Ōshiro Naoko
Données Spirituelles
Grade: 16e Siège du Kidōshū
Dim 18 Sep 2022 - 16:13 - can't run away (yuta)
2019.
Tu t’étais dit qu’une fois sortie de chez toi, qu’une fois à l’Académie, tu pourrais finalement avoir droit à une vie sociale un peu plus épanouie que ce que tu as connu jusqu’ici. Or, au travers l’urgence qui a suivi les drames survenus quelques mois plus tôt, l’ambiance n’est peut-être pas celle que tu avais espéré, à l'Académie. Au Seireitei, même, plus largement. Chez toi, aussi. Les mois sont passés, la vie a repris son cours, mais il y a encore cette atmosphère lourde, de morts. De tous ceux qui sont morts. Ceux qui portaient ton nom. Certains espoirs de ta famille. Ton grand-frère.
Eux.
Mais pas toi.
Trop jeune pour être victime de ce qui a secoué le Seireitei. Le monde. Trop vieille pour ne pas avoir à supporter les conséquences de tout ça. Trop irresponsable pour vraiment t’y attarder… Après tout, la seule chose te préoccupant à l’heure actuelle, c’est cette solitude évidente, écrasante, qui accompagne le désert qu’est ta vie sociale.
Un soupir tandis que tu rentres dans la salle, ce grand dojo au sein duquel vous alliez vous entraîner, parmi tous ces visages que tu peux reconnaître sans pour autant vraiment les connaître.
Ais des bonnes fréquentations. C’est ce que te répétais toujours ta mère, forcée alors de côtoyer de ces nobles qui n’avaient rien de très intéressants. Fais attention à ceux dans tes classes. À ces mauvaises influences. À ces Shinigamis plus… Problématiques. Ceux qui peuvent perturber les rangs serrés de votre société déjà ébranlée. Pour te protéger, qu’elle insiste, toi incapable de prendre des décisions pour toi-même. Trop jeune. Trop naïve. Trop facilement influençable, qu’elle ne dit pas mais pense très fort.
Déjà que tu n’es pas exactement celle qu’ils auraient voulu que tu sois.
Qu’est-ce qu’ils diraient, si tu fréquentes les mauvaises personnes ?
Tu n’aimes pas ce cours. Tu n’aimes aucun des cours de combats, pour être exacte. Tu es une piètre escrimeuse et tes compétences en combat au corps à corps ne sont pas plus développées. Une silhouette fine, presque fragile, qui porte sur ses épaules le lourd poids de fiers et forts combattants.
Tu ne peux pas t’empêcher de dire qu’il y a eu erreur. Que tu ne le sais pas, mais que t’es adoptée. C’est la seule chose qui te semble logique. Qui fait sens.
Attentive, comme tu l’es toujours, élève parfaite lorsque ça concerne la théorie, vous en arrivez cependant trop rapidement à ton goût à la partie pratique. Des binômes sont formés de façon assez aléatoire, sans se soucier des forces de tous et chacun, avec comme argument que vous n’allez pas toujours vous mesurer à exactement aussi fort que vous. Que c’est même fortement improbable.
C’est donc face à un jeune homme à la chevelure rougeoyante que tu te retrouves. Yuta. Tu connais son nom, même sans jamais lui avoir vraiment parlé. T’as une bonne mémoire pour ce genre de trucs. - Ça te va si on commence doucement ? D’une petite voix incertaine, tandis que tu te tiens devant lui.
Grande, certes, mais pas très large. Pas très imposante. Tes courbes noyées sous un kimono ample. Ta longue chevelure pâle attachée en queue de cheval derrière ta tête.
Avec cette expression, sur ton visage.
Celle qui dit que tu voudrais être n’importe où, plutôt qu’ici.
Tu t’étais dit qu’une fois sortie de chez toi, qu’une fois à l’Académie, tu pourrais finalement avoir droit à une vie sociale un peu plus épanouie que ce que tu as connu jusqu’ici. Or, au travers l’urgence qui a suivi les drames survenus quelques mois plus tôt, l’ambiance n’est peut-être pas celle que tu avais espéré, à l'Académie. Au Seireitei, même, plus largement. Chez toi, aussi. Les mois sont passés, la vie a repris son cours, mais il y a encore cette atmosphère lourde, de morts. De tous ceux qui sont morts. Ceux qui portaient ton nom. Certains espoirs de ta famille. Ton grand-frère.
Eux.
Mais pas toi.
Trop jeune pour être victime de ce qui a secoué le Seireitei. Le monde. Trop vieille pour ne pas avoir à supporter les conséquences de tout ça. Trop irresponsable pour vraiment t’y attarder… Après tout, la seule chose te préoccupant à l’heure actuelle, c’est cette solitude évidente, écrasante, qui accompagne le désert qu’est ta vie sociale.
Un soupir tandis que tu rentres dans la salle, ce grand dojo au sein duquel vous alliez vous entraîner, parmi tous ces visages que tu peux reconnaître sans pour autant vraiment les connaître.
Ais des bonnes fréquentations. C’est ce que te répétais toujours ta mère, forcée alors de côtoyer de ces nobles qui n’avaient rien de très intéressants. Fais attention à ceux dans tes classes. À ces mauvaises influences. À ces Shinigamis plus… Problématiques. Ceux qui peuvent perturber les rangs serrés de votre société déjà ébranlée. Pour te protéger, qu’elle insiste, toi incapable de prendre des décisions pour toi-même. Trop jeune. Trop naïve. Trop facilement influençable, qu’elle ne dit pas mais pense très fort.
Déjà que tu n’es pas exactement celle qu’ils auraient voulu que tu sois.
Qu’est-ce qu’ils diraient, si tu fréquentes les mauvaises personnes ?
Tu n’aimes pas ce cours. Tu n’aimes aucun des cours de combats, pour être exacte. Tu es une piètre escrimeuse et tes compétences en combat au corps à corps ne sont pas plus développées. Une silhouette fine, presque fragile, qui porte sur ses épaules le lourd poids de fiers et forts combattants.
Tu ne peux pas t’empêcher de dire qu’il y a eu erreur. Que tu ne le sais pas, mais que t’es adoptée. C’est la seule chose qui te semble logique. Qui fait sens.
Attentive, comme tu l’es toujours, élève parfaite lorsque ça concerne la théorie, vous en arrivez cependant trop rapidement à ton goût à la partie pratique. Des binômes sont formés de façon assez aléatoire, sans se soucier des forces de tous et chacun, avec comme argument que vous n’allez pas toujours vous mesurer à exactement aussi fort que vous. Que c’est même fortement improbable.
C’est donc face à un jeune homme à la chevelure rougeoyante que tu te retrouves. Yuta. Tu connais son nom, même sans jamais lui avoir vraiment parlé. T’as une bonne mémoire pour ce genre de trucs. - Ça te va si on commence doucement ? D’une petite voix incertaine, tandis que tu te tiens devant lui.
Grande, certes, mais pas très large. Pas très imposante. Tes courbes noyées sous un kimono ample. Ta longue chevelure pâle attachée en queue de cheval derrière ta tête.
Avec cette expression, sur ton visage.
Celle qui dit que tu voudrais être n’importe où, plutôt qu’ici.