Kurosawa Kyoya
Données Spirituelles
Grade: King of Swords
Ven 21 Avr 2023 - 0:29 - Ghost in the Shelter [PV Ganryū]
- Serais-tu capable de m'expliquer, Tadashi ?
Les yeux sur un rapport, le Kurosawa lève son regard vers l'homme, vers celui qui devait gérer cette opération. Le secteur immobilier représente une source de revenus secondaire pour Kyoya. Pas ce sur quoi il concentre ses investissements et efforts, mais tout de même : une pièce en plus dans l'engrenage de la machine Kurosawa. Alors naturellement, quand une nouvelle entreprise se lance et que son nom est sur le bail de construction, il porte une attention particulière à l'affaire.
- Je suis parfaitement conscient du retard des travaux, monsieur Kurosawa. Je ne voulais simplement pas vous importuner avec ces... Retardements. J'espère pouvoir régler le souci rapidement.
- Cela fait... Le regard qui passe lire une ligne du rapport. Cinq mois maintenant, que tu « espère pouvoir régler le souci rapidement ».
Un silence de tension. Un silence qui peine à donner réponse... Tadashi n'est pas un incompétent. Il travaille pour le groupe Kurosawa depuis longtemps, il a gagné sa place à force de résultats. Il n'est pas parfait, il lui arrive d'avoir de mauvaises performances, mais globalement, Tadashi est ce que l'on pourrait appeler « la moyenne haute ». Alors ici... Ici, quelque chose doit expliquer ces complications. Un élément inattendu. Extérieur.
Perturbateur.
- Les ouvriers sont paniqués. On a eu plusieurs démissions, grèves et exigeances farfelues. C'est...
- Oui?
- Eh bien. Parmi eux, le bruit court que le bâtiment serait hanté. Certains disent avoir... Vu, entendu des choses. Des accidents inexplicables, des blessures, ce genre de choses. Je ne voulais pas vous déranger pour de bêtes superstitions, la situation aurait dû pouvoir se gérer rapidement, mais...
- Mais nous n'avons plus ni le temps ni l'argent pour continuer à délayer. À ce rythme, ce projet va devenir un gouffre de dépenses qui pourrait ne jamais se racheter avec les bénéfices futures.
Un silence, l'homme acquiesce. Kyoya soupire.
- Soit. Je m'occuperais de cette affaire personnellement. Tu contacteras les ouvriers, et tu leur assurera que le problème a été réglé. Je veux les équipes au complet sur le terrain d'ici demain matin.
- Je... Régler l'affaire personnellement, monsieur?
- J'ai mon idée. Fais ta part, et je fermerais les yeux sur ta gestion de l'affaire.
- Bien, monsieur Kurosawa.
Heures supplémentaires, donc.
San'ya. Arrondissement de Taitō.
À Tokyo, on ne parle pas de San'ya. On essaie de faire semblant que le quartier n'existe pas. Mais Kyoya sait. Il a vu ce quartier vivre et vieillir. Il a vu le vieux San'ya, terre des ouvriers, de la main d'oeuvre bon marché qui construisait les infrastructures d'une Tokyo en plein essor. Toujours, le quartier a été pauvre. Mais le temps est passé, et ça n'a fait qu'empirer. Quand il n'y avait plus besoin de travailleurs, mais que les travailleurs avaient toujours besoin d'un salaire, San'ya est devenu le lot des sans-emplois, de ceux qui survivent avec de rares contrats, avec le travail au noir, dans l'illégalité... Et ceux qui ne survivent pas.
D'un pas tranquille, Kyoya s'avance dans les rues nocturnes de San'ya, jusqu'au bâtiment. Des barrières dressées autour d'un chantier à l'arrêt, ce complexe résidentiel a longtemps été abandonné. Refuge des squatteurs, vivier d'une criminalité de bas-étage, l'endroit avait sa réputation de petit enfer à huit-clos. Là où les petits gangs sans valeur faisaient la loi, où la violence était habituelle et où il n'y avait pas de sirène de police pour y répondre. Seulement le silence.
Kyoya a lu, et il a vite compris. Compris pourquoi les ouvriers... Voyaient des choses.
Sans doute qu'il reste quelques âmes attachées à ce bout de béton. Et puisqu'ils sont liés à la Terre, alors les Shinigamis tarderont à les voir... S'ils les voient seulement un jour. Pire encore : peut-être même que l'endroit est déjà le terrain de chasse d'un Hollow. Dans tous les cas ? Dans tous les cas, le monde des esprits empiète sur ses affaires dans le monde physique. Alors ce soir...
Il va s'improviser exorciste.
Un manteau sombre le couvre du froid nocturne. Gants et chaussures de cuir, un chapeau qui cache ses yeux : un couleur abysse, un couleur océan. À sa main droite, une longue malette en métal, couleur noir mat. D'un pas tranquille, il pénètre dans le bâtiment, puis ôte son chapeau. La tâche est simple : identifier l'intrus. Et gérer la chose en évitant les dégâts. S'il s'agit d'une âme en peine... Il devra être plus subtil. S'il s'agit d'un hollow...
