Oniwa Metsudai
Données Spirituelles
Grade: 3e Siège de la 11e Division
Jeu 6 Avr 2023 - 12:32 - Haku [Terminée]
Haku
RaceFullbringer
(artificiel)
(artificiel)
Âge 57 ans
Grade Knight of Sword
Pouvoir
Player Two :
Le Fullbring d’Haku n’est autre qu’une balle de calibre 9 mm logée dans son crâne, obtenue au cours des opérations militaires auxquelles il participa dans sa prime jeunesse. Féru de contenu vidéoludique et voyant la vie comme un gigantesque jeu, il déplore souvent sa solitude sur le front lorsque ses camarades échouent à le suivre dans ses actions toujours plus risquées sur le terrain, un sentiment qui devînt la source du pouvoir de son Fullbring. En effet, il est capable de conjurer à ses côtés un être de Reishi pur à l’apparence sinistre, qu’Haku a baptisé Player Two.
Doté de griffes effilées et de crocs acérés, Player Two épaule Haku au combat en relative synchronisation. Le réel atout de son pouvoir tient dans sa capacité à régénérer soit Haku, soit Player Two après la mort tant que l’autre est en vie, agissant selon le même principe que la fonction "Continuer ?" d’un jeu vidéo avant le Game Over.
Le Fullbring d’Haku n’est autre qu’une balle de calibre 9 mm logée dans son crâne, obtenue au cours des opérations militaires auxquelles il participa dans sa prime jeunesse. Féru de contenu vidéoludique et voyant la vie comme un gigantesque jeu, il déplore souvent sa solitude sur le front lorsque ses camarades échouent à le suivre dans ses actions toujours plus risquées sur le terrain, un sentiment qui devînt la source du pouvoir de son Fullbring. En effet, il est capable de conjurer à ses côtés un être de Reishi pur à l’apparence sinistre, qu’Haku a baptisé Player Two.
Doté de griffes effilées et de crocs acérés, Player Two épaule Haku au combat en relative synchronisation. Le réel atout de son pouvoir tient dans sa capacité à régénérer soit Haku, soit Player Two après la mort tant que l’autre est en vie, agissant selon le même principe que la fonction "Continuer ?" d’un jeu vidéo avant le Game Over.
Description
Haku est un vieil homme qui a dépassé la fleur de l’âge depuis déjà un petit moment. Mesurant 1 mètre 72, son visage creusé par le temps trahit son âge, et ses petits yeux paraissent la plupart du temps clos, aux coins desquelles on discerne des rides pattes d’oie qui lui donnent un air avenant. Ses cheveux sont coupés courts et partent sur le blanc, surmontant une paire de sourcils épais et gris.
D’un point de vue vestimentaire, Haku aime s’habiller simplement avec une chemise blanche, une salopette grise et, en guise de clef de voute de son accoutrement, un béret noir. Il parvient ainsi facilement à se faire passer pour un vieil homme tout à fait classique, et même sympathique à bien des égards, bien que cette tenue ordinaire cache un physique athlétique très bien conservé et entretenu par un entraînement rigoureux.
Ainsi, ce n’est que lorsqu’Haku part au combat que sa dangerosité se fait visible, puisqu’il rajoute à sa garde-robe un gilet pare-balle dernier cri couplé à un grand nombre de sacoches utilitaires transportant son arsenal à la pointe de la technologie. Qu’il s’agisse d’armes à feu, d’armes blanches ou d’explosifs, le vieil homme paraît alors armé jusqu’aux dents.
Et ce n’est là que la face visible de l’iceberg.
D’un naturel souriant, Haku fait la plupart du temps preuve d’un calme déroutant, voire d’une gaieté à toute épreuve qui contraste affreusement avec le fond de sa pensée. Il s’agit-là d’un tueur passionné, un amateur de violence et de chaos sous toutes ses formes. Grand amateur de jeux vidéo depuis l’époque des bornes d’arcades de sa petite enfance, il se considère lui-même comme un « Gamer », et le monde qui l’entoure comme son terrain de jeu. Il n’a pour seul guide que la poussée d’adrénaline qu’il ressent lorsqu’il se trouve au cœur d’un bain de sang, fusse-t-il virtuel ou bien réel. Il n’hésitera pas le moins du monde à faire preuve des pires ignominies du moment qu’il y trouve de l’amusement, quitte à se mettre en danger lui et ses proches, qu’il juge souvent décevant pour leurs propres décisions et jugements qu’il trouve pauvre. Au final, il pense bien n’avoir trouvé personne qui ait le niveau pour être le deuxième joueur de ses parties, une problématique à laquelle Player Two répond parfaitement !
