Adamas Vildolorez
Données Spirituelles
Grade: Membre de Las Manadas
Dim 2 Oct 2022 - 18:49 - Quand l'or vint à l'Hybris
Le voir de ses yeux. Son plan initial consistait simplement à le voir de ses yeux.
Colportée par l’acquisition de nouveaux esclaves dans sa horde maudite enchaînée aux chevets des rails sur lesquels scintillaient ses créations, la rumeur de plusieurs palais disputant la majesté perdue de Las Noches, résidence notoire du grand Rey Grimmjow Jaggerjack, vint à piquer la curiosité du forgeron obnubilé à remplir les cases vides de son attelage splendide. A tel point que l’envie de découvrir ces palais parvint à dépasser celle de continuer son œuvre, et le goût pour l’aventure vint remplacer le claquement incessant du marteau contre l’enclume. Le métal ne résonna plus pendant neuf jours ; neuf jours pendant lesquels il guida son immense cargaison tractée par des monstres plus ignobles les uns que les autres.
Tirer les tonnes d’or et de métal n’eut rien d’une mince affaire. Dans son sillage, le lourd convoi laissa maintes fois des cadavres des Hollow trop faibles pour poursuivre le labeur, car terrassés par la fatigue, ils furent en plus piétinés et déchiquetés par ceux qui leur passèrent dessus sans exprimer la moindre once de regret ou de pitié. Les malheureux ne se trouvèrent finalement dignes d’intérêts que pour les charognards pistant le trajet saisissant du carrosse rayonnant de tous ses feux avec ses chariots remplis de raretés éclatantes. Pour autant qu’il fut lent et cruel pour certains, le voyage fut sûr et splendide pour les plus valeureux des Hollow avec à leur tête l’un des olibrius à la fois des plus créatifs et des plus dangereux parmi ceux foulant les plaines de quartz du Hueco Mundo.
Quand enfin le convoi approcha les territoires interdits de La Cámara, Adamas tonna de sa voix pour imposer la halte. Pour inattendue qu’elle fût, cette visite ne devait en rien s’assimiler à une invasion – et le diable forgeron se défia de jouer les fanfarons et de provoquer Melchom Ayperos sur son propre domaine. Par sa raison guidé, il décida donc de délier les chaînes retenant l’un de ses plus sages esclaves pour lui confier une mission à double tranchant. « L’heure est venue pour toi de mériter ta libération, commença à murmurer l’Arrancar à la peau d’ébène. Va, traverse les plaines qui nous séparent des Pics Rocheux et demande une audience. Là-bas, juchée sur les falaises, se cache l'acropole qu'on nomme le Palais de l'Hybris ; y vivent de noirs seigneurs que je veux rencontrer. Dis-leur que nous venons en paix, et que ta langue fourchue ne s’improvise pas la mauvaise idée de me trahir, pour nos intérêts réciproques.
- Je ferais selon votre volonté, maître.
- Ceux qui vivent là-bas te sont largement supérieurs. Des derniers échos qui sont arrivés jusqu’à moi, il se trouve qu’ils ont une fâcheuse tendance à se débarrasser très vite de ce qu’ils considèrent comme faisant partie de la plèbe du Monde Creux. Autrement dit, la seule garantie de vivre qu’il te reste se trouve ici, en ma personne.
- Que pouvez-vous me conseiller, dans ce cas, pour échapper à leurs meurtrières pulsions ? »
Le forgeron dont la chevelure flamboyait dans les ténèbres glissa un regard taiseux vers les immensités tantôt planes et tantôt courbes du désert. La doxa cultivée à La Cámara consistait à chasser la mauvaise herbe, et il ne faisait aucun doute qu’en expédiant l’un de ses sujets dans la gueule du loup, il l’envoyait grossièrement à la mort. Il fallait donc une contrepartie. Une tactique diplomatique pour tenter de ramener son domestique en vie, afin qu’il échappe aux griffes mortelles de ces Arrancar sélectifs. « Tu es sage de redouter la mort, car en effet cette dernière te guettera de près une fois rendu au Palais de l’Hybris ; voire même avant que tu l’atteignes. Je doute que les serviteurs de Melchom ne patrouillent pas autour de ses terres, aussi il y a fort à parier que les désirs sanguinaires de ses sentinelles se déversent vers toi tandis que tu éclaires notre progression. Dans ce cas, prends ceci. »
Adamas claqua des doigts dans le vide, et aussitôt un large monstre fit grincer les roues d’un chariot rempli d’or. Quand la cargaison arriva jusqu’à lui, il grimpa sur ses bords puis plongea son bras dans la réserve, tirant quelques colliers brillant comme des lingots. La main parée de richesses, il confia à son éclaireur les orfèvreries ainsi piochées.
« Parmi eux, les virtuoses sauront lire le Reiatsu qui palpite à l'intérieur de ces ornements. Offre-leur ceci en guise de courtoisie, et propose-toi de les guider jusqu’à moi. Peut-être alors trouveront-ils un intérêt à te garder en vie. »
Ces derniers mots sonnèrent comme l’injonction final. Le monstre, n’ayant plus aucune voie de retrait possible, déglutît devant la mission qui l’attendît : hauts étaient les périls, mais aussi précieuse pouvait être la récompense. La liberté, après des années voire des dizaines d’années d’esclavage : rien ne pouvait davantage luire dans ses prunelles.
