Serizawa Miyu
Données Spirituelles
Grade: Six of Cups
Dim 23 Oct 2022 - 17:03 - Deux mauvaises têtes valent mieux qu'une seule ?
J’avais encore l’altercation avec ma supérieure en travers de la gorge. Une sensation désagréable sur quoi je n’arrivais pas à mettre le doigt pour vraiment me le figurer. Alors oui, plus professionnelle, j’avais veillé à ça. Aucun souci sur la question. Mais en dépit de cela, je n’étais simplement pas sur la même longueur d’ondes que la Jack of Cups. Ou plutôt, je n’arrivais pas à la comprendre. Quand je me sentais perdre le contrôle, je préférais prendre de la distance pour réfléchir avec plus de hauteur.
Ce pourquoi, au retour, lui avais-je proposé que je parte vérifier que les capteurs installés entre notre base et la Grande Cataracte soient bien opérationnels. Soit, s’assurer de l’intégrité du matériel, de la justesse des réglages ainsi que du bon enregistrement des données. La vérité ? C’était pour moi une bonne occasion de prendre l’air. Autrement, je serais restée sur place à me reposer. Mais j’avais laissé paraître une attitude faisant mentir la réalité de ma condition physique. Parce que je ne voulais pas rester près d’elle.
Le résultat ? Je me retrouvais là au milieu du désert à bidouiller le matériel installé. À cette fin, je testais procéduralement chaque élément me permettant plus tard de certifier que les données renvoyées seraient les plus pertinentes. Pour se faire, j’avais emporté avec moi un appareil témoin que Hanae avait réglé elle-même et donc validé le parfait fonctionnement. Pour dire les termes, c’était chiant à en crever. Néanmoins, ce qui m’aurait d’ordinaire gavée m’aidait ici à me distraire de mes pensées. Dans le cas contraire, j’allais déverser mon sel chez la principale intéressée et j’avais la certitude que ce faisant, je finirais par me mettre dans la merde jusqu’au cou.
Seulement, il y avait une faiblesse dans mon raisonnement. Une faiblesse qui me rendait vulnérable aux prédateurs et que je mésestimais alors. En effet, trop tardivement, j’entendis un bruissement dans le sable qui me faisait décoller les yeux de mes écrans. La seconde suivante, trois de ces monstres surgirent de nulle part pour me prendre en embuscade. Je n’eus le temps que de me décaler sur le côté pour éviter le premier coup écrasant.
– Tch…
J’étais agacée à juste raison. D’une, je ne pouvais que déplorer la destruction du matériel que je testais alors. De deux, j’étais dérangée à un moment où j’avais besoin de calme. De trois, j’étais encore rincée par le combat de la veille et si je pouvais encore me défendre, je doutais de pouvoir les éliminer tous les trois pour la faible puissance de feu à ma disposition. D’un mouvement sec de poignet, j’actionnais le mécanisme amenant le mini pistolet caché dans ma manche jusqu’au creux de ma main. Visant celui qui se trouvait au plus près de moi, je lui tirais dessus. Hélas, comme attendu, je n’arrivais qu’à le blesser superficiellement.
En parallèle, un autre de ces Hollows venait me prendre à revers, m’obligeant à me défendre d’un voile invisible après que j’ai murmuré le nom de mon Fullbring. Un hurlement de frustration suivit chez mon agresseur au constat qu’un quelque chose l’empêchait de m’atteindre, comme si je pliais l’espace lui-même à ma volonté. L’occasion pour moi de charger des munitions spéciales dans la culasse de mon petit flingue. Et ceci fait, j’allais viser le troisième spécimen qui profitait que son semblable affaiblisse mes défenses pour porter un coup susceptible de me broyer les os. Malheureusement pour lui, une balle vint se loger entre les deux orifices de son masque. Et si la blessure n’apparut pas létale dans un premier temps, l’explosion de la cartouche qui s’ensuivit suffit à l’éliminer sur le coup, sa silhouette se désagrégeant dans l’air.
Étais-je confiante pour autant ? Non. Je me savais posséder trop peu d’énergie pour éliminer les deux autres. Peut-être encore un, mais pas le second. Et si je laissais traîner les choses trop longtemps, alors le résultat serait le même. De quoi me poser devant un problème probablement insolvable, à moins que je ne trouve une porte de sortie pour m’échapper.