Néanmoins, en dépit de cet esprit cruel et inconsidéré, il fait preuve d’une intelligence qui fait froid dans le dos, montrant son ingéniosité en pleine bataille comme en dehors lorsqu’il orchestre ses coups d’éclats. Comme s’il vivait dans un autre monde, sa malice se transforme la plupart du temps en désintérêt hors d’un contexte belliqueux, passant le plus clair de son temps dans sa bulle ou jouant à ses jeux vidéo lorsqu’il n’est pas en service ou à l’entraînement. Désormais au fait des évènements surnaturels qui régissent le monde, son caractère joueur n’en est que plus fort, et il est prêt à profiter au maximum de ces nouveaux niveaux qui s’offrent à lui et à confronter les boss qu’il y trouverait au bout.
D’un point de vue vestimentaire, Haku aime s’habiller simplement avec une chemise blanche, une salopette grise et, en guise de clef de voute de son accoutrement, un béret noir. Il parvient ainsi facilement à se faire passer pour un vieil homme tout à fait classique, et même sympathique à bien des égards, bien que cette tenue ordinaire cache un physique athlétique très bien conservé et entretenu par un entraînement rigoureux.
Ainsi, ce n’est que lorsqu’Haku part au combat que sa dangerosité se fait visible, puisqu’il rajoute à sa garde-robe un gilet pare-balle dernier cri couplé à un grand nombre de sacoches utilitaires transportant son arsenal à la pointe de la technologie. Qu’il s’agisse d’armes à feu, d’armes blanches ou d’explosifs, le vieil homme paraît alors armé jusqu’aux dents.
Et ce n’est là que la face visible de l’iceberg.
D’un naturel souriant, Haku fait la plupart du temps preuve d’un calme déroutant, voire d’une gaieté à toute épreuve qui contraste affreusement avec le fond de sa pensée. Il s’agit-là d’un tueur passionné, un amateur de violence et de chaos sous toutes ses formes. Grand amateur de jeux vidéo depuis l’époque des bornes d’arcades de sa petite enfance, il se considère lui-même comme un « Gamer », et le monde qui l’entoure comme son terrain de jeu. Il n’a pour seul guide que la poussée d’adrénaline qu’il ressent lorsqu’il se trouve au cœur d’un bain de sang, fusse-t-il virtuel ou bien réel. Il n’hésitera pas le moins du monde à faire preuve des pires ignominies du moment qu’il y trouve de l’amusement, quitte à se mettre en danger lui et ses proches, qu’il juge souvent décevant pour leurs propres décisions et jugements qu’il trouve pauvre. Au final, il pense bien n’avoir trouvé personne qui ait le niveau pour être le deuxième joueur de ses parties, une problématique à laquelle Player Two répond parfaitement !
Néanmoins, en dépit de cet esprit cruel et inconsidéré, il fait preuve d’une intelligence qui fait froid dans le dos, montrant son ingéniosité en pleine bataille comme en dehors lorsqu’il orchestre ses coups d’éclats. Comme s’il vivait dans un autre monde, sa malice se transforme la plupart du temps en désintérêt hors d’un contexte belliqueux, passant le plus clair de son temps dans sa bulle ou jouant à ses jeux vidéo lorsqu’il n’est pas en service ou à l’entraînement. Désormais au fait des évènements surnaturels qui régissent le monde, son caractère joueur n’en est que plus fort, et il est prêt à profiter au maximum de ces nouveaux niveaux qui s’offrent à lui et à confronter les boss qu’il y trouverait au bout.
