et de deux…
Je vidais un peu plus ma bouteille de Saké.
– Pas sûr que ça justifie tout… Au pire, on peut parler d’un incident alors qu’on profitait d’un congé ? Genre, ils étaient dix. Non, vingt. Allez… cinquante ! Et nous étions alors les plus vulnérables. Enfin… quelque chose comme ça… Et puis… oh… Je ne tiendrai jamais jusqu’au bout…
Avouais-je en laissant remonter un hoquet qui serait le premier d’une longue série.
Ce constat, il ne fallut pas très longtemps à la balafrée pour le réaliser. Aussi, avec la meilleure attention du monde, me suggéra-t-elle presque de me porter si le besoin se faisait ressentir. Après, il y avait cette dure réalité faisant que dans son état, elle risquerait de s’effondrer au sol sous mon poids pour nous endolorir toutes deux encore davantage. Ce pourquoi, je balayais l’air devant moi de ma main valide.
– Alors, je ne suis pas plus grosse que toi. À te regarder, je dirais que j’ai même encore pas mal de marge ! Mais non, toi… hé… T’as pas l’air beaucoup plus forte. Et t’as pas eu besoin de traîner au bureau pour ça !
Je continuais ainsi sur mes petites provocations gentillettes. En revanche, je n’irais pas oublier comme ça son invitation à m’appuyer sur ses épaules. Même si, avant ça, il fallait que Shirahime nous sorte de ce mauvais pas qui promettait de me mettre dans l’embarras. Naïve, je m’étais persuadée qu’elle maîtrisait un tel sort de Kidō qui nous sortirait de cette mauvaise passe. Pour cette raison, je buvais ses paroles comme du petit lait. Avec beaucoup d’espoir, j’assistais à sa démonstration, dans l’attente d’un résultat exceptionnel. Pour qu’à la fin, eh bien, rien ne se passe, si ce n’était d’alimenter plus le caractère cocasse de la scène se jouant alors.
Plissant les yeux, je demeura un temps interdite. En parallèle, ma partenaire se désespéra d’échouer à atteindre son objectif. Une mauvaise élève, maugréait-elle. Quant à moi, je semblais la chercher du regard, perdue.
– Shirahime ? … Où es-tu passée ? Je… Je t’entends mais… Oh non… Je crois bien que ça a fonctionné ! C’est un miracle ! Où es-tu ?!
De ma main valide, j’attrapais le vide, m’efforçant de me diriger vers l’origine de la voix. Puis, avec suffisamment d’efforts, j’attrapais le tissu sur son épaule.
– Ah ! Tu es là !
Et ceci fait, je m’appuyais sur elle comme elle me l’avait proposé en premier lieu. Non pas simplement en reposant tout mon poids, mais plutôt, pour que nous nous soutenions toutes les deux. Même si avec le rire qui vint m’emporter, j’allais manquer de nous déséquilibrer toutes les deux. Les larmes aux yeux, j’essayais de reprendre contenance.
– Outch… Aïe… Si tu pouvais arrêter de me faire rire… ça me fait mal…
Reconnus-je avec une expression grimaçante. Après m’être un peu remise, j’intégrais plus calmement sa dernière réflexion. En quoi dire que l’on s’était perdues nous sauverait aux yeux de nos supérieurs ? Cela n’expliquait pas notre état. Ce pourquoi, il me fallait contribuer à nous dégoter un scénario plus crédible.
– J’aimerais dire que nous étions en mission ou quoi… Mais d’une, je ne fais rien sans le notifier dans l’administration du Nibantai… Et de deux…
Je vidais un peu plus ma bouteille de Saké.
– Pas sûr que ça justifie tout… Au pire, on peut parler d’un incident alors qu’on profitait d’un congé ? Genre, ils étaient dix. Non, vingt. Allez… cinquante ! Et nous étions alors les plus vulnérables. Enfin… quelque chose comme ça… Et puis… oh… Je ne tiendrai jamais jusqu’au bout…
Avouais-je en laissant remonter un hoquet qui serait le premier d’une longue série.