En outre, je n’étais pas bien athlétique, loin de là. J’étais une jeune femme à la silhouette fluette, les cheveux longs de jais descendant jusqu’aux cuisses à l’instar de rideaux. Habillée d’un costume blanc sur-mesure avec une cravate enserrant mon col soigneusement disposé, je n’avais pas franchement l’apparence d’une combattante.
– Quelle merde…
Ce pourquoi, au retour, lui avais-je proposé que je parte vérifier que les capteurs installés entre notre base et la Grande Cataracte soient bien opérationnels. Soit, s’assurer de l’intégrité du matériel, de la justesse des réglages ainsi que du bon enregistrement des données. La vérité ? C’était pour moi une bonne occasion de prendre l’air. Autrement, je serais restée sur place à me reposer. Mais j’avais laissé paraître une attitude faisant mentir la réalité de ma condition physique. Parce que je ne voulais pas rester près d’elle.
Le résultat ? Je me retrouvais là au milieu du désert à bidouiller le matériel installé. À cette fin, je testais procéduralement chaque élément me permettant plus tard de certifier que les données renvoyées seraient les plus pertinentes. Pour se faire, j’avais emporté avec moi un appareil témoin que Hanae avait réglé elle-même et donc validé le parfait fonctionnement. Pour dire les termes, c’était chiant à en crever. Néanmoins, ce qui m’aurait d’ordinaire gavée m’aidait ici à me distraire de mes pensées. Dans le cas contraire, j’allais déverser mon sel chez la principale intéressée et j’avais la certitude que ce faisant, je finirais par me mettre dans la merde jusqu’au cou.
Seulement, il y avait une faiblesse dans mon raisonnement. Une faiblesse qui me rendait vulnérable aux prédateurs et que je mésestimais alors. En effet, trop tardivement, j’entendis un bruissement dans le sable qui me faisait décoller les yeux de mes écrans. La seconde suivante, trois de ces monstres surgirent de nulle part pour me prendre en embuscade. Je n’eus le temps que de me décaler sur le côté pour éviter le premier coup écrasant.
– Tch…
J’étais agacée à juste raison. D’une, je ne pouvais que déplorer la destruction du matériel que je testais alors. De deux, j’étais dérangée à un moment où j’avais besoin de calme. De trois, j’étais encore rincée par le combat de la veille et si je pouvais encore me défendre, je doutais de pouvoir les éliminer tous les trois pour la faible puissance de feu à ma disposition. D’un mouvement sec de poignet, j’actionnais le mécanisme amenant le mini pistolet caché dans ma manche jusqu’au creux de ma main. Visant celui qui se trouvait au plus près de moi, je lui tirais dessus. Hélas, comme attendu, je n’arrivais qu’à le blesser superficiellement.
En parallèle, un autre de ces Hollows venait me prendre à revers, m’obligeant à me défendre d’un voile invisible après que j’ai murmuré le nom de mon Fullbring. Un hurlement de frustration suivit chez mon agresseur au constat qu’un quelque chose l’empêchait de m’atteindre, comme si je pliais l’espace lui-même à ma volonté. L’occasion pour moi de charger des munitions spéciales dans la culasse de mon petit flingue. Et ceci fait, j’allais viser le troisième spécimen qui profitait que son semblable affaiblisse mes défenses pour porter un coup susceptible de me broyer les os. Malheureusement pour lui, une balle vint se loger entre les deux orifices de son masque. Et si la blessure n’apparut pas létale dans un premier temps, l’explosion de la cartouche qui s’ensuivit suffit à l’éliminer sur le coup, sa silhouette se désagrégeant dans l’air.
Étais-je confiante pour autant ? Non. Je me savais posséder trop peu d’énergie pour éliminer les deux autres. Peut-être encore un, mais pas le second. Et si je laissais traîner les choses trop longtemps, alors le résultat serait le même. De quoi me poser devant un problème probablement insolvable, à moins que je ne trouve une porte de sortie pour m’échapper.
En outre, je n’étais pas bien athlétique, loin de là. J’étais une jeune femme à la silhouette fluette, les cheveux longs de jais descendant jusqu’aux cuisses à l’instar de rideaux. Habillée d’un costume blanc sur-mesure avec une cravate enserrant mon col soigneusement disposé, je n’avais pas franchement l’apparence d’une combattante.
– Quelle merde…