Histoire
« Haku… ça me va plutôt bien, vous ne trouvez pas ? »
En voilà, un pseudonyme qui allait l’aider à se fondre dans la masse japonaise. Ca signifiait "blanc", dans la langue locale… Un peu comme ses cheveux, maintenant. Il passe vite, le temps… A ne plus savoir où en donner de la tête. Le Massachussetts lui semblait si loin… Assis sur le confortable siège d’un spacieux bureau des plus impressionnant, le petit homme grisonnant faisait face à un trentenaire de grande taille, paré d’un costume des plus luxueux et portant une petite barbiche distinguée. Il était clair que cette organisation avait beaucoup de moyens… Probablement un membre de l’exécutif de cette fameuse fondation Mémento, l’agent jaugea du regard le vieux briscard qu’il avait convoqué à son bureau avant prendre la parole. Comme tout le monde, il devait penser s’adresser à la mauvaise personne. « Mais ce n’est pas votre véritable prénom, n’est-ce pas ? Pour remplir mon rapport comme il se doit, j’aurais besoin de votre identité. Votre vraie identité… »
Il y avait naturellement de quoi hésiter… Après tout, le grisonnant savait que cet échange était enregistré par les systèmes de sécurité du bâtiment. Depuis qu’il avait refait sa vie au Japon, Haku n’utilisait que très rarement le nom qu’il avait hérité de ses parents. Un patronyme qui ne passait pas vraiment inaperçu au Pays du Soleil Levant, bien que les origines asiatiques du bougre lui donnaient coïncidemment un physique plutôt passe-partout en cette contrée. Merci maman… Mais pas le choix, il allait devoir avouer. « Mon nom est Harry K. Ulrich. Comme ça peut s’entendre, je ne viens pas vraiment du Japon… Je suis sino-américain, pour tout vous dire. »
L’agent nippon haussa les sourcils avant de commenter sur un ton amusé « Je dois avouer que votre accent japonais est impeccable, pour un étranger. », ce à quoi Haku ne fit qu’étendre son habituel et fin sourire. Bien sûr, il avait pris des cours pour en arriver à ce niveau. Autant profiter de son physique commun pour se fondre parfaitement avec le décor, c’était du moins ce que pensaient ses anciens employeurs avant de lâcher sur le terrain. « Naturellement, nous avons fait nos recherches sur votre dossier, pour le moins atypique. Vous avez derrière vous une longue carrière militaire au sein Forces armées des Etats-Unis. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre expérience au combat ? »
Son expérience ? Par où commencer… Et déjà, que savaient-ils eux-mêmes ? « Vos services de renseignement ont sans doute pu découvrir mes affectations non ? J’ai principalement combattu dans le Salvador, en Irak et en Afghanistan, d’abord au sein du Corps des Marines avant de rejoindre les Bérets Verts. Mais je ne vous apprends rien, je me trompe ? » Ah, le bon vieux temps. C’était marrant, oui… Il en avait marqué, des points. Officieusement, tout du moins. « L’expérience classique d’un admirable soldat américain, donc. Mais je crois que vous sous-estimez les ressources de notre organisation, Mr. Ulrich. Nous avons plus de visibilité sur votre dossier que vous ne pouvez le croire. C’est de l’escouade spéciale "The Team" dont nous aimerions parler. »
Ce fut à présent au tour d’Haku de prendre une tête surprise. Ils étaient au courant ? Alors ça, c’était la meilleure ! Même les plus gros pontifes de la Triade n’avaient pas cette information. Poussant un rire joyeux, le vétéran s’adossa sur son siège avant de porter la main sur son menton. « Alors là, vous m’épatez ! Vous avez le bras long, je vous le concède ! » Et ce n’était rien de le dire. The Team était un détachement des Special Forces dont l’existence fut cachée au public, classée secret défense par le gouvernement américain tant elle s’affairaient aux missions qui demandaient la plus totale opacité. Une opacité que le vieil homme était naturellement enclin à mettre à mal dans les circonstances particulières qui entraînaient sa présence ici-bas.
« Notre équipe a été fondée en 86, incorporant la crème de la crème de ce qui se faisait en matière de tueurs. Nos premières missions dans le Salvador consistaient à traquer et liquider les leaders des guérilleros dans les milieux que même les commandos n’osaient pas approcher. Avant que les autres Bérets Verts ne soient déployés, c’était souvent nous qui leur éclaircissions le terrain. Les meilleurs assassins de la première puissance mondiale, vous voyez d’ici le tableau, héhéhé. » Répondit-il avec le timbre joueur d’un bambin fier de lui. Il y avait de quoi être fier, sans doute. Peu pouvaient se vanter de son parcours, surtout parmi les vivants. « Et on a continué comme ça encore longtemps. Pareil durant l’Opération Tempête du Désert en Irak, où on a déstabilisé les troupes ennemis en les privant de leurs officiers. C’était le modus operandi classique. Un poulet sans tête, ça a beau courir, mais ça va pas bien loin. »
L’agent fronça les sourcils, ne discernant pas l’ombre d’une émotion trahissant l’apparente gaieté qui transpirait sur la face ridée du vétéran. On lui faisait souvent cette remarque, il était capable de dire et faire les pires des choses avec le visage d’un heureux quinquagénaire en balade au parc. « Et vous avez retrouvé la vie civile en 2006, d’après votre dossier. Votre carrière au sein de l’armée aurait pu aller loin, vous ne pens- » Mais alors que l’agent de Mémento ne finisse sa phrase, la voix de l’américain l’interrompit brusquement, bien que restant posée. « Et finir mon service dans la bureaucratie ? Not a chance, sir. Je préfère les FPS aux RTS, si vous voyez où je veux en venir… » Pris de court par cette allégorie soudaine, l’agent hocha la tête machinalement avant de croiser les bras, reprenant la parole pour recentrer la discussion.
