Adamas Vildolorez
Données Spirituelles
Grade: Membre de Las Manadas
Mar 15 Nov 2022 - 10:38 - Errances [solo]
La colère. Ô gris orage qui grondait dans ses veines.
Peut-être était-ce une chose que le temps avait entamé de détruire en lui, étouffée par la lassitude des siècles passés sur son squelette. Il n'avait dit mot en quittant la maudite Arène de l'Espada, mais quelque chose à l'intérieur de lui s'était brisé. Un sentiment pareil au verre trop fragile.
Une assurance que le Tournoi avait écorché.
La loyauté, peut-être. Ou l'envie d'y croire. S'il avait rencontré de vaillants protagonistes, il ne pouvait malheureusement se soustraire aux stigmates d'une certitude qui s'était insinuée dans son cortex comme des bactéries prêtes à répandre la maladie : il n'avait plus vraiment sa place, dans le Hueco Mundo.
Cette maladie, c'était le spleen. Dans son non-coeur, il fut saisi d'une vague impression d'avoir été le spectateur de la désolation, de la toute-puissance d'une loi arbitraire, de la régression de son peuple. Des arrancars étaient tombés ; d'autres avaient tourné le dos aux confrontations. Les pontes des quatre clans avaient regardé leurs combattants se malmener pour la gloire de leur petite confrérie chérie. Il apprit la chute de Borick et l'absence de Delila, les seuls arrancars avec lesquels il s'était accordé un moment de grâce avant la tenue des hostilités. Ce chamboulement dans le désert eut des répercussions jusque dans ses idées ; alors, préférant s'enfoncer dans une phase introspective plutôt que de se battre par devoir et négligence, il prit la décision de désobéir aux principes mêmes du Tournoi des Espada.
Depuis quand les élites de son peuple devaient-ils se résumer à devenir des bêtes de foire pour des soiffards et des affamés en rut devant l'effusion de l'ichor de ces créatures supérieures ? Depuis quand les chefs de donnaient-ils le droit de décider pour eux, de les jeter dans la cage aux fauves pour amuser la lie du monde arrancar ?
« Donnez-leur du pain et des jeux. »
Naturellement, la finale avait tourné au fiasco dès qu'il eut décidé de s'en détacher : par un effet boule de neige, le vainqueur de Borick se retira aussi. Si dans un premier temps il s'était laissé séduire par la perspective d'un combat dantesque, il fut trop vite rattrapé par la désagréable sensation d'être dépouillé de sa liberté et d'être traité comme un pantin que pour accepter de continuer cette fanfaronnade. Il se battait pour élever sa cause ; non pour être le sous-fifre des Manadas.
Cette frustration fragilisa toutes les fondations de son allégeance pour Grimmjow. En quittant l'arène comme il l'avait fait, sans doute avait-il continué d'alimenter la diatribe à son égard.
Tant pis. Il n'existait pas pour se faire des amis. Après s'être enfoncé dans les sables pour se régénérer, il médita sur son avenir : avait-il encore sa place dans son propre peuple ?
Peut-être était-ce une chose que le temps avait entamé de détruire en lui, étouffée par la lassitude des siècles passés sur son squelette. Il n'avait dit mot en quittant la maudite Arène de l'Espada, mais quelque chose à l'intérieur de lui s'était brisé. Un sentiment pareil au verre trop fragile.
Une assurance que le Tournoi avait écorché.
La loyauté, peut-être. Ou l'envie d'y croire. S'il avait rencontré de vaillants protagonistes, il ne pouvait malheureusement se soustraire aux stigmates d'une certitude qui s'était insinuée dans son cortex comme des bactéries prêtes à répandre la maladie : il n'avait plus vraiment sa place, dans le Hueco Mundo.
Cette maladie, c'était le spleen. Dans son non-coeur, il fut saisi d'une vague impression d'avoir été le spectateur de la désolation, de la toute-puissance d'une loi arbitraire, de la régression de son peuple. Des arrancars étaient tombés ; d'autres avaient tourné le dos aux confrontations. Les pontes des quatre clans avaient regardé leurs combattants se malmener pour la gloire de leur petite confrérie chérie. Il apprit la chute de Borick et l'absence de Delila, les seuls arrancars avec lesquels il s'était accordé un moment de grâce avant la tenue des hostilités. Ce chamboulement dans le désert eut des répercussions jusque dans ses idées ; alors, préférant s'enfoncer dans une phase introspective plutôt que de se battre par devoir et négligence, il prit la décision de désobéir aux principes mêmes du Tournoi des Espada.
Depuis quand les élites de son peuple devaient-ils se résumer à devenir des bêtes de foire pour des soiffards et des affamés en rut devant l'effusion de l'ichor de ces créatures supérieures ? Depuis quand les chefs de donnaient-ils le droit de décider pour eux, de les jeter dans la cage aux fauves pour amuser la lie du monde arrancar ?
« Donnez-leur du pain et des jeux. »
Naturellement, la finale avait tourné au fiasco dès qu'il eut décidé de s'en détacher : par un effet boule de neige, le vainqueur de Borick se retira aussi. Si dans un premier temps il s'était laissé séduire par la perspective d'un combat dantesque, il fut trop vite rattrapé par la désagréable sensation d'être dépouillé de sa liberté et d'être traité comme un pantin que pour accepter de continuer cette fanfaronnade. Il se battait pour élever sa cause ; non pour être le sous-fifre des Manadas.
Cette frustration fragilisa toutes les fondations de son allégeance pour Grimmjow. En quittant l'arène comme il l'avait fait, sans doute avait-il continué d'alimenter la diatribe à son égard.
Tant pis. Il n'existait pas pour se faire des amis. Après s'être enfoncé dans les sables pour se régénérer, il médita sur son avenir : avait-il encore sa place dans son propre peuple ?
Ce sujet constituera une sorte de carnet intime pour Adamas, et étayera le fruit de ses réflexions aux différentes périodes de son existence. L'occasion de pouvoir comprendre toute l'évolution de ses valeurs et croyances et de relater les faits qui jalonneront son parcours au sein du Hueco Mundo.
Après le Tournoi des Espada, la confiance d'Adamas envers son propre peuple sera donc ébranlée. Il voit sombre dans l'avenir des arrancars, avec le sentiment d'être le mouton noir du troupeau. Ainsi, il perd espoir et sa loyauté pour Grimmjow, au sein du clan Manadas, est fragilisée : il médite sur sa possible désertion.
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