Opération extermination.
Les yeux sur un rapport, le Kurosawa lève son regard vers l'homme, vers celui qui devait gérer cette opération. Le secteur immobilier représente une source de revenus secondaire pour Kyoya. Pas ce sur quoi il concentre ses investissements et efforts, mais tout de même : une pièce en plus dans l'engrenage de la machine Kurosawa. Alors naturellement, quand une nouvelle entreprise se lance et que son nom est sur le bail de construction, il porte une attention particulière à l'affaire.
- Je suis parfaitement conscient du retard des travaux, monsieur Kurosawa. Je ne voulais simplement pas vous importuner avec ces... Retardements. J'espère pouvoir régler le souci rapidement.
- Cela fait... Le regard qui passe lire une ligne du rapport. Cinq mois maintenant, que tu « espère pouvoir régler le souci rapidement ».
Un silence de tension. Un silence qui peine à donner réponse... Tadashi n'est pas un incompétent. Il travaille pour le groupe Kurosawa depuis longtemps, il a gagné sa place à force de résultats. Il n'est pas parfait, il lui arrive d'avoir de mauvaises performances, mais globalement, Tadashi est ce que l'on pourrait appeler « la moyenne haute ». Alors ici... Ici, quelque chose doit expliquer ces complications. Un élément inattendu. Extérieur.
Perturbateur.
- Les ouvriers sont paniqués. On a eu plusieurs démissions, grèves et exigeances farfelues. C'est...
- Oui?
- Eh bien. Parmi eux, le bruit court que le bâtiment serait hanté. Certains disent avoir... Vu, entendu des choses. Des accidents inexplicables, des blessures, ce genre de choses. Je ne voulais pas vous déranger pour de bêtes superstitions, la situation aurait dû pouvoir se gérer rapidement, mais...
- Mais nous n'avons plus ni le temps ni l'argent pour continuer à délayer. À ce rythme, ce projet va devenir un gouffre de dépenses qui pourrait ne jamais se racheter avec les bénéfices futures.
Un silence, l'homme acquiesce. Kyoya soupire.
- Soit. Je m'occuperais de cette affaire personnellement. Tu contacteras les ouvriers, et tu leur assurera que le problème a été réglé. Je veux les équipes au complet sur le terrain d'ici demain matin.
- Je... Régler l'affaire personnellement, monsieur?
- J'ai mon idée. Fais ta part, et je fermerais les yeux sur ta gestion de l'affaire.
- Bien, monsieur Kurosawa.
Heures supplémentaires, donc.
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San'ya. Arrondissement de Taitō.
À Tokyo, on ne parle pas de San'ya. On essaie de faire semblant que le quartier n'existe pas. Mais Kyoya sait. Il a vu ce quartier vivre et vieillir. Il a vu le vieux San'ya, terre des ouvriers, de la main d'oeuvre bon marché qui construisait les infrastructures d'une Tokyo en plein essor. Toujours, le quartier a été pauvre. Mais le temps est passé, et ça n'a fait qu'empirer. Quand il n'y avait plus besoin de travailleurs, mais que les travailleurs avaient toujours besoin d'un salaire, San'ya est devenu le lot des sans-emplois, de ceux qui survivent avec de rares contrats, avec le travail au noir, dans l'illégalité... Et ceux qui ne survivent pas.
D'un pas tranquille, Kyoya s'avance dans les rues nocturnes de San'ya, jusqu'au bâtiment. Des barrières dressées autour d'un chantier à l'arrêt, ce complexe résidentiel a longtemps été abandonné. Refuge des squatteurs, vivier d'une criminalité de bas-étage, l'endroit avait sa réputation de petit enfer à huit-clos. Là où les petits gangs sans valeur faisaient la loi, où la violence était habituelle et où il n'y avait pas de sirène de police pour y répondre. Seulement le silence.
Kyoya a lu, et il a vite compris. Compris pourquoi les ouvriers... Voyaient des choses.
Sans doute qu'il reste quelques âmes attachées à ce bout de béton. Et puisqu'ils sont liés à la Terre, alors les Shinigamis tarderont à les voir... S'ils les voient seulement un jour. Pire encore : peut-être même que l'endroit est déjà le terrain de chasse d'un Hollow. Dans tous les cas ? Dans tous les cas, le monde des esprits empiète sur ses affaires dans le monde physique. Alors ce soir...
Il va s'improviser exorciste.
Un manteau sombre le couvre du froid nocturne. Gants et chaussures de cuir, un chapeau qui cache ses yeux : un couleur abysse, un couleur océan. À sa main droite, une longue malette en métal, couleur noir mat. D'un pas tranquille, il pénètre dans le bâtiment, puis ôte son chapeau. La tâche est simple : identifier l'intrus. Et gérer la chose en évitant les dégâts. S'il s'agit d'une âme en peine... Il devra être plus subtil. S'il s'agit d'un hollow...
Opération extermination.