« Et c’est cette préférence qui vous a mené à continuer le combat dans la clandestinité, donc. » Commenta-t-il avant de continuer : « Vous disiez être d’origine chinoise, du côté de votre mère, je présume. Cela a, j’imagine, facilité vos rapports avec la pègre chinoise, puisque nos renseignements indiquent une activité assez récente au sein de la Triade Cantonnaise 14K, dont les branches s’étendent jusque chez nous. Et c’est là que vous avez immigré au Japon… » Hochant vivement la tête, Haku acquiesça avant de continuer l’échange, tout sourire. Il n’y avait pas vraiment de tabous à raconter sa vie au sein de la mafia. Après tout, il était mercenaire, pas agent secret, comme son interlocuteur semblait l’être. « Et c’est aussi là que j’ai adopté l’acronyme Haku. En Chine, j’utilisais simplement mon deuxième prénom, Kai. On a beau dire, un nom, ça change une couverture… Les Yakuzas avec lesquels on coopérait n’y voyaient que du feu. I mean… Mes employeurs coopéraient avec eux, plutôt. Moi, j’étais le nettoyeur qui éliminait les éléments gênants. » Ricana-t-il doucement.
Mais ça ne lui suffisait pas, hélas. Faire disparaître des voyous trop curieux ou des loubards ambitieux, ça n’avait pas l’attrait d’un véritable champ de bataille… « C’était comme retourner tuer des monstres bas niveau après avoir fini le jeu… » Souffla-t-il avant de s’étirer les bras au-dessus de sa tête, faisant ainsi craquer ses coudes. « Et aujourd’hui, nos sources confirment votre rapprochement avec le conglomérat Mitsubishi. Passer du monde sombre du crime organisé à celui des grandes multinationales, c’est un sacré revirement, surtout pour l’homme de terrain que nous décrit votre dossier » Déclara l’agent, qui ne reçut pour toute réponse qu’un haussement d’épaule de la part du vieil homme, feignant mal l’ignorance face aux sous-entendus de l’homme en costume. « Que voulez vous que je vous dise ? Mes os se font vieux, alors je me tourne vers des jobs plus classiques. »
Tissu de mensonge éhonté, le premier imbécile venu le devinerait à son ton amusé.
Le représentant de l'intrigante fondation nippone se leva, intimant à Haku de le suivre alors qu’il quittait la pièce pour continuer leur discussion dans un long couloir. « Vous savez, jouer au plus fin ne vous aidera pas en ces lieux… Vous pouvez vivre discrètement dans le reste du globe, mais sur le territoire Japonais, nous avons des yeux et des oreilles partout. Nous savons que vous travaillez directement sous les ordres du Président du Conseil d’Administration de Mitsubishi, le jeune Eiichi Noda, avec lequel notre fondation Mémento s’est allié dans un effort de recherche conjoint. Mais ce n’est pas ce qui nous occupe, en ce moment… » A ses côtés, le soldat d’antan le suivait avec une déroutante nonchalance. Pas la moindre inquiétude ne se lisait sur son comportement, juste son air de joyeux luron quoiqu’un poil perdu. Comme un touriste, en soi.