Voici que le monstre partît. Au départ, sa mission consistait à exaucer les vœux de son maître.
Voir le Palais de l’Hybris. Simplement le voir de ses yeux.
Colportée par l’acquisition de nouveaux esclaves dans sa horde maudite enchaînée aux chevets des rails sur lesquels scintillaient ses créations, la rumeur de plusieurs palais disputant la majesté perdue de Las Noches, résidence notoire du grand Rey Grimmjow Jaggerjack, vint à piquer la curiosité du forgeron obnubilé à remplir les cases vides de son attelage splendide. A tel point que l’envie de découvrir ces palais parvint à dépasser celle de continuer son œuvre, et le goût pour l’aventure vint remplacer le claquement incessant du marteau contre l’enclume. Le métal ne résonna plus pendant neuf jours ; neuf jours pendant lesquels il guida son immense cargaison tractée par des monstres plus ignobles les uns que les autres.
Tirer les tonnes d’or et de métal n’eut rien d’une mince affaire. Dans son sillage, le lourd convoi laissa maintes fois des cadavres des Hollow trop faibles pour poursuivre le labeur, car terrassés par la fatigue, ils furent en plus piétinés et déchiquetés par ceux qui leur passèrent dessus sans exprimer la moindre once de regret ou de pitié. Les malheureux ne se trouvèrent finalement dignes d’intérêts que pour les charognards pistant le trajet saisissant du carrosse rayonnant de tous ses feux avec ses chariots remplis de raretés éclatantes. Pour autant qu’il fut lent et cruel pour certains, le voyage fut sûr et splendide pour les plus valeureux des Hollow avec à leur tête l’un des olibrius à la fois des plus créatifs et des plus dangereux parmi ceux foulant les plaines de quartz du Hueco Mundo.
Quand enfin le convoi approcha les territoires interdits de La Cámara, Adamas tonna de sa voix pour imposer la halte. Pour inattendue qu’elle fût, cette visite ne devait en rien s’assimiler à une invasion – et le diable forgeron se défia de jouer les fanfarons et de provoquer Melchom Ayperos sur son propre domaine. Par sa raison guidé, il décida donc de délier les chaînes retenant l’un de ses plus sages esclaves pour lui confier une mission à double tranchant. « L’heure est venue pour toi de mériter ta libération, commença à murmurer l’Arrancar à la peau d’ébène. Va, traverse les plaines qui nous séparent des Pics Rocheux et demande une audience. Là-bas, juchée sur les falaises, se cache l'acropole qu'on nomme le Palais de l'Hybris ; y vivent de noirs seigneurs que je veux rencontrer. Dis-leur que nous venons en paix, et que ta langue fourchue ne s’improvise pas la mauvaise idée de me trahir, pour nos intérêts réciproques.
- Je ferais selon votre volonté, maître.
- Ceux qui vivent là-bas te sont largement supérieurs. Des derniers échos qui sont arrivés jusqu’à moi, il se trouve qu’ils ont une fâcheuse tendance à se débarrasser très vite de ce qu’ils considèrent comme faisant partie de la plèbe du Monde Creux. Autrement dit, la seule garantie de vivre qu’il te reste se trouve ici, en ma personne.
- Que pouvez-vous me conseiller, dans ce cas, pour échapper à leurs meurtrières pulsions ? »
Le forgeron dont la chevelure flamboyait dans les ténèbres glissa un regard taiseux vers les immensités tantôt planes et tantôt courbes du désert. La doxa cultivée à La Cámara consistait à chasser la mauvaise herbe, et il ne faisait aucun doute qu’en expédiant l’un de ses sujets dans la gueule du loup, il l’envoyait grossièrement à la mort. Il fallait donc une contrepartie. Une tactique diplomatique pour tenter de ramener son domestique en vie, afin qu’il échappe aux griffes mortelles de ces Arrancar sélectifs. « Tu es sage de redouter la mort, car en effet cette dernière te guettera de près une fois rendu au Palais de l’Hybris ; voire même avant que tu l’atteignes. Je doute que les serviteurs de Melchom ne patrouillent pas autour de ses terres, aussi il y a fort à parier que les désirs sanguinaires de ses sentinelles se déversent vers toi tandis que tu éclaires notre progression. Dans ce cas, prends ceci. »
Adamas claqua des doigts dans le vide, et aussitôt un large monstre fit grincer les roues d’un chariot rempli d’or. Quand la cargaison arriva jusqu’à lui, il grimpa sur ses bords puis plongea son bras dans la réserve, tirant quelques colliers brillant comme des lingots. La main parée de richesses, il confia à son éclaireur les orfèvreries ainsi piochées.
« Parmi eux, les virtuoses sauront lire le Reiatsu qui palpite à l'intérieur de ces ornements. Offre-leur ceci en guise de courtoisie, et propose-toi de les guider jusqu’à moi. Peut-être alors trouveront-ils un intérêt à te garder en vie. »
Ces derniers mots sonnèrent comme l’injonction final. Le monstre, n’ayant plus aucune voie de retrait possible, déglutît devant la mission qui l’attendît : hauts étaient les périls, mais aussi précieuse pouvait être la récompense. La liberté, après des années voire des dizaines d’années d’esclavage : rien ne pouvait davantage luire dans ses prunelles.
Voici que le monstre partît. Au départ, sa mission consistait à exaucer les vœux de son maître.
Voir le Palais de l’Hybris. Simplement le voir de ses yeux.
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