« J’imagine que je ne pourrais pas vous cacher ma petite visite dans vos locaux d'hier, alors ? » Arrivé à un cul de sac, l’agent se tourna vers lui, le zieutant un instant avant de répondre « Pas vraiment, non… » Il posa alors sa main sur le mur en face de lui, qui s’illumina pour révéler un scanner rétinien auquel se livra l’agent, ouvrant ainsi une porte dissimulée qui donna sur une pièce dans la plus totale obscurité, seulement perturbée par la voix assurée de l’interrogateur. « C’est davantage la nature de vos missions que l’identité de votre employeur qui nous intéresse ici. Même si votre expérience dans le domaine l’explique en partie, vous infiltrer jusque dans nos bureaux tient de l’exploit. En ressortir avec ce que vous étiez venu chercher, en revanche, relève tout bonnement du miracle. »
Rigolant à cette allusion, Haku répondit très simplement « J’ai toujours été ce qu’on peut appeler un miraculé. Disons que je suis né sous une bonne étoile ! » déclara-t-il gaiement, faisant allusion au souvenir que lui laissa son plus gros score au cours d’une mission en Irak, lorsqu’une balle ennemie traversa sa joue pour se loger pile en dessous du cerveau. Même aujourd’hui, il hébergeait encore bien au chaud cette munition dans sa tête, l’opération nécessaire à son enlèvement s’avérant plutôt risquée. Quoiqu’il en soit, malgré son attitude débonnaire, le vétéran se doutait bien que dans la situation présente, il risquait gros, et son interlocuteur lui rappela ce qu’il avait dérobé à son organisation pour le compte d’Eiichi Noda.
« Des documents classifiés sur certains de nos agissements confidentiels ainsi qu’un flacon en apparence vide, voilà ce que vous avez jugé bon de nous délaisser… Naturellement, si nous ne nous sommes pas immédiatement lancés à votre poursuite, c’était pour nous assurer du commanditaire de votre larcin. Nous vous remercions au passage de nous avoir mené jusqu’au bureau de monsieur Noda… Nos agents doivent déjà l’avoir "contacté" à l’heure qu’il est. Mais il y a un détail qui ne nous a pas échappé… » Tout d’un coup, les lumières au plafond de la pièce sombre s’allumèrent pour montrer l’éléphant dans le magasin de porcelaine. Au centre de la pièce se trouvait une cage aux barreaux translucides dans laquelle se terrait une créature totalement aberrante, pareille à rien de connu. Ou, presque rien, plutôt. Elle portait sur la tête ce qui semblait être un masque en céramique blanche, et sur son poitrail se trouvait un trou béant qui laissait voir le décors derrière le monstre.
Semblant ouvrir les yeux pour la première fois depuis le début de l’interrogation, Haku s’approcha de la cage avec un manifeste intérêt. « Alors, vous le voyez bien… » Commenta l’agent, qui tourna autours de l’américain, s’éclaircissant la voix avant de continuer. « Nous avons retrouvé sur place les dossiers volés, mais pas le flacon que vous avez subtilisé. Qui plus est, lorsque nos agents vous pistaient après le vol, ils ont remarqué l’apparition d’un monstre comme celui-ci non loin de votre position, puis sa disparition, et ce avant que nous ne puissions intervenir. »
Haku se retourna vers son interlocuteur nippon. Il était clair que cet agent spécial avait deviné le déroulement des évènements qui avaient suivi son effraction. Oui, il avait trouvé un flacon, vide et pourtant scellé. Oui, il avait bien été confronté à l’attaque invisible d’une créature qui très certainement aurait pu avoir sa peau, résistant à tous les assauts ce que pouvait bien faire l’ancien Béret Vert. Et oui, face à la mort qui le guettait, il n’avait eu d’autres choix que d’ouvrir le précieux flacon.
Conformément aux informations qu’il avait récupéré dans les bureaux de la fondation, il savait que ce petit récipient qu’il avait subrepticement obtenu était capable de provoquer d’étranges miracles et de conférer d’étranges pouvoirs à celui qui avalerait son indiscernable contenu. Cela lui semblait être une mauvaise blague, mais dans le feu de l’action, assaillit par un ennemi invisible, il aurait pu croire au Père Noël. Alors, il but à l’aveuglette entre deux offensives de son adversaire transparent. Et quelle ne fut sa surprise lorsque son agresseur semblait progressivement apparaître devant ses yeux stupéfaits. Une abjecte bête masquée et trouée, comme celle qui se trouvait face à lui en ce moment-même. Il avait sur le coup pensé avoir affaire à un mutant envoyé par l’énigmatique fondation qu’il avait cambriolé…
« D'accord, d'accord... c’est bien moi qui aie ingéré le contenu du flacon… » Avoua le mercenaire en levant ses mains toujours aussi indolemment à la manière d’un jeunot qui avouait avoir bu la dernière bouteille du pack de bière. L’homme en costume pencha sa tête dans le silence pendant quelques secondes. « Et c’est justement son contenu qui a attiré le monstre jusqu’à vous. Qu’est-ce qu’il lui est arrivé, après ? » Ah… A cette interrogation, seul un sourire cruel se dessina sur le visage du quinquagénaire avant qu’il n’y réponde fort simplement. « Eh bien, j’ai fait ce que je sais faire de mieux, monsieur… J’ai éliminé la menace… »
L’agent passa la main dans sa barbiche, intrigué, avant de dire « Montrez-moi… », une demande à laquelle Haku ne put que s’étonner d’un léger « Hoh ? » avant de recevoir un coup de pied dans le buste à une vitesse absolument prodigieuse ! Le souffle coupé, le mafieux partit en arrière vers la cage, sans pour autant se heurter à ses barreaux, passant au travers contre toute attente. Le voilà maintenant enfermé dans la même cage que le monstre, et ce dernier profita de l’occasion pour se jeter sur lui. Elle était assez lente, mais à chaque frappe que le vieux vétéran échappait de justesse, il devinait le potentiel destructeur derrière lui. La différence de force entre eux devait être similaire à celle qui séparait l’homme du gorille !
« Pour votre gouverne, nous appelons ces monstres des Hollows. Il ne vous lâchera pas avant de dévorer votre âme. Celui-ci est de classe inférieure, mais ça pourrait suffire pour terrasser un amateur… Et je ne compte pas vous sauver si ça doit arriver. » Se tournant vers l’agent qui avait pris la parole, Haku fut distrait un instant que ce "Hollow" sut mettre à contribution pour lui coller un coup de poing dans la trogne qui l’envoya se cogner contre les barres translucides de la cage. Se retenant à ses dernières pour ne pas tomber, il eut pourtant un sourire que le sang qui coulait de ses narines rendait presque monstrueux… « Heh, je vois ! C’est un crash test donc… ! » Dit-il en se redressant.
Désarmé qu’il était, il n’avait pas d’autres choix que de tenter de reproduire le curieux phénomène qui lui avait sauvé la vie la veille. Alors que monstre sur rua sur lui dans un cri qui perçait les tympans, bras en avant pour l’attraper, une silhouette opaque sembla surgir du chef du vieil homme pour agripper les mains de la créature, stoppée net. Elle se débattit un instant avant que l’apparition spectrale de lui envoie un coup de boule en pleine tête, fissurant le masque que portait le Menos. Mugissant, la créature semblait prise au piège par la poigne du fantôme noir, ce à quoi Haku le rejoignit pour se glisser derrière le monstre et lui grimper sur le dos, collant son bras contre la gorge et l’entraînant ainsi en arrière dans un étranglement arrière qui lui avait par le passé aidé à gérer moult rixes.
Le fantôme qui aidait Haku, de son côté, approcha sa tête du torse du monstre avant que cette dernière ne se scinde en deux pour former une terrifiante gueule béante et parsemée de dents effilées qui se plantèrent dans la chair du Hollow avant de lui arracher morceau par morceau le buste à la manière d’une hyène qui dépieutait une carcasse. « C’est assez primitif, mais j’imagine que ça marche… » commentait l’agent qui observait la scène avec intérêt. Malgré les cris étouffés de l’aberration, cette dernière ne put rien faire et rendit l’âme en se dissipant dans les airs, disparaissant comme un mauvais rêve pour laisser retomber par terre le vétéran, haletant mais tout content. Assis sur son postérieur, il jeta un œil à son bienfaiteur fantomatique qui lui fit un signe avec le pouce levé avant de lui aussi se dissiper dans l’air ambiant, puis ce fut au tour de la cage qui n’entourait l’ex-soldat qui fit de même au grand étonnement du premier concerné qui ricana. « Game Over, alors ? »
L’agent de la fondation revînt à sa rencontre, visiblement satisfait. « Mes félicitations, monsieur Ulrich. C’est un tout nouveau monde qui s’ouvre à vous maintenant… » Dit l’agent au vieil homme qui rigola joyeusement. Il n’avait aucune idée de ce qui se passait, mais ce qu’il savait, c’était qu’il adorait ça, et ce sentiment ne passait pas inaperçu. « J’aimerais bien vous dire que vous ne pourrez pas échapper à vos responsabilités, désormais, mais mon petit doigt me dit que ça ne vous poserait pas de problèmes… » Son interrogateur lui tendit la main pour l’aider à se relever, lui aussi souriant comme si la gaieté malsaine du mercenaire était contagieuse.
« Bienvenue chez les Fullbringers. »
HRP
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Comment avez-vous connu le forum : Bouche-à-oreille, d'abord par Eiichi Noda, puis par mon parrain.
Parrain : Igarashi Sora.
Est-ce un double-compte ? Non.
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Ajin → [i]SATŌ[/i] est [b]HAKU[